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Politique

Tous les couples doivent avoir les mêmes droits, plaide un comité

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Kathrin Bertschy a défendu jeudi l'accès au mariage pour tous aux côtés de politiciens de tous bords (archives). (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

Les couples homosexuels doivent avoir les mêmes droits et obligations que les couples hétérosexuels. Un comité interpartis a plaidé jeudi pour mettre fin aux discriminations les concernant, en acceptant le projet de mariage pour tous soumis au peuple le 26 septembre.

"Les homosexuels ne bénéficient pas des mêmes droits que les hétérosexuels. Ils ne peuvent pas se marier. Ils peuvent seulement contracter un partenariat enregistré, un mariage de deuxième classe", a dénoncé Kathrin Bertschy (PVL/BE), accompagnée de politiciens de tous bords, y compris de l'UDC, devant les médias.

Pour mettre fin à cette discrimination, son groupe a déposé en 2013 une initiative parlementaire. Les travaux ont duré sept ans sous la Coupole. Un processus extrêmement long aux yeux de la Bernoise. "Nous sommes l'avant-dernier pays d'Europe occidentale à introduire le mariage pour tous. Seule l'Italie ne l'a pas encore fait."

"Il est grand temps d'ouvrir le mariage à tous les couples", a abondé Andrea Caroni (PLR/AI). Avec le projet, "personne ne perd quoi que ce soit. Mais beaucoup y gagnent." Pour Hans-Ueli Vogt (UDC/ZH), le mariage est avant tout une question de liberté et de responsabilité individuelle. "L'Etat n'a pas à intervenir." Des arguments libéraux aussi partagés par Martin Landolt (Centre/GL).

Meilleure protection des enfants

Sans surprise, l'opposition est venue des milieux conservateurs. Ils ont saisi le référendum, estimant que le "mariage pour tous" "reviendrait à ouvrir une brèche sociale et politique qui évacue la définition historique du mariage, compris comme l'union durable d'un homme et d'une femme". Les opposants s'inquiètent également du bien-être des enfants qui vivront avec des couples homosexuels.

Outre l'ouverture du mariage à tous, le projet prévoit l'accès à la procréation médicalement assistée pour les lesbiennes et l'adoption conjointe. Les dons de sperme anonymes et d'ovules, ainsi que la gestion pour autrui, resteront interdits, et ce pour les couples homosexuels comme hétérosexuels.

"Les enfants arc-en-ciel ne sont pas une question théorique, mais bien une réalité", a pointé Min Li Marti (PS/ZH). La Suisse en compte environ 30'000. Le projet permettra de mieux les protéger. Les lesbiennes n'auront plus à se rendre à l'étranger pour se faire inséminer. Elles auront accès aux banques de sperme suisses. Leurs enfants pourront donc connaître leurs origines.

L'autre parent sera en outre automatiquement reconnu, a-t-elle rappelé. Plus besoin de passer par une longue et fastidieuse procédure d'adoption. Actuellement, si la mère biologique meurt durant cette période, l'enfant risque d'être placé.

Sortir d'une vision hétéronormée

"Le projet n'est pas un plaidoyer pour le mariage ou la PMA, mais pour le droit au mariage et l'accès à la PMA. C'est l'occasion de se mettre plus en conformité avec la Constitution et de mettre fin à une discrimination qui touche plus de 10% de la population", a argumenté quant à lui Nicolas Walder (Verts/GE).

Et de s'en prendre aux "arguments naturalistes fallacieux" des opposants. L'homosexualité n'est pas moins "naturelle" que l'hétérosexualité. "Elle existe depuis la nuit des temps et au sein de toutes les espèces. Rien ne justifie de rester dans une vision hétéronormée et patriarcale de la société."

Pacs pour tous envisagé

Si le projet est accepté, les couples homosexuels pourront soit conserver leur partenariat enregistré, soit le convertir en mariage. Les mariages entre une femme et un homme ne sont pas concernés. Pas plus que les unions religieuses. De nouveaux partenariats ne pourront en outre plus être conclus.

L'idée d'un pacte de solidarité à la française fait toutefois son chemin dans l'administration. Accessibles à tous les couples, quelle que soit leur orientation sexuelle, il aurait des conséquences juridiques moins étendues que le régime matrimonial. Un rapport sur le sujet est attendu pour la fin de l'année.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

La 3e correction du Rhône crée des tensions entre Vaud et Valais

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La troisième correction du Rhône dans le Chablais suscite des tensions entre les cantons de Vaud et du Valais (photo d'illustration). (© KEYSTONE/NOEMI CINELLI)

Le bras de fer valdo-valaisan se poursuit au sujet de la 3e correction du Rhône dans le Chablais. Les députés vaudois soutiennent leur Conseil d'Etat dans ses démarches pour faire avancer le projet, tandis que le canton du Valais "déplore" la réaction de son voisin.

L'origine des tensions vient de l'étude, lancée en 2022 en Valais. Elle vise à déterminer si ce projet de troisième correction du Rhône, datant de plusieurs années, répond encore aux défis et besoins actuels.

Les conclusions du rapport ne sont pas encore publiques, mais le canton de Vaud a pu obtenir une première version. Et il s'est alarmé d'une étude qui remettrait en cause le projet, avec des répercussions pour la partie vaudoise du Rhône dans le Chablais.

Selon la RTS, qui a révélé l'information lundi soir, le rapport indiquerait que les objectifs sécuritaires et environnementaux du projet auraient été "surévalués". Des alternatives à l'élargissement du fleuve auraient été trop vite écartées, entraînant une emprise trop importante sur les zones agricoles.

Le Valais ne comprend pas

Le Conseil d'Etat vaudois a écrit mi-avril à son homologue valaisan pour dire son inquiétude. Contacté mardi par Keystone-ATS, le canton du Valais a dit "déplorer" cette réaction des autorités vaudoises. Il a affirmé "ne pas comprendre" cette démarche, "alors même que le Conseil d'Etat valaisan n'a pas encore statué sur ce dossier."

Et alors que les autorités vaudoises critiquent "une démarche unilatérale" du Valais, celui-ci estime avoir "toujours privilégié le dialogue avec les autorités vaudoises" et compte continuer de la sorte, mais "pas par médias interposés."

Résolution vaudoise

Mardi après-midi, le Grand Conseil vaudois a adopté à l'unanimité une résolution, visant justement à soutenir le Conseil d'Etat dans ses démarches. "Il est de notre responsabilité de s'assurer que ce projet avance au plus vite", a relevé l'auteur du texte, le syndic d'Aigle Grégory Devaud.

Comme ses collègues qui ont pris la parole après lui, l'élu PLR a dit sa "crainte" de voir un projet "repartir de zéro" après deux décennies d'études. Selon lui, ce projet est "indispensable" pour protéger la région des crues, mais aussi pour permettre son développement économique. D'autres projets importants pour la région, tel que le palier hydro-électrique Massongez-Bex-Rhône, en dépendent aussi.

"Trouver un chemin"

Le conseiller d'Etat Vassilis Venizelos a dit partager ces inquiétudes. Il a aussi mentionné que le financement de la Confédération pourrait être "compromis", si le projet devait être largement remanié.

Le ministre de l'environnement a indiqué que des discussions allaient être menées "ces prochains jours" avec le Conseil d'Etat valaisan afin de "trouver un chemin pour faire avancer ce projet le plus rapidement possible".

Vaud et Valais se partagent le Rhône dans le Chablais. C'est dans cette région qu'est notamment prévue la mesure dite "prioritaire du Chablais", soit l'élargissement du fleuve sur 15 km. Du côté amont, la mesure part de Bex (VD) en rive droite et de Massongex (VS) en rive gauche, pour s'étendre jusqu'à Yvorne (VD) et Vouvry (VS). Les plans d'aménagement ont été validés par les deux cantons en 2016.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Les députés ne relâchent en rien leur soutien à Vetropack à St-Prex

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Politiques, syndicats, employés: la mobilisation est totale pour sauver le site de la verrerie Vetropack à St-Prex (VD), menacée de fermeture par sa direction. (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les parlementaires vaudois ne relâchent pas leur mobilisation pour maintenir la verrerie Vetropack à St-Prex, menacée de fermeture. Après une résolution soutenue en mars dernier, ce ne sont pas moins de trois nouvelles interventions qui ont été défendues mardi au Grand Conseil: deux postulats et une motion. Ils sont tous les trois renvoyés en commissions pour examen.

La motion, déposée par le socialiste Arnaud Bouverat et cosignée par une soixantaine d'élus de tous les bords politiques, prévoit un renforcement de la loi sur l'aménagement du territoire (LATC) et du Plan directeur cantonal. L'objectif est de pouvoir sceller à très long terme la vocation industrielle et artisanale des terrains affectés aujourd'hui à ces activités.

Le premier postulat, déposé par le chef du groupe PLR Nicolas Suter et cosigné par quelque 75 députés, demande, lui, un rapport au Conseil d'Etat sur l'enjeu de Vetropack, dernière verrerie de Suisse, pour une région mais aussi pour toute une filière industrielle.

Le gouvernement est prié de fournir des réponses sur l'industrie du verre dans le canton (quantité, qualité, acteurs et filières), sur l'état d'avancement des solutions de recyclage et de réutilisation du verre ainsi que des moyens à disposition de l'aménagement du territoire pour maintenir un tissu industriel et artisanal.

Aide directe et indirecte

Avec presque autant de signatures, le deuxième postulat, déposé par le PLR Alexandre Berthoud, demande au gouvernement d'étudier tous les outils économiques et disponibles pour sauver l'usine de Vetropack.

"Cela peut se traduire par un soutien économique direct notamment. Mais il est possible de soutenir de manière indirecte certains secteurs spécifiques par le biais d'allégements fiscaux ou par des mesures d'aménagement du territoire en maintenant l'affectation de certains terrains propices à l'industrie ou à l'artisanat", note le postulant.

En mars déjà, le Grand Conseil a voté une résolution qui demandait à Vetropack et au Conseil d'Etat d’étudier des solutions alternatives à une fermeture. Les conseillers aux Etats Pierre-Yves Maillard et Pascal Broulis - tous deux anciens conseillers d'Etat - ont apporté leur appui aux employés qui se battent contre cette fermeture.

Pétition

Une pétition - "Non à la fermeture de Vetropack" - a par ailleurs été remise la semaine dernière aux autorités vaudoises. Le texte, muni de 5003 signatures, demande le maintien des 175 emplois.

Pour rappel, la direction de Vetropack avait annoncé début mars l'ouverture d'une procédure de consultation concernant la fermeture de son site de St-Prex pour manque de rentabilité. La procédure a été prolongée jusqu'au 30 avril.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

La Suisse devrait maintenir une aide partielle à l'UNRWA

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La Suisse devrait poursuivre son aide à l'UNRWA, demande mardi une commission du Parlement (archives). (© KEYSTONE/EPA/MOHAMMED SABER)

La Suisse doit maintenir, pour l'instant, une aide humanitaire partielle à l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). C'est ce que recommande la commission compétente du Conseil national. Le Conseil fédéral n'a pas encore tranché.

La commission de politique extérieure du National a siégé à plusieurs reprises sur ce sujet ces dernières semaines. Au vu de la situation humanitaire catastrophique qui règne à Gaza actuellement, elle a décidé par 13 voix contre 11 de maintenir partiellement le soutien actuel de la Suisse à l'UNRWA, a dit le président de la commission Laurent Wehrli (PLR/VD).

Il faut passer par les canaux qui fonctionnent encore sur place, a ajouté le Vaudois. Le montant de cette contribution partielle à l'UNRWA n'est pas chiffré par la commission. Le Conseil fédéral devra en décider. Initialement, la Suisse devait verser 20 millions de francs pour 2024.

A moyen terme, la Suisse ne devrait par contre plus financer directement l'UNRWA, estime la commission. Elle a déposé une motion en ce sens.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

L'UE met la pression sur Facebook et Instagram avant les élections

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Les réseaux sociaux Facebook et Instagram sont soupçonnés de ne pas respecter leurs obligations en matière de lutte contre la désinformation (archives). (© KEYSTONE/AP/JENNY KANE)

La Commission européenne a ouvert mardi une enquête contre les réseaux sociaux Facebook et Instagram. Ils sont soupçonnés de ne pas respecter leurs obligations en matière de lutte contre la désinformation à cinq semaines des élections européennes.

Des dirigeants se sont inquiétés récemment de possibles manipulations de l'opinion par la Russie.

"Cette Commission a mis en place des outils pour protéger les citoyens européens de la désinformation et de la manipulation par des pays tiers", a souligné la présidente Ursula von der Leyen. "Si nous soupçonnons une violation des règles, nous agissons. C'est toujours vrai, mais particulièrement en période d'élections".

Bruxelles a listé quatre principaux griefs. Le premier concerne une modération "insuffisante" des publicités par Meta. La Commission épingle la diffusion d'un grand nombre d'annonces "qui présentent un risque pour les processus électoraux", évoquant des "campagnes publicitaires liées à une manipulation d'information de l'étranger".

Meta n'a pas directement commenté la procédure. "Nous disposons d'un processus bien établi pour identifier et atténuer les risques sur nos plateformes. Nous sommes impatients de poursuivre notre coopération avec la Commission européenne et de leur fournir de plus amples détails sur ce travail", a réagi un porte-parole.

L'exécutif bruxellois critique aussi le fait que Meta diminue la visibilité de contenus politiques dans les systèmes de recommandations d'Instagram et Facebook, une pratique contraire aux obligations de transparence du DSA.

La Commission soupçonne par ailleurs le mécanisme mis en place par Meta pour permettre aux utilisateurs de signaler des contenus illégaux de ne pas respecter la réglementation. Il ne serait pas suffisamment facile d'accès et d'utilisation.

Enfin, Bruxelles reproche à Meta son projet de supprimer un outil considéré comme essentiel pour repérer et analyser la désinformation sur Facebook et Instagram, sans solution adéquate de remplacement.

Possibles sanctions

Meta a annoncé début avril que son outil "CrowdTangle" ne serait plus disponible après le 14 août au grand dam de nombreux chercheurs et journalistes qui l'utilisent pour suivre en temps réel la propagation de théories du complot, d'incitations à la violence ou de campagnes de manipulation pilotées de l'étranger.

"Dans le sillage des élections européennes qui auront lieu du 6 au 9 juin 2024 et d'une série d'autres élections qui se dérouleront dans les États membres", cette suppression pourrait réduire "les capacités de suivi des fausses informations", s'inquiète la Commission.

Elle demande à Meta de l'informer, dans un délai de cinq jours, sur "les mesures correctives" prises pour assurer un contrôle public des contenus diffusés, sous peine de possibles sanctions.

Il s'agit de la cinquième enquête formelle lancée par Bruxelles dans le cadre du nouveau règlement sur les services numériques (DSA) entré en application l'an dernier pour lutter contre les contenus illégaux en ligne.

TikTok déjà visé

La Commission a déjà ouvert deux enquêtes visant TikTok, dont une a poussé la semaine dernière cette filiale du chinois ByteDance à suspendre une fonction controversée de sa nouvelle application TikTok Lite qui récompense les utilisateurs pour le temps passé devant les écrans. Cette fonctionnalité est suspectée de créer des risques d'addiction chez les adolescents.

Une procédure avait été lancée début mars contre le géant chinois du commerce en ligne AliExpress, filiale d'Alibaba, soupçonné de ne pas suffisamment lutter contre la vente de produits dangereux comme des faux médicaments.

La première enquête formelle portait déjà sur des risques liés à la désinformation. Elle avait été initiée le 18 décembre contre le réseau social X (ex-Twitter) pour des manquements présumés en matière de modération des contenus et de transparence.

Le règlement sur les services numériques s'applique depuis fin août aux plateformes en ligne les plus puissantes comme X, TikTok ainsi que les principaux services de Meta (Facebook, Instagram), Apple, Google, Microsoft ou Amazon.

Au total, 23 très grands acteurs de l'internet, dont trois sites pornographiques (Pornhub, Stripchat et XVideos), ont été placés sous la surveillance directe de la Commission européenne, qui a recruté plus d'une centaine d'experts à Bruxelles pour assumer son nouveau rôle de gendarme du numérique.

Les contrevenants s'exposent à des amendes pouvant atteindre jusqu'à 6% de leur chiffre annuel mondial, voire à une interdiction d'opérer en Europe en cas de violations graves et répétées.

L'AFP participe dans plus de 26 langues à un programme de fact-checking développé par Facebook, qui rémunère plus de 80 médias à travers le monde pour utiliser leurs "fact-checks" sur sa plateforme, sur WhatsApp et sur Instagram.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Politique

Cann-L à Lausanne ravitaille 800 personnes en cannabis

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Le point de vente lausannois de cannabis Canne-L accueille pour l'heure 800 personnes (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Ouvert il y a quatre mois, le point de vente Cann-L accueille désormais 800 personnes à Lausanne. Quelque 330 autres attendent leur inclusion et une trentaine prend rendez-vous chaque semaine. Les ventes de cannabis représentent l’équivalent de 10% du marché illégal.

Le projet Cann-L, qui s'adresse aux personnes majeures vivant à Lausanne et déjà consommatrices de cannabis, atteint une population assez peu connue jusqu’ici, écrit la Ville de Lausanne mardi dans un communiqué. Parmi les 800 participants, 78% sont des hommes et près de 70% consomment du cannabis depuis plus de 10 ans, décrit-elle dans son bilan après quatre mois.

Leur moyenne d'âge est de 37 ans (18-80 ans). Un peu plus de la moitié en consomment quotidiennement ou presque. Par ailleurs, 330 personnes sont en attente d’inclusion. Et une trentaine d'intéressés prennent rendez-vous chaque semaine.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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