L'assemblée générale a élu mercredi soir Bertrand Reich qui briguait un deuxième mandat de président
Le PLR Genève, qui a été ébranlé par ses récents échecs et par l'affaire Maudet, mise sur la continuité à la tête du parti pour se relancer en vue des élections de 2023.
Bertrand Reich faisait face à Sophie Creffield, ancienne secrétaire générale du parti et ex-cheffe de cabinet de la conseillère d'Etat Nathalie Fontanet. Lors d'une assemblée générale en ligne, il a obtenu 238 voix contre 174 pour Sophie Creffield et dix abstentions.
Cette assemblée générale, "voulue pour les membres pour que chacun puisse s'exprimer", était la première réunion publique après l'échec de l'élection complémentaire au Conseil d'Etat de mars qui avait vu le PLR perdre le siège abandonné par le démissionnaire Pierre Maudet au profit de la Verte Fabienne Fischer. Ce scrutin avait fait basculer l'exécutif à gauche.
Un séisme
"Cet un échec collectif et j'assume ma part de responsabilité", a relevé M. Reich. Il a ajouté que le parti était malgré tout "solide". "L'élément qui nous divise est lié à une seule personne", a insisté M. Reich en visant Pierre Maudet. "Depuis l'éclat de l'affaire Maudet, notre message est devenu inaudible", a-t-il regretté.
Bertrand Reich a évoqué "le séisme" provoqué par cet échec "lourd et important". Il compte s'appuyer sur la base, renforcer les liens entre les élus municipaux, affirmer la présence du PLR sur les réseaux sociaux, organiser des rencontres mensuelles entre les membres et clarifier les liens avec les autres partis.
Bertrand Reich, qui avait accédé à la présidence en 2019, devra mener le parti jusqu'aux élections cantonales et fédérales de 2023. Le président compte redonner un élan au parti qui était en perte de vitesse lors des dernières échéances électorales, en misant sur ses valeurs: responsabilité, liberté, égalité des droits et des devoirs.
Laisser le passé
Il faisait face à Sophie Creffield qui avait quitté le comité directeur du PLR Genève en 2018 en désaccord avec la gestion de la crise liée à l'affaire Maudet. La candidate voulait incarner le renouveau en tournant véritablement la page de l'affaire Maudet. "Le PLR doit laisser le passé à sa place", a relevé mercredi soir Sophie Creffield.
Elle a insisté sur le devoir d'exemplarité. "La fin ne justifie pas les moyens", a-t-elle ajouté. Il faut rester ferme sur les valeurs et les principes, a souligné Mme Creffield. La perdante a assuré son plein soutien à Bertrand Reich.
Avec ATS Keystone