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Culture

Visions du Réel : le Grand Prix va à Peter Mettler

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Le réalisateur canado-suisse Peter Mettler reçoit le Grand Prix du festival Visions du Réel 2023 vendredi soir à Nyon. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Peter Mettler remporte le Grand Prix de la compétition internationale longs métrages du festival du cinéma documentaire Visions du Réel avec son film "While the Green Grass Grows". C’est la deuxième fois que le réalisateur canado-suisse rafle cette distinction.

Ce projet hors normes se composera de sept parties une fois achevé: deux d'entre elles ont été présentées lors de cette 54e édition de Visions du Réel. Il y a plus de 20 ans en 2002, Peter Mettler s'était déjà vu décerner le Grand Prix avec "Gambling, Gods and LSD", un documentaire sur la recherche de l'extase.

Dans "While the Green Grass Grows" ("Pendant que l'herbe verte pousse), le réalisateur filme son quotidien, dans une sorte de journal intime ou méditation visuelle. Les événements relatés sont relativement récents: le décès de sa mère en 2019, accompagné d'images de la nature et des montagnes d'Appenzell. La période de pandémie le ramène ensuite au Canada où il tente de profiter des derniers instants de son père.

C'est la deuxième année de suite qu'un film suisse remporte le Grand Prix de Vision du Réel. Il s'agissait de "L'Îlot" du Lausannois Tizian Büchi, qui sort justement en mai dans les salles romandes et alémaniques.

Toujours dans cette compétition reine des longs métrages internationaux, "Defectors" de Hyun kyung Kim (Corée du Sud/Etats-Unis) a gagné le prix spécial du jury, en observant l'impact de la Guerre de Corée sur plusieurs générations. "In Ukraine" de Piotr Pawlus et Tomasz Wolski (Pologne/Allemagne) s'empare de la mention spéciale, en dépeignant l'invasion russe.

"Chagrin Valley" gagne la compétition nationale

La compétition helvétique a primé "Chagrin Valley", un premier film de la Zurichoise Nathalie Berger. Le spectateur part en immersion dans un village artificiel, créé dans un entrepôt de la banlieue de Cleveland, où vivent les résidents d'une maison de retraite atteints de démence.

Le prix spécial du jury revient à "The Wonder Way" d'Emmanuelle Antille. La plasticienne lausannoise devenue cinéaste embarque le spectateur depuis le jardin de sa grand-mère dans un voyage à travers des territoires insolites aux quatre coins de la planète et de l'espace.

La mention spéciale va à "La Maison", le premier film d'une autre Lausannoise, Sophie Ballmer. C'est l'histoire banale d'une maison en pleine rénovation, héritée à la Vallée de Joux. Sophie Ballmer voit dans cette rénovation l'occasion de s'essayer au documentaire et à l'autofiction.

Tourné dans un jeu vidéo

La compétition "Burning Lights", dédiée aux nouvelles formes de cinéma, a honoré "Knit's Island" d'Ekiem Barbier, Guilhem Causse et Quentin L'helgoualc'h (France), tourné entièrement dans un jeu vidéo. Quelque part sur internet, il existe un territoire dans lequel les communautés simulent une fiction survivaliste. Les avatars des réalisateurs y ont passé 963 heures.

Le prix spécial du jury dans cette catégorie est décerné à "This Woman" de Alan Zhang (Chine) et la mention spéciale à "Guián" de Nicole Chi Amén (Costa Rica). Le premier film interroge le rôle des femmes dans la société chinoise contemporaine; dans le second, la cinéaste, issue de la communauté chinoise au Costa Rica, part en Chine pour renouer avec ses racines alors qu'elle ne parle pas la langue.

Parmi les autres prix décernés par Visions du Réel, on peut encore signaler "Pure Unknown", une coproduction suisse (avec l'Italie et la Suède), réalisé par Valentina Cicogna et Mattia Colombo, qui a reçu le Prix interreligieux.

Chaque nuit, des corps sans nom atterrissent dans la salle d'autopsie du Dr Cristina Cattaneo. Elle les appelle les "purs inconnus". Ce sont des sans-abri, des prostituées, des adolescents en fugue. Dernièrement, ce sont surtout des migrants, rejetés par la mer Méditerranée sur les côtes italiennes. La doctoresse se préoccupe de leur droit à la dignité.

Tous les films primés étaient présentés en première mondiale. Le Prix du Public sera encore décerné samedi tandis que cette 54e édition bouclera dimanche avec la projection à Nyon des différents films récompensés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Culture

La Croisette à l'heure américaine

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Auréolée d'un deuxième Oscar, Emma Stone montait à son tour les marches vendredi à Cannes. (© KEYSTONE/EPA/SEBASTIEN NOGIER)

La Croisette a des faux airs d'Hollywood vendredi: Emma Stone a monté les marches, auréolée d'un deuxième Oscar, Francis Ford Coppola se voit encore dans la place dans vingt ans et Richard Gere et Uma Thurman retrouvent la lumière des projecteurs.

Après le succès de "Pauvres créatures" qui a renforcé son aura à Hollywood, le Grec Yorgos Lanthimos retrouve son actrice fétiche, Emma Stone, pour "Kinds of Kindness".

Ce film à sketch, en lice pour la Palme d'or, réunit également le vétéran Willem Dafoe et les acteurs Jesse Plemons et Margaret Qualley et va offrir un tapis rouge très hollywoodien au Festival de Cannes.

La prochaine génération sera également représentée avec Jacob Elordi, 26 ans, en vue depuis qu'il a incarné Elvis dans "Priscilla". Il joue dans "Oh, Canada", un film de Paul Schrader qui signe ses retrouvailles avec Richard Gere quarante ans après "American Gigolo".

Il promet d'être crépusculaire: adapté de l'un des derniers romans de Russell Banks, décédé l'an dernier, il raconte l'histoire d'un opposant à la guerre du Vietnam qui a fui les Etats-Unis pour le Canada et qui, en fin de vie, se dévoile à un journaliste.

Schrader succède à un autre éminent représentant du Nouvel Hollywood, la légende du cinéma Francis Ford Coppola, venu défendre en conférence de presse son "Megalopolis", oeuvre testamentaire projetée la veille. Le film, en lice pour la Palme d'or, a profondément divisé la critique, de nombreux journalistes le jugeant catastrophique.

Pas de quoi se laisser abattre: Coppola a annoncé qu'il préparait, à 85 ans, un nouveau film.

"J'ai déjà commencé à écrire", a-t-il confié en conférence de presse. "Je vous le promets, je serai encore là dans 20 ans!", a-t-il même lancé.

"Faire ce que je voulais"

Le réalisateur qui a investi sa fortune personnelle à hauteur de 120 millions de dollars pour financer "Megalopolis", projet pharaonique, a estimé que ses enfants avaient "de très belles carrières" et qu'ils n'avaient donc "pas besoin d'hériter de fortunes".

Obtenir une troisième Palme d'or serait une première dans l'histoire de Cannes. Pour Coppola, il y a des analogies entre son retour sur la Croisette cette année et sa venue pour défendre "Apocalypse Now" en 1979, qui lui avait valu sa deuxième Palme, et avait d'abord été mal accueilli.

Dans les premières critiques de "Megalopolis", le site spécialisé Deadline a salué "un véritable chef-d'oeuvre moderne du genre qui scandalise par son audace pure", mais The Guardian a qualifié le film de "gonflé, ennuyeux et d'une superficialité déconcertante".

Le Hollywood Reporter a déclaré que le film était "une grande balançoire stupéfiante et ambitieuse, pour ne pas dire plus", tandis que le Times of London a critiqué ses "performances à l'emporte-pièce, ses dialogues à l'emporte-pièce et ses images laides".

"Le film a de quoi sérieusement décontenancer, surtout si l'on attend de Coppola un ultime chef-d'oeuvre comme à la grande époque", a estimé Le Monde. Telerama a qualifié le film de "cata" et Libération a évoqué "un péplum rétrofuturiste imbitable et brumeux" qui a laissé ses envoyés spéciaux "éberlués".

"C'est comme cela que je voulais faire le film", a défendu Coppola, en précisant: "Comme je l'ai financé, je me suis dit que je pouvais faire ce que je voulais".

Clin d'oeil à l'histoire d'Hollywood, Sawyer Spielberg, fils de Steven, a donné des interviews les pieds dans le sable après avoir joué dans un petit film indépendant, "Christmas Eve In Miller's Point", présenté à la Quinzaine des cinéastes, où il joue aux côtés de... Francesca Scorsese.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Cinéma & Séries TV

Bienvenue dans le tumulte étourdissant des palaces !

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Ce que l'on observe depuis l'extérieur des somptueux établissements cannois ne saurait être comparée à l'effervescence qui règne à l'intérieur. (CC / © Eric Borda)

Vick Capt est notre envoyée spéciale dans le sud de la France pour la 77ème édition du Festival de Cannes et nous partage les coulisses du plus prestigieux des festivals sur Radio Lac!  

Ce que l'on observe depuis l'extérieur des somptueux établissements cannois, où chaque année convergent les plus grandes stars du monde, se résume souvent à une parade de voitures luxueuses, de limousines, et de badauds pressés contre les barrières, armés de blocs-notes ou de smartphones, quémandant une signature ou dégainant leur appareil pour un selfie.

Pourtant, cette agitation en surface ne saurait être comparée à l'effervescence qui règne à l'intérieur des palaces avant les festivités du tapis rouge.

Les concierges accueillent les clients dans des loges vitrées dès leur arrivée.

Tiens, Jean-Michel Jarre vient de passer devant moi.

Pendant ce temps, les bagagistes poussent des chariots débordant de housses et de valises estampillées, suivis de près par les gouvernantes, dont les bouquets imposants dissimulent presque entièrement leur visage.

Ah, voilà Alexandra Lamy, rayonnante dans sa robe blanche estivale, arborant un sourire aussi lumineux que le soleil de la Côte d'Azur.

Les grandes maisons déploient leurs présents et délices à travers les étages.

Les maquilleurs, drapés de noir, chuchotent entre eux : "Il y avait du travail pour la sublimer", "Elle a fait des caprices, j'ai dû tout recommencer".

Les vigiles, équipés d'oreillettes et d'un regard de lynx, sont en alerte constante.

Pendant ce temps, les journalistes se pressent déjà à l'entrée, attendant patiemment l'arrivée des célébrités, prêts à capturer le cliché avant le tapis rouge.

Quant à moi, je reste un instant pour observer le spectacle qui s'annonce : des robes aériennes, des créatures filiformes, des visages plus ou moins familiers.

La plupart des célébrités se prêtent volontiers au jeu des photographes, signent des autographes à leur sortie, puis disparaissent dans leur voiture avec chauffeur.

Bravo à tous ceux qui œuvrent dans l'ombre pour que cette magie opère.

Vick Capt

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Culture

Le Turkménistan inaugure l'une des plus hautes statues au monde

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Le poète turkmène Magtymguly Pyragy est aussi honoré à Kiev, son monument dans un parc de la capitale ukrainienne ayant été protégé des bombardements depuis le début de la guerre. (© KEYSTONE/AP/EFREM LUKATSKY)

Le Turkménistan a inauguré vendredi une statue culminant à 80 mètres de haut, socle compris, soit l'une des plus hautes au monde, en l'honneur du plus célèbre poète de ce pays reclus d'Asie centrale friand de constructions monumentales.

Ce monument en bronze a été érigé au sud de la capitale Achkhabad sur les contreforts des montagnes du Kopet-Dag, a constaté un journaliste de l'AFP ayant assisté à la fastueuse inauguration en présence du président Serdar Berdymoukhamedov.

A titre de comparaison, les statues de la Liberté à New-York et du Christ Rédempteur à Rio de Janeiro mesurent respectivement 93 et 38 mètres, loin du record mondial détenu par la statue de l'Unité, en Inde, avec 182 mètres.

La construction du monument à la gloire du poète Magtymguly Pyragy, présenté par le régime comme un pilier de l'identité turkmène, fait partie des tentatives des autorités de consolider leur Etat-nation, alors que l'Asie centrale a longtemps été une zone sans réelles frontières peuplée de nomades puis sous domination russe et soviétique.

Elle a été décidée par l'ex-président Gourbangouly Berdymoukhamedov, père de Serdar, qui garde d'immenses prérogatives après avoir dirigé entre 2006 et 2022 cette ex-république soviétique désertique bordant la mer Caspienne et sans opposition politique.

Président addict du Guinness

Fait "Héros-Protecteur" et "chef de la nation turkmène", cet homme de 66 ans a instauré un culte de la personnalité, selon ses critiques. Il tente régulièrement de faire valider différents records, parfois loufoques, par le Guinness: plus grand séminaire sur la culture du melon biologique, plus grand défilé cycliste, plus grande leçon d'écologie...

Dévoilé pour les 300 ans de la naissance du poète, ce monument a été réalisé par Saragt Babaïev, auteur d'autres oeuvres monumentales au Turkménistan, comme les statues dorées représentant Gourbangouly Berdymoukhamedov (43 mètres) et la race de chien Alabaï (15 mètres).

"J'ai voulu incarner la grandeur d'un humaniste et d'un poète dont le nom figure parmi les écrivains éminents de l'Orient", a déclaré à l'AFP le sculpteur.

Autour du monument ont été installées 24 statues en bronze de taille plus modestes en l'honneur d'auteurs étrangers comme Honoré de Balzac (France), William Shakespeare (Angleterre), Johann Wolfgang von Goethe (Allemagne) ou encore Du Fu (Chine).

Le Turkménistan est pointé du doigt par des ONG internationales pour ses projets grandioses, réalisés grâce aux revenus de ses immenses ressources naturelles, mais sans grands bénéfices pour la population.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Terra Animalia de Tom Tirabosco: "un album qui pète la couleur"

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Terra Animalia, voici le nom du nouvel ouvrage de Tom Tirabosco. L'auteur genevois renoue pour l’occasion avec la couleur.

Tom Tirabosco publie un nouvel ouvrage ce vendredi. Son nom: Terra Animalia.

Il l’a co-écrit avec Patrick Mallet. L’ouvrage a été présenté en avant-première à BDFIL, festival dont Tom Tirabosco était l'invité d'honneur cette année.

L’histoire nous emmène dans un monde où les humains ont quitté la Terre après avoir utilisé toutes ses ressources. Les animaux et les végétaux ont récupéré leur espace. Mais un jour, un vaisseau s'écrase sur la planète. On suit alors Nyelle, une lycaonne, sorte de chien sauvage d'Afrique, qui part à la rencontre de l'homme et de la femme qui ont survécu au crash.

Ce nouveau projet a enthousiasmé Tom Tirabosco:

Terra Animalia, aux éditions “La joie de lire” est à retrouver dans toutes les bonnes librairies.

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Culture

La SSR désignera son nouveau directeur le 25 mai

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La personne qui remplacera Gilles Marchand à la tête de la SSR sera connue le 25 mai (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

La Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR) désignera dans une semaine le successeur du directeur Gilles Marchand. L'assemblée extraordinaire des délégués aura lieu le samedi 25 mai à Berne.

Le conseil d'administration se réunira le samedi matin, a indiqué vendredi le porte-parole de la SSR Edi Estermann à Keystone-ATS, confirmant une information de CH Media. La SSR communiquera dans la foulée.

Les candidats sélectionnés ne seront présentés aux délégués que samedi. C'est la procédure habituelle pour ce genre de nomination, a indiqué M. Estermann sans donner davantage de détails.

Susanne Wille, responsable de la culture au sein de la radio-télévision alémanique SRF, et le membre de la direction de la SSR Bakel Walden sont pressentis. Une codirection avec ces deux candidats a été évoquée par les médias. Jeudi, la NZZ a également mentionné comme candidat potentiel le rédacteur en chef de CH Media Patrick Müller. Ce dernier souhaite toutefois rester dans sa maison d'édition, écrit CH Media.

En poste depuis 2017, le directeur de la SSR Gilles Marchand avait annoncé à la mi-janvier qu'il prendrait une retraite anticipée au plus tard début 2025. Avec une nouvelle direction, l'entreprise veut se préparer pour les débats politiques liés aux médias prévus ces prochaines années. Outre l'initiative "200 francs, ça suffit", qui veut fixer le montant de la redevance à cette somme, la SSR sera aussi confrontée aux négociations sur la nouvelle concession en 2027, pour une décision attendue en 2028.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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