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Emotion après l'attaque au couteau contre des enfants à Annecy

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KEYSTONE/AP/Laurent Cipriani
Un réfugié syrien armé d'un couteau a blessé jeudi matin six personnes, dont quatre très jeunes enfants, dans un parc à Annecy en France. L'attaque "sans mobile terroriste apparent" a suscité une vague d'émotion.

L'agresseur, "un réfugié politique qui serait sans domicile fixe, arrivé à Annecy à l'automne 2022" n'était "ni sous l'emprise de stupéfiant ni sous l'emprise d'alcool", a déclaré la procureure d'Annecy Line Bonnet-Mathis au cours d'un point de presse.

"En l'état, on n'a pas d'éléments qui pourraient nous laisser entendre qu'il y a une motivation terroriste", avait-elle déclaré un peu plus tôt dans l'après-midi. "On essaie de comprendre son mobile", a-t-elle dit en fin de journée, "je ne peux pas exclure à ce stade un acte insensé".

Un examen psychiatrique est prévu vendredi matin, a précisé le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin, invité au 20H de TF1. "Nous sommes bouleversés par cet acte odieux, inqualifiable", a pour sa part déclaré Elisabeth Borne qui s'est rendue sur place pour "exprimer tout le soutien et toute la solidarité de la nation".

Agés de 24 à 36 mois, les quatre enfants blessés, dont un Britannique et un Néerlandais, ont été transférés à Genève et à Grenoble après des premiers soins sur place. "Leur état de santé est extrêmement fragile, ils sont toujours en urgence absolue", a indiqué la procureure.

"Lâcheté absolue"

Un adulte a été hospitalisé après avoir été blessé par l'agresseur puis touché par les tirs de la police pendant l'interpellation, un autre adulte a été touché plus légèrement. Le président français Emmanuel Macron a pour sa part dénoncé une "attaque d'une lâcheté absolue". "La Nation est sous le choc", a-t-il écrit sur son compte Twitter.

L'homme, de nationalité syrienne et né en 1991, avait obtenu l'asile en Suède en 2013 où il a vécu pendant 10 ans. "Il n'a pas pu obtenir la nationalité suédoise, donc il a décidé de quitter le pays. Nous nous sommes séparés parce que je ne voulais pas quitter la Suède", a confié son ex-épouse, jointe par l'AFP.

De même, sa mère, qui vit aux Etats-Unis depuis dix ans, a confié être "en état de choc". Selon elle, il souffrait d'une "grave dépression".

"Lui ne m'a rien dit. C'est ma belle-fille qui m'a dit ça", a-t-elle précisé. "Elle disait qu'il n'était jamais bien, toujours déprimé, avec des idées noires, il ne voulait pas quitter la maison, il ne voulait pas travailler..." "Il a demandé la nationalité, il a eu un rejet", a priori parce qu'il a fait l'armée syrienne, a-t-elle poursuivi: "ça l'a probablement rendu fou".

"Coïncidence troublante"

Ce père d'une enfant de 3 ans était en situation régulière quand il est arrivé en France, il y a quelques mois. Dans une nouvelle demande d'asile déposée en France en novembre 2022, il s'était déclaré "chrétien de Syrie", selon une source policière. Et il portait une croix chrétienne quand il a été interpellé.

Selon Gérald Darmanin, les autorités françaises lui ont notifié dimanche dernier, le 4 juin, qu'il ne pouvait obtenir l'asile en France puisqu'il l'avait déjà en Suède. Interrogé sur le lien possible entre ce refus et le passage à l'acte, il a parlé d'une "coïncidence troublante".

Ce dimanche, a-t-il ajouté, le réfugié avait été contrôlé par la police car "il se serait lavé dans le lac d'Annecy (....) une main courante a été faite, et il n'y avait rien à lui reprocher particulièrement".

"Au nom de Jésus!"

L'attaque est survenue vers 09h30 sur une aire de jeux, aux abords du jardin de l'Europe, dans le centre historique d'Annecy. L'homme vêtu d'un short noir, un foulard bleu noué sur la tête, s'est attaqué aux enfants, selon des images du drame authentifiées par l'AFP. On le voit dans cette vidéo lever les bras au ciel et crier en anglais "au nom de Jésus!".

Ce cri ne justifie pas en soi une saisine du parquet anti-terroriste, selon une source proche du dossier, expliquant que ce choix a déjà été fait pour des individus criant "Allah akbar" en passant à l'acte, mais sans élément attestant d'une idéologie djihadiste.

D'autres images relayées par la presse le montrent en train de courir au milieu d'une pelouse, couteau à la main. "Un couteau pliable type Opinel", a indiqué la procureure. Selon différents témoignages, l'agresseur a tenté de s'enfuir et attaqué une personne âgée avant d'être interpellé par la police. Les secours ont été alertés à 09h41, l'intervention déclenchée immédiatement et l'homme interpellé quatre minutes plus tard, selon un chronométrage diffusé par la police.

"Effroyable"

L'attaque a semé l'effroi dans cette ville d'eau habituellement très calme. "Ce qui s'est passé est inacceptable, effroyable. Ce n'est jamais arrivé sur Annecy", a déclaré le maire écologiste François d'Astorg en faisant part de sa "colère". Une cellule de crise, une cellule de soutien psychologique et un dispositif d'information à destination du public ont été déployés.

L'aire de jeux a rouvert dans l'après-midi, rapidement fleurie par une dizaine de bouquets, en hommage aux victimes, puis des roses blanches, un papier avec un coeur dessiné et des messages aux enfants. L'attaque a suscité une avalanche de réactions dans le monde politique, des élus de droite et d'extrême droite mettant en avant l'origine et le statut de l'agresseur.

Un collectif d'extrême droite a manifesté dans la soirée à Annecy, malgré un décret d'interdiction publié par la préfecture. Entre 30 et 50 militants ont chanté la Marseillaise à l'heure du rendez-vous, avant de prendre la direction du parc puis de se disperser dans le calme sous la surveillance des forces de l'ordre.

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Suisse

HEP Vaud: de nouveaux outils pour enseigner en plein air

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Un nombre croissant de classes pratiquent l'école en pleine nature (image d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Haute Ecole Pédagogique (HEP) vaudoise organise pour la première fois une semaine internationale consacrée à l'enseignement en plein air. Jusqu'à vendredi, une centaine d'étudiants et d'enseignants de plusieurs universités et Hautes Ecoles européennes se retrouvent à Château d'Oex.

Cette "Outdoor Education Week 2023" vise à développer des méthodes et des outils d'enseignement. Il s'agit de fournir une formation "de qualité" au corps enseignant pour qu'il puisse assurer une éducation en plein air "porteuse de sens", explique lundi un communiqué.

Malgré la reconnaissance internationale des avantages de ce type d'éducation, il "manque encore des outils concrets de formation pour les enseignants et des mécanismes pour relier l'école au territoire", observe la HEP. Le projet vise à tirer parti des expériences internationales pour proposer des approches concrètes. Il devrait déboucher sur la publication d'un guide méthodologique.

L'objectif est aussi de construire une communauté internationale de l'"Outdoor Education". Ainsi que de promouvoir la Suisse romande et la HEP Vaud comme acteur clé de la formation en éducation en plein air.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Nouvelles suppressions de postes chez Google à Zurich

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Google "continue à investir dans des ingénieurs de haut niveau et des talents techniques, tout en ralentissant le rythme des recrutements", a indiqué le géant américain de l'internet. (archives) (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Le géant américain de l'internet Google va supprimer une cinquantaine de postes sur son site de Zurich. Cette nouvelle vague de réduction d'effectifs concerne les services des ressources humaines et de développement d'Android TV.

Dans le détail, l'ensemble des 43 postes chargés des recrutements sont supprimés, ainsi qu'une dizaine dans l'équipe Android TV, a écrit le portail d'informations Inside Paradeplatz.

Interrogée lundi par l'agence AWP, une porte-parole de Google Suisse a refusé de commenter spécifiquement l'information concernant le site de Zurich, renvoyant aux décisions du groupe américain au niveau global.

Google "continue à investir dans des ingénieurs de haut niveau et des talents techniques, tout en ralentissant le rythme des recrutements. Raison pour laquelle la charge de travail des responsables du recrutement a reculé". Le groupe californien a donc "pris la lourde décision de réduire la taille de l'équipe chargée des embauches", selon un communiqué de l'entreprise relayé par la porte-parole.

La maison-mère de Google, Alphabet, avait annoncé en janvier la suppression de 12'000 emplois au niveau mondial, sans préciser le nombre de postes concernés par ces mesures à Zurich.

Le syndicat Syndicom avait évoqué 5% des effectifs, ce qui correspondrait à 250 emplois sur un total d'environ 5000. Les bureaux dans la ville des bords de la Limmat représentent l'un des plus importants sites de recherche et développement du géant en dehors des Etats-Unis.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Culture

Lausanne: une septantaine de collaborateurs de Tamedia manifestent

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Des journalistes de Tamedia ont protesté lundi matin devant la Tour Edipresse à Lausanne. (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Quelque 70 collaborateurs de Tamedia ont protesté lundi matin à Lausanne contre la restructuration des rédactions du groupe en Suisse romande. La manifestation marquait le début des négociations avec l'éditeur.

Le rassemblement s'est formé lundi matin devant la tour Edipresse. Il a réuni des collaborateurs de 24 heures, de la Tribune de Genève, de la rédaction T (rédaction commune des titres romands de Tamedia) et de différents services éditoriaux. "Pas d'infos sans journalistes" ,"Tamedia tue toujours vos médias" "Saignez l'info, voilà l'intox", pouvait-on lire sur des pancartes.

Plusieurs personnalités politiques vaudoises de gauche sont venues apporter leur soutien, a constaté Keystone-ATS sur place. Parmi elles figurait les conseillers nationaux socialiste Pierre-Yves Maillard, président de l'Union syndicale suisse (USS), et écologiste Raphaël Mahaim.

Les manifestants ont dénoncé "le saucissonnage" des coupes par TX Group. Quelques collaborateurs sont ensuite entrés dans le bâtiment pour entamer la première séance de négociations avec l'éditeur. Les discussions sont prévues jusqu'au 8 octobre. Un guichet de départs volontaires a d'ores et déjà été ouvert.

Tamedia a annoncé mercredi dernier qu'il allait biffer jusqu'à 28 postes sur 247 collaborateurs en Suisse romande, soit environ 10% des effectifs cet automne. Ces suppressions de postes touchent tous les titres et services éditoriaux. Une procédure de consultation a été lancée avec la coordination des rédactions de Suisse romande, les sociétés de collaborateurs et le syndicat impressum.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Vaud: un budget 2024 qui cherche à "maintenir les équilibres"

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Avec le budget 2024, la conseillère d'Etat Valérie Dittli a cherché à "préserver les équilibres" (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le projet de budget 2024 du canton de Vaud table sur un déficit de 249 millions de francs. Il comprend une baisse d'impôt pour les personnes physiques et des montants pour indexer le salaire de l'administration cantonale et du parapublic.

Dans un contexte de ralentissement économique et de renchérissement marqué, le Conseil d'Etat "s'efforce de maintenir la stabilité et de préserver les équilibres", indique-t-il lundi dans un communiqué. Le budget 2024 renforce le pouvoir d'achat de la population, en maintenant, voire renforçant le "haut niveau des prestations existantes" et en abaissant "sensiblement" les impôts.

Le total des charges brutes s'élève à 11,627 milliards de francs, en hausse de 4,9% par rapport au budget 2023. Dans le contexte actuel de renchérissement, des "montants importants" sont alloués à l'indexation des salaires et à différentes autres mesures salariales totalisant 230 millions de francs, précise le gouvernement. Sans ces éléments, la croissance des dépenses atteindrait 2,9%.

Le budget d'investissement poursuit pour sa part sa montée en puissance pour soutenir l'économie du canton et préparer les infrastructures de demain. Il prévoit des dépenses brutes de 599 millions de francs (part Etat plus partenaires), de nouveaux prêts et de nouvelles garanties, soit un montant global de 1,1 milliard, un niveau "jamais atteint précédemment", écrit le canton. La dette devrait s'élever à 600 millions en 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Regain de prudence sur les perspectives de croissance en 2024

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Le marché de l'emploi devrait demeurer solide en Suisse, malgré une certaine dégradation. Le taux de chômage reste estimé à 2,0% pour l'année en cours et à 2,2% en 2024. (archives) (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les économistes interrogés périodiquement par l'institut de recherches conjoncturelles KOF ont revu à la baisse lundi leurs projections de croissance pour l'année prochaine, articulant désormais une hausse de 1,3% du produit intérieur brut (PIB), contre 1,6% en juin.

La croissance de l'économie helvétique sur l'année en cours demeure devisée à 0,8%. La douzaine d'experts sondés table toujours sur un taux de croissance à cinq ans de 1,6%.

Les perspectives en matière de renchérissement n'ont que peu varié, avec une modération à 2,2% contre 2,3% pour 2023. L'inflation en 2024 a été revue à la hausse à 1,8%, contre 1,6%. Le phénomène doit s'amenuiser à moyen terme autour de 1,3%, indique le rapport trimestriel de l'institut de recherches zurichois.

Le marché de l'emploi devrait demeurer solide, malgré une certaine dégradation. Le taux de chômage reste ainsi estimé à 2,0% pour l'année en cours, 2,2% pour la suivante et 2,4% à l'horizon 2028.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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