Le Département de l'instruction publique a tiré un bilan ce mardi de son dispositif HARPEJ après trois ans d’existence. Ce projet d’Harmonisation de la protection de l’enfance et de la jeunesse comprenait 4 axes de travail pour améliorer la prise en charge des mineurs.
La prise en charge des mineurs dans le cas d’une séparation parentale s’améliore selon le Département de l’instruction publique. Il a présenté ce mardi le bilan d’HARPEJ, le projet d’harmonisation de la protection de l’enfance et de la jeunesse. Depuis trois ans, la protection des mineurs poursuit 4 axes. Le soutien à la séparation parentale, l’évaluation de l’enfant en danger, le maintien de l’enfant dans sa famille et l’accompagnement judiciaire. La mission de protection des mineurs est délicate, comme l’explique la Conseillère d’Etat chargée du Département de l’instruction publique, Anne Emery-Torracinta.
«La mission de la protection de l’enfance se situe toujours sur une ligne de crête et l’institution doit veiller à ne pas en faire trop ni trop peu», a souligné la Conseillère d’État chargée du DIP, Anne Emery Torracinta.
Souvent les séparations traînent, la volonté du SPMI et du plan stratégique HARPEJ: accompagner les parents pour trouver une solution dans les trois mois. Notamment par la médiation.
Enfant en danger
Une petite brochure sur l’enfant en danger a été éditée par le SPMI afin d’aider les Intervenants de l’enfance (IPE) à y voir plus clair. Plusieurs personnes vont prendre la décision finale, pour avoir un regard pluriel sur la situation. Pour la Conseillère d’Etat, HARPEJ apporte davantage de transparence.
Le placement reste l’Ultima ratio. Dix places d’urgence ont été dégagées dans des familles d’accueil quasi professionnelle pour permettre aux familles de souffler et aux situations de se détendre. Les placements sont de courte durée.
Structure d'accueil mère-bébé
Parmi les nouvelles mesures, la création prochaine d’une structure d'accueil mère-enfant. Le détail avec Daniela di Mare Appéré, directrice générale de l’Office de l’enfance et de la jeunesse.
Le but est d'évaluer les compétences parentales de la mère et de les renforcer. Cette structure va éviter à l'enfant et à la mère de rester hospitalisés. Un premier appartement va être mis à disposition des mères et des enfants à Champel. Deux à trois mères et enfants pourront y loger. Le placement sera d’une durée de six mois. D’ici à l’été une dizaine de places seront disponibles.
Comité d'éthique
Autre innovation, la création d’un comité d’éthique de huit experts qui viendra conseiller le secrétariat général du DIP. Parmi eux, le psychologue Philippe Jaffé ou encore la bio-éthicienne Samia Hurst. Il existait déjà dans les années 2000, puis il a été dissout. Il sera réactivé au printemps. Les précisions de Daniela di Mare Appéré.
Chaque intervenant de l'enfance au SPMI gère une soixantaine de dossiers en moyenne, avec une lourde charge émotionnelle. Au budget 2023, 8 emplois plein temps ont été alloués au service par le Canton.