Genève se prononcera sur l'initiative législative cantonale "Pour + de logements en coopérative" issue du Groupement des coopératives d'habitation genevois. Le Grand Conseil a refusé jeudi un contre-projet à ce texte.
L'initiative demande que d'ici 2030, 10% du parc de logements du canton soit détenu par des coopératives sans but lucratif. L'objectif est de créer dans les années à venir environ 12'000 appartements en coopérative. Afin d'atteindre ces objectifs, l'initiative prévoit que l'Etat exerce son droit de préemption.
La droite avait déjà refusé en février dernier ce texte estimant qu'il allait trop loin en fixant un taux de 10% arbitraire et en imposant un "délai irréaliste". Elle estime aussi que le mécanisme imaginé ne garantit pas la mise à disposition de terrains, ni dans une proportion donnée, ni dans la durée.
Le contre-projet refusé jeudi par 75 voix contre 21 visait à "pacifier la situation". Soutenu au final uniquement par le Centre et le MCG, le contre-projet introduisait dans la loi générale sur les zones de développement (LGZD) une obligation de réaliser un dixième de coopérative d'habitation. "Une usine à gaz", a dénoncé la PLR Diane Barbier-Mueller.
"Dogmatisme"
"Cette solution est pourtant réaliste", a insisté Sébastien Desfayes, député du Centre. "Le socle de 10% sera atteint et il sera pérennisé", a souligné l'élu centriste. Mais pour les initiants, cette proposition qui ne concerne que les nouveaux quartiers est beaucoup "trop maigre par rapport à l'initiative".
Pas question dans ces circonstances pour eux de retirer l'initiative au bénéfice du contre-projet. Ce "dogmatisme" a été dénoncé par le PLR et l'UDC.
L'initiative, qui bénéficie du soutien du Conseil d'Etat, ira donc seule devant le peuple. Antonio Hodgers, chef du Département du territoire (DT) a assuré que le cas échéant l'Etat utilisera son droit de préemption "avec parcimonie".
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats