Privées de publicité pour cause de Covid-19, les radios régionales romandes veulent se faire entendre à Berne. Cette semaine, elles en appellent aux parlementaires pour attirer l'attention du Conseil Fédéral. Face à cette situation exceptionnelle, une réserve financière existe dans les caisses de l'OFCOM (Office fédéral de la communication). Pourtant la Confédération n'est, pour l'instant, pas décidée à débloquer ces fonds. Il y a urgence, en dépit des mesures de chômage partiel (RHT), la prolongation des mesures sanitaires risque d'étouffer ces médias dont les radios lémaniques qui remplissent plus que jamais leurs obligations sans toucher la redevance. Grand entretien avec Philippe Zahno, le président des Radios Régionales Romandes.
Radio Lac: Subitement la situation économique des Radios Régionales Romandes s'est dégradée, quel est votre constat aujourd'hui?
Philippe Zahno: La situation des radios romandes est identique à celle des autres médias, elle est quasi dramatique dans la mesure où elles ont perdu énormément de publicités, pour certaines on en est à 95 % d’annulation de publicités et vous pouvez imaginer ce que cela signifie pour une entreprise lorsqu’elle perd 95% de ses revenus. Donc c’est extraordinairement compliqué, c’est d’autant plus dramatique que les radios sont très écoutées du fait de la crise du Coronavirus et qu’elles remplissent leur rôle de service public régional. A l’heure actuelle, elles sont toutes en train de lutter tous les jours pour faire en sorte que des émissions soient diffusés avec extrêmement peu de revenus.
Philippe Zahno
Président des Radios Régionales Romandes
Philippe ZahnoPrésident des Radios Régionales Romandes
Philippe ZahnoPrésident des Radios Régionales Romandes
Quelles actions engagez-vous à Berne?
Nous avons déposé, il y a deux semaines déjà, une lettre globale pour les médias. Nous avons demandé une douzaine de millions de francs pour les radios régionales suisses, neuf millions pour les télévisions, un soutien beaucoup plus important pour la presse écrite afin que la distribution postale ne soit pas subventionnée à moitié mais complètement. Malheureusement, le Conseil Fédéral n’est pas entré en matière pour une raison qui est la sienne, c’est-à-dire qu’il ne veut pas subventionner, il ne veut pas donner des fonds perdus pour les médias. Les autres mesures que le Conseil Fédéral a prise sont des garanties, sont des choses comme celles-là, mais il ne veut pas donner d’argent. Pour nous c’est très compliqué tout simplement parce qu’il n’y a pas d’argent qui rentre dans la caisse alors que le travail continu. Si on prend l’exemple des magasins d’alimentation ou les pharmacies, ils travaillent, mais ils encaissent. Pour les radios à l’heure actuelle on leur demande de travailler mais elles n’encaissent plus rien. Donc à un moment donné les caisses sont vides et si on ne bouge pas d’une manière ou d’une autre à Berne, on va se retrouver devant des cessations d’activité tout simplement.
Philippe Zahno
Président des Radios Régionales Romandes
Philippe ZahnoPrésident des Radios Régionales Romandes
Philippe ZahnoPrésident des Radios Régionales Romandes
La Confédération est-elle consciente de cette situation exceptionnelle?
Si on veut aujourd’hui que l’information circule, que la démocratie circule, que les gens soient informés par rapport à ce que demande les autorités sur les comportements, sur les exemples à suivre où ne pas suivre, les médias sont complètement indispensables. Or, les médias ne vivent pas d’air et d’eau, ils vivent de revenus. Les revenus sont en général publicitaires, quelques radios bénéficient d’une part de redevance, en particulier dans les cantons périphériques et là elles ont peut-être un petit matelas supplémentaire. Mais là aussi ce n’est pas suffisant et nous allons continuer la bataille à Berne. Nous allons sans doute faire intervenir ou demander une intervention de parlementaires fédéraux afin qu’ils convainquent la Conseil Fédéral. Sans eux, la population n’est pas informée, sans eux, la voix du Conseil Fédéral n’est pas entendue.
Philippe Zahno
Président des Radios Régionales Romandes
Philippe ZahnoPrésident des Radios Régionales Romandes
Philippe ZahnoPrésident des Radios Régionales Romandes
L'OFCOM dispose tout de même de réserves financières pour ce type d'événements hors norme, qu'en est-il?
Je crois qu’on a jamais envisagé qu’on arrêterait le système ou presque l’entier du système. A l’OFCOM non plus, pas plus qu’ailleurs, on a pris en compte un scénario aussi profond que celui-ci. Cela dit, il y a à l’OFCOM un fond de fluctuation qui est prévu pour des périodes compliquées. A l’heure actuelle le Conseil Fédéral ne veut pas débloquer ce fond de fluctuation qui compte environ 34 millions de francs. Là aussi on essaye de convaincre l’administration et le Conseil Fédéral d’utiliser ce fond. Il existe, il y a pas d’argent à chercher en faveur des radios et des télévisions régionales.
Philippe Zahno
Président des Radios Régionales Romandes
Philippe ZahnoPrésident des Radios Régionales Romandes
Philippe ZahnoPrésident des Radios Régionales Romandes
Certaines radios romandes ne touchent pas la redevance, c'est le cas des radios privées lémaniques telles que Radio Lac, LFM, One FM. Pour quelle raisons?
En Suisse romande, les radios sont supportées grâce à une part de redevance parce que les marchés publicitaires sont insuffisant pour faire vivre les radios. Ce n’est pas le cas sur Lausanne et Genève en temps normal, mais on voit aussi qu’en temps de crise comme aujourd’hui, ce sont les radios des villes qui souffrent le plus parce qu’elles n’ont pas ce soutien. Donc c’est possible d’aider l’ensemble des médias y compris les radios de Lausanne et Genève qui sont dans une situation extrêmement difficile et qui jouent pleinement leur rôle de service public régional.
Philippe Zahno
Président des Radios Régionales Romandes
Philippe ZahnoPrésident des Radios Régionales Romandes
Philippe ZahnoPrésident des Radios Régionales Romandes
Pourtant aujourd'hui, ces radios relaient activement les messages utiles de la Confédération ou des autorités cantonales?
C’est une forme d’injustice, c’est complètement clair. D’une part, la Confédération demande, aux radios en particulier, d’être actives en cas de crise. Les radios jouent un rôle de relais, les radios transmettent les messages des accidents sur les routes, les alarmes à la population et elles ne touchent strictement rien pour cela. Pas un centime. Aujourd’hui on est dans cette situation qu’on a pas vu venir, mais il est clair qu’il faudra en tirer les leçons à l’avenir et bénéficier de moyens financier quelque part à la Confédération qui soient disponibles dans des cas comme celui-ci. On a bataillé pour que l’ensemble des radios puissent être soutenues. Le Conseil Fédéral ne nous a pas entendus. Nous voulons que l’ensemble des radios, qu’elles reçoivent une quote-part de la redevance ou pas, soient toutes soutenues.
Philippe Zahno
Président des Radios Régionales Romandes
Philippe ZahnoPrésident des Radios Régionales Romandes
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BA.2.86, le nouveau variant du coronavirus, a le potentiel de déclencher une vague d'infections, alerte un infectiologue de l'hôpital de Winterthour. "Depuis la mi-août, nous avons à nouveau quatre à six patients hospitalisés de manière constante à cause du Covid-19".
Il s'agit en général de personnes âgées souffrant de comorbidités telles que des troubles du rythme cardiaque ou une insuffisance cardiaque, déclare dans la NZZ am Sonntag Urs Karrer, chef du service d'infectiologie de l'hôpital de Winterthour (ZH). Les décès dus à une infection par le SARS-CoV-2 sont cependant devenus rares, ajoute celui qui était vice-président de la task force Covid-19 de la Confédération.
Le nouveau variant ne se propage pas particulièrement vite jusqu'à présent et les données actuelles n'indiquent pas qu'elle provoque des évolutions graves, note l'expert. Il recommande aux personnes à risque et aux personnes souffrant d'un Covid long de se faire vacciner pour prévenir tout risque.
"Je ne m'attends pas à ce que plus de 75% de la population soit infectée en peu de temps, comme cela a été le cas durant l'hiver 2022", indique le docteur Karrer. "Mais je pense que le Covid-19 a toujours le potentiel de provoquer une vague sérieuse, où 20 à 30% de la population pourrait être infectée", poursuit-il, soulignant qu'elle pourrait commencer "dès novembre ou décembre".
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
La Suisse et d'autres pays du Nord ont violé le droit international en refusant de lever la propriété intellectuelle sur les vaccins contre le coronavirus, selon un comité de l'ONU. Ils n'ont pas honoré leurs engagements en termes de garantie de non-discrimination.
Dans une décision prise mercredi et rendue publique jeudi à Genève, le Comité de l'ONU pour l'élimination de la discrimination raciale, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU s'en prend aussi aux Etats-Unis, aux autorités britanniques et à l'Allemagne. Dans plusieurs pays en développement, moins de 1% de la population a reçu au moins une dose de rappel.
Or la part dans le monde entier atteint un tiers, a ajouté le Comité. La Suisse et d'autres pays s'étaient résolus à accepter à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) une levée provisoire des brevets sur les vaccins, mais seulement après deux ans de pandémie.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Le variant BA.2.86 du coronavirus que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) surveille étroitement a été détecté dans les eaux usées en Suisse, selon l'institution. Pour le moment, une dizaine de cas ont été observés dans cinq pays.
Ce variant a plus de 30 mutations. Pour cette raison, l'OMS avait décidé il y a une semaine de le mettre parmi ceux à surveiller, aux côtés de six autres.
Mais il n'est pas considéré comme un variant d'intérêt ou préoccupant. "Tout dépendra de la circulation" au sein des différents pays, a affirmé vendredi à la presse une épidémiologiste de l'OMS, Maria Van Kerkhove.
Des cas ont été identifiés au Danemark, aux Etats-Unis, en Israël, en Grande.Bretagne et en Afrique du Sud. Le variant a aussi été "détecté dans les eaux usées en Suisse et en Thaïlande", a aussi ajouté la responsable de l'organisation.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
L'Organisation mondiale de la santé et les autorités sanitaires américaines ont annoncé vendredi surveiller de près un nouveau variant du virus du Covid-19. Même si "pour l'heure l'impact potentiel des nombreuses mutations de BA.2.86 sont inconnues".
L'OMS a décidé de classer de nouveau variant "dans la catégorie des variants sous surveillance en raison du très grand nombre (supérieur à 30) de mutations du gène spicule qu'il porte", écrit l'organisation dans son bulletin épidémiologique consacré à la pandémie de Covid-19 et diffusé dans la nuit de jeudi à vendredi.
C'est la protéine spicule qui donne au virus son aspect hérissé et c'est elle qui permet au SARS-CoV-2 de pénétrer les cellules de l'hôte.
Dans trois pays
Pour l'heure, ce nouveau variant a seulement été détecté en Israël, au Danemark et aux Etats-Unis. Dans ces pays, les CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) ont également indiqué surveiller de près le variant, dans un message publié sur le réseau social X (ex-Twitter).
Actuellement, seules quatre séquences connues de ce variant ont été signalées, sans lien épidémiologique associé connu, explique l'OMS.
"L'impact potentiel des mutations BA.2.86 sont actuellement inconnues et font l'objet d'une évaluation minutieuse", précise l'organisation, qui souligne une nouvelle fois l'importance de continuer à surveiller, à séquencer et à notifier les autorités compétentes pour avoir une vision exacte et d'ensemble de la pandémie de Covid-19.
Trois variants traqués
L'OMS traque actuellement trois variants d'intérêt (XBB.1.5, XBB.1.16 et EG.5) et sept variants sont classés sous surveillance (BA.2.75, BA.2.86, CH.1.1, XBB, XBB.1.9.1, XBB.1.9.2 et XBB.2.3).
La plupart des Etats qui avaient mis en place des dispositifs de surveillance spécifiques de la présence du virus du Covid-19 et de ses variants les ont en général démantelés, estimant que la menace était désormais moins sévère et ne justifiait plus ces dépenses.
WHO has designated #COVID19 variant BA.2.86 as a ‘variant under monitoring’ today due to the large number of mutations it carries.
So far, only a few sequences of the variant have been reported from a handful of countries.
🔗 https://t.co/3tJkDZdY1V
L'OMS n'a de cesse de dénoncer ce "désarmement" et continue "d'appeler à une meilleure surveillance, séquençage et notification de la Covid-19 alors que ce virus continue de circuler et d'évoluer".
Si, depuis début mai, l'OMS ne considère plus la pandémie comme une urgence sanitaire mondiale, "le virus continue de circuler dans tous les pays, continue de tuer et continue de changer", a encore souligné la semaine dernière son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Sur la dernière période sous revue (du 17 juillet au 13 août 2023), plus de 1,4 million de nouveaux cas de Covid-19 et plus de 2300 décès ont été notifiés, selon le bulletin épidémiologique de l'OMS. Cela représente respectivement une augmentation de 63% et une diminution de 56%, par rapport à la période des 28 jours précédents.
Au 13 août 2023, plus de 769 millions de cas confirmés de Covid-19 et plus de 6,9 millions de décès ont été signalés dans le monde. Le bilan réel des infections et des décès est considéré comme beaucoup plus lourd, nombre de cas ayant échappé au recensement.
Les membres des forces de police ne sont pas plus susceptibles de contracter le Covid-19 que le reste de la population, même si leurs contacts avec la population sont très fréquents. C'est le constat d'une étude bernoise menée entre 2021 et 2022.
Un millier de participants ont été recrutés au sein de la Police cantonale bernoise, soit environ 35% de l’ensemble du personnel, pour participer à cette étude sur les anticorps, réalisée par l’Institut des Maladies Infectieuses de l’Université de Berne. Des échantillons sanguins ont été prélevés sur les volontaires et sur une période de 16 mois.
L'équipe de Parham Sendi a dans un premier temps examiné quels facteurs influencent la quantité d’anticorps dans le sang. On sait qu’elle diminue avec le temps et aussi avec l’âge, et c'était également le cas dans cette population relativement jeune et saine, que les anticorps proviennent d’une infection ou d’une vaccination.
Différences selon les variants
Comme attendu, plus le niveau d’anticorps est élevé, meilleure est la protection. Mais les résultats ont montré des différences notables entre les variants Alpha et Delta d’une part, et les variants Omicron d’autre part.
Pendant les vagues Alpha et Delta, environ 90% des participants à l’étude ont reçu au moins deux doses d’un vaccin. Les scientifiques ont constaté que la vaccination était efficace durant ces périodes aussi bien contre les formes sévères de la maladie que contre les infections légères et asymptomatiques.
À partir du 21 décembre 2021, Omicron, plus facile à transmettre par mutation, a dominé en Suisse. Ici, la vaccination contre le Covid-19 ou une infection antérieure était efficace contre les formes graves de la maladie, mais pas contre les infections asymptomatiques ou les infections bénignes.
Pas plus contaminés
Globalement, il s’est avéré que les policiers et policières, qui ont été fortement exposés durant la pandémie, n’étaient pas plus contaminés que la population générale à un âge comparable, selon ces travaux publiés dans le Journal of Medical Virology.
Jusqu’à cinq prélèvements de sang ont été effectués chez les participants. Cela a permis d’analyser la dynamique des anticorps sur la totalité de la période de 16 mois, donc de la vague Alpha et Delta à la vague Omicron, où des doses de rappel étaient déjà disponibles.
Selon le Pr Sendi, cité lundi dans un communiqué de l'alma mater bernoise, "il est important d’analyser de telles données nationales de haute qualité, car tous les facteurs issus de la recherche étrangère ne peuvent pas être transposés de manière non critique pour chaque pays".
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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