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Genève

La droite opposée au budget de la Ville de Genève

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(KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

Les Conseillers municipaux se sont penchés sur le budget 2023 ce samedi. Au coeur des discussions, le déficit, la création de nouveaux postes et la municipalisation de la petite enfance. Pas moins de 70 amendements, dont la plupart émanaient de la droite, attendaient les élus. Le vote final devrait avoir lieu lundi.

Le Conseil municipal de la ville a longuement débattu ce samedi sur le projet de budget 2023. Les charges s’élèvent à 1,28 milliard et les revenus à 1,25 milliard. Le projet présente un déficit de 21,1 millions et non plus de 33 millions comme annoncé en août dernier. Des recettes supplémentaires de 26 millions de francs ont été annoncées en octobre. Cette manne a permis au Conseil administratif de créer 20 postes supplémentaires qui s’ajoutent aux 77 postes déjà prévus au mois d’août, soit en tout 97 postes. Le budget prévoit d'accorder les mécanismes salariaux et d'indexer les salaires de 2,8%.

Une cinquantaine de postes concernent la municipalisation de deux crèches à la Jonction dans l'éco-quartier. Le personnel change de statut et devient fonctionnaire de la Ville. Une municipalisation qui devrait se faire par étape et qui va s'étendre à d'autres crèches.

Droite vent debout

La droite, UDC, MCG, PLR et Centre s’opposent à ce budget. Ils estiment que les charges augmentent trop fortement. Dans le viseur notamment, le Département de la cohésion sociale et de la solidarité. La municipalisation des institutions de la petite enfance va coûter très cher, sans créer de nouvelles places de crèches. Le coût d’un enfant en crèche passera de 45'000 francs par an à 60'000, selon l’UDC Vincent Schaller. Pour la droite, cette municipalisation est un non-sens financier. Vincent Schaller, chef de groupe de l’UDC.

Vincent Schaller Chef du groupe de l'UDC

"En saucissonnant la municipalisation, le Conseillère administrative chargée de la cohésion sociale, Christina Kitsos va générer une inégalité de traitement entre deux statuts, a fustigé la PLR Michèle Roullet, les éducatrices municipalisées et les autres qui vont gagner moins". Un comble pour une Magistrate socialiste, s'est énervée l'élue.

Daniel Sormani, du MCG, a rappelé que la municipalisation des crèches avait déjà été analysée dans les années 90 mais que les responsables politiques de l’époque y avaient renoncé «à cause de son coût faramineux».

Pour Livia Sbinden, d'Ensemble à gauche, la municipalisation, au contraire, va soulager les comités bénévoles qui travaillent gratuitement, des parents qui doivent s'adonner à des tâches administratives "après leur travail fatiguant". Un projet d'utilité publique qui bénéficie d'un pilotage gratuit, relève l'élue, pour qui la municipalisation va permettre de revaloriser le statut d'un personnel de la petite enfance, majoritairement féminin

Même son de cloche du côté de sa collègue de parti. Avec la multiplication des structures d’accueil pour la petite enfance, le système associatif et ses comités bénévoles a montré ses limites. Brigitte Studer, Cheffe de groupe d’Ensemble à gauche.

Brigitte StuderCheffe du groupe d'Ensemble à gauche

L’amendement de la droite qui voulait supprimer la municipalisation des deux crèches de la Jonction a été refusé par la majorité du Conseil municipal.

Postes supplémentaires

De manière générale, la droite minoritaire au Conseil municipal a dénoncé la propension du Conseil administratif de la Ville de Genève à dépenser encore, plutôt que de profiter des revenus supplémentaires pour réduire le déficit. D'autant qu'il s'agirait de recettes apportées essentiellement par les personnes morales et non par les personnes physiques qui, elles, accusent une baisse, selon l’UDC Vincent Schaller.

Un argument contré par le Conseiller administratif chargé des finances, Alfonso Gomez. La baisse d’impôts des personnes physiques est dû non pas à une baisse de leurs revenus mais de leur fortune, victime de la chute des bourses. Le Magistrat a rappelé l’impératif de répondre à l’urgence sociale mais aussi à l’urgence climatique. Genève, ville la plus dense de Suisse, doit arborer massivement pour lutter contre le réchauffement.

Concernant l’internalisation des places de crèches, Alfonso Gomez a indiqué qu’elle va coûter CHF 400'000.- en 2023. Il a salué la création de 69 nouvelles places à la Jonction. Quant au parascolaire, il augmente également de 2,7 millions mais il fait partie des charges contraintes auxquelles la Ville doit faire face.

Les 180 millions de francs d’investissements vont permettre d’assainir les bâtiments, le patrimoine administratif de la Ville de Genève. Enfin, il  a indiqué que le déficit devrait s’élever à 23 millions plutôt qu’à 21 selon les dernières estimations.

Amendements en cascade

Les Conseillers municipaux devaient se prononcer sur plus de 70 amendements. Une quinzaine émanant du Conseil administratif, les autres provenant des partis politiques. L'UDC et le PLR ont tenté de réduire les dépenses, sans succès.

Le PLR a tenté de supprimer l'engagement de personnel pour le Service des espaces verts. Le Conseiller administratif Alfonso Gomez a expliqué avoir planté environ 500 arbres par an depuis 2019 et que ces plantages vont se poursuivre pour lutter contre le réchauffement climatique. "Ce sont des postes de terrain indispensables pour végétaliser notre ville".

Le débat se poursuivra lundi avec l'analyse des  derniers amendements.

Bris de la marmite

Dans l'après-midi, les Conseillers municipaux se sont livrés au bris de la marmite de l'Escalade.

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Genève

A l'Etat, les employés pourraient payer plus pour leur prévoyance

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La conseillère d'Etat Nathalie Fontanet tient à son projet de loi, malgré l'opposition affichée par les syndicats de la fonction publique (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le gouvernement genevois veut modifier la clé de répartition des cotisations de prévoyance du personnel de l'Etat. Il a déposé un projet de loi pour augmenter la part payée par les employés et diminuer celle assumée par l'Etat.

Actuellement, au sein de la Caisse de prévoyance de l'Etat de Genève (CPEG), l'employeur assure les deux-tiers de la cotisation, le solde étant à la charge de l'employé, a rappelé mercredi le gouvernement. Avec la nouvelle donne voulue par l'exécutif, la part de l'Etat de Genève passerait à 58%, les 42% restants sont versés par le membre salarié.

Cette modification de la répartition des cotisations, si elle est votée par le Grand Conseil, s'appliquera uniquement aux nouveaux employés de l'Etat et non aux personnes qui y travaillent déjà. Jusqu'en 2027, la mesure devrait permettre au canton de Genève d'économiser environ 14 millions de francs.

Le projet de loi vise à contenir les charges de l'Etat dans une volonté d'éviter de devoir enclencher le frein à l'endettement, a expliqué devant les médias la conseillère d'Etat Nathalie Fontanet, responsable du Département des finances et des ressources humaines.

Selon la magistrate, la répartition 58%-42% est dans la moyenne suisse des institutions publiques de prévoyance. L'impact financier que cette modification aurait sur la CPEG serait minime, voire insignifiant. Pour les nouveaux employés de l'Etat, la conséquence serait une baisse de leur salaire net de 1,8% en moyenne.

Les syndicats ont été consultés à propos de cette nouvelle répartition des cotisations de prévoyance entre l'employeur et l'employé à l'Etat de Genève. Ils l'ont refusée. Le gouvernement a décidé néanmoins d'aller de l'avant et de maintenir le projet de loi, a noté Mme Fontanet.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Le 59e Printemps carougeois plonge dans les secrets

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Pour sa 59e édition, le Printemps carougeois plonge dans le monde des secrets. Le public pourra notamment visiter des jardins secrets (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Pour sa 59e édition, le Printemps carougeois plonge dans le monde des secrets. Pendant douze jours, du 24 avril au 5 mai, forêts mystérieuses, secrets d'alcôve ou de fabrication seront au programme de la manifestation pluridisciplinaire de la Cité sarde.

 

La soirée d'ouverture au cinéma Bio sera suivie de la 11e édition du Concours de courts-métrages dont le thème est, lui aussi, les secrets sous toutes leurs formes. Les prix seront remis après la projection d'une sélection de films en lice.

Parmi les points forts de la manifestation figure la venue de La Transumante. Cette oeuvre éphémère en bois de Johann Le Guillerm, composée de carrelets de trois mètres de long, est construite et déconstruite en un même mouvement par les dix personnes qui la manipulent. A voir évoluer à la place de la Sardaigne le 4 mai.

De nombreuses expositions seront aussi visibles, dont l'installation immersive de Vincent Grange, "La Maison de Dorothy". Ce titre fait référence au prénom d'une femme imaginaire qui servait de code aux hommes gays américains pour communiquer discrètement leur orientation sexuelle. Princesse Gender Fuck donnera une performance dans ces murs.

Trou de la serrure

Du côté des spectacles, la compagnie vol plané proposera une interprétation anti-conventionnelle de "L'Avare", de Molière. "La Forêt", une balade théâtrale, emmènera les familles au milieu des arbres de la butte du Val d'Arve, tandis que la Compagnie VéloScène proposera du théâtre de rue. Des concerts et des visites de jardins secrets sont aussi à l'affiche du Printemps carougeois.

Cette année, 17 artisans de la Cité sarde s'associent à la manifestation pour dévoiler leurs secrets de fabrication. Le public sera invité à guigner dans les vitrines à travers un trou de serrure et à découvrir un objet. Le secret de fabrication sera révélé grâce à un QR code dédié.

Avec Keystone-ATS

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Genève

Un test olfactif universel des HUG obtient une bourse pour son développement 

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image prétexte

Cette récompense pour un test olfactif universel développé aux Hôpitaux Universitaires de Genève. Le Fonds d’innovation FONGIT a attribué une bourse de 50 000 francs au projet SmellRS qui a pour but de restaurer la perte d'odorat.

Le Docteur Julien Hsieh, chef de clinique en rhinologie olfactologie aux HUG est à l’initiative de ce test olfactif. Il nous explique en quoi cette technologie est innovante.

 

Il existe déjà des tests olfactifs mais ils ne sont pas encore pleinement efficaces car leurs résultats peuvent parfois être biaisés par des facteurs culturels ou génétiques. Pour contourner ces problèmes, le teste en cours de développement aux HUG fait appel à des odeurs blanches, c'est à dire inconnues de tous.

Ce test, s’il fonctionne, pourrait transformer la prise en charge des personnes souffrant de troubles de l’odorat dans le monde entier. Il permettra aussi de détecter précocement des maladies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson.

 

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Genève

Robert Mardini succède à Bertrand Levrat à la tête des HUG

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Keystone KAMRAN JEBREILI

On connaît le nom du nouveau directeur des Hôpitaux Universitaires de Genève. C'est Robert Mardini, ancien directeur général du Comité international de la Croix-Rouge, qui succède à Bertrand Levrat. 

Le Conseil d'Etat a ratifié la nomination du nouveau directeur général ce mercredi. Titulaire d’un master en génie civil et hydraulique de l’École polytechnique fédérale à Lausanne, Robert Mardini a notamment à son actif une longue expérience au sein du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), rappelle le gouvernement dans son communiqué. Le CICR dont il a été le directeur général jusqu'au 30 mars dernier.

Pour le président du Conseil d'administration des HUG, "À chaque étape du processus de recrutement, Robert Mardini  a démontré une solide expérience dans la gestion d’institutions de grande envergure ainsi qu’un leadership incontestable. Ces qualités seront essentielles pour construire les HUG de demain au service des patientes et des patients." Alain-Dominique Mauris se dit également persuadé "qu’il saura créer un environnement inclusif à l’écoute du personnel tout en répondant efficacement aux besoins de santé de la population.

Robert Mardini prendra ses fonctions le 1er septembre 2024. En attendant, Alain Kolly, directeur général adjoint, assurera l’intérim de la direction générale.

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Economie

Groupe Syz augmente son bénéfice net en 2023

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Le groupe bancaire Syz entend consolider sa base de clientèle en 2024 et diversifier ses activités (image d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le groupe bancaire Syz a fait progresser son bénéfice net en 2023. La direction souligne une "évolution significative" de ses principales entités, en dépit d'un contexte macroéconomique complexe.

Le groupe genevois a enregistré un bénéfice net en hausse de 16% à 7,5 millions de francs sur un an, indique un communiqué diffusé mercredi. La masse sous gestion - composé de Banque Syz, Syz Capital et Syz Asset management - est restée stable à 23,1 milliards.

En termes de capitalisation, Groupe Syz présentait fin décembre un ratio de fonds propres durs (CET1) de 28,3%, en recul de 1,4 point de pourcentage. Concernant les différentes entités, le chiffre d'affaires de Banque Syz s'est établi à 110,2 millions, soit 1% de plus qu'en 2022. Le bénéfice net a de son côté fortement avancé de 51% à 13,7 millions.

Pour 2024, le groupe bancaire familial se dit concentré sur sa stabilité et sa vision stratégique en continuant à "consolider notre base de clientèle, approfondir notre expertise sur les marchés clés, tout en innovant et en diversifiant l'ensemble de nos activités".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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