Une dizaine de chauffeurs VTC ont manifesté contre la société Uber ce mardi à Genève. Ils veulent continuer de travailler comme indépendants mais à de meilleures conditions. L'Etat de Genève a exigé de la compagnie américaine qu'elles les considère comme des employés et qu'elle paie leurs charges sociales. Uber a fait recours et la décision est pendante devant le Tribunal fédéral. L'Association VTC-Pro s'est désolidarisée de cette manifestation.
Une poignée de chauffeurs Uber ont manifesté cet après-midi à Genève sur la plaine de Plainpalais. Ils ont fustigé le comportement de la compagnie américaine. Courses au prix ridiculement bas, exclusion de chauffeurs en guise de représailles, et surtout absence totale de dialogue et de considération. Les manifestants font partie d’une nouvelle association défendant les VTC, association VTC-Genève. Ils souhaitent rester indépendants, même si l’Etat de Genève a ordonné à Uber de les considérer comme employés de la compagnie. Mais avec une commission acceptable. Les explications de Manu, chauffeur Uber.
Ils réclament que la Loi sur les VTC soit modifiée. La décision du Canton de Genève de considérer les chauffeurs comme des employés a fait l’objet d’un recours par UBER. Elle est actuellement devant le Tribunal fédéral.
Comptes suspendus
Les manifestants de la Plaine de Plainpalais ont également dénoncé la suspension de comptes pratiquées par Uber, souvent pour des raisons arbitraires, selon Manu.
La réponse d'Uber
“La sécurité de nos utilisateurs est une priorité pour nous. Nous prenons toutes les mesures nécessaires avant et pendant les courses et pouvons être amenés à prendre des actions allant jusqu’à la suspension de compte en cas d’incident. En parallèle, nous améliorons en permanence leur expérience avec l'application et sommes engagés à rester dans le dialogue avec les chauffeurs et leurs représentants respectifs”.
Les membres de la nouvelle association VTC-Genève ne veulent pas être considéré comme des employés par la société Uber. Ils veulent rester indépendant. Aria, chauffeur Uber.
Les chauffeurs paient 27% de commission à la compagnie américaine. Impossible de tourner avec les prix pratiqués, selon les chauffeurs soit 7 francs la course avec 27% de commission, ce n’est pas rentable. Uber rétribue 1,70 le km et 50 centimes la minute avec 4 francs de prise en charge.
Une nouvelle tarification selon Uber
A propos de la tarification des courses Uber répond qu'en juillet 2020, "la société a introduit une fonction qui permet aux chauffeurs d'augmenter ou de diminuer la tarification proposée par l'application, dans le but de donner aux chauffeurs la possibilité de faire davantage de choix concernant leur activité professionnelle - ceci de manière indépendante, flexible et totalement contrôlée. Sur leur application, les chauffeurs peuvent voir désormais une estimation du prix et la destination avant d'accepter la course".
Notez que l’association VTC-Pro s’est désolidarisée de l’action menée ce mardi après-midi.