Le conseiller d'Etat Mauro Poggia a dénoncé sur sa page Facebook une publicité incitant les Genevois à venir faire leurs courses de Noël à Annemasse. Il déplore un manque de tact dans un sujet sensible.
« Côté Annemasse : du bon, du beau, du vrai. Avec le tram, vos courses de Noël en centre-ville deviennent un jeu d’enfant » : cette publicité, que l’on peut voir sur un tram des TPG a fait bondir Mauro Poggia, conseiller d’Etat en charge notamment du département de l’emploi. Il l’a fait savoir en publiant sur Facebook une photo de la fameuse publicité, ce qui a provoqué des réactions par centaines. Le conseiller d’Etat dénonce un manque de tact au vu de la sensibilité du sujet et pointe du doigt tant l’agence de pub des TPG que de l’agglomération d’Annemasse. Mauro Poggia.
Mauro Poggia précise qu'en aucun cas, il ne blâme les Genevois qui vont faire leurs courses de l'autre côté de la frontière.
Le conseiller d'Etat souligne que si le sujet est autant sensible, c'est aussi et surtout en raison des difficultés rencontrées par les commerçants. Mauro Poggia.
Maire d'Annemasse et par ailleurs président d'Annemasse Agglomération, Christian Dupessey se dit choqué par les propos de Mauro Poggia.
Selon Christian Dupessey, le commerce se fait dans les deux sens.
Du côté de la Fédération du commerce genevois, cette publicité déplaît, mais on ne la dénonce pas. Sa présidente, Sophie Dubuis, tient surtout à rappeler l’importance de consommer local en cette période de fin d’année.
Les TPG, eux, précisent que leurs espaces publicitaires sont gérés par sa filiale TP Publicité SA (TP Pub), qui fonctionne en tant que régie publicitaire autonome. Le service de communication a pris position dans une réponse écrite:
"A propos du cas présenté, TP Pub indique avoir agi en toute légalité et en conformité avec ses conditions générales et ses clauses de déontologie.
Il est important de relever que TP Pub refuse en effet certains messages publicitaires.
Il s’agit cependant de messages publicitaires « pour le tabac », de messages publicitaires considérés comme étant « de mauvais goût, inesthétiques ou outranciers », de messages publicitaires « constitutifs d’actes de concurrence déloyale » ou encore de messages publicitaires « interdits par des dispositions » au niveau cantonal et fédéral.
Sur cette base, TP Pub précise que la teneur du message publicitaire dénoncé n’est pas de nature à être refusé selon ses clauses de déontologie. Et que cette campagne n’est pas contraire à l’ordre public."