Il n’y a donc pas eu la vague bleue tant espérée par le Parti Démocrate et les medias américains lors des « midterms » d’avant-hier, ces fameuses élections de mi-mandat au cours desquelles sont renouvelés l’intégralité de la Chambre des représentants et le tiers du Sénat, les deux chambres du Congrès américain.
Certes, Trump perd le contrôle de la Chambre des représentants mais il accroît sa mainmise sur le Sénat, chose rarissime lors des midterms qui sont systématiquement l’occasion d’un vote sanction contre l’administration en place.
Mieux encore, les candidats républicains que Trump a soutenus ont été largement élus alors que les modérés qui n’ont pas voulu de son soutien ont généralement perdu leur siège.
Trump leur a lancé un joli Goodbye ! sur Twitter et s’est même félicité d’avoir à négocier dorénavant avec la nouvelle majorité démocrate de la Chambre basse : « Si nous avions gagné de seulement quatre ou cinq voix à la Chambre, quelques républicains modérés auraient pu faire pression pendant deux ans pour demander ce qu'ils veulent. A la place, on peut négocier directement avec les démocrates » a-t-il expliqué lors de sa conférence de presse donnée hier à la Maison blanche.
« Maintenant, la voie sera bien plus libre, car les démocrates vont devoir venir vers nous et nous aurons de quoi négocier. Cela pourrait donner lieu à une très belle situation bipartisane. Nous avons beaucoup de choses en commun, sur le commerce, les infrastructures, la santé... Il y a beaucoup de choses qu'on pourrait faire ensemble. »
Et Trump de rappeler qu’il est un « dealmaker », que les négociations, il connaît et que son bilan le met dans une position de force incontestable : il aura beau jeu d’imputer la responsabilité de tout blocage aux Démocrates si la Chambre des représentants l’empêche de mener sa politique.
Après deux ans de présidence de Donald Trump, l’économie américaine ne s’est jamais aussi bien portée : la croissance est à 4 % aux Etats-Unis alors qu’elle est seulement à 0,4 % en France au dernier trimestre, soit une croissance à peine positive.
Le chômage n’est qu’à 3,7 %, soit le taux le plus bas de ces 50 dernières années aux Etats-Unis. Or c’est Trump qui a créé ces millions d’emplois qui ont littéralement ressuscité des pans entiers de l’économie américaine, comme l’industrie du charbon en Virginie pour ne citer qu’un exemple.
Et quand l’économie réelle se porte bien, la bourse qui s’envole : Wall Street a enregistré des records historiques depuis l’arrivée de Trump à la Maison blanche.
Ces résultats économiques sont le fruit des politiques résolument anti-libre-échange et antimondialistes de Donald Trump : il a mis un terme aux négociations des fameux traités trans-pacifique et trans-atlantique qui étaient présentés comme le salut de l’économie américaine, notamment face à la Chine, alors que c’est justement la dérégulation des échanges internationaux qui a tant fait souffrir la middle class, celle qui vote presque inconditionnellement pour Trump.
Celui-ci l’a dit ouvertement lors de son dernier discours à l’ONU : « Nous n’abandonnerons jamais la souveraineté américaine à une bureaucratie mondiale non élue et irresponsable. L’Amérique est gouvernée par les Américains. Nous rejetons l’idéologie du mondialisme, notre doctrine est celle du patriotisme ».
La perte de la Chambre des représentants est assurément la victoire du gros média US qui a su occulter ce que Trump a réussi à faire en deux ans à peine.
Il ne s’est d’ailleurs pas privé de le lui reprocher lors de sa conférence de presse d’hier qui a offert une nouvelle fois le spectacle hallucinant de journalistes se battant pour garder le micro et poser des questions auxquelles Trump répond à chaque fois.
Après avoir fait la démonstration de son génie économique, Trump va pouvoir faire celle de son génie politique !