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Crèches en Ville de Genève: il manque au moins 1100 places

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Les parents faisant garder leurs enfants en crèche pourront déduire jusqu'à 25'000 francs de leurs impôts (image pretexte). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Le dispositif de la petite enfance en Ville de Genève est à bout de souffle. Il manque au moins 1100 places de crèche selon la Cour des Comptes. Le Service de la petite enfance (SDPE) doit être réorganisé.

Il manque au moins 1100 places de crèches en Ville de Genève. C'est ce que révèle un audit de la Cour des Comptes présenté ce jeudi devant la presse. Et ces 1100 places de crèches sont une évaluation optimiste selon la Cour des Comptes. A bout de souffle, le système actuel ne permet pas de répondre à la demande des parents. Le taux de couverture moyen est de 78% dans les structures à prestations élargies (à savoir les crèches proposant repas et 45 heures d'ouverture hebdomadaire pendant 45 semaines). Mais d'un quartier à l'autre, il peut varier de 52% à plus de 100%. . Le Service de la petite enfance doit être réorganisé selon François Paychère, magistrat titulaire de la Cour des Comptes.

François PaychèreMagistrat titulaire de la Cour des Comptes

Cet audit a été réalisé à la demande de Christina Kitsos, conseillère administrative chargée du département de la cohésion sociale et de la solidarité (DCSS). La Ville de Genève a en effet récemment décidé de municipaliser progressivement ses structures d'accueil de la petite enfance.

Hausse de la demande

Relevant d'un mode de gouvernance dépassé, "le système actuel est à bout de souffle", a expliqué François Paychère. Depuis 25 ans, la demande a constamment augmenté en raison de l’évolution démographique. Le nombre d’enfants accueillis dans les structures subventionnées a passé de 4028 en 1995 à 6702 en 2019. Les subventions ont, elles, augmenté de 270% en 20 ans.

Une politique publique qui a un coût important. En 2019, les dépenses se sont montées à 177 millions de francs, dont 40 millions versés par les parents et 119 millions par la Ville. Le coût d'une place varie de 34'000 à 52'000 francs, selon les types de crèche (collective, familiale subventionnée) ou un jardin d'enfants. Cela s'explique par une structure du personnel et des prestations différentes, a relativisé M. Paychère.

Mamans de jour

S’agissant des jardins d’enfants et des haltes-garderies (structures à prestations réduites), la Cour ne relève pas de déficit. Les jardins d’enfants sont souvent un complément à un autre mode de garde. L’accueil familial de jour par des personnes indépendantes constitue à ce jour une offre modeste, qui porte sur moins de 150 enfants. Selon la Cour, ce mode de garde, de même que les services des mamans de jour, recueille des taux de satisfaction très élevés, de l’ordre de 85%. L'institution estime qu'il s'agit d'un potentiel à développer.

Gouvernance archaïque

Au niveau des recommandations, la Cour des comptes préconise de revoir un modèle de gouvernance datant du siècle dernier. Basé sur des comités associatifs composés de bénévoles souvent extérieurs au domaine de la petite enfance, sans compétence dans le métier et sans expérience managériale, il n'est plus adapté à une gestion efficace et efficiente de la prise en charge préscolaire. Ecoutez François Paychère.

François PaychèreMagistrat titulaire de la Cour des Comptes

Le SDPE n'est pas en mesure de piloter ces institutions, faute de ressources humaines et informatiques suffisantes. L'audit recommande en premier lieu de restructurer ce service afin d’assurer la réforme du dispositif, l'amélioration des outils informatiques et la définition d'objectifs, d'indicateurs et de valeurs cibles.

Il conviendra également de revoir la politique d’abonnements pour augmenter l’offre de places. Enfin, la Cour maintient sa recommandation visant à revaloriser les prestations des assistantes familiales, la seule à avoir été refusée par la Ville. Les explications de Christina Kitsos, conseillère administrative chargée du département de la cohésion sociale et de la solidarité.

Christina KitsosConseillère administrative chargée du département de la cohésion sociale et de la solidarité

Réforme pas encore chiffrée

Si la priorité est d'ouvrir des places de crèche, compte tenu de la création de 700 places à l'horizon 2027, le DCSS ne dispose pas des moyens suffisants pour entrer en matière sur ce point, a déclaré la conseillère municipale Christina Kitsos. Elle s'est dite en ligne avec la Cour sur toutes les autres recommandations.

Si trois millions ont déjà été alloués pour entreprendre cette municipalisation par étapes, le Département n'a pas encore pu chiffrer précisément les coûts de cette réforme. Ce sera un combat politique de continuer à lui allouer des ressources, a-t-elle indiqué. "Mais on peut réaliser de petits miracles en investissant dans cette classe d'âge", a-t-elle plaidé.

Miguel Hernandez avec ATS

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Genève

Le Grand Conseil veut que les HUG soient mieux dotés en personnel

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Le Grand Conseil a adopté une motion invitant le gouvernement à mieux doter les Hôpitaux universitaires de Genève en personnel soignant. Le texte avait été déposé avant la pandémie. Or celle-ci a aggravé l'absentéisme.(archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) doivent être mieux dotés en personnel soignant. Par 61 oui et 25 non, le Grand Conseil a adopté vendredi une motion invitant le gouvernement à intervenir dans ce sens. Le texte avait été déposé avant la pandémie. Or celle-ci a aggravé l'absentéisme.

"Les HUG ont fait de gros efforts. Plus de 200 intérimaires ont obtenu un contrat fixe, et un pool de remplacement a été mis en place", a indiqué le centriste Jean-Marc Guinchard, rapporteur de majorité. Et de rappeler que le problème de sous-dotation effective est aussi dû au fait qu'une grande partie du temps de travail des soignants est accaparée par des tâches administratives.

La lutte contre l'absentéisme passe aussi par une amélioration des conditions de travail, dont les horaires qui ne sont pas compatibles avec une vie familiale équilibrée. "La durée moyenne de la vie d'infirmière est de six à sept ans. Vu la durée de la formation, ce n'est pas normal et ça doit être corrigé", estime le rapporteur.

Loi pas appliquée

La socialiste Sophie Demaurex a relevé que "la fatigue, la surcharge, la pénibilité n'ont pas diminué depuis la pandémie due au Covid-19." A ses yeux, l'amélioration des conditions de travail passe par un renforcement des effectifs. "L'absence de personnel impacte la qualité des soins", a-t-elle souligné.

"Une des causes de l'absentéisme est la non-application de la loi fédérale sur le travail sur sept points. Nous faisons en sorte d'appliquer cette loi", a expliqué le conseiller d'Etat Pierre Maudet, magistrat de tutelle des HUG. Selon lui, les HUG ont pris des mesures, et "la tendance est à la décrue. On est en train d'y mettre bon ordre."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Plus de 100'000 signatures récoltées contre les feux d'artifice

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Si l'initiative était acceptée, seuls les événements suprarégionaux pourraient recevoir des autorisations exceptionnelles pour tirer des feux d'artifice (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

L'initiative populaire visant à limiter les feux d'artifice considérés comme bruyants a été signée par plus de 100'000 personnes. Il y a donc de bonnes chances pour que le texte aboutisse.

Le comité d'initiative a annoncé vendredi sur son site internet avoir reçu 101'615 signatures, parmi lesquelles 83'360 ont été authentifiées. Pour qu'une initiative soit soumise aux urnes en Suisse, 100'000 paraphes valables sont nécessaires.

La collecte se poursuit activement, assure à Keystone-ATS Corinne Meister, membre du comité. Il y a en effet toujours des gens qui signent deux fois. Le comité veut déposer son initiative à Berne à la fin octobre. Le délai de la fin de la récolte des signatures, qui avait débuté en mai de l'an dernier, est fixé au 3 novembre.

Le texte de l'initiative prévoit que les particuliers ne puissent plus tirer de feux d'artifice bruyants (cet adjectif restant à définir plus précisément) le 1er août et le jour de l'an. Cela afin de protéger l'homme et l'animal de nuisances sonores excessives.

Les feux d'artifice bruyants ne seraient plus autorisés que lors d'événements suprarégionaux. Le comité d'initiative indique être soutenu par des organisations de protection de l'environnement et des animaux, parmi lesquelles la Protection suisse des animaux (PSA), l'association Wildtierschutz Schweiz (Protection des animaux sauvages en Suisse), la fondation pour l'animal dans le droit (Tier im Recht), la Société Cynologique Suisse, Pro Natura, Greenpeace Suisse et la Ligue contre le bruit.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Les murs reconstitués de Burhan Doğançay exposés au MAH de Genève

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Cette oeuvre intitulée "Make Love, not War" (1975) est exposée au MAH de Genève dans le cadre de l'exposition "Les Murs de Buhran Doğançay". (© Succession de Buhran Doğançay Musée d'art et d'histoire de Genève)

Le Musée d'art et d'histoire (MAH) de Genève présente 55 dessins de la série "Walls of Israel" réalisée par l'artiste turco-américain Burhan Doğançay. Ces oeuvres, à mi-chemin entre la peinture, le dessin et le collage, sont exposées pour la première fois en Suisse.

"Burhan Doğançay (1929-2013) a eu un choc esthétique en observant le pan d'un mur en 1963 à Manhattan", explique Bénédicte de Donker, commissaire de l'exposition "Les Murs de Burhan Doğançay". L'artiste a vu dans ce mur la révélation d'une peinture abstraite. Depuis, il a reconstitué des murs dans son atelier new-yorkais en utilisant des photos, des affiches, des esquisses ou même des morceaux de murs.

Les oeuvres ont été données en 2018 au MAH par Angela Doğançay, la veuve de l'artiste. Elle a choisi Genève, où elle a vécu deux ans, pour son aspect international. Son mari voulait que certaines oeuvres soient conservées dans un endroit où elles seraient préservées, en dehors des circuits commerciaux, a-t-elle expliqué.

mahmah.ch

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Une soirée pour mieux connaitre les requins et les raies

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Raies Mobula ©Christopher Leon

Pour protéger notre planète, il faut protéger les requins et les raies.

C’est en substance le message que veut faire passer la fondation “Save our seas”, basée à Genève. 

L'organisation est spécialisée dans la préservation de ces espèces et de leur environnement, elle soutient de nombreux projets scientifiques ou d’éducation dans le monde. A l’occasion de son vingtième anniversaire, elle a organisé deux évènements gratuits. Le premier remonte à cet été 2023, avec une exposition photos sur la rotonde du Mont-Blanc, de Thomas Peschak qui travaille pour le National Geographic.

Le deuxième a lieu ce samedi 23 septembre. Il s'agit d'une soirée gratuite et ouverte à tous, au Théâtre du Léman. Au programme, des échanges avec des experts et la diffusion de films, dont "Older than trees" de la réalisatrice oscarisée Pippa Ehrlich. Un événement placé sous le signe de l’optimisme.

Aurélie Grospiron, en charge de la communication pour la Fondation “Save our seas” espère que cette soirée va donner des idées aux jeunes:  

Aurélie GrospironEn charge de la communication pour la Fondation “Save our seas”

Principale menaces pour les requins: la surpêche mais aussi le réchauffement climatique. Ils sont pourtant vitaux pour la bonne santé de notre planète:

Aurélie GrospironEn charge de la communication pour la Fondation “Save our seas”

L'événement est gratuit, il faut juste s’inscrire en amont.

Les informations complémentaires ici.

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Economie

BNS: Antoine Martin nommé au directoire

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BNS: Antoine Martin nouveau membre du directoire. (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Le Conseil fédéral a nommé vendredi Antoine Martin à la direction générale de la Banque nationale suisse (BNS), sur proposition du Conseil de banque de la BNS, afin de remplacer Andréa Maechler.

Originaire de Froideville (VD), Antoine Martin, 54 ans, travaille actuellement à la Federal Reserve Bank de New York. Il connaît les tenants et les aboutissants des activités d'une banque centrale et bénéficie de connaissances approfondies de la politique monétaire.

Andréa Maechler a quitté ses fonctions le 30 juin 2023 pour reprendre le poste de directrice générale adjointe de la Banque des règlements internationaux (BRI) à Bâle en septembre 2023.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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