Le canton compte 138 chômeurs de plus que le mois précédent, ce qui représente une augmentation de 0,1 point pour un taux de 5,1 %. Au niveau national, le taux reste stable à 3,2%.
Fin juillet, Genève comptait 12'597 personnes sans emploi, soit 138 de plus que le mois précédent. Une hausse qui représente une augmentation de 0,1 point et qui pousse le taux à 5,1%. Ces chiffres ne prennent pas en compte les personnes en réduction de leur temps de travail (RHT) en raison de la crise du Covid-19. En comparaison avec le mois de juillet de l'année dernière, le nombre de chômeurs à Genève a augmenté de 33,9%. Les plus fortes hausses sont enregistrées dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques (+416 chômeurs), dans l’hôtellerie et la restauration (+370 chômeurs), dans les activités de services administratifs et de soutien (+303 chômeurs) ainsi que dans la construction (+271 chômeurs). Charles Vinzio, directeur de l'office régional de placement, n'est pas inquiet et assure que les autorités sont prêtes depuis le mois de mars à faire face à cette hausse.
L’augmentation du chômage frappe particulièrement les femmes, qui sont en général 3,5% plus nombreuses, tandis que le nombre d’hommes au chômage recule de 1%. Le chômage progresse de 5,1% parmi les jeunes de moins de 25 ans et de 2,1% parmi les 50 ans et plus. L’accroissement du nombre de chômeurs âgés entre 25 et 49 ans n’est que de 0,5%.
Chômage stable en Suisse
Alors qu'au niveau national, le taux de chômage reste stable à 3,2% en juillet comparé au mois précédent, Genève reste le canton avec le plus haut taux de chômage du pays. Une triste première place qui peut tout de même s'expliquer. Les détails avec Charles Vinzio.
Après avoir atteint 2,3% en moyenne l'année dernière, le taux de chômage en Suisse s'était établi à 2,5% en février avant de monter progressivement jusqu'à 3,4% en mai en raison des répercussions économiques du coronavirus. En chiffres absolus, le chômage a augmenté sur un an de 51'292 personnes à 148'870 chômeurs inscrits en juillet, a détaillé le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) lundi dans un communiqué. De nombreuses entreprises ont fait appel au chômage partiel pour atténuer les effets négatifs de la pandémie de Covid-19 sur leur activité. En mai, cette mesure a concerné 890'890 personnes. Depuis mars, les autorités ont versé 6 milliards de francs de compensation dans le cadre de cette mesure de soutien à l'emploi.
En dépit des répercussions sur la conjoncture, le Seco ne s'attend pas à une forte détérioration de la situation sur le marché du travail. Le taux de chômage devrait tout de même augmenter d'ici l'automne, mais il ne faut pas s'attendre à une vague de licenciements. Les mesures de chômage partiel, pourraient d'ailleurs être prolongées jusqu'à l'année prochaine. Le Seco anticipe un taux de chômage à 3,8% cette année et à 4,1% l'exercice suivant.
MH avec ATS