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L'AVS 21 est acceptée, mais des inégalités demeurent, dit la presse

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La Suisse est divisée non seulement au plan linguistique, mais aussi entre genres, estime la presse (archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Au lendemain du "oui" à la réforme de l'AVS du bout des lèvres, par 50,57% des voix, la presse voit une Suisse divisée non seulement au plan linguistique, mais aussi entre genres. Elle appelle à une réforme du deuxième pilier prenant en compte les intérêts des femmes.

"En acceptant d'un souffle la réforme AVS 21, la Suisse donne un soufflet aux femmes", assène Le Quotidien Jurassien. "La majorité alémanique du pays a voté cette égalité-là, alors que les cantons latins, le Jura en tête, ont affiché hier leur hostilité".

Et si la mobilisation des hommes alémaniques en faveur du oui a été visiblement massive, celle des femmes pour le non l'a aussi été, constate le journal 24 Heures. Le résultat du vote débouche ainsi sur une division du pays, ajoute-t-il. "Mais au 'classique' Röstigraben, il faudra désormais ajouter une barrière des genres. Barrière des genres qui, par les temps de multiples clivages qui courent, ne va pas faciliter le vivre-ensemble".

Le Temps y voit également de "nombreuses fractures: entre les hommes et les femmes, au niveau social (entre les communes à bas et hauts revenus) et linguistique. Une ligne déchire le pays, seuls deux cantons alémaniques refusant, comme tous les cantons latins, d'augmenter l'âge de la retraite des femmes".

"Bosseuse, la Suisse?"

Le journal explique cette différence par "une vision plus libérale de l'Etat en Suisse alémanique et la prééminence de figures syndicales fortes dans la campagne en Suisse romande expliquent probablement cet écart".

Il estime cependant qu'"il est juste que les femmes travaillent autant que les hommes, jusqu'à 65 ans. La solidarité doit être complète entre les générations et les catégories sociales au sein de notre assurance vieillesse et survivants (AVS)".

D'ailleurs l'âge de la retraite à 65 ans n'est pas si élevé que cela, remarque Le Journal du Jura. "En Italie ou en Islande, on travaille jusqu'à 67 ans", note-t-il, se demandant si la Suisse est vraiment "bosseuse". "Les personnes qui ont glissé un non dans l'urne auraient tort de se plaindre [...] Augmenter l'âge de la retraite des femmes donnera mathématiquement de l'air aux caisses de l'AVS. Ces dernières ne sonnent pas creux, mais la pyramide des âges ne ment pas: on vieillit et la génération actuelle va générer des vagues de rentiers".

Egalité salariale

Pour arriver à ce résultat, "les partis bourgeois ont joué assez habilement sur le sentiment de peur", relève Le Courrier. "La guerre en Ukraine et le risque de pénurie énergétique ont sans doute pesé dans la balance et insufflé une dimension sécuritaire dans le vote de dimanche. Le conseiller fédéral Alain Berset a mené campagne avec conviction; il bénéficie aussi d'un surcroît de crédibilité pour sa gestion de la crise Covid".

Et "l'argument du sacrifice demandé une nouvelle fois aux femmes n'a pas suffi non plus à renverser la tendance", écrit la Tribune de Genève. "La gauche et les milieux féministes n'avaient bien sûr pas la partie facile: se battant pour l'égalité à longueur d'année, ils devaient justifier le maintien dans la loi d'une discrimination basée sur le genre. C'était d'autant plus compliqué que la réforme introduit une certaine flexibilité dans l'âge de départ à la retraite, entre 63 et 70 ans".

Mais "il n'en demeure pas moins qu'au travail, sur la fiche de paie, dans leur carrière et évidemment concernant le montant de leurs rentes, les femmes suisses sont victimes d'inégalités persistantes et inacceptables", ajoute le journal genevois, à l'instar de nombreux autres quotidiens.

Si "le camp bourgeois peut pavoiser" du double "oui" à la réforme de l'AVS, c'est aussi "une belle victoire" pour le ministre fribourgeois socialiste Alain Berset, "qui portait ce projet contre les siens", juge La Liberté. "D'abord sur une forme de fatalité, puisque depuis un quart de siècle, toutes les tentatives de révision de l'AVS avaient échoué. Mais aussi, plus symboliquement, sur son vieil adversaire Pierre-Yves Maillard, le tribun des opposants à nouveau dressé sur son chemin, onze ans après leur lutte fratricide dans la course au Conseil fédéral".

Deuxième pilier

"Et maintenant?", s'interroge ArcInfo. "Le résultat est un message au Parlement pour trouver des solutions aux inégalités, notamment le 2e pilier", estime le journal neuchâtelois citant le ministre de l'intérieur Alain Berset.

"A charge du conseiller fédéral de convaincre les Chambres qu'il est indispensable d'agir. Et c'est plutôt mal parti. Prévue au menu de la session d'automne, la réforme a été repoussée par le Conseil des Etats. Quant au National, il a déjà retoqué un projet concocté par le Conseil fédéral. Celui-ci était pourtant le fruit d'un compromis entre partenaires sociaux", poursuit-il.

Abondant dans le même sens, Le Nouvelliste appelle la droite à tenir sa promesse d'une réforme du deuxième pilier, "qui prendra en compte l'intérêt des femmes qui travaillent toujours et pour la plupart à temps partiel".

Le quotidien valaisan juge même qu'il faudra "assurer et sans doute réinventer la prévoyance à l'aune de [...] nouvelles donnes qui dépassent la question du genre", car "au sortir du Covid, le monde du travail a subi de nombreuses transformations [...] Aujourd'hui, beaucoup d'actifs donnent un nouveau sens au labeur, les jeunes privilégient le temps partiel, l'ambition ne se résume plus à la réussite et le bonheur ne se mesure plus à une carrière en ligne droite".

Les autorités fédérales "doivent désormais faire preuve d'inventivité et d'audace pour assurer la pérennité d'une bonne prévoyance vieillesse. Mieux qu'un allongement du pensum d'une année", lâche Le Quotidien Jurassien.

Résultat salué outre Sarine

Outre Sarine, la presse alémanique salue le résultat de la votation. "Pour la toute première fois, les électeurs ont approuvé une réforme de l'AVS qui entraîne des réductions et non une extension de la plus importante institution sociale de Suisse", se félicite la Neue Zuercher Zeitung, qui déplore cependant un faible "oui". "Les partisans d'AVS 21 sont responsables en partie de ce résultat serré. Leur campagne a manqué de passion", note le quotidien zurichois.

"Il est juste de stabiliser financièrement l'AVS et d'harmoniser l'âge de référence des femmes et des hommes", commente le Tages-Anzeiger, allant dans le même sens. Et il était temps, enchérit le Blick. "L'acceptation par le peuple est aussi un tournant en matière de pouvoir politique. Jusqu'à présent, il était impossible de faire passer des réformes de l'AVS contre la gauche", constate-t-il.

Même constat pour le commentateur du groupe de presse CH-Media, pour qui la votation marque "une césure". "Les réformes sociales sont désormais possibles même sans le PS et les syndicats", remarque-t-il. Il relève toutefois que les socialistes n'ont pas subi un gros revers. "Les forces roses vertes se sont mobilisées bien au-delà de leurs propres rangs et ont réalisé une dernière ligne droite impressionnante".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Culture

Le metteur en scène Eric Devanthéry dirigera le Théâtre du Grütli

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A Genève, le metteur en scène Eric Devanthéry dirigera le Théâtre du Grütli à partir du 1er juillet pour trois saisons. Le Genevois succèdera à Barbara Giongo et Nataly Sugnaux Hernandez, dont le mandat arrive à son terme.

Le dossier porté par Eric Devanthéry a été choisi à l'unanimité par une commission d'évaluation composée de quatre experts externes après trois tours, a annoncé la Ville de Genève mardi, tout en précisant qu'elle a reçu onze candidatures de grande qualité. Le mandat du metteur en scène, traducteur et dramaturge né en 1974 est renouvelable une fois pour trois nouvelles saisons.

Nommé "Scènes du Grütli", ce projet est axé sur la pluralité du théâtre. "Il cultive un fort enthousiasme et une capacité à fédérer autour de l'accompagnement des artistes et des compagnies genevoises, tout en portant une véritable attention au développement des publics", souligne la Ville de Genève. Des projets "Pop Up" feront ainsi ponctuellement sortir le théâtre de ses murs.

Accompagnement des artistes

Eric Devanthéry s'est formé à l'Université de Genève et à l'Ecole supérieure d'art dramatique de Genève. Il a été assistant de Thomas Ostermeier à la Schaubühne de Berlin en 2002. Il a mené une résidence au Théâtre Pitoëff, à Genève, de 2015 à 2018. Ses pièces tournent régulièrement en Suisse romande et alémanique. Il a aussi enseigné le théâtre.

Barbara Giogo et Nataly Sugnaux Hernandez ont dirigé le Théâtre du Grütli depuis 2017. Durant leurs deux mandats, elles ont développé l'accompagnement des artistes. Elles ont récemment été récompensées par un Prix suisse des arts de la scène.

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Genève

Duel PS vs PLR pour la mairie d’Onex

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COMBO de gauche a droite: Le socialiste Romain Gauthier, candidat Parti socialiste et Les Verts au second tour de l'élection complémentaire du Conseil administratif de la commune d'Onex, et le PLR Jean-Pierre Pasquier, candidat Alliance de droite au second tour de l'élection complémentaire du Conseil administratif de la commune d'Onex, sont photographies, ce mercredi 22 novembre 2023 a Onex près de Genève. (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

Le successeur de Carole-Anne Kast au Conseil administratif d’Onex sera bientôt connu. Le duel opposera le socialiste Romain Gauthier au PLR Jean-Pierre Pasquier. Le deuxième tour des élections complémentaires aura lieu le 3 décembre.

Qui du socialiste Romain Gautier ou du PLR Jean-Pierre Pasquier succédera à Carole-Anne Kast au conseil administratif d’Onex? Le deuxième tour des élections complémentaires se déroulera le dimanche 3 décembre prochain. Arrivé en tête du premier tour des élections complémentaire Romain Gauthier a recueilli 1717 voix, soit près de 1000 de plus que Jean-Pierre Pasquier qui, lui, a récolté 739 suffrages.

Candidat du ticket rose-vert et âgé de 30 ans, Romain Gauthier occupe le poste de secrétaire général du Rassemblement pour une politique sociale du logement et siège au Conseil municipal depuis 2021. En face, Jean-Pierre Pasquier, 59 ans, conseiller municipal depuis 2017, est également député depuis 2022. Il est soutenu par l’UDC, le MCG, le groupe ECHO-Vert’libéraux et le Groupement onésien. Les deux candidats ont chacun leur programme. Du côté de Romain Gauthier, on veut mettre en avant une politique sociale.

Romain GautierCandidat socialiste à la mairie d'Onex

Tout autre chose du côté du PLR Jean-Pierre Pasquier. Lui souhaite améliorer le pouvoir d’achat de la population via une baisse d'impôt.

Jean-Pierre PasquierCandidat PLR à la mairie d'Onex

Basculement à droite?

Cela fait 45 ans que le Parti Socialiste possède au moins un siège à Onex, la victoire de Jean-Pierre Pasquier serait donc un sacré bouleversement. Il rejoindrait ainsi la Verte Maryam Yunus Ebener et la Centriste Anne Kleiner au sein de l'Exécutif onésien. Pour le principal intéressé, un basculement à droite du conseil administratif permettrait une meilleure gestion de la commune.

Jean-Pierre PasquierCandidat PLR à la mairie d'Onex

Pour Romain Gauthier, à l'inverse, un basculement vers la droite du conseil administratif serait catastrophique pour la commune et les prestations aux plus fragiles.

Romain GautierCandidat socialiste à la mairie d'Onex

Fin du suspens le 3 décembre.

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Santé

Novartis relève ses ambitions d'ici 2027

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En tout, 103 projets sont actuellement menés, avec jusqu'à 15 dépôts de demandes d'homologations majeures attendus entre 2024 et 2027. (KEYSTONE/Urs Flueeler) (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

Novartis se montre plus gourmand en matière de croissance du chiffre d'affaires à moyen terme. Après s'être séparé de sa filiale Sandoz, le groupe pharmaceutique se concentre sur ses produits existants et sa pépinière de recherche et développement (R&D).

Novartis ambitionne désormais une croissance annualisée (CAGR) des ventes de 5% sur la période courant jusqu'en 2027, contre 4% jusqu'à présent, a-t-il indiqué mardi, en amont de sa journée des investisseurs à Londres. Il vise aussi une marge opérationnelle de base supérieure à 40%. La progression des recettes doit se maintenir autour de 5% sur le long terme également.

La multinationale explique continuer à faire des "progrès significatifs dans l'amélioration de la performance de la recherche et développement (R&D)", en concentrant le portefeuille en développement "sur les actifs à forte valeur", après avoir introduit sa filiale génériques et biosimilaires Sandoz à la Bourse suisse début octobre.

Selon Vas Narasimhan, directeur général de la firme des bords du Rhin, "Novartis a désormais achevé sa transformation en une société pharmaceutique innovante et 'pure-player', avec de fortes augmentations de marge de base et de flux de trésorerie disponible, tout en continuant à réaliser une solide performance opérationnelle".

Le groupe souligne dans le communiqué se concentrer sur quatre domaines thérapeutiques (cardiovasculaire, rénal et métabolique; immunologie; neuroscience; oncologie) ainsi que les plateformes technologiques (chimie, biothérapeutique, xRNA, radioligand, thérapie génique et cellulaire) dans quatre zones prioritaires que sont les Etats-Unis, la Chine, l'Allemagne et le Japon.

Plus de 100 projets en cours

En tout, 103 projets sont actuellement menés, avec jusqu'à 15 dépôts de demandes d'homologations majeures attendus entre 2024 et 2027.

En 2022, les recettes ont reculé de 2% à 50,55 milliards de dollars (à peine moins en francs). A taux de changes constants (tcc), le géant pharmaceutique revendiquait une croissance de 3%.

JPMorgan s'attend à une certaine prudence de la part des investisseurs. Si les nouvelles perspectives sont encourageantes, des obstacles se trouvent sur le chemin du groupe. Car Novartis va perdre d'ici 2027 et au-delà des droits de brevets exclusifs pour certains de ses produits les plus générateurs de revenus.

Laurent Flamme de la Banque cantonale de Zurich (ZKB) juge qu'il aurait été plus opportun de repousser la période de prévision, car à partir de 2028 et en particulier 2029, il faut s'attendre à des signes de freinage. L'expert attend des détails sur des dépôts des demandes d'homologation pour Kisqali et Pluvicto, escomptés respectivement en 2023 et 2024, car le marché n'apprécierait pas s'ils devaient être retardés.

L'action Novartis faisait partie des rares gagnantes de l'indice phare de la Bourse suisse vers 11h25, grappillant 0,15% à 86,10 francs, dans un SMI en recul de 0,7%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Genève

Les Services industriels de Genève réduisent le prix du gaz de 2%

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Le prix du gaz naturel distribué par les Services industriels de Genève (SIG) va diminuer de 2% dès janvier. La régie publique autonome a décidé de répercuter la baisse sur les marchés européens (illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le prix du gaz naturel distribué par les Services industriels de Genève (SIG) va diminuer de 2% dès janvier, soit de 0,3 centime le kilowattheure. La régie publique autonome a décidé de répercuter la baisse sur les marchés européens. Elle avait déjà abaissé ses tarifs de 7% en juillet.

Avec cette nouvelle baisse, la facture pour un appartement de 80 mètres carrés diminuera de 35 francs en moyenne et de 59 francs en moyenne pour une villa de 130 mètres carrés, ont indiqué mardi les SIG. Les tarifs genevois sont inférieurs de 11% à la moyenne des villes suisses, précisent-ils.

Les cours du gaz ont atteint des sommets en 2022, en raison de la guerre en Ukraine. Ils sont redescendus après l'hiver 2023, qui a été doux. Mais le conflit au Proche-Orient au début du mois d'octobre a provoqué une brusque augmentation des prix, et le niveau actuel reste globalement plus élevé par rapport aux niveaux historiques antérieurs à 2020, expliquent les SIG.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Festivals

Une affiche kaléidoscope pour le Paléo 2024

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CREDIT: Paleo Festival Nyon
Kaléidoscopes, rotations et répétitions d'images constituent l'affiche 2024 du Paléo Festival. Ce visuel coloré évoque tous les moments de la vie du festival nyonnais, du lever au camping jusqu'aux concerts du soir.

Les organisateurs ont dévoilé mardi l'affiche du prochain festival. L'oeuvre est signée Princess de La Cruz et Tae-Yun Aum, qui ont remporté un workshop de la HEAD-Genève. Elle retranscrit l'énergie, l'humour, la diversité et la vie du festival, explique un communiqué.

Les artistes ont utilisé des visuels dans lesquels chaque festivalier peut se reconnaître, à travers des objets ou des routines qui font Paléo. Instruments de musique, nourriture, chapeaux, sacs de couchage, micros, enceintes et tentes de camping se retrouvent seuls ou assemblés avec d'autres éléments pour créer des effets kaléidoscopiques ou de répétitions.

Le prochain festival se tiendra du 23 au 28 juillet 2024. La billetterie ouvre le 5 décembre pour la vente de Noël d'abonnements, de packs et de bons Flex.

 

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