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Coronavirus

La reprise selon l'USS

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Pour éviter les problèmes sociaux et des dégâts économiques trop importants, les salaires doivent être garantis et les licenciements évités, plaide l'Union syndicale suisse. Cela représente le meilleur programme conjoncturel pour toute stratégie de sortie de crise.

L'USS comme le reste de la Suisse attend les stratégies de sortie de crise que devrait annoncer le Conseil fédéral jeudi. L'USS regrette à ce stade un manque de cohérence.

Il s'agit de trouver une solution pour les salariés particulièrement vulnérables face au virus, a plaidé Pierre-Yves Maillard, le président de l'USS mercredi à Berne en livestream avec la presse. Alors que l'Office fédéral de la santé publique les invite "à tout prix" à rester à la maison, ces personnes sont contraintes de continuer à travailler.

Le coronavirus va représenter une menace pendant un certain temps encore. "Il n'est pas acceptable que les mesures de lutte contre la contagion ne soient appliquées qu'insuffisamment sur les lieux de travail. C'est un obstacle pour la reprise à plein de l'activité économique", estime l'USS, qui est ouverte à une définition plus précise des critères de vulnérabilité.

"Nous aimerions que les épidémiologues s'occupent aussi du monde du travail, a poursuivi le Vaudois. Il faut que les cantons et la Confédération engagent des moyens pour assurer que les mesures de distance et de protection soient garanties."

Il décèle un décalage entre les moyens mis à disposition pour la répression et le contrôle dans le monde du travail: "On voit des forces de police qui mettent des amendes à des jeunes: cela représente beaucoup de forces engagées ici pour contrôler l'épidémie."

Licenciements

Revenant à la situation économique dans son ensemble, l'économiste Daniel Lampart s'inquiète. "Entre fin mars et le 9 avril, 10'000 personnes de plus se sont retrouvées au chômage. Lors des récessions précédentes, nous avions connu des hausses mensuelles de 4000 personnes". Et un récent sondage d’economiesuisse révèle que 30% des entreprises ont l’intention de licencier des employés au cours des deux mois à venir.

Plusieurs sources d'informations semblent indiquer que l'économie suisse ne tourne plus qu'à 75%, poursuit-il. L’effondrement de l'économie mondiale et la réduction drastique des déplacements et des voyages mettent à mal le tourisme, l'industrie d’exportation et le trafic aérien. La fermeture de pans entiers de l'économie suisse a occasionné des pertes colossales, surtout dans le secteur des services.

Record de chômage partiel

Le nombre de salariés au chômage partiel a atteint en peu de temps un record absolu de 1,5 million de personnes, ce qui correspond à environ 25% des ayants droit, souligne Daniel Lampart. Il s’agit là toutefois d’une estimation, puisque de nombreuses demandes n’ont pas encore été traitées dans les cantons. À ce rythme, les six milliards de francs alloués par la Confédération à l’assurance-chômage devraient être épuisés en avril déjà, estime-t-il.

Pour les salariés à revenus faibles ou moyens, l'USS plaide pour de nouvelles mesures comme une garantie de paiement de leur salaire à 100% ou une réduction des primes d'assurance maladie, financée par la Confédération. Parallèlement, les entreprises qui recourent au chômage partiel doivent s'abstenir de licencier ou de payer des dividendes. Les travailleurs proches de l'âge de la retraite devraient bénéficier d'une protection accrue contre le chômage.

Pouvoir d'achat

"La préservation du pouvoir d'achat pour les revenus bas et moyens doit être la première priorité dans la lutte contre la crise", a dit Pierre-Yves Maillard. La présidente d'Unia et vice-présidente de l'USS, Vania Alleva ajoute: "Il faut à la fois contrôler la pandémie et lutter contre les injustices sociales. Aujourd'hui, les filets de sécurité ne protègent pas encore tout le monde".

L'USS demande encore au Conseil fédéral de présenter une solution pour le financement de l'accueil de jour des enfants. En ce moment, environ la moitié des personnes professionnellement actives font du télétravail - 32% exclusivement et 19% partiellement, a encore relevé Daniel Lampart.

Pour beaucoup d’entre eux, le télétravail se cumule avec la garde des enfants, soit une double charge "presque impossible à gérer au quotidien".

L'absence durable des personnes âgées pour assurer ces tâches doit aussi être compensée par la création de places, - pas moins de 50'000 places en structures d’accueil, selon certaines estimations -, et la poursuite de l'allocation perte de gains pour les parents, demande encore l'USS.

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Coronavirus

Un nouveau variant du Covid peut déclencher une vague d'infections

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Le nouveau variant du coronavirus s'appelle BA.2.86 (archives). (© KEYSTONE/EPA NATIONAL INSTITUTES OF HEALTH/NIAID- RML/NATIONAL INST)

BA.2.86, le nouveau variant du coronavirus, a le potentiel de déclencher une vague d'infections, alerte un infectiologue de l'hôpital de Winterthour. "Depuis la mi-août, nous avons à nouveau quatre à six patients hospitalisés de manière constante à cause du Covid-19".

Il s'agit en général de personnes âgées souffrant de comorbidités telles que des troubles du rythme cardiaque ou une insuffisance cardiaque, déclare dans la NZZ am Sonntag Urs Karrer, chef du service d'infectiologie de l'hôpital de Winterthour (ZH). Les décès dus à une infection par le SARS-CoV-2 sont cependant devenus rares, ajoute celui qui était vice-président de la task force Covid-19 de la Confédération.

Le nouveau variant ne se propage pas particulièrement vite jusqu'à présent et les données actuelles n'indiquent pas qu'elle provoque des évolutions graves, note l'expert. Il recommande aux personnes à risque et aux personnes souffrant d'un Covid long de se faire vacciner pour prévenir tout risque.

"Je ne m'attends pas à ce que plus de 75% de la population soit infectée en peu de temps, comme cela a été le cas durant l'hiver 2022", indique le docteur Karrer. "Mais je pense que le Covid-19 a toujours le potentiel de provoquer une vague sérieuse, où 20 à 30% de la population pourrait être infectée", poursuit-il, soulignant qu'elle pourrait commencer "dès novembre ou décembre".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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La Suisse a violé le droit international selon un comité de l'ONU

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Le Comité de l'ONU pour l'élimination de la discrimination raciale CERD) estime que la Suisse n'a pas honoré ses engagements internationaux en refusant pendant longtemps de lever les brevets sur les vaccins contre le coronavirus pendant la pandémie (archives). (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

La Suisse et d'autres pays du Nord ont violé le droit international en refusant de lever la propriété intellectuelle sur les vaccins contre le coronavirus, selon un comité de l'ONU. Ils n'ont pas honoré leurs engagements en termes de garantie de non-discrimination.

Dans une décision prise mercredi et rendue publique jeudi à Genève, le Comité de l'ONU pour l'élimination de la discrimination raciale, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU s'en prend aussi aux Etats-Unis, aux autorités britanniques et à l'Allemagne. Dans plusieurs pays en développement, moins de 1% de la population a reçu au moins une dose de rappel.

Or la part dans le monde entier atteint un tiers, a ajouté le Comité. La Suisse et d'autres pays s'étaient résolus à accepter à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) une levée provisoire des brevets sur les vaccins, mais seulement après deux ans de pandémie.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le variant BA.2.86 du coronavirus détecté en Suisse (OMS)

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L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a précisé que La Suisse est l'un des rares pays où le variant BA.2.86 du coronavirus a été détecté (archives). (© Keystone/MARTIAL TREZZINI)

Le variant BA.2.86 du coronavirus que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) surveille étroitement a été détecté dans les eaux usées en Suisse, selon l'institution. Pour le moment, une dizaine de cas ont été observés dans cinq pays.

Ce variant a plus de 30 mutations. Pour cette raison, l'OMS avait décidé il y a une semaine de le mettre parmi ceux à surveiller, aux côtés de six autres.

Mais il n'est pas considéré comme un variant d'intérêt ou préoccupant. "Tout dépendra de la circulation" au sein des différents pays, a affirmé vendredi à la presse une épidémiologiste de l'OMS, Maria Van Kerkhove.

Des cas ont été identifiés au Danemark, aux Etats-Unis, en Israël, en Grande.Bretagne et en Afrique du Sud. Le variant a aussi été "détecté dans les eaux usées en Suisse et en Thaïlande", a aussi ajouté la responsable de l'organisation.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Un nouveau variant du Covid surveillé par l'OMS et les Etats-Unis

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Tanja Stadler, directrice de l'ancienne conseil de la task force scientifique (archives) (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

L'Organisation mondiale de la santé et les autorités sanitaires américaines ont annoncé vendredi surveiller de près un nouveau variant du virus du Covid-19. Même si "pour l'heure l'impact potentiel des nombreuses mutations de BA.2.86 sont inconnues".

L'OMS a décidé de classer de nouveau variant "dans la catégorie des variants sous surveillance en raison du très grand nombre (supérieur à 30) de mutations du gène spicule qu'il porte", écrit l'organisation dans son bulletin épidémiologique consacré à la pandémie de Covid-19 et diffusé dans la nuit de jeudi à vendredi.

C'est la protéine spicule qui donne au virus son aspect hérissé et c'est elle qui permet au SARS-CoV-2 de pénétrer les cellules de l'hôte.

Dans trois pays

Pour l'heure, ce nouveau variant a seulement été détecté en Israël, au Danemark et aux Etats-Unis. Dans ces pays, les CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) ont également indiqué surveiller de près le variant, dans un message publié sur le réseau social X (ex-Twitter).

Actuellement, seules quatre séquences connues de ce variant ont été signalées, sans lien épidémiologique associé connu, explique l'OMS.

"L'impact potentiel des mutations BA.2.86 sont actuellement inconnues et font l'objet d'une évaluation minutieuse", précise l'organisation, qui souligne une nouvelle fois l'importance de continuer à surveiller, à séquencer et à notifier les autorités compétentes pour avoir une vision exacte et d'ensemble de la pandémie de Covid-19.

Trois variants traqués

L'OMS traque actuellement trois variants d'intérêt (XBB.1.5, XBB.1.16 et EG.5) et sept variants sont classés sous surveillance (BA.2.75, BA.2.86, CH.1.1, XBB, XBB.1.9.1, XBB.1.9.2 et XBB.2.3).

La plupart des Etats qui avaient mis en place des dispositifs de surveillance spécifiques de la présence du virus du Covid-19 et de ses variants les ont en général démantelés, estimant que la menace était désormais moins sévère et ne justifiait plus ces dépenses.

"Désarmement" dénoncé

L'OMS n'a de cesse de dénoncer ce "désarmement" et continue "d'appeler à une meilleure surveillance, séquençage et notification de la Covid-19 alors que ce virus continue de circuler et d'évoluer".

Si, depuis début mai, l'OMS ne considère plus la pandémie comme une urgence sanitaire mondiale, "le virus continue de circuler dans tous les pays, continue de tuer et continue de changer", a encore souligné la semaine dernière son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Sur la dernière période sous revue (du 17 juillet au 13 août 2023), plus de 1,4 million de nouveaux cas de Covid-19 et plus de 2300 décès ont été notifiés, selon le bulletin épidémiologique de l'OMS. Cela représente respectivement une augmentation de 63% et une diminution de 56%, par rapport à la période des 28 jours précédents.

Au 13 août 2023, plus de 769 millions de cas confirmés de Covid-19 et plus de 6,9 millions de décès ont été signalés dans le monde. Le bilan réel des infections et des décès est considéré comme beaucoup plus lourd, nombre de cas ayant échappé au recensement.

Avec Keystone-ATS

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Policiers pas plus contaminés que la population générale

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Malgré leurs interactions avec la population, les membres de la police cantonale bernoise n'ont pas été plus contaminés par le Covid-19 que la population générale d'âge comparable, selon cette étude (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Les membres des forces de police ne sont pas plus susceptibles de contracter le Covid-19 que le reste de la population, même si leurs contacts avec la population sont très fréquents. C'est le constat d'une étude bernoise menée entre 2021 et 2022.

Un millier de participants ont été recrutés au sein de la Police cantonale bernoise, soit environ 35% de l’ensemble du personnel, pour participer à cette étude sur les anticorps, réalisée par l’Institut des Maladies Infectieuses de l’Université de Berne. Des échantillons sanguins ont été prélevés sur les volontaires et sur une période de 16 mois.

L'équipe de Parham Sendi a dans un premier temps examiné quels facteurs influencent la quantité d’anticorps dans le sang. On sait qu’elle diminue avec le temps et aussi avec l’âge, et c'était également le cas dans cette population relativement jeune et saine, que les anticorps proviennent d’une infection ou d’une vaccination.

Différences selon les variants

Comme attendu, plus le niveau d’anticorps est élevé, meilleure est la protection. Mais les résultats ont montré des différences notables entre les variants Alpha et Delta d’une part, et les variants Omicron d’autre part.

Pendant les vagues Alpha et Delta, environ 90% des participants à l’étude ont reçu au moins deux doses d’un vaccin. Les scientifiques ont constaté que la vaccination était efficace durant ces périodes aussi bien contre les formes sévères de la maladie que contre les infections légères et asymptomatiques.

À partir du 21 décembre 2021, Omicron, plus facile à transmettre par mutation, a dominé en Suisse. Ici, la vaccination contre le Covid-19 ou une infection antérieure était efficace contre les formes graves de la maladie, mais pas contre les infections asymptomatiques ou les infections bénignes.

Pas plus contaminés

Globalement, il s’est avéré que les policiers et policières, qui ont été fortement exposés durant la pandémie, n’étaient pas plus contaminés que la population générale à un âge comparable, selon ces travaux publiés dans le Journal of Medical Virology.

Jusqu’à cinq prélèvements de sang ont été effectués chez les participants. Cela a permis d’analyser la dynamique des anticorps sur la totalité de la période de 16 mois, donc de la vague Alpha et Delta à la vague Omicron, où des doses de rappel étaient déjà disponibles.

Selon le Pr Sendi, cité lundi dans un communiqué de l'alma mater bernoise, "il est important d’analyser de telles données nationales de haute qualité, car tous les facteurs issus de la recherche étrangère ne peuvent pas être transposés de manière non critique pour chaque pays".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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