Après Saint-Gall et Bâle-Ville, c'est à Genève qu'a été déposée l'initiative Climat Urbain.
Lancée par l'association actif-trafiC avec le soutien de 25 organisations, le texte, qui vise à promouvoir la mobilité douce et la création d'espaces verts en ville, a récolté 8286 signatures. Une même initiative doit encore être déposée prochainement à Winterthour et à Zurich.
Climat Urbain demande de transformer 1% par année de la voie publique utilisée par le trafic motorisé individuel en espaces verts et en voies pour les mobilités durables, et ce pendant 10 ans. Pour le comité d'initiative, le but est de s'attaquer aux causes et aux conséquences du réchauffement climatique.
Il s'agit de réduire les émissions de CO2 en diminuant l'espace dévolu à la voiture pour développer les mobilités durables. Aujourd'hui, en Suisse, le secteur des transports est le seul dont les émissions continuent d'augmenter, alors qu'elles reculent dans d'autres domaines, soulignent les initiants.
En outre, l'initiative, en créant plus d'espaces verts, prétend aussi apporter sa contribution dans la lutte contre les îlots de chaleur urbains. Ce phénomène, qui est notamment lié au fort taux d'imperméabilisation des sols en ville, risque de s'aggraver avec la dérive climatique.
Selon le deuxième rapport d'évaluation du "réseau de recherche sur le changement climatique urbain", Genève sera l'une des villes les plus affectées par le réchauffement. Si rien n'est fait, souligne les initiants, la vie à Genève pourrait rapidement devenir insupportable lors des épisodes de canicule.
L'initiative cantonale s'appliquera uniquement sur le territoire de 13 communes genevoises: Genève, Vernier, Onex, Carouge, Meyrin, Lancy, Thônex, Chêne-Bougeries, Grand-Saconnex, Versoix, Bernex, Veyrier, Plan-les-Ouates. L'initiative suspend la loi qui oblige à compenser la disparition de place de stationnement en surface.
Avec ATS Keystone.