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Coronavirus: toutes les infos du 6 avril 2020

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KEYSTONE/Jean-Christophe Bott

Léger recul du nombre de personnes hospitalisées à Genève

Dans le canton de Genève, le nombre de personnes hospitalisées à cause du Covid-19 se montait à 410 lundi. Ce chiffre était de 418 dimanche. Le nombre de patients aux soins intensifs s'élevait pour sa part à 50, contre 56 la veille. Depuis 14 jours, la situation est relativement stable, a déclaré lors d'un point de presse le médecin cantonal genevois Jacques-André Romand. Le nombre de personnes intubées tourne de 50. Dans le canton de Genève, les personnes diagnostiquées positives au nouveau coronavirus s'approchent du seuil des 3000. Le système de santé genevois tient bon, a indiqué Adrien Bron, le directeur général de la direction de la santé. Il y a une légère diminution des hospitalisations et une légère décrue des nouveaux cas. Les efforts consentis commencent à porter leurs fruits, mais ce n'est pas le moment de se relâcher, a-t-il ajouté. L'hôpital se trouve toujours "dans un fonctionnement hors norme".

Accès facilité à l'aide sociale pour les indépendants à Genève

KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI

Le Conseil d'Etat genevois a décidé lundi de faciliter la procédure d'accès à l'aide sociale pour les indépendants plongés dans le besoin à cause de la pandémie de Covid-19. Le gouvernement pense par exemple aux chauffeurs de taxi, qui ne bénéficient pas des mesures de soutien du Conseil fédéral. Les indépendants ayant perdu la majorité ou la totalité de leur revenu depuis l'éclatement de la crise sanitaire pourront recevoir l'aide de l'Hospice général à certaines conditions. Ils devront notamment présenter un relevé de leurs comptes bancaires et préciser les bénéfices que leur apportait leur activité avant l'épidémie. L'aide sera versée sur un mois. Elle est renouvelable et porte sur une durée totale de trois mois, a précisé le gouvernement genevois dans son communiqué. Cette aide est subsidaire à toute autre source de revenu, dont l'allocation perte de gain (APG). Le remboursement d'éventuelles aides indûment perçues "sera exigé".

92 tonnes de matériel médical de protection destinés aux soignants

L'avion cargo venu de Chine s'est posé lundi, à 13h30, à Genève, avec à son bord du matériel médical de protection, une denrée rare en cette période de pandémie. La précieuse cargaison bénéficiera à 13 hôpitaux romands et tessinois et 4 faîtières de pharmaciens. Au total, ce ne sont pas moins de 92 tonnes de matériel qui vont être distribuée au personnel soignant de Suisse latine. L'opération a été organisée sous la houlette de deux institutions: La section romande de la Chambre de commerce Suisse-Chine (CCSC) et la Chambre de commerce, d'industrie et des services (CCIG) de Genève. La crise sanitaire causée par la pandémie de Covid-19 a rendu très compliqué l'approvisionnement en moyens médicaux de protection, des équipements principalement fabriqués en Chine. Des hôpitaux et associations de pharmaciens ont alors sollicité la CCSC et la CCIG pour les aider à acheter masques, gants et lunettes.

L'Ambassadeur de Chine en Suisse a été sollicité. Le dossier est remonté jusqu'à Pékin qui a donné son feu vert et trouvé l'entreprise qui fournirait les biens manufacturés, la société d'Etat SinoPharm Group. La cargaison qui a été débarquée du Boeing 747 lundi à Genève représente une valeur de 3 millions de francs. On compte 2,5 millions de masques homologués FFP2, 220'000 lunettes de protection, 10 millions de gants de protection et 1100 thermomètres frontaux. Une deuxième livraison de matériel médical doit intervenir dans le courant du mois d'avril. Plusieurs sociétés comme la SGS ou la BCGE apportent leur concours à l'opération.

Les bénéficiaires de l'opération sont notamment: les HUG, le CHUV, le canton de Vaud, le canton du Valais, l'Etat de Fribourg, le Réseau hospitalier neuchâtelois, le Service de santé publique de Neuchâtel, l'Hôpital du Jura, la Fondazione Cardiocentro Ticino, l'Ente Ospedaliero Cantonale. L'arrivée de la ce vol cargo a donné lieu à un important déploiement de forces de l'ordre autour de l'aéroport de Genève, a constaté un journaliste de Keystone-ATS, sur place. A Zurich, la première d'une autre série de livraisons de matériel de protection contre le coronavirus est arrivée dimanche soir en provenance de Chine. Un avion de Swiss a acheminé, depuis Shanghaï, des blouses protectrices destinées à 34 établissements sanitaires des cantons de Zurich et de Schwyz. Des masques, gants et visières de protection doivent leur parvenir au cours des prochaines livraisons aériennes prévues dans les jours et semaines à venir. Leur distribution est coordonnée par la pharmacie cantonale de Zurich, indique lundi le département cantonal de la santé. Au total, 35 millions de pièces sont attendues, précise Swiss sur Twitter.

Les Suisses ont globalement bien respecté les mesures sanitaires

Malgré le soleil et des températures dépassant les 20 degrés par endroits, les Suisses ont globalement bien respecté les restrictions sanitaires pour lutter contre le coronavirus ce week-end. Des progrès restent cependant possibles en vue des fêtes de Pâques. A Genève, les autorités tirent un bilan positif de la stratégie d'information, de dissuasion et de répression mise en place. Mais il reste des pistes d'amélioration à étudier pour la suite. Samedi, trois amendes d'ordre ont été distribuées la journée et 23 en soirée, selon Laurent Paoliello, porte-parole du Département de la sécurité, de l'emploi et de la santé (DSES). Les chiffres de dimanche n'étaient pas encore disponibles lundi matin. La population semble avoir compris les mesures concernant les distances minimales à respecter et l'interdiction de rassemblement de plus de cinq personnes. En revanche, s'agissant de l'injonction "Restez chez vous!": on peut mieux faire, résume Silvain Guillaume-Gentil, porte-parole de la police genevoise.

Le constat est sensiblement le même du côté de la police vaudoise, qui tire un bilan "plutôt positif" du respect des règles de distance sociale. Il y avait du monde dehors, mais nettement moins que d'habitude et les gens étaient éparpillés. Les autorités se disent plus confiantes qu'inquiètes pour le week-end de Pâques. Malgré la bonne attitude de la population dans l'ensemble, 161 amendes d'ordre ont été infigées samedi - contre 188 le samedi précédent - et 123 dimanche. Au total, 32 dénonciations ont été transmises au Ministère public. Actuellement, quelque 630 policiers patrouillent 24h/24h sur tout le territoire cantonal. Selon leurs observations, il y a encore trop de personnes de plus de 65 ans se promenant dans des lieux publics où il y a du monde. Et il faut encore rappeler à certains jeunes de bien respecter la distance sociale et d'éviter les rassemblements. En Valais, le nombre d'infractions est "demeuré stable par rapport au week-end précédent", a indiqué à Keystone-ATS Stève Léger, porte-parole de la police cantonale. Celle-ci a procédé à neuf dénonciations au Ministère public et distribué 230 amendes d'ordre d'un montant de 100 francs chacune. Les amendes infligées concernaient à part égale des réunions en groupe de plus de cinq personnes et le non-respect de la distance sociale. Mais "la très grande majorité de la population respecte parfaitement les interdictions".

En Suisse alémanique aussi, la population a dans l'ensemble suivi les consignes sanitaires. A Zurich, la police a certes dû appeler plusieurs groupes à se disperser et à respecter la distance sociale. Quelques amendes ont été distribuées, mais aucun incident majeur n'est à déplorer, explique un porte-parole. A Lucerne, davantage de personnes étaient de sortie, surtout le dimanche, même si une grande partie des rives du lac étaient fermées. Les groupes étaient toutefois petits et la distance sociale a été respectée. Une centaine d'amendes ont néanmoins été distribuées. A Bâle, où la température a atteint 22 degrés, les rives du Rhin sont encore librement accessibles aux visiteurs. La police cantonale a dû sévir dans 130 cas pour des violations à l'interdiction de rassemblements publics. A Berne, nettement moins de gens étaient de sortie samedi qu'à l'accoutumée. Dimanche, les rues et les places ont été davantage fréquentées, mais les grands groupes étaient rares et la distance sociale globalement respectée. Des amendes ont tout de même été distribuées. "Mais par rapport au week-end dernier, beaucoup de gens semblent être devenus plus raisonnables", se réjouit la police.

La Suisse comptait lundi 552 cas de plus que la veille

(KEYSTONE/POOL/Laurent Gillieron)

Lundi à 08h00, la Suisse comptait 21'652 cas testés positifs au coronavirus, soit 552 de plus que la veille. A l'heure actuelle, 584 personnes sont décédées en Suisse des suites de la maladie covid-19, selon le site de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Depuis le premier cas de Covid-19 confirmé en laboratoire survenu le 24 février, le nombre de cas n’a cessé d’augmenter. A ce jour, environ 162’500 tests ont été effectués pour Covid-19, dont 15% étaient positifs. Avec 252 cas pour 100'000 habitants, la Suisse a l’une des incidences les plus élevées en Europe, note encore l'OFSP dans son bulletin quotidien. Par rapport à la taille de leur population, les cantons du Tessin (715,2), de Genève (662,5), de Vaud (539,3) et de Bâle-Ville (473,9) étaient les plus touchés.

Les indemnités pour pertes de gain sont imposables

Les indemnités de pertes de gain versées aux indépendants et aux salariés touchés par la crise du coronavirus seront imposées. L'ordonnance du Conseil fédéral ne définissant pas le traitement fiscal de ces allocations, l'Administration fédérale des contributions (AFC) en a précisé les contours. Dans une circulaire adressée lundi aux autorités cantonales, l'AFC explique que ce sont les dispositions de la loi fédérale sur l’impôt fédéral direct qui sont appliquées. Ces indemnités sont qualifiées de revenus et sont donc soumises à l'impôt.

Les ayants droit sont imposés, soit par taxation ordinaire, soit par l’imposition à la source. Les indemnités journalières seront versées par la caisse de compensation AVS. Les cotisations aux assurances sociales seront prélevées. Les caisses de compensation AVS devront faire parvenir une liste de tous les bénéficiaires aux autorités fiscales cantonales dans les 30 jours après l’expiration de la validité de l’ordonnance, mais au plus tard au 31 janvier de l’année suivante. Le Conseil fédéral a mis en vigueur l’ordonnance sur les pertes de gain Covid-19 le 20 mars, avec effet rétroactif au 17 mars. Celle-ci prévoit entre autres le versement d’allocations pour aider à atténuer les conséquences économiques occasionnées par la propagation du coronavirus pour les indépendants et les salariés.

Vaud: la stabilisation du nombre d'hospitalisations se confirme

Le canton de Vaud déplore désormais 147 décès qui peuvent être attribués au Covid-19. Plus d'un cas sur deux se produit hors d'un hôpital, surtout en EMS. Le nombre d'hospitalisations reste à un haut niveau (377) mais tend à se stabiliser. Le nombre de cas testés positifs au coronavirus reste sur une pente ascendante, a expliqué lundi le médecin cantonal Karim Boubaker, lors d'un point de presse. Il s'élève désormais à 4115 personnes. Dans la grande majorité (67%), il s'agit de personnes de moins de 65 ans. "Les mesures d'éloignement et de confinement restent importantes à nos yeux", a répété le médecin cantonal.

Le canton comptabilise 377 (+2) hospitalisations, dont 78 (-3) aux soins intensifs. "Ces deux courbes ce sont stabilisées. Ce qui est une bonne nouvelle pour les soins intensifs qui sont soumis à une charge importante", a ajouté Karim Boubaker, qui rappelle que près de 45% des patients aux soins intensifs ont moins de 65 ans. Sur les 147 décès, 71 personnes se sont éteintes à l'hôpital, les 76 autres en EMS pour l'essentiel. Car quelques personnes meurent aussi du Covid-19 à domicile. "On respecte le souhait de la personne", a précisé le médecin cantonal.

Lausanne: hébergements d'urgence ouverts 24h/24

KEYSTONE/LAURENT GILLIERON

A Lausanne, les hébergements d'urgence sont désormais ouverts 24h/24 pour accueillir les sans-abri. Cette mesure offre un lieu de vie à cette population précarisée et limite ainsi leurs déplacements durant la journée. Depuis lundi, les six lieux d'hébergement nocturne sont ouverts aussi de jour. Les usagers pourront y bénéficier de repas de midi et du soir, de sanitaires et de la possibilité de laver leurs vêtements, a annoncé lundi la ville. Le dispositif offre aujourd’hui 212 places d’accueil réparties sur six sites: La Marmotte, Le Sleep In, le Répit et L’Etape ainsi que les espaces provisoires mis à disposition dans une salle de gym du gymnase du Bugnon (40 places) et au bâtiment administratif de la Pontaise (50 places). L'accès est gratuit vu l’impossibilité pour ces usagers de trouver des petits boulots, ajoute un communiqué.

Plus d'une centaine de cas de fraude et abus recensés

Les fraudes, abus économiques et cyberarnaques liés à la pandémie de coronavirus ne faiblissent pas. L'Institut de lutte contre la criminalité économique de la Haute Ecole Arc Gestion a recensé plus d'une centaine de cas en dix jours. Ils émanent de toute la Suisse. Depuis sa mise en ligne le 26 mars, le site Internet coronafraud.ch a reçu 130 annonces, a indiqué à Keystone-ATS Olivier Beaudet-Labrecque, professeur assitant à l'institut neuchâtelois. La majorité viennent de Suisse romande (60%), mais aussi du Tessin (25%) et de Suisse alémanique (15%). Plus de la moitié des cas concernent du matériel sanitaire, comme des masques, gels, gants ou autres, vendu à des prix exorbitants ou non conforme. La plupart du temps, ces produits sont proposés sur Internet ou sur des réseaux sociaux, mais certains cas ont aussi été recensés dans des magasins et des pharmacies. Les autres délits concernent des mails frauduleux (phishing), de fausses récoltes de fonds ou encore des fausses ventes de masques. La plupart des cas sont dénoncés par des témoins, parfois par des victimes qui souhaitent partager leur expérience pour éviter que le scénario ne se répète, précise M. Beaudet-Labrecque. Quelques employés ont aussi témoigné de transgressions de leur patron, selon le criminologue.

Les données sont recueillies anonymement et ne sont pas publiées. Elles sont analysées à des fins scientifiques dans le cadre d’un projet plus large qui s’intéresse à la délinquance économique en temps de crise, explique le criminologue. L'institut anticipe aussi la découverte d’autres formes de criminalité financière dans les prochains moins, notamment en raison de la pression financière qui s’exerce sur les entreprises, à l’instar de 2008. Les cas sont transmis aux autorités à titre indicatif. Les personnes concernées sont invitées à prendre contact avec les polices cantonales ou la Centrale d'enregistrement et d'analyse pour la sûreté de l'information (MELANI) de la Confédération.

Tessin: douze décès supplémentaires à cause du Covid-19

Le canton du Tessin a enregistré douze nouveaux décès dus au coronavirus au cours des 24 dernières heures. Et 38 personnes ont été testée positives au virus. Au total, 2546 personnes ont été testée positives jusqu'à lundi matin dans le canton. Celui-ci recense 189 morts.

Bienne: des scouts prêtent leur chalet aux sans-abris

Des scouts ont mis leur chalet à disposition des personnes marginales sans-abris de la région de Bienne (BE). Des places manquaient depuis que la Cuisine populaire et le Sleep-In ont drastiquement réduit leur offre pour se conformer aux instructions de la Confédération en lien avec le Covid-19. "La Cuisine populaire ne peut plus offrir qu’un service à l’emporter, tandis que des lits ont dû être retirés des locaux du Sleep-In pour garantir les distances de sécurité. Ces deux dernières semaines, environ 25 personnes ont trouvé porte close en raison de ces mesures", a indiqué lundi la Ville de Bienne. La Direction de l’action sociale et de la sécurité de la Ville a donc contacté des organisations partenaires pour qu'une offre temporaire soit mise sur pied. Une association de scouts a répondu à l'appel et depuis la semaine dernière, les personnes marginales peuvent passer la nuit dans leur chalet et même y rester la journée.

En Europe:

Espagne: baisse du bilan quotidien avec 637 morts

EPA/ISMAEL HERRERO

La pandémie liée au coronavirus a fait 637 morts en 24 heures en Espagne. Il s'agit du chiffre le plus bas depuis près de deux semaines. Le pays prépare la sortie du confinement prévu jusqu'à la fin avril, ont annoncé les autorités. Le nombre de cas a progressé de 3,3% sur la même période, contre 4,8% la veille. Cela indique que la contagion ralentit dans le pays qui a payé le plus lourd tribut à la maladie après l'Italie. Le total des morts en Espagne se monte à 13'055, celui des personnes contaminées à 135'032.

Avec ce bilan quotidien en baisse pour la quatrième journée consécutive, le gouvernement étudie les mesures à prendre pour lever progressivement le confinement imposé le 14 mars et qui doit être prolongé jusqu'au 25 avril à minuit. Pour ce qu'il appelle "la phase de désescalade", il prévoit de tester systématiquement la population pour détecter les porteurs du virus et les isoler. Il envisage aussi d'imposer le port du masque à tous, lorsque la population sera autorisée à descendre dans la rue. L'Espagne a été prise au dépourvu par la pandémie et a manqué cruellement de matériel de protection et de kits de tests. Mais quatre entreprises espagnoles produisent à présent "245'000 tests par semaine", selon la ministre des Affaires étrangères Arancha Gonzalez Laya. Quant aux masques, "nous allons probablement devoir tous apprendre à les utiliser à l'avenir comme mesure prophylactique, au moins jusqu'à ce que nous ayons un vaccin" contre le nouveau coronavirus, a-t-elle averti. Elle a pris en exemple les sociétés asiatiques qui ont déjà du surmonter d'autres épidémies.

Autriche: assouplissement des restrictions envisagé après Pâques

L'Autriche veut progressivement assouplir les restrictions en vigueur pour lutter contre le nouveau coronavirus à partir du 14 avril. Elle envisage d'abord la réouverture des petits commerces. Le calendrier de reprise des différentes activités s'étalera sur plusieurs mois, a annoncé le gouvernement. "Notre but est une remise en marche par étapes", a déclaré le chancelier Sebastian Kurz lors d'une conférence de presse, appelant la population à conserver "la plus grande discipline". Après les petits commerces le 14 avril, tous les autres magasins devraient rouvrir début mai. Les restaurants pourraient accueillir leurs clients dès la mi-mai, alors que les grands rassemblements publics resteraient interdits jusqu'à au moins la fin du mois de juin.

Dans le reste du monde:

Le Japon s'apprête à déclarer l'état d'urgence

Le gouvernement japonais se prépare à déclarer l'état d'urgence. Il espère ainsi endiguer la propagation de la pandémie de coronavirus, qui s'est accélérée dernièrement dans certaines régions du pays, notamment à Tokyo. Le Premier ministre Shinzo Abe doit consulter un comité d'experts conseillant son gouvernement pour gérer la crise sanitaire. De nombreux médias locaux spéculent sur une déclaration de l'état d'urgence dès mardi. Bien que voisin de la Chine, foyer d'origine du Covid-19, le Japon est jusqu'à présent nettement moins touché par la pandémie que l'Europe ou les Etats-Unis. L'archipel totalisait dimanche quelque 3650 cas pour 73 décès, selon un dernier bilan officiel.

Le nombre de cas a cependant sensiblement augmenté depuis deux semaines, notamment à Tokyo où 148 nouvelles infections ont été recensées dimanche, un nouveau record local. Ces chiffres ont progressivement accru la pression sur le gouvernement pour intensifier son action face à la pandémie. D'autant que la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, a déjà appelé ses administrés à télétravailler autant que possible et à éviter les sorties non indispensables le week-end. L'état d'urgence devrait seulement viser certaines régions, et ne devrait pas entraîner des mesures de confinement aussi drastiques que celles actuellement en vigueur dans de nombreux autres pays, notamment en Europe. Concrètement, les gouverneurs des régions concernées pourront "demander" aux habitants de rester chez eux et appeler les commerces non essentiels à suspendre leurs activités. Les autorités pourront aussi réquisitionner des terrains ou des bâtiments existants à des fins médicales. Mais les autorités japonaises n'ont pas le pouvoir de forcer la population à se confiner et les commerces à fermer, ni à les sanctionner s'ils ne respectent pas les consignes. Le système repose beaucoup sur le civisme attendu de la part des citoyens, soumis à une pression sociale constituant généralement une force de dissuasion majeure.

Etats-Unis: plus de 1200 morts du coronavirus en 24 heures

(KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)

Plus de 1200 personnes contaminées par le nouveau coronavirus sont mortes en 24 heures aux Etats-Unis, selon le comptage publié dimanche à 20h30 (lundi 02h30 en Suisse) par l'université Johns Hopkins. Le pays a recensé 337'072 cas d'infection et déplore 9633 décès, selon cette base de données. Le président Donald Trump a averti dimanche que les Américains devaient s'attendre à un bilan "terrible" de morts lors du pic, pas encore atteint, de l'épidémie.

Le gouvernement mexicain va se serrer la ceinture face au coronavirus

Le président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, a promis dimanche des économies au sein de son gouvernement des investissements pour sauvegarder l'emploi. Ces mesures doivent permettre de faire face au ralentissement économique provoqué par l'épidémie de coronavirus. Il a également promis davantage d'austérité au sein de l'Etat à commencer par une réduction de son salaire et de celui de tous ses ministres, la suppression des primes pour les hauts fonctionnaires et une baisse de certaines dépenses gouvernementales comme la publicité, afin d'éviter une hausse de la dette publique. Le plan d'investissements sera financé, entre autres, par le recours aux avoirs du Fonds de stabilisation des revenus budgétaires, dont il n'a pas précisé le montant. Le président mexicain veut dès cette semaine lancer un plan d'investissement de 13,5 milliards de dollars (13,1 milliards de francs) dans le secteur énergétique de ce pays, grand producteur de pétrole. La société pétrolière publique Pemex recevra quant à elle une aide de quelque 2,58 milliards de dollars (2,52 milliards de francs).

Il a enfin confirmé la mise en oeuvre de trois projets emblématiques de son gouvernement: la construction d'un aéroport à Mexico, une nouvelle raffinerie de pétrole et une nouvelle ligne de chemin de fer, connu sous le nom de "train maya", au sud-est du pays. Certains analystes et l'opposition doutent cependant de la rentabilité de ces projets et de leur pertinence au moment où le pays est en récession, jugeant plus utiles des investissements dans le secteur de la santé pour affronter la crise du coronavirus. Le Produit intérieur brut (PIB) du Mexique, dont l'économie est la seconde plus importante en Amérique latine, va se contracter de quelque 4% cette année en raison de l'épidémie de coronavirus, selon des estimations du gouvernement.

ATS/MH

1 commentaire

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  1. gigi.tsarine@gmail.com

    6 avril 2020 à 19 h 08 min

    On parle beaucoup de solidarité mais elle ne se manifeste pas partout.
    Lire sur certains sites "les vieux n'ont qu'à crever ça fera du bien à l'AVS"... Merci infiniment, ça aide à garder le moral !
    Gigi, 72 ans.

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Suisse Romande

Conforama assure ne pas avoir trompé les consommateurs

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Basé à Ecublens, Conforama Suisse s'est défendu lundi au Tribunal d'arrondissement de Lausanne (photo d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Accusé d'avoir pratiqué de faux rabais, Conforama Suisse se défend de toute tromperie. La chaîne de magasins, qui comparaît lundi devant le Tribunal correctionnel de Lausanne, justifie essentiellement ses erreurs par des "bugs informatiques".

Il est reproché à la société basée à Ecublens (VD) d'avoir utilisé de faux "prix barrés" lors de ses promotions. Des prix censés montrer le tarif d'un article avant le rabais mais qui, en réalité, n'auraient jamais été pratiqués. Le groupe aurait aussi parfois indiqué des comparaisons de prix avec la concurrence qui, elles aussi, ne correspondaient pas à la réalité.

C'est la Fédération romande des consommateurs (FRC) qui, à l'issue d'une vaste enquête, a dénoncé cette pratique et porté plainte en avril 2019. Pour le Ministère public vaudois, cette politique d'affichage "volontairement trompeuse" est susceptible d'infraction à la loi fédérale sur la concurrence déloyale.

"Arretez de louvoyer !"

Lundi matin devant la Cour, le représentant de Conforama Suisse, l'un des membres de sa direction, a contesté les faits, du moins "son interprétation par le Ministère public". Le responsable a certes reconnu "des erreurs humaines", mais elles seraient dues à des "bugs" et "un système informatique vieillot". Un nouveau système a été implémenté depuis, ne permettant plus "les ressaisies manuelles" qui auraient occasionné ces rabais, a-t-il ajouté.

Pour le dirigeant, il n'y a "jamais eu de tricherie ou de tromperie" de la part des acheteurs de Conforama qui ont organisé ces promotions. Selon lui, les normes relatives à l'Ordonnance sur l'indication des prix (OIP) ont "toujours été respectées".

Les réponses du directeur ont souvent suscité "l'incompréhension" de la part de la présidente du Tribunal qui, à plusieurs reprises, l'a prié de s'expliquer plus "clairement" sur les faits reprochés.

"Arrêtez de louvoyer !", a lancé le procureur Stephan Johner, qui a aussi dû répéter plusieurs fois ses questions. Et notamment lorsqu'il a demandé au dirigeant si les promotions de Conforama visaient à augmenter les ventes. "Je ne sais pas, ce n'est pas mesurable", a répondu le cadre.

Le procès se poursuit lundi après-midi avec les plaidoiries des avocats de Conforama, de la FRC et du Ministère public.

Toutes les actions

Dans l'acte d'accusation, près de cent cas sont énumérés pour tous types d'articles. Le premier de la liste est un frigo dont le prix a oscillé entre 699 et 799 francs entre juillet 2018 et avril 2019. L'action, ou fausse action selon la FRC et le Ministère public, était à chaque fois accompagnée d'un prix barré de 1099 francs.

La pratique incriminée remonterait en tout cas à juin 2018. Elle aurait été appliquée dans tout le pays, la chaîne d'origine française comptant une quinzaine de filiales en Suisse. "La totalité ou la quasi-totalité" des actions seraient concernées, tant dans les magasins, sur internet ou dans les catalogues.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

Ligne Yverdon-Lausanne: trains remplacés par des bus deux week-ends

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Le trafic CFF sera interrompu sur le tronçon Bussigny-Cossonay-Penthalaz les deux prochains week-ends afin de permettre la construction de nouveaux aiguillages (photo d'illustration) (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Les travaux CFF de construction de nouveaux aiguillages à Vufflens-la-Ville (VD) nécessitent une interruption du tronçon Bussigny–Cossonay-Penthalaz les week-ends des 10-11 et 24-25 juin. Un horaire spécial avec bus de substitution a été mis en place.

De nouvelles infrastructures ferroviaires sont construites à Vufflens-la-Ville afin de faciliter l’accès du trafic marchandises depuis le pied du Jura au site industriel de Vufflens/Aclens. La pose de nouveaux aiguillages nécessite l’interruption du tronçon Bussigny–Cossonay-Penthalaz durant deux week-ends en juin.

Les CFF en profiteront pour effectuer d’autres travaux d’entretien à Bussigny, ainsi que le remplacement d’un pont sur le Canal du Moulin et au Bief du Moulinet, écrivent-ils lundi dans un communiqué.

Les trains sont remplacés par des bus entre Bussigny et Cossonay-Penthalaz samedi et dimanche prochains ainsi que les 23 et 24 juin. En trafic grandes lignes, les trains IC 5 sont supprimés entre Genève-Aéroport, respectivement Lausanne, et Yverdon-les-Bains.

Trafic international également

Des bus directs circuleront entre Lausanne, respectivement Morges, et Yverdon-les-Bains sans arrêt. Les voyageurs au départ de Genève ou de Lausanne pour Olten et au-delà sont invités à voyager via Fribourg–Berne.

Le trafic international via Vallorbe est également supprimé. Les voyageurs pour Paris empruntent les TGV via Genève. En trafic régional, les trains sont supprimés entre Bussigny et Cossonay-Penthalaz et remplacés par des bus.

Il faudra compter avec un temps de parcours supplémentaire d’environ 35 minutes en trafic grandes lignes et 20 minutes en trafic régional. Le chargement des vélos n’est pas possible dans les bus de remplacement, précisent les CFF.

La clientèle est priée de consulter l’horaire en ligne avant leur voyage. Des assistants clientèle renseigneront les voyageurs dans les gares de la région. Outre des affiches disposées dans les gares, des annonces seront diffusées par haut-parleur.

www.cff.ch

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

Olivier Glauser nouveau président du Prix de Lausanne

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Le Prix de Lausanne, qui s'est forgé une réputation internationale depuis sa création en 1973 a un nouveau président, Olivier Glauser (image d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Olivier Glauser succède à Stéphane Lagonico à la présidence du Conseil d'administration de la Fondation en faveur de l'art chorégraphique, a annoncé le Prix de Lausanne lundi dans un communiqué. Il a été nommé avec effet immédiat.

Titulaire d'un master en systèmes de communication de l'EPFL et d'un MBA de la Harvard business school, Olivier Glauser préside actuellement Cellap Laboratoire SA au Mont-sur-Lausanne. Il a auparavant "occupé des postes d'investisseur capital-risque et d’entrepreneur dans les domaines des médias, de l'internet et des marques de luxe", précise le communiqué.

M. Glauser faisait jusqu'à présent partie du Conseil d'administration de la Fondation en faveur de l'art chorégraphique. Désormais président, il compte "exploiter le potentiel de la technologie et des médias numériques pour susciter l’intérêt du public de manière innovante".

Son prédécesseur, l'avocat lausannois Stéphane Lagonico, occupait la présidence depuis 2014. Il a été nommé président d'honneur.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

Les loyers ont augmenté en mai

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Côté achat, les prix des maisons individuelles ont reculé de 0,2% pendant le mois sous revue, tandis que ceux des logements en copropriété ont progressé de 0,5%. (AP Photo/Paul White) (© KEYSTONE/AP/PAUL WHITE)

Les loyers ont progressé en mai et la crainte d'une nouvelle hausse pourrait faire naître l'inquiétude des locataires, prévient lundi le Swiss Real Estate Offer Index, relevé conjointement par ImmoScout24, SMG Swiss Marketplace Group et Cifi.

Au niveau national, les loyers ont augmenté de 0,2% sur un mois. Par régions, les coûts du logement en Suisse orientale et centrale affichent les plus fortes hausses avec respectivement 1% et 0,5%, tandis que le Tessin est le seul canton à enregistrer une baisse de 0,6%. La région lémanique augmente de 0,2%, alors que l'espace Mittelland reste stable.

L'Office fédéral du logement (OFL) a annoncé jeudi une augmentation du taux hypothécaire de référence à 1,5%, ouvrant le droit au bailleur de procéder à une augmentation du loyer de 3%. Cette hausse n'est valable que si le loyer actuel est fondé sur l'ancien taux de référence, soit 1,25%. Si le loyer est basé sur un taux plus ancien et supérieur au taux actuel, il existe par contre un droit à la baisse.

En plus de l'inquiétude que provoquerait une nouvelle hausse des prix, "le droit du bail autorise les bailleurs à refléter l'inflation élevée et les augmentations générales des coûts sur les loyers", explique Martin Waeber, directeur immobilier pour SMG Swiss Marketplace Group. Les hausses de loyers effectives pourraient aller jusqu'à 6% ou 7%, selon lui.

Côté achat, les prix des maisons individuelles ont reculé de 0,2% pendant le mois sous revue, tandis que ceux des logements en copropriété ont progressé de 0,5%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

L'inflation ralentit encore en mai

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Les légumes et les fruits ainsi que de nombreux produits alimentaires ont en outre vu leurs tarifs augmenter.(KEYSTONE/Gaetan Bally) (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Le renchérissement des prix à la consommation a ralenti à 2,2% en mai sur un an, après 2,6% en avril, grâce à une accalmie sur le front des produits pétroliers. Mais, l'inflation demeure encore supérieure à l'objectif recherché par la Banque nationale suisse (BNS).

L'indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 0,3% par rapport au mois précédent pour s'établir à 106,3 points, indique lundi l'Office fédéral de la statistique (OFS). Cette tendance est due notamment à la hausse des loyers et des prix pour les voyages à forfait. Les légumes et les fruits ainsi que de nombreux produits alimentaires ont en outre vu leurs tarifs augmenter.

Les prix des transports aériens et de la parahôtellerie ont par contre diminué, tout comme ceux du mazout et du diesel, qui avaient flambé après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Les économistes interrogés par l'agence AWP anticipaient un renchérissement variant entre 2% et 2,3% sur un an.

L'inflation sous-jacente, ne tenant pas compte de l'évolution des prix des produits frais et de l'énergie, des articles très volatils, s'est pour sa part établie à 1,9% en comparaison annuelle.

Les prix des produits indigènes (+2,4% sur un an), donc fabriqués localement, ont nettement accéléré par rapport à ceux importés (+1,4%).

En analysant les différentes rubriques, les consommateurs ont dû débourser davantage pour l'alimentation et les boissons non alcoolisées (+5,3% sur un an), le logement et l'énergie (+3,2%), les habits et les chaussures (+2,1%), ainsi que pour les loisirs et la culture (+3,9%). En revanche, les prix des produits pétroliers se sont contractés de 16,5% en glissement annuel.

Relèvement du taux de la BNS attendu

"Nous anticipons toujours une hausse du taux directeur de la Banque nationale suisse de 25 points de base ce mois-ci. La discipline monétaire de la BNS a permis d'obtenir une inflation importée de 1,4%, certes grâce à la baisse de l'énergie, mais aussi en raison de la résilience du franc suisse", écrit dans un commentaire Arthur Jurus, le responsable de l'investissement chez Oddo BHF.

Lors de sa dernière annonce de politique monétaire en mars, l'institut d'émission helvétique avait remonté son taux directeur de 50 points de base pour le porter de 1,0% à 1,5%. La BNS n'avait pas exclu de le remonter à nouveau si nécessaire afin de lutter contre l'inflation, qui se situe au-dessus de son objectif de 2% depuis février 2022.

La banque centrale avait également relevé les projections d'inflation pour l'année en cours et la suivante à 2,6% en 2023 et 2,0% en 2024 comme en 2025.

M. Jurus estime que "le chiffre de 2,2% sur un an confirme qu'un retour à l'objectif de stabilité des prix en Suisse d'ici la fin d'année est réalisable. Ce serait une exception dans le monde notamment au regard des Etats-Unis (4,9%) ou de la zone euro (6,1%) où la hausse des prix reste toujours très significative et pénalise l'activité économique".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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