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Coronavirus: toutes les infos du 19 mars 2020

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KEYSTONE/Georgios Kefalas

A.Hodgers: l'Armée pourrait être appelée rapidement à Genève

Contrairement à d'autres cantons, à ce stade, Genève n'a pas sollicité l'Armée mais Antonio Hodgers précise que Genève peut rapidement être amené à mobiliser la logistique de l'Armée. En revanche, la décision d'imposer le confinement obligatoire revient à la Confédération et non au canton. Face à la présence de rassemblements encore observés, il n'est pas question d'en arriver actuellement à une contrainte policière. Pour des raisons sanitaires, le contrôle physique rapproché ne sont pas envisageable, cette mesure n'est "pas applicable de but en blanc" souligne Antonio Hodgers.

Antonio Hodgers annonce ce matin que la situation sanitaire à Genève reste maitrisée en dépit de l'afflux de patients désireux d'effectuer des tests. Une batterie de nouveaux matériels de test au virus va arriver et la population sera alors prévenue. En attendant, sauf pathologie grave, il est recommandé de ne pas solliciter les services de santé. Le Président du Conseil d'Etat  estime que la situation sanitaire peut, comme ailleurs, basculer d'un jour à l'autre. Parmi les plans possibles pour maintenir le personnel hospitalier en activité, une réserve de chambres d'hôtel pourrait être mobilisée.

Près d'une centaine de patients infectés hospitalisés aux HUG

Au total, 468 personnes ont été testées positives au coronavirus à Genève, dont 92 sont hospitalisées aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Avec 19 patients, le nombre de personnes admises aux soins intensifs est stable depuis deux-trois jours. Sur les 19 personnes aux soins intensifs, 18 sont intubées, a précisé jeudi Aglaé Tardin, qui a été désignée pour succéder au médecin cantonal Jacques-André Romand. L'épidémie a fait à ce jour cinq victimes: quatre personnes âgées de plus de 80 ans et une femme qui souffrait de comorbidité, a relevé Mme Tardin lors de cette conférence de presse tenue à huis clos. Cette dernière était diffusée sur Léman Bleu et en streaming. Les journalistes ont pu poser des questions par le biais de messages transmis aux intervenants.

Adrien Bron, directeur général de la direction de la santé, a annoncé le déploiement des consultations à distance par téléphone ou vidéo via la plateforme hug@home. Cette mesure vise à limiter la venue de personnes fragilisées dans leur santé à l’hôpital, tout en assurant la continuité de leurs soins. Les consultations à distance sont possibles dans plusieurs services, dont la médecine de premier recours, l’oncologie, la pédiatrie et la cardiologie. D’autres consultations seront rajoutées dans les prochains jours. Dès lundi, des médecins de l’Association des Médecins de Genève pourront l'utiliser. Le patient qui accepte le principe de consultation à distance reçoit un SMS avec un code lui permettant de participer à la téléconsultation. Il est ensuite contacté par le médecin et la consultation se déroule en visioconférence.

A Genève, le débarras des objets encombrants et déchets de jardin à reporter

KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

Dans le canton de Genève, les collectivités publiques et les entreprises spécialisées mettent tout en œuvre pour assurer une continuité dans la collecte des déchets. La population est néanmoins invitée à reporter le débarras des déchets encombrants et déchets de jardin jusqu’à nouvel avis. Dans un contexte où le secteur n'est pas épargné par la situation du Covid-19, la population est également appelée à respecter les recommandations d’hygiène et de sécurité dans les points de collecte, relève le canton jeudi dans un communiqué.

Les tpg réduisent leur offre de 40% à partir de lundi

Les Transports publics genevois (tpg) réduisent leur offre de plus de 40% à partir de lundi. Ils invitent leurs clients à se référer aux horaires en temps réel. Les tpg agissent en concertation avec les opérateurs suisses et l’Office fédéral des transports (OFT), indiquent-ils jeudi. L'horaire correspondra à celui du samedi, avec un renforcement ponctuel aux heures de pointe. Compte tenu de la fermeture partielle des douanes et du trafic important observé à plusieurs points de passage, plusieurs lignes sont interrompues, d'autres verront leur parcours modifié.

Les tpg ont par ailleurs pour objectif de maintenir la ligne 17 dans son intégralité entre Annemasse-Parc-Montessuit et Lancy-Pont-Rouge-Gare. Des perturbations sont cependant anticipées à la douane également. Les tpg prient leurs clients qui doivent impérativement se déplacer de consulter avant chaque trajet les informations en temps réel sur les afficheurs de temps d’attente, les applications mobiles des tpg et le site internet www.tpg.ch. Selon l’évolution de la situation, différents scénarios de baisse supplémentaire pourraient être déployés, avertissent-ils.

Le SSP demande la fermeture immédiate de Genève Aéroport

Le SSP secteur aérien demande la fermeture immédiate de Genève Aéroport, où les employeurs sont incapables, selon lui, de protéger leurs collaborateurs. Plusieurs travailleurs de l’aéroport sont infectés par le virus. Ils peuvent le transmettre à leur tour aux passagers, écrit le Syndicat des services publics (SSP) jeudi dans un communiqué. Fin janvier, le syndicat a demandé à la direction de Genève Aéroport et aux employeurs des mesures de protection pour les 10’000 travailleurs du site (masque, gants, mouchoirs jetables et produits stérilisants) et de pouvoir se faire soigner en cas de soupçon de contraction du virus. Jeudi, il réitère les mêmes demandes tant la situation est hors de contrôle. Malgré les appels incessants du SSP, les employeurs sont incapables de protéger leur personnel.

Dans ces conditions, la fermeture immédiate de l’aéroport d'ici à vendredi midi est exigée, ainsi que le paiement intégral de tous les salaires du personnel. Sans cela, le syndicat déposera un préavis de grève générale. Il demande également la création d’un fonds de compensation afin de porter secours au personnel des entreprises d’ores et déjà sous la menace de licenciement ou du chômage partiel.

Ensemble à gauche demande l'annulation des examens

Ensemble à gauche réclame l’annulation des examens pour des questions de sécurité sanitaire et d'égalité. La coalition demande que l’année en cours soit validée en fonction des résultats déjà obtenus. Elle réclame un suivi individuel pour les élèves et étudiants en difficulté. Les propositions de cours à distance afin de terminer l’année scolaire ou académique ne sont pas satisfaisantes, relèvent les sections genevoise, vaudoise et neuchâteloise d'Ensemble à gauche (EAG) jeudi dans un communiqué. Les élèves et étudiants ne sont pas égaux face à l’apprentissage (provenance sociale et culturelle, lieu d’habitation, fracture numérique).

25% de repas livrés en plus par les soins à domicile genevois

KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

A Genève, l’institution publique de maintien à domicile (imad) a intensifié son service de repas et de livraison à domicile. Elle a d'ores et déjà constaté une augmentation de la demande d’environ 25%. La situation évolue tous les jours. Depuis lundi, l'imad a étendu la livraison de repas à domicile aux personnes déjà bénéficiaires de soins de sa part, à toutes les personnes fragiles de plus de 65 ans, mais aussi à celles se rendant aux foyers de jour désormais fermés, a indiqué Sophie Bernard, directrice de la communication de l'imad, jeudi à Keystone-ATS.

L'institution a également proposé son aide aux communes pour les soutenir dans la prise en charge des plus de 65 ans, vulnérables dans le cadre de cette épidémie. Et leur a écrit une lettre en ce sens. La livraison a par exemple été proposée à tous les locataires des 26 immeubles avec encadrement pour personnes âgées (IEPA) gérés par l'imad, suite à l’arrêt de la prestation repas en salle à manger. Cela représente potentiellement plus de 1500 personnes, relève Mme Bernard.

La livraison de repas fait partie intégrante des prestations indispensables au maintien à domicile des personnes malades ou âgées, souligne l'imad dans un communiqué. Ces dernières ont besoin de repas équilibrés, mais aussi de lien social. Le livreur de repas joue un rôle essentiel dans le maintien du dialogue avec les personnes qui sont seules chez elles. Il peut alerter les collaborateurs et les services concernés si besoin. En 2019, près de 483'000 repas ont été apportés au domicile de plus 4600 personnes habitant à Genève par les livreurs de l'imad.

Le Tessin est particulièrement touché par l'épidémie

L'épidémie de coronavirus ne fléchit pas encore en Suisse. L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a annoncé jeudi un total de 3888 cas positifs. La situation est particulièrement difficile au Tessin. Quelque 3438 cas ont été confirmés et 450 cas sont encore en cours d’analyse après un premier résultat positif au niveau national. Mercredi, l'OFSP avait fait état de 3028 cas positifs, dont 2772 confirmés. A l'heure actuelle, 33 personnes sont décédées en Suisse des suites de la maladie, selon les chiffres de l'OFSP. D'après un décompte établi par l'agence Keystone-ATS, le coronavirus a fait au moins 39 victimes en Suisse depuis le 5 mars. Il s'agit principalement de personnes âgées ou souffrant déjà d'autres maladies. La contamination concerne autant les femmes que les hommes, mais ces derniers sont plus souvent malades à partir de 60 ans. De 0 à 100 ans, aucun âge n'y échappe.

Tous les cantons suisses et le Liechtenstein sont désormais concernés. Le Tessin est toutefois le plus touché avec 178,6 cas pour 100'000 habitants. "La situation y est dramatique", a confirmé Daniel Koch, responsable de la division des maladies transmissibles de l'OFSP lors d'un point presse à Berne. "Le Tessin va rapidement manquer de lits en soins intensifs", a-t-il poursuivi. Mais ce n'est pas encore le cas. Pour éviter une telle situation, les opérations lourdes planifiables sont reportées le plus possible vers les autres cantons, notamment Zurich.

Le Tessin augmente le nombre de lits de soins intensifs

Au Tessin, la crainte grandit que les unités de soins intensifs des hôpitaux ne disposent pas de suffisamment de lits pour accueillir les patients gravement malades du coronavirus. Dans l'hôpital régional de Locarno "La Carità", le nombre de lits de soins intensifs est augmenté chaque demi-journée. Mardi midi, 25 lits étaient disponibles. D'ici lundi, plus de 45 lits de soins intensifs seront disponibles.

Il y aurait de plus 22 lits supplémentaires où la ventilation artificielle par la trachée serait possible, a déclaré le médecin. La trachéotomie est généralement utilisée pour traiter les patients à long terme. Cependant, cette méthode peut également être utilisée pour les patients atteints de coronavirus, a expliqué le médecin. L'hôpital de référence du canton du Tessin compte aujourd'hui un total de 67 lits de soins intensifs. Si plus de lits devaient être nécessaires dans les semaines à venir, il existe "d'autres possibilités", a noté le médecin.

L'armée acquiert des centaines de respirateurs

(KEYSTONE/Ti-Press/Alessandro Crinari)

L'armée achètera dans les prochains jours 900 respirateurs et appareils de contrôle. Elle n'en possède actuellement que 100, a indiqué jeudi le porte-parole de l'armée Daniel Reist. Le nouveau matériel sera acquis en Suisse et sera livré dès vendredi par tranches, a précisé M. Reist à Keystone-ATS. Ces appareils seront utilisés en premier lieu dans les hôpitaux civils.

Le Seco prévoit que la Suisse tombe en récession pour 2020

Le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) rabote jeudi ses prévisions de croissance en raison de l'impact du coronavirus sur l'économie suisse. En tenant compte des manifestations sportives encore prévues, le recul du PIB est attendu à 1,3%. Le chômage est attendu en hausse à 2,8% en moyenne nationale, contre 2,4% pronostiqué en décembre. En raison des incertitudes et de la baisse de l'utilisation des capacités, les entreprises vont réduire fortement leurs investissements.

L'économie suisse est affectée par la propagation du coronavirus, souligne le Seco. D'une part, des pans entiers sont touchés directement par les suspensions temporaires d'activité, comme l'hôtellerie et la restauration. Les dépenses en matière de voyages, loisirs et biens de consommation vont diminuer. La consommation privée devrait reculer, malgré des effets de rattrapage attendus au courant de l'année. D'autre part, les partenaires commerciaux étant aussi touchés, le groupe d'experts prévoit que les exportations vont fortement chuter pour la première fois depuis 2009.  En supposant que la situation épidémiologique se stabilise courant 2020, le groupe d'experts estime que l'économie va se reprendre au second semestre.

Le processus démocratique à l'arrêt en Suisse

Le processus démocratique en Suisse a été mis à l'arrêt par le coronavirus. En plus de la votation du 17 mai, 34 initiatives populaires et deux référendums facultatifs vont devoir patienter.  Tous les délais en cours pour les votations populaires sont suspendus, a précisé une représentante de la Chancellerie fédérale lors d'une conférence de presse à Berne jeudi. La trentaine d'initiatives populaires concernées sont à des stades d'avancement différents. Pour les deux référendums, la récolte des signatures avait déjà commencé.

Ces signatures ne peuvent toutefois pas être recueillies pour l'instant. Le temps de collecte des signatures restera inchangé, mais il faudra patienter avant que le processus démocratique puisse reprendre. La décision de principe a été prise mercredi par le Conseil fédéral. La Chancellerie fédérale doit encore en fixer les conditions dans une ordonnance qui devrait entrer en vigueur ce week-end, sous réserve des décisions du Conseil fédéral. La votation du 17 mai n'aura pas lieu. Le Conseil fédéral devra décider d'ici à fin mai s’il ordonne l’organisation d’un scrutin pour le 27 septembre et déterminer, le cas échéant, les objets soumis au peuple.

Les requérants d'asile disposeront de plus de places

En raison du risque de propagation du coronavirus, la Suisse offrira plus de places aux requérants d'asile. Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) est revenu sur la fermeture partielle des centres d'asile décidée en automne. Plus de 4000 places seront disponibles sous peu, a indiqué jeudi la vice-directrice du SEM Cornelia Lüthy devant la presse. Et de préciser que le nombre de requérants d'asile va toutefois continuer à baisser. Mme Lüthy a par ailleurs confirmé quelques cas de coronavirus dans des centres d'asile. Les personnes concernées ont été isolées. La vice-directrice du SEM assure encore que les recommandations sont respectées et les transferts réduits au minimum.

Difficultés en vue pour le marché immobilier à cause de l'épidémie

Tous les segments devraient être concernés, quoique pas dans la même mesure, les surfaces commerciales et de bureaux étant les plus touchées. La demande, et avec un temps de retard l'offre, devraient fortement reculer à brève échéance, prédit le coutier d'hypothèques en ligne MoneyPark jeudi dans un communiqué. Une fois la crise passée, le marché devrait reprendre, de façon modérée dans un premier temps, puis s'accélérer. Les corrections de prix pour les logements habités par leurs propriétaires ne devraient se produire qu'en cas de bouleversements durables et mondiaux. Selon le portail immobilier, la demande devrait se replier dans ce segment en raison des incertitudes, notamment celles liées à la pérennité de l'emploi et, partant, à un engagement financier important.

La situation est plus délicate pour les immeubles de rendement. Ce segment était déjà confronté à des difficultés avant la crise. A cela s'ajoute le contexte des taux bas, qui devrait pousser toujours plus d'investisseurs institutionnels à placer leurs liquidités dans ce marché, développant les capacités locatives, avec à la clé des taux de vacance plus élevés. Mais le segment le plus affecté sera celui des surfaces commerciales et de bureaux. La fermeture des magasins devrait rapidement se répercuter sur l'offre, et ainsi se traduire par une érosion des prix, qui risque de s'accentuer avec la dégradation de la situation économique.

La Poste refuse les paquets vers plusieurs pays étrangers

La Poste refuse les paquets et les lettres pour de nombreux pays. En cause: le manque de vols en partance de la Suisse. Pour les autres pays, il faut compter plus de temps que normalement pour la livraison. De nombreuses compagnies aériennes internationales ont drastiquement réduit le nombre de vols, voire entièrement cessé les liaisons, explique La Poste dans un communiqué diffusé jeudi. Les capacités de transport sont réduites en conséquence. Des Emirats arabes unis au Zimbabwe, tout l'alphabet est concerné.

Les clients peuvent encore envoyer leurs colis en mode "urgent". Les clients commerciaux peuvent toujours utiliser le service Swiss Post GLS. Mais le géant jaune ne peut plus assurer les délais de livraison, cela vaut pour l'ensemble du trafic postal. Les capacités de transport peuvent se modifier à tout moment, selon La Poste. Des modifications à très court terme des services d'exportation sont donc possibles. Des retards pour les envois en Suisse sont aussi possibles. L'entreprise a fermé plusieurs filiales. Mais, comme les magasins d'alimentation, les pharmacies et drogueries, et les banques, elle appartient aux prestataires de services qui restent ouverts.

Vent hostile contre la fermeture des chantiers

Les faîtières des entrepreneurs, de la construction et du commerce ne veulent pas entendre parler de la fermeture des chantiers. Pour elles, les mesures prises par le Conseil fédéral pour lutter contre le coronavirus sont suffisantes. Si elles sont suivies par les entreprises et la population, il n'y a pas besoin d'aller plus loin, selon elles. Selon cette organisation, de nouvelles restrictions dans le secteur de la construction, allant jusqu'à des fermetures complètes de chantiers, comme l'exigent actuellement certains milieux, seraient disproportionnées. Jugées peu opportunes par le secteur du bâtiment, elles mettraient en danger les PME du secteur suisse de la construction.

Le Tribunal fédéral restreint encore ses activités

En raison du coronavirus, le Tribunal fédéral concentre son activité sur ses tâches prioritaires et fonctionne à effectif réduit sur ses sites de Lausanne et Lucerne. Jusqu'au 19 avril, il suspend les délais dans les procédures en cours. En outre, il soutient la proposition d'adopter une réglementation uniforme pour tous les délais en Suisse. Les sept Cours et les services administratifs du tribunal sont en train de déterminer les affaires prioritaires.  Le tribunal précise que la protection juridique demeure garantie pour toutes les affaires urgentes - en lien notamment avec les détentions, les mesures de protection de l'adulte et de l'enfant ou les mesures provisionnelles. Les autres activités sont menées dans le cadre du fonctionnement limité de l'instance et du travail à domicile.

La commission administrative a aussi décidé de suspendre, toujours jusqu'au 19 avril, les délais de procédure, par exemple pour le versement d'une avance de frais ou le dépôt d'une réponse. Le Tribunal fédéral soutient aussi la proposition de l'Office fédéral de la justice d'adopter une réglementation uniforme pour toute la Suisse concernant les délais fixés par la loi, par un juge ou par une autorité. La décision appartient au Conseil fédéral. Pour mémoire, le Tribunal fédéral a déjà recommandé il y a quelques jours à ses cours de suspendre les séances publiques. Toutes celles qui étaient annoncées jusqu'à présent ont été annulées.

Les transports publics ont commencé à réduire l'offre

Les transports publics ont commencé à réduire leur offre en raison de la pandémie de coronavirus. La réduction sur les lignes CFF se déroulera en trois étapes, dont la première a débuté jeudi. Les usagers sont invités à vérifier les horaires avant de voyager. Depuis jeudi, les trains supplémentaires en trafic grandes lignes sont supprimés aux heures de pointe. Les trains de nuit ne circulent plus et les trains internationaux en Suisse ne circulent que jusqu'à la frontière. Les gares seront fermées durant les nuits du week-end.

À partir de lundi prochain, les services régionaux longue distance et transfrontaliers seront réduits. La ligne entre Genève et Brigue connaîtra notamment des suppressions partielles, de même que le Léman Express. Le trafic grandes lignes sera encore davantage réduit à partir du jeudi 26 mars. Durant la phase de transition jusqu'au 26 mars, l'horaire en ligne sera mis à jour régulièrement au plus tard à 20h00 pour le jour suivant. Les usagers sont appelés à vérifier leurs correspondances dans l'horaire en ligne avant chaque voyage. Ces réductions resteront en vigueur jusqu'au 26 avril. Durant cette période, les CFF ne vendront plus de billets dégriffés.

Les transports publics lausannois (tl) réduisent leur offre

Keystone/CHRISTIAN BRUN

Les transports publics lausannois (tl) vont réduire leur offre à partir de lundi. Les horaires du dimanche s'appliqueront à toutes les lignes du réseau tl tous les jours et jusqu'à nouvel avis, indiquent-ils jeudi. Les cadences du métro m2 seront, elles, adaptées au gré de l'évolution de la situation, afin de continuer à desservir le CHUV. Les tl disent aussi garantir aux clients qui doivent continuer à se déplacer en bus, métro et train la possibilité de garder la distance sociale requise, soulignent-ils. Keystone-ATS a notamment observé différents types de marquage ajoutés au sol, notamment dans les stations de métros comme celle de la gare. Les transports lausannois ont pris aussi d'autres mesures depuis le 13 mars: nettoyage journalier de tous les véhicules, portes avant des bus fermées, suspension du service nocturne Pyjama.

Mesures urgentes pour soulager les locataires vaudois exigées
Trois associations vaudoises - Asloca, GastroVaud et ABPCV (boulangers-pâtissiers-confiseurs) - exigent des mesures urgentes pour soulager les locataires vaudois, commerciaux ou d'habitation. Ils ont exprimé leur demande au Conseil d'Etat dans une lettre commune datée de jeudi.  S'agissant des locataires commerciaux, les trois associations revendiquent un moratoire sur le paiement des loyers, un paiement direct du loyer des commerçants qui se sont vu imposer une fermeture, des prêts-loyers sans intérêts ainsi qu'un cautionnement du paiement des loyers. Elles notent également qu'aucune mesure n'a été prise en matière de bail à loyer de la part des autorités fédérales et cantonales.

De son côté, l'Asloca seule exige aussi les mêmes mesures d'urgence pour les locateurs d'habitation, exposés aux mêmes risques de résiliation de leur bail et expulsion de leur logement en cas de retard ou d'impossibilité de paiement. L'association des locataires demande en outre aussi un moratoire sur les déménagements.

Délai pour les déclarations d'impôts à Bâle-Ville et Zurich

Les contribuables des cantons de Bâle-Ville et de Zurich disposent d'un délai supplémentaire pour remplir leur déclaration d'impôts 2019 en raison du coronavirus. Ils ont jusqu'à fin mai, au lieu de fin mars, pour le faire. Aucun rappel ne sera envoyé avant la fin du mois de mai et aucun frais ne sera facturé pour les déclarations fiscales déposées après le 31 mars, a indiqué jeudi l'administration fiscale de Bâle-Ville. Le canton se montrera aussi coulant avec ceux qui ont du mal à payer leurs impôts en raison de la crise actuelle.

L'administration fiscale ne peut en revanche pas supprimer les intérêts sur les paiements en retard. C'est une obligation légale. En ce qui concerne les recouvrements de créances, il s'agit une réglementation fédérale qui s'applique aussi à Bâle-Ville. Par conséquent, les débiteurs ne seront pas poursuivis avant le 4 avril. En repoussant le délai pour la déclaration d'impôts, le canton de Zurich veut soulager les familles et les personnes qui sont soumises à de fortes pressions en raison de la crise du coronavirus. La prolongation est aussi justifiée par le fait que de nombreuses administrations communales ont fermé leurs guichets et ne fournissent des informations que par téléphone, a indiqué le département des finances du canton de Zurich.

Il y a 282 cas de personnes touchées dans le canton de Berne

(KEYSTONE/Gaetan Bally)

Le canton de Berne comptait jeudi matin 282 cas de personnes touchées par le coronavirus. Le début de la vague d’infection par le coronavirus est attendu dans les trois à sept prochains jours, a dit le conseiller d'Etat Pierre Alain Schnegg. Les hôpitaux ont reçu l'ordre de suspendre toutes les opérations non urgentes conformément à l’ordonnance du Conseil fédéral et de planifier les besoins en personnel pour s’adapter à la situation extraordinaire. Il est aussi demandé aux services concernés de fournir leurs soins ambulatoires à domicile de manière à éviter autant que possible les hospitalisations. Le canton de Berne a enregistré son premier décès dû au coronavirus lundi. Les autorités n'ont pas donné d'informations sur l'âge de la victime.

Le canton de Berne au chevet de son économie étranglée

Le canton de Berne déclare à son tour l'état de nécessité pour lequel une ordonnance sera adoptée. Le Conseil-exécutif anticipe un nombre important de "défaillances" dans l'économie ces prochaines semaines, en raison de l'impact négatif de la crise du coronavirus. Berne a annoncé avoir engagé des mesures pour atténuer au mieux les conséquences de la pandémie pour l’économie bernoise. Il s’agit d’assurer des liquidités et la pérennité des institutions de santé, des entreprises, de l’artisanat et des indépendants. Une ordonnance de nécessité sera adoptée. Elle contiendra les bases légales requises pour aider ou soulager financièrement différentes catégories d’entreprises. L'exécutif demande "instamment" à la Confédération d’élargir à d’autres catégories professionnelles les indemnités pour réduction de l’horaire de travail (chômage partiel). Des chiffres ont été donnés concernant la dégradation de la situation économique. Le nombre de demandes de chômage partiel augmente en flèche dans le canton. Plus de 5000 demandes ont ainsi été déposées depuis le 1er février.

Premier décès dans le canton de Fribourg

Le canton de Fribourg connaît son premier décès d’une personne hospitalisée après avoir contracté le Covid-19. Il s'agit d'une femme âgée d'une septantaine d'années, morte mercredi en fin d'après-midi.  La patiente décédée comptait parmi les personnes à haut risque, a fait savoir jeudi l'Etat de Fribourg. Elle souffrait notamment de maladie pulmonaire et était soignée au sein de l'Hôpital fribourgeois (HFR) depuis quelques jours, a précisé le communiqué. Mardi, l'HFR avait annoncé vouloir doubler à 300 le nombre de lits en médecine interne et renforcer ses équipes pour répondre à la hausse attendue du nombre de patients souffrant du coronavirus ces prochaines semaines. D'autres mesures sont prêtes le cas échéant.

Les jeunes peuvent aussi finir aux soins intensifs

Deux patients âgés d'une trentaine d'années ont dû être placés sous respirateur artificiel aux soins intensifs, explique le co-médecin chef de l'hôpital de Bâle-Campagne, Philip Tarr. L'un de ces patients souffrait d'un léger asthme, mais l'autre n'avait aucune maladie antérieure. "C'est aussi un avertissement", assure M. Tarr dans une interview publiée jeudi par 20Minuten. Le virus peut parfois infecter des personnes jeunes et en bonne santé, "si elles n'ont pas de chance".

Deux nouveaux décès liés au coronavirus dans le canton de Zurich

(KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

Le coronavirus a fait deux nouvelles victimes dans le canton de Zurich. Il s'agit de deux personnes âgées qui souffraient déjà de maladies. Cela porte à trois le nombre de décès lié à la maladie en terres zurichoises, indiquent jeudi les autorités. Le département cantonal zurichois de la santé annonce aussi 102 nouveaux cas de coronavirus. Il s'agit d'une hausse de 25% par rapport au nombre de cas déclarés la veille. Le nombre de cas confirmés de Covid-19 dans le canton de Zurich passe ainsi à 526.

Groupes de personnes dispersés à Zurich et Winterthour

La police a déjà dû intervenir à plusieurs reprises à Zurich et à Winterthour (ZH) pour disperser des groupes de personnes réunis malgré l'interdiction prononcée lundi par le Conseil fédéral. Dans le canton de Zurich, tout rassemblement de plus de 15 personnes est interdit face au danger du coronavirus.  Avec des haut-parleurs, la police a d'abord appelé les personnes regroupées à faire acte de solidarité en se dispersant et en respectant les règles de distanciation sociale. Cette démarche n'a pas toujours été suffisante: la police a aussi dû ordonner directement à une vingtaine de groupes de se disperser. Certains irréductibles sont même revenus sur place pour se rassembler à nouveau après avoir été dispersés. Ces personnes ne sont visiblement pas conscientes de la gravité de la crise du coronavirus, observent les forces de l'ordre.

Tout le monde ne respecte pas non plus les nouvelles règles à Winterthour. La police y a reçu plusieurs appels lui signalant que des groupes se rencontrent dans l'espace public.

Toutes les personnes de plus de 65 ans confinées à la maison à Uri

EPA/DANNY CASEY

Les personnes âgées de plus de 65 ans n'ont plus le droit de quitter leur domicile dans le canton d'Uri à partir de jeudi dès 18h00. Les autorités uranaises ont décidé de réduire ainsi la liberté de déplacement en raison de la crise du coronavirus, indiquent-elles. Parmi les personnes concernées, seules celles qui doivent se rendre chez le médecin peuvent sortir, pour autant qu'elles aient pris rendez-vous par téléphone. Il en va de même pour celles qui se rendent à l'enterrement d'un membre de leur famille proche ou de celles qui exercent une fonction-clef dans le domaine de la santé.  Proches, voisins et bénévoles sont donc appelés à effectuer les achats de produits alimentaires pour les personnes de plus de 65 ans. Les livraisons doivent être déposées devant la porte d'entrée.

Les personnes de plus de 65 ans peuvent encore effectuer des promenades d'une durée maximale de deux heures par jour, seuls ou à deux. Cette durée inclut la promenade avec des animaux domestiques. Le canton d'Uri compte pour l'instant sept cas confirmés de Coronavirus

Les sites web suisses font face à un afflux de demande

(KEYSTONE/Laurent Gillieron)

Les plateformes en ligne suisses s'adaptent pour faire face à une hausse des commandes en raison du confinement de la population en période de coronavirus. Certaines recrutent, d'autres misent sur la flexibilité de leur logistique. Les articles les plus demandés sont les produits désinfectants, le papier toilette, les couches, les jouets et les accessoires de bureau.

Swiss face au spectre du "grounding" temporaire de ses avions

Swiss se retrouve terrassée, à l'instar de tout le secteur aérien, par la pandémie de coronavirus. Si la direction exclut tout rapprochement avec le "grounding" de l'ex-Swissair, la compagnie aérienne n'exclut plus une suspension temporaire complète de ses opérations. Les restrictions de vols successives vers la Chine, puis l'interdiction d'entrée aux Etats-Unis et finalement les fermetures de frontières en Europe ont eu raison de l'envie de voyage. Au total, Swiss a récemment réduit de plus de 80% la fréquence de ses vols, au fur et à mesure de la propagation du Covid-19. Plus de deux-tiers de la flotte a déjà été retirée du service et partiellement parquée sur l'aéroport militaire de Dübendorf près de Zurich. Si la situation venait à se dégrader, avec notamment des interdictions de vol supplémentaires, "une suspension temporaire complète des opérations aériennes ne peut être exclue" a souligné Swiss, rappelant le "grounding" de son prédécesseur Swissair en 2001.

La situation est pourtant tendue pour Swiss, qui a supprimé depuis l'éclatement de la crise sanitaire pas moins de 5800 vols, affectant quelque 57'000 passagers, a détaillé le directeur commercial Tamur Goudarzi. Face à des réservations qui "tendent vers zéro", le transporteur national a subi une chute de 50% de ses recettes en quelques semaines. La société a engagé des mesures d'économie pour préserver ses liquidités, avec un gel des embauches, un report du paiement de composantes salariales, une renonciation partielle aux salaires des dirigeants et un arrêt des projets non essentiels à l'exploitation. La compagnie aérienne va également introduire le chômage partiel dans les prochains jours, qui touchera plus de 80% de ses salariés. Elle ne prévoit pas à ce stade de licenciement.

En Europe:

Tutti a casa: le confinement est prolongé en Italie

EPA/Marco Ottico

Les Italiens devront encore patienter avant de reprendre une vie normale. Les mesures de confinement vont être prolongés, l'épidémie de coronavirus continuant de se développer dans le pays. La pandémie a tué 475 personnes en Italie entre mardi et mercredi, le pire bilan enregistré dans un seul pays en une journée, selon le bilan officiel diffusé mercredi. Désormais, ce sont près de 3000 personnes qui ont perdu la vie dans le pays en raison de cette maladie, un bilan très proche de celui de la Chine (plus de 3200 morts) d'où est partie la pandémie.

Plusieurs élus des régions du nord de l'Italie, où la contagion progresse encore fortement, estiment que si elle ne ralentit pas dans les prochains jours, il faudra prévoir des mesures encore plus rigides comme l'interdiction de faire du jogging. Depuis une semaine, 60 millions d'Italiens sont confinés chez eux et ne peuvent se déplacer que pour raisons professionnelles ou impérieuses et tout rassemblement est interdit. Les écoles sont fermées.

Mise en garde contre des tentatives d'arnaque liées au coronavirus

La pandémie de coronavirus a dopé l'imagination des réseaux criminels. Ceux-ci tentent de tirer profit de la demande en masques de protection et produits d'hygiène, avertit Interpol. Plus de 34'000 masques contrefaits et ne correspondant pas aux standards, sprays, "paquets coronavirus" ou médicaments anti-Covid-19 ont été saisis dans le cadre de la semaine d'action "Pangea XIII", menée dans 90 pays dont la Suisse. Mais cela ne représente que "la pointe de l'iceberg", avertit Interpol dans un communiqué publié jeudi.

L'opération a conduit à 121 arrestations à travers le monde et à la saisie de produits potentiellement dangereux pour une valeur de plus de 14 millions de dollars. Les autorités ont mis au jour quelque 2000 liens sur internet liés au coronavirus. Les masques chirurgicaux étaient le dispositif le plus saisi, avec 600 cas durant cette semaine d'action (3 au 10 mars). Par rapport à la dernière édition de la semaine d'action, menée en 2018, "Pangea XIII" a observé une hausse de 18% des saisies de médicaments antiviraux contrefaits et de plus de 100% de chloroquine, un médicament contre la malaria, qui pourraient être liés à la pandémie de coronavirus.

Le métro de Londres est partiellement fermé

(KEYSTONE/PHOTONONSTOP/Stephco )

Le métro de Londres ne fonctionne plus à pleine capacité. Jusqu'à 40 stations sont désormais fermées, a annoncé Transport for London (TfL). Cette mesure est la conséquence de la recommandation du gouvernement britannique d'éviter tout déplacement non essentiel en pleine pandémie de coronavirus, a annoncé la régie des transports publics londoniens.  Le service de nuit existant sur certaines lignes est supprimé les vendredis et samedis tandis que les dessertes de bus seront réduites. TfL a exhorté le public à ne pas utiliser les transports en commun pour "les trajets non essentiels" afin de permettre "un service sûr et fiable" pour les personnels indispensables à la lutte contre l'épidémie de Covid-19.

Après avoir déconseillé tout contact ou déplacement non essentiels et décidé de fermer les écoles dès vendredi soir, le gouvernement britannique n'a pas exclu d'autres mesures pour tenter d'endiguer l'épidémie. Cela concerne notamment Londres où le virus se répand plus rapidement que dans le reste du pays. Le ministère de la Défense a par ailleurs annoncé qu'il plaçait 20'000 militaires en alerte pour prêter main forte aux services publics.

Prolongation du confinement vraisemblablement nécessaire en France

La France risque probablement de devoir prolonger sa période de confinement pour lutter contre le coronavirus. C'est du moins l'avis de Santé Publique France. Malgré l'instauration de mesures de confinement mardi, restreignant théoriquement les déplacements et assorties d'amendes en cas d'infraction, certains Français continuent de sortir se promener, à Paris ou en province "Certains considèrent qu'on est un petit héros quand on enfreint les règles. Eh bien non, on est un imbécile dans son comportement et surtout une menace pour soi-même", a déclaré sur Europe 1 le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

Les mesures de restrictions prévoient que les Français ont le droit de sortir dans un nombre limité de cas, comme pour aller faire ses courses de première nécessité, aller travailler quand le télétravail n'est pas possible ou sortir faire de l'exercice sans se regrouper. Au total, 9134 cas de contamination ont été confirmés, a précisé le directeur général de la Santé (DGS) Jérôme Salomon. Il a souligné que le nombre de nouveaux cas détectés doublait désormais chaque jour.

Accès interdit aux plages de l'arc méditerranéen et de la Corse

L'accès aux plages de tout l'arc méditerranéen français et de la Corse est interdit à compter de jeudi. C'est une mesure de prévention contre le nouveau coronavirus, a indiqué le préfet de la zone de défense et de sécurité Sud Pierre Dartout. De Nice à Agde en passant par Marseille, Saint-Tropez ou le cap Corse, les plages devront rester désertes. Des contrôles sont prévus pour faire respecter cette mesure. Il a précisé que l'arrêté pris par les préfets concernés serait en vigueur "jusqu'à la fin de la période de confinement". En Corse, l'interdiction sera appliquée "dans le courant de la journée de façon pédagogique et application stricte à partir de demain", a-t-il précisé.

L'Espagne durement touchée

EPA/ISMAEL HERRERO

La pandémie de nouveau coronavirus a fait 767 morts en Espagne, progressant de près de 30% en 24 heures. Le nombre de cas détectés dépasse les 17'000, selon les chiffres du ministère de la Santé. A ce jour 1107 malades du nouveau coronavirus ont été déclarés guéris, selon le ministère. Le nombre de cas a progressé de 25 % depuis mercredi, et s'établit à 17'147, mais ces chiffres pourraient augmenter de façon importante au fur et à mesure que les tests sont pratiqués.

L'Espagne est à ce jour le quatrième pays le plus touché dans le monde. Les personnes âgées sont les plus touchées. Selon des statistiques partielles, 33% des malades enregistrés ont plus de 65 ans et 18% plus de 75 ans. Le directeur des opérations de la police nationale, José Angel Gonzalez a appelé la population à respecter les restrictions de mouvement. Il a annoncé que 48 personnes avaient été interpellées au cours des dernières 24 heures pour les avoir violées. Depuis l'entrée en vigueur samedi de l'état d'alerte les 46 millions d'habitants du pays ne peuvent sortir de chez eux que pour des activités essentielles: se rendre au travail ou à la pharmacie et faire des courses alimentaires.

En Irlande, du "gin très très fort" pour se désinfecter les mains

A la distillerie Listoke, au nord de Dublin, les alambics à gin servent désormais pour produire du désinfectant pour les mains. Comme partout, l'Irlande est en manque de ce produit utilisé pour se protéger du nouveau coronavirus.  "En fait, on utilise les mêmes ingrédients, on pourrait dire que c'est un gin très très fort", explique à l'AFP la directrice générale Bronagh Conlon. Précision: "on déconseille absolument de le boire".

A l'origine, le personnel de la distillerie et de cette école du gin à Tenure, à 60 kilomètres au nord de la capitale irlandaise, avait commencé à produire, à usage interne, son propre gel avec 64% d'alcool, avec les mêmes genièvres que leur gin artisanal. Mais face à la propagation du Covid-19, l'entreprise a mis en vente des bouteilles au public pour 10 euros. Elle en a aussi donné aux associations qui s'occupent des sans-abris. Selon le responsable, la distillerie a vendu 2000 litres, soit 3500 à 4000 bouteilles de leur produit depuis le début de la commercialisation samedi. Cela représente un apport précieux dans la lutte contre le virus.

Michel Barnier, négociateur de l'UE pour le Brexit, "testé positif"

Le négociateur en chef de l'Union européenne pour le Brexit, Michel Barnier, âgé de 69 ans, a été "testé positif" au coronavirus. Le prochain cycle de négociations entre Bruxelles et Londres sur la relation post-Brexit devait se tenir en face à face à partir de mercredi dans la capitale britannique. Mais il avait été annulé la semaine passée en raison de la pandémie de coronavirus.

Un premier décès confirmé en Russie

Les autorités russes ont annoncé le premier décès dans le pays, sur 147 cas établis, d'un malade souffrant du Covid-19, en l'occurrence une femme de 79 ans. Le Premier ministre a affirmé qu'il n'y avait aucune raison de "paniquer". "La patiente âgée, décédée dans un hôpital (moscovite) pour maladies infectieuses, avait plusieurs maladies chroniques", ont indiqué les autorités sanitaires de la capitale russe dans un communiqué. Hospitalisée depuis le 13 mars, cette femme souffrait de diabète et d'hypertension artérielle, précise le communiqué. Hormis la fermeture totale des frontières, en vigueur depuis mercredi, les mesures d'ampleur nationale pour juguler le covid-19 sont encore peu nombreuses en Russie.

Dans le reste du monde:

Premiers effets du coronavirus sur le marché du travail étasunien

Des dizaines de milliers de personnes ont été licenciées en une seule semaine aux Etats-Unis en raison du coronavirus, renforçant la pression sur l'administration Trump et le congrès pour s'entendre sur un ambitieux paquet d'aides de plus de 1000 milliards de dollars. Au total, 281'000 nouvelles inscriptions au chômage ont été enregistrées pour la seule semaine achevée le 14 mars, soit un bon de 70'000 demandeurs. Aux Etats-Unis, de nombreux emplois du secteur des services sont précaires, payés à la journée ou à la semaine. Quand la conjoncture se détériore, ce sont les premières victimes. Les employeurs licencient à tour de bras. Dans plusieurs Etats, dont New York, l'Oregon et le New Jersey, il y a eu un tel afflux de personnes procédant à des demandes d'allocations chômage en ligne que les ordinateurs ont disjoncté, a rapporté la radio NPR.

De nombreux économistes ont souligné ces derniers jours que les fondamentaux de l'économie américaine étaient sains avant l'éclosion de la pandémie et s'attendent de ce fait à un rebond marqué une fois la crise passée. De fait, les Etats-Unis affichaient un taux de chômage de 3,5%, au plus bas depuis 50 ans, en février et tablaient sur une croissance supérieure à 2%. Bien mieux que l'Europe.

ATS/MH

1 commentaire

1 commentaire

  1. Carla Coelho

    23 mars 2020 à 16 h 06 min

    Bonjour!
    Avez-vous l'info SVP si le délai de dépôt de la déclaration impôts 2019 est prolongé d'office au 30 juin 2020 ou s'il faut appeler l'AFC pour demander une prolongation, qui en plus est payante?
    Je vous remercie d'avance pour votre aide!
    Bon après-midi et keep safe!
    Cordialement,
    Carla

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Genève

Une plainte a été déposée par l'UNIGE pour violation de domicile

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Les étudiants propalestiniens qui occupent UniMail depuis près d'une semaine s'attendent à être évacués. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

L'Université de Genève (UNIGE), par la voix de sa rectrice Audrey Leuba, a indiqué lundi avoir déposé une plainte pénale pour violation de domicile. La plainte vise les étudiants propalestiniens qui occupent UniMail depuis mardi dernier, jour et nuit.

Dans un courrier adressé à la communauté universitaire, la rectrice espère encore que la force ne sera pas nécessaire pour déloger les occupants. "Aujourd'hui, je demande solennellement aux membres de la coordination étudiante pour la Palestine de respecter l'ultimatum qui leur a été donné et de libérer les locaux dans le calme".

L'UNIGE comprend "le soutien et la solidarité que le collectif manifeste envers les victimes du conflit de Gaza". Le rectorat précise toutefois que ce mouvement "doit respecter les règles de sécurité" et les limites légales. Le rectorat a considéré depuis le début l'occupation nocturne d'UniMail comme illicite.

La rectrice de l'UNIGE, dans sa lettre, s'est aussi inquiétée "d'une présence marquée de personnes extérieures l'université" au sein du mouvement. "Les logos de partis politiques, relayés par des banderoles ou des prises de parole, ont également fait leur apparition", a-t-elle constaté.

Rencontre de la dernière chance

Lundi, Audrey Leuba a discuté avec une délégation de la coordination étudiante pour la Palestine. Le dialogue n'a pas permis d'accorder les points de vue. Une étudiante ayant participé à la rencontre a déclaré que la rectrice leur avait annoncé qu'une évacuation des lieux serait ordonnée dans la soirée de lundi.

Les étudiants propalestiniens demandent notamment que l'UNIGE prenne position pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza et qu'elle mette fin à ses collaborations avec les universités et les instituts de recherche israéliens. Un rassemblement devant UniMail est prévu lundi en fin d'après-midi.

Depuis une semaine, plusieurs incidents, liés à cette occupation, ont éclaté. Des individus avaient arraché des drapeaux palestiniens accrochés aux murs, un groupe de défenseurs de l'Etat hébreu avait en outre perturbé une minute de silence dédiée aux victimes de Gaza. Enfin, une personne avait vidé un extincteur sur des militants.

Accès filtrés

Pour éviter tout dérapage, l'UNIGE avait décidé samedi soir de limiter l'accès au bâtiment UniMail aux seuls membres de la communauté universitaire. Des agents de sécurité filtrent dorénavant les entrées.

Le rectorat de l'UNIGE avait formulé deux exigences. Il demandait que cesse l'occupation des locaux en dehors des heures d'ouverture d'UniMail. Il réclamait aussi qu'une banderole proclamant, en anglais, que la Palestine devait être libérée "du Jourdain à la mer" ("from the river to the sea"), soit enlevée. Une expression associée par certains à la destruction de l'Etat d'Israël.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Des villages toujours sous le feu russe, 6000 habitants évacués

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Des résidents sont évacués dans des bus dans le nord-est ukrainien face à la poussée russe. (© KEYSTONE/EPA/SERGEY KOZLOV)

Une trentaine de villages du nord-est de l'Ukraine étaient lundi sous le feu de la Russie. Celle-ci poursuivait sa nouvelle offensive dans la région de Kharkiv, occupant des dizaines de km2 de territoire en quelques jours.

"Plus de 30 localités de la région de Kharkiv ont été touchées par des tirs d'artillerie et de mortier ennemis", a déclaré en milieu de journée sur les réseaux sociaux le gouverneur régional, Oleg Synegoubov.

Il précise que 5762 de leurs habitants au total ont été évacués de ces zones depuis le début des combats. Le départ d'environ 1600 autres personnes était prévu pour ce lundi, en dépit d'une "situation assez compliquée", selon lui.

Les forces russes ont franchi la frontière à partir de vendredi pour mener une offensive dans les directions de Lyptsi et de Vovtchansk, deux localités respectivement situées à une vingtaine et une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Kharkiv, la deuxième ville d'Ukraine.

"Actuellement, l'ennemi connaît des succès tactiques", a concédé tôt lundi l'état-major des forces ukrainiennes. Moscou a mobilisé "jusqu'à cinq bataillons", selon Kiev.

Selon la chaîne Telegram DeepState, proche de l'armée ukrainienne, les Russes sont parvenus à occuper une bande d'environ 70 km2 dans la région de Lyptsi et une autre de 34 km2 vers Vovtchansk.

En parallèle, une personne a été tuée et trois autres blessées dans une frappe sur une ferme d'un village à l'ouest de Kharkiv, à une trentaine de kilomètres de la zone des combats, ont annoncé les autorités régionales.

Dans le village de Rouski Tychky, à 7 km de Lyptsi, des explosions résonnaient régulièrement au loin, a constaté l'AFP.

"Tellement l'horreur"

Kateryna Stepanova, 74 ans, vient d'être évacuée de Lyptsi avec son fils. Plusieurs bombes ont explosé dans sa rue.

"Je me suis enfuie avec ce que je portais, des vêtements sales (...). Heureusement, au moins nous sommes en vie", dit-elle à l'AFP, assise dans un minibus à un premier point de rassemblement pour les évacués.

"C'est tellement l'horreur ce qui se passe là-bas. Mais qu'est-ce qu'ils font ces idiots ? Les maisons sont en feu", ajoute la septuagénaire.

Selon la chaîne Telegram Rybar, proche de l'armée russe, après quatre jours d'offensive, "aucune percée à grande échelle des défenses ennemies n'a été enregistrée".

"Après avoir dégagé la zone frontalière +grise+, les unités d'assaut russes se sont concentrées sur la pénétration dans les bastions et les lignes défensives des forces armées ukrainiennes", affirme la chaîne lundi.

Dimanche soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a évoqué "des batailles défensives et des combats acharnés (...) sur une grande partie de notre frontière".

"L'idée derrière les attaques dans la région de Kharkiv est d'étirer nos forces et de saper le moral" des militaires ukrainiens, a-t-il dit.

Kharkiv pas menacée

La grande cité de Kharkiv n'est pas menacée pour l'instant, "malgré tous les événements qui se déroulent dans la région", elle "est calme, nous ne voyons pas de gens partir", a déclaré dimanche son maire, Igor Terekhov.

Les autorités ukrainiennes prévenaient depuis des semaines que Moscou pourrait tenter d'attaquer les régions frontalières du nord-est de l'Ukraine, un pays actuellement confronté à des retards dans l'aide occidentale et qui manque de soldats.

Cette avancée russe intervient au moment où, à Moscou, le président russe Vladimir Poutine a procédé, dimanche soir, à un remaniement surprise et remplacé son emblématique ministre de la Défense Sergueï Choïgou, après deux ans de conflit en Ukraine sans issue claire.

Le nouveau ministre, Andreï Belooussov, a une formation d'économiste et - comme M. Choïgou quand il a été nommé à ces fonctions en 2012 - aucun bagage militaire.

A l'intérieur de la Russie et dans les zones d'Ukraine occupées, les Ukrainiens ont multiplié les frappes, en particulier sur les infrastructures énergétiques.

Au moins quatre personnes ont été tuées et sept blessées lundi, dans des bombardements imputés à l'Ukraine dans la région occupée de Lougansk (est) et dans celle russe de Koursk, ont annoncé les autorités russes.

L'Ukraine a par ailleurs revendiqué lundi avoir frappé un terminal pétrolier et une sous-station électrique respectivement dans les régions de Belgorod et de Lipetsk, dans l'ouest de la Russie, non loin de la frontière ukrainienne.

La partie russe n'a donné aucune indication s'agissant de l'attaque contre le terminal pétrolier mais le gouverneur de Lipetsk a confirmé un incendie à la sous-station électrique, sans pour autant révéler la cause de ce dernier, ni accuser l'Ukraine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Economie

Le patron d'UBS veut présenter un successeur approprié

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Le patron d'UBS, Sergio Ermotti, aimerait avoir un successeur qui puisse reprendre les rênes avec efficacité à son départ dans quelques années. (archive) (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le patron d'UBS, Sergio Ermotti, souhaiterait présenter un candidat approprié au poste de directeur général lorsqu'il partira dans quelques années, a-t-il déclaré lundi lors d'un événement organisé par l'agence de presse Reuters à Zurich.

Si sa succession n'est pas encore une priorité absolue, il est toutefois important d'avoir une liste de candidats potentiels présentant des caractéristiques différentes, a-t-il estimé. En effet "en fonction du temps et des circonstances", une autre personne pourrait être la plus adaptée, selon lui.

Sergio Ermotti a confirmé qu'il resterait en fonction au moins jusqu'à la fin de l'intégration de Credit Suisse, ce qui a été convenu avec le conseil d'administration, soit jusqu'à fin 2026 ou courant 2027.

Son objectif sera alors de présenter un successeur, "comme la dernière fois". La décision finale reviendra cependant au conseil d'administration.

"Culture" pas si différente de CS

Le directeur général d'UBS a également confirmé les déclarations faites la semaine dernière lors de la publication des résultats trimestriels: l'intégration de Credit Suisse se déroule très bien. Cela vaut également pour l'intégration "culturelle", a-t-il répondu à une question à ce sujet.

"Il n'y a pas de grandes différences entre l'ancien Credit Suisse et l'UBS à cet égard. Nous avons une base commune dans de nombreux domaines et partageons les mêmes valeurs ainsi que la même conception de la manière de faire des affaires", a-t-il dit.

Une fois de plus, il n'a pas voulu chiffrer les suppressions d'emplois inévitables suite à l'intégration. Il n'a pas souhaité non plus commenter les spéculations à ce sujet. Dernièrement, le "Financial Times" avait écrit que la direction d'UBS prévoyait un effectif total de 85'000 collaborateurs après la fin de l'intégration. Fin 2022, avant la reprise, l'UBS et le Credit Suisse totalisaient environ 123'000 personnes.

L'effectif sera assurément réduit, même si ce n'est pas immédiatement, a déclaré M. Ermotti. L'objectif est toutefois de minimiser les "licenciements actifs", a-t-il affirmé, en faisant référence aux fluctuations et aux départs à la retraite.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Culture

Festival de Cannes: J-1 avant la mise à feu

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La 77e édition du Festival de Cannes démarre mardi. (© KEYSTONE/AP/Daniel Cole)

Des stars, des monuments du 7e art, la flamme olympique et un contexte explosif: à J-1, Cannes se prépare à accueillir le plus grand festival de cinéma, sur lequel planent des rumeurs en lien avec #MeToo.

La flamme gravira les célèbres marches le 21 mai, portée par l'athlète paralympique français Arnaud Assoumani, ont annoncé lundi les organisateurs. Ce soir-là sera projeté le documentaire "Olympiques! La France des Jeux", de Mickaël Gamrasni.

En attendant, sur la Croisette, les commerçants s'activent face à l'arrivée des 35'000 festivaliers attendus de mardi jusqu'au 25 mai.

"On voit vraiment la différence entre il y a une semaine et maintenant", constate Eva Zemame, 20 ans, vendeuse de glaces.

"Ce que je vois, c'est une effervescence sur les plages, tous les restaurateurs qui se préparent à accueillir les VIP et, dans les boutiques, les femmes qui regardent les robes de soirée", affirme Christine Capao, 60 ans, rencontrée dimanche par l'AFP.

En coulisses, l'ambiance est tout autre avec des rumeurs d'accusations en lien avec #MeToo qui circulent depuis des semaines sur les réseaux sociaux. Elles pourraient perturber la 77e édition du Festival, sept ans après l'affaire Harvey Weinstein, qui a lancé le mouvement de libération de la parole.

Une liste de personnalités du cinéma potentiellement accusées a circulé, mais aucune enquête journalistique n'a été publiée confirmant ou infirmant ces rumeurs.

"Cas par cas"

"Si le cas d'une personne mise en cause se présentait, nous veillerions à prendre la bonne décision au cas par cas", tentait de déminer récemment Iris Knobloch, présidente du Festival.

Et les organisateurs ont rappelé dimanche leur engagement depuis 2018 dans la lutte contre les violences sexuelles, "qui ont trop longtemps eu cours" dans le 7e art, via une cellule d'assistance dédiée.

Le sujet sera abordé de front avec la venue dès mercredi de Judith Godrèche, devenue fer de lance de #MeToo en France.

La comédienne, qui a accusé de viols deux figures du cinéma d'auteur, Benoît Jacquot et Jacques Doillon, présentera un court-métrage. "Moi aussi" est réalisé avec un millier de victimes de violences sexuelles ayant répondu à son appel sur les réseaux sociaux.

Avant cela, l'actrice s'est jointe lundi à un rassemblement de 100 à 200 personnes devant le Centre national du cinéma (CNC) à Paris pour réclamer le départ de son président Dominique Boutonnat, qui doit être jugé en juin pour agression sexuelle.

À l'affiche du "Deuxième acte" du réalisateur Quentin Dupieux, en ouverture du Festival, l'acteur Vincent Lindon a répété sur France Inter que "les hommes doivent accompagner les femmes" dans le mouvement #MeToo au cinéma, tout en appelant à instaurer plus de "calme" et de "nuance" face aux rumeurs.

Sur le plan social aussi, l'édition 2024 pourrait être agitée. Un collectif rassemblant des attachées de presse, projectionnistes, chargés de billetterie et autres travailleurs du cinéma appelle à une grève. Ils demandent à bénéficier du statut d'intermittents du spectacle et ont reçu le soutien d'acteurs comme Louis Garrel et Swann Arlaud. Le Festival s'est dit prêt au dialogue.

Dispositif inédit

Autant de secousses qui feraient presque oublier la compétition, mélange de jeunes talents, comme la Française Agathe Riedinger avec son premier film "Diamant brut" sur la télé-réalité, et de monuments du 7e art, à l'instar de Francis Ford Coppola qui brigue une troisième Palme d'or avec "Megalopolis", 45 ans après celle obtenue pour "Apocalypse Now".

Le palmarès, qui sera dévoilé le 25 mai, est plus qu'attendu après le succès mondial de la Palme 2023, "Anatomie d'une chute" de Justine Triet, récompensée ensuite aux Oscar.

Le jury chargé de départager les 22 films en compétition est présidé par l'Américaine Greta Gerwig, auréolée du succès planétaire de "Barbie". Elle est épaulée par les comédiens Omar Sy, Eva Green, Lily Gladstone ou le cinéaste Kore-Eda.

Hollywood sera également célébré par les Palmes d'or d'honneur remises à Meryl Streep et George Lucas, ainsi que, hors compétition, le retour de la saga "Mad Max" (avec le film "Furiosa") et la venue de Kevin Costner (avec le premier opus de sa saga sur l'Ouest américain).

Côté nouveauté, Cannes lance une compétition de films immersifs, incluant la réalité virtuelle.

À l'approche des JO de Paris (26 juillet-11 août), dont il fait figure de répétition, le Festival bénéficie d'un dispositif inédit avec 17 caméras de vidéoprotection utilisant l'intelligence artificielle. Objectif: repérer les comportements suspects, détecter l'éventuelle présence d'armes ou les mouvements de foule, selon la mairie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Politique

Lausanne: un espace de "crossfit" dans l'ancien Mövenpick

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Le futur espace dédié au "crossfit" sera voisin de l'édicule de la Riponne et sa terrasse de 125 m2 (archives). (© KEYSTONE/MAXIME SCHMID)

Les anciens locaux du restaurant Mövenpick sur la place de la Riponne accueilleront un espace dédié au "crossfit" dès février de l'an prochain. Quelque 120 cours hebdomadaires y seront dispensés, avec une offre particulière pour les enfants, les adolescents et adolescentes et les personnes du troisième âge.

Le nouvel espace, baptisé "CrossFit Lausanne", sera situé dans les niveaux inférieurs du bâtiment Riponne 10, a fait savoir la Ville de Lausanne lundi dans un communiqué. Il se déploiera sur "deux étages et quelque 760 m2".

Des travaux seront réalisés, comme l’ouverture d’une dalle sur une surface de 30m2 pour obtenir une hauteur se prêtant à des exercices tels que cordes et anneaux. Des vestiaires, des sanitaires et des douches devront être installés, tout comme une salle polyvalente destinée au yoga, à des exercices cardio ou encore à l'organisation de séminaires.

"La Municipalité se réjouit d’accueillir à Riponne 10 une nouvelle activité qui contribue à enrichir la diversité du lieu, de façon conviviale et active", a déclaré la conseillère municipale Natacha Litzistorf, citée dans le communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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