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Economie

Impôt anticipé: Ueli Maurer défend une "mini-réforme"

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Ueli Maurer défend la suppression de l'impôt anticipé, en votation le 25 septembre. La réforme est mal partie selon un premier sondage. (© KEYSTONE/MARCEL BIERI)

L'abolition de l'impôt anticipé sur les obligations doit renforcer la place financière suisse. Le ministre des finances Ueli Maurer a défendu lundi une "mini-réforme". La loi, en votation le 25 septembre, est pour l'instant en ballotage défavorable selon un sondage.

La Suisse a un droit fiscal compliqué. L'impôt anticipé de 35% constitue une entrave importante à l'émission d'obligations en Suisse. Les entreprises préfèrent émettre leurs obligations à l'étranger, notamment au Luxembourg, afin d'échapper à cet impôt, a rappelé Ueli Maurer devant les médias à Berne.

Cette réforme ne concerne qu'une petite partie de l'impôt anticipé, soit moins de 5%, a assuré le grand argentier de la Confédération. Elle n'aura d'effet que sur une petite partie des recettes fiscales. L'impôt sur les dividendes, qui constitue une grande partie des rentrées fiscales, sera maintenu.

Signal positif

Surtout, supprimer cet impôt anticipé, "c'est donner un signal positif en faveur de la place financière suisse", selon le ministre UDC, à l'heure de la réforme fiscale de l'OCDE, qui prévoit une imposition minimale des grandes entreprises à 15%.

Il sera plus intéressant pour les investisseurs d'acheter des obligations suisses auprès de négociants en valeurs mobilières domiciliés en Suisse. La réforme permettra non seulement de renforcer le marché obligataire, mais aussi de créer des emplois en Suisse et d'exploiter le savoir-faire existant dans le secteur financier.

Dans le meilleur des cas, la réforme pourrait s'autofinancer dès l'année de son entrée en vigueur, soit au 1er janvier 2023, estime le Département fédéral des finances dans un communiqué. Elle devrait aussi faire augmenter rapidement les recettes des cantons et des communes. Il faudra toutefois attendre entre trois à cinq ans pour mesurer des effets, a indiqué Adrian Hug, directeur de l'Administration fédérale des contributions.

Pertes fiscales

Ueli Maurer et le DFF se sont attachés à relativiser la baisse de recettes fiscales induite par la réforme, compte tenu des opportunités de croissance et du potentiel de recettes fiscales supplémentaires.

Dans un premier temps, des diminutions de recettes de l'ordre de plusieurs dizaines de millions de francs sont attendues à la fois pour l'impôt anticipé et pour le droit de timbre de négociations sur les obligations, qui sera également supprimé. Elles seront supportées presque intégralement par la Confédération.

Dans le domaine de l'impôt anticipé, les diminutions des recettes seront plus importantes à l'avenir, car de plus en plus d'obligations arrivant à échéance seront remplacées par des obligations exonérées de l'impôt.

Si les conditions économiques restent stables et que la faiblesse des taux d'intérêt persiste, les diminutions dues à des mesures dont les effets sont estimables oscilleront, à long terme, entre 215 et 275 millions de francs par an, estime le DFF.

La gauche, dénonçant un passe-droit pour la fraude fiscale et un nouveau cadeau à la place financière a lancé un référendum, qui a abouti en avril. La population doit se prononcer le 25 septembre. Dans un premier sondage, seuls 30% des participants ont indiqué vouloir soutenir l'abolition de l'impôt anticipé sur les obligations. Mais il reste de nombreux indécis.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

Fonds propres: la BCE ouvre la voie à une simplification du cadre

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Une recommandation du rapport de la BCE vise à réduire le nombre de "coussins de capital" des banques, conçus pour faire face à divers chocs potentiels, dans l'immobilier ou par le biais de placements financiers volatils (archives). (© KEYSTONE/DPA/BORIS ROESSLER)

La Banque centrale européenne (BCE) a présenté jeudi ses propositions pour simplifier les règles de fonds propres bancaires et éviter des lourdeurs inutiles. L'institut de Francfort a écarté toute volonté d'affaiblir la solidité du secteur.

Ces propositions ont émané d'un groupe de travail piloté par Luis de Guindos, vice-président de la BCE, en réponse aux inquiétudes des banques européennes sur leur compétitivité face à leurs concurrentes américaines, en s'estimant freinées par une réglementation plus complexe. Après la crise financière de 2008, les banques ont dû renforcer leurs réserves de capital pour mieux couvrir leurs engagements risqués et résister aux chocs économiques.

Depuis 2014, la BCE supervise directement plus d'une centaine de grandes banques, dont Deutsche Bank, BNP Paribas et UniCredit, et peut leur imposer des coussins de capital supplémentaires selon leur profil de risque. À l'inverse, aux États-Unis et au Royaume-Uni, les régulateurs avancent désormais vers un assouplissement de certaines règles.

Les banques européennes souhaiteraient libérer du capital pour distribuer du crédit et mieux rémunérer leurs actionnaires. Elles ont reçu récemment le soutien du chancelier allemand Friedrich Merz, qui juge la réglementation européenne "trop rigoureuse". "C'est un mythe", a rétorqué Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, assurant que "les exigences actuelles ont renforcé, plutôt qu'affaibli, la compétitivité des banques européennes".

Réduire le nombre de coussins de capitaux

Une recommandation phare du rapport vise à réduire le nombre de "coussins de capital" des banques, conçus pour faire face à divers chocs potentiels, dans l'immobilier ou par le biais de placements financiers volatils. "Nous avons plus de dix coussins différents", il s'agit "de passer à deux", a expliqué le banquier central lors d'une conférence téléphonique.

Un coussin dit "libérable" pourrait être utilisé en période de stress, afin d'absorber des pertes sans risquer une faillite. Le second coussin dit "non libérable" remplirait à tout moment les minimas réglementaires et les autorités pourraient le réduire pendant les périodes défavorables.

La BCE propose aussi de renforcer la capacité de certaines obligations bancaires à absorber les pertes, soit les obligations dites "AT1", très surveillées depuis l'effondrement de Credit Suisse en 2023. Lors du rachat de cette banque par sa rivale suisse UBS, la valeur de ces obligations a été réduite à zéro, suscitant la colère de leurs détenteurs.

Une autre recommandation porte sur un régime "dédié, prudent et sensiblement plus simple" pour les petites banques, au nom du principe de "proportionnalité" et en s'inspirant des modèles américain, britannique ou suisse. L'Allemagne y était favorable, compte tenu de son paysage bancaire fragmenté.

Le groupe de travail propose également de simplifier le "test de résistance" bancaire face à divers scénarios défavorables. Mené à l'échelle de l'UE, il doit suivre une méthodologie plus simple et ses résultats doivent davantage servir aux banques visées. Pour la somme de données à fournir régulièrement par les banques à diverses autorités européennes, celles-ci devront les partager entre elles plus largement, pour alléger le fardeau bureaucratique des banques.

La Commission européenne, destinataire de ce lot de recommandations, devra décider si elle les traduit en propositions législatives, en concertation avec le Parlement et le Conseil. Le chantier devrait s'ouvrir l'an prochain. La BCE s'est fixée au long de cet exercice long de près de sept mois des "lignes rouges", a rappelé M. de Guindos.

Les efforts de simplification visent à "préserver la résilience des banques", entendant par là "le niveau de capital des établissements", pour ne pas faire rimer simplification avec dérégulation. Les responsables de la zone euro veulent éviter une dérégulation excessive comme celle des années 1990-2000, qui a conduit à plusieurs crises avant le crash de 2008.

La crise des banques régionales américaines en 2023, attribuée à une supervision insuffisante, constitue pour eux un rappel des risques d'un assouplissement trop large.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Economie

La BNS remanie ses prévisions de croissance et d'inflation

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S'agissant de l'inflation, la pression à moyen terme n'a guère changé depuis septembre, observe la BNS (archives). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

La BNS affine jeudi sa prévision de croissance pour l'année qui s'achève à 1,5%, dans le haut de la fourchette de 1,0% à 1,5% précédemment articulée. L'institut d'émission table en outre toujours sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 1% l'an prochain.

S'agissant de l'inflation, la pression à moyen terme n'a guère changé depuis septembre, nonobstant des relevés un peu plus faible que prévu ces derniers mois. La BNS campe sur un renchérissement moyen de 0,2% en 2025, mais revoit à 0,3% contre 0,5% celui pour 2026 et à 0,6% contre 0,7% celui pour 2027.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

La BNS maintient son taux directeur à 0,0%

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La BNS maintient sa politique monétaire inchangée, son taux directeur restant fixé à 0,0% (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

La Banque nationale Suisse (BNS) prolonge la pause sur les taux d'intérêt. Le taux directeur reste inchangé à 0,0%. Elle restera active au besoin sur le marché des devises.

Les avoirs à vue détenus par les banques à la BNS se voient appliquer, jusqu'à un seuil défini, le taux directeur de la BNS. Pour la part des avoirs à vue dépassant ce seuil, le taux appliqué continue d'être inférieur de 25 points de base au taux directeur.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Une pharmacie remporte le Prix de la Jeune pousse du commerce genevois

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Ahya & Ahmed ont ouvert la pharmacie Sécheron il y a cinq mois

Elle fait partie des grandes gagnantes des Prix du commerce de l’économie genevoise 2025. La Pharmacie Sécheron a reçu le Prix de la Jeune pousse, dont Radio Lac est partenaire.

Ahmed et Ahya ont ouvert la pharmacie il y a tout juste cinq mois, non sans difficultés. Ce prix vient donc récompenser des mois de travaux, explique Ahya.

Ahya

"On a eu beaucoup de doutes, de peurs, mais on était convaincus par ce projet"

Cette distinction, dotée de 7'000 francs, met en avant un commerce créé il y a moins de trois ans et porteur d’un concept original et durable. Mais peut-on être vraiment original quand on tient une pharmacie?

AhyaGérante de la pharmacie Sécheron

 

 

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Economie

Helvetia Baloise va supprimer jusqu'à 1800 postes en Suisse

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L'assureur Helvetia Baloise prévoit la suppression de 2000 à 2600 emplois au total ces trois prochaines années. Ici, la secrétaire générale Barbara Bolliger et le président du conseil d'administration Thomas Schmuckli. (archive) (© KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER)

Fraîchement fusionné, l'assureur Helvetia Baloise prévoit la suppression de 2000 à 2600 emplois au total ces trois prochaines années, dont 1400 à 1800 en Suisse.

Le groupe a informé mardi ses employés des mesures de restructurations prévues après la fusion de Baloise et Helvetia, a indiqué à l'agence AWP un porte-parole de l'entreprise, confirmant une information de Reuters.

Actuellement, le nouveau groupe établi à Bâle recense quelque 22'000 collaborateurs répartis entre huit pays européens. Le patron du groupe, Fabian Ruprecht, avait informé dans la foulée de l'annonce de la fusion de Baloise et d'Helvetia la suppression de doublons. Les médias avaient évoqué près de 2000 postes devant être biffés.

En Suisse, Helvetia Baloise va supprimer entre 1400 et 1800 emplois entre 2026 et 2028. En Allemagne, 260 à 330 postes disparaîtront. Les réductions d'effectifs prévues en Suisse visent essentiellement les fonctions au siège du groupe et des services internes, selon le porte-parole. Une procédure de consultation sera lancée en janvier prochain.

Helvetia et Baloise ont finalisé leur fusion le 5 décembre dernier, formant l'entité Helvetia Baloise et donnant ainsi naissance au plus grand assureur couvrant toutes les branches en Suisse, avec un volume d'affaires de plus de 20 milliards de francs.

Synergies de 350 millions de francs

Lors de l'annonce de ce rapprochement, en avril, les deux sociétés avaient averti que la fusion entraînerait des suppressions de postes en particulier dans les pays où il existe des chevauchements. Elles avaient ajouté que ces réductions d'effectifs interviendraient "dans la mesure du possible" par l'entremise des fluctuations naturelles ainsi que des mesures de retraite anticipée.

Selon elles, la fusion doit permettre de réaliser des synergies annuelles d'environ 350 millions de francs avant impôts, les coûts d'intégration étant eux devisés entre 500 et 600 millions ces prochaines années jusqu'à l'échéance prévue de 2028. En outre, la nouvelle entité devrait générer nettement plus de liquidités et la capacité à verser des dividendes devrait augmenter d'environ 20% d'ici 2029.

Présenté comme une fusion entre égaux, le rapprochement a formellement adopté les traits d'une acquisition de Baloise par Helvetia. Les anciens responsables de l'établissement saint-gallois ont du reste hérité de six des onze postes de direction, dont ceux de directeur général et de directeur financier.

Revendiquant plus de deux millions de clients en Suisse, le nouveau géant du secteur emploie quelque 1700 conseillers ventilés sur 150 sites à travers tout le pays.

A 16h44 à la Bourse suisse, le titre Helvetia Baloise prenait 0,8% à 196,50 francs, dans un marché de référence SPI en recul de 0,3%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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