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Genève: manifeste pour un "new deal" social et solidaire

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KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER

Après-Ge, la Chambre de l’économie sociale et solidaire, publie son "manifeste d'après". Un document qui donne un cap et des pistes concrètes pour faire de la transition écologique et sociale une boussole de sortie de la crise liée à l'épidémie de Covid-19.

"Nous sommes à la croisée des chemins. Soit la crise du Covid-19 accélère la transition écologique et sociale en investissant dans une économie et une société durable, soit les moyens financiers sont engloutis dans la réanimation de l'économie d'hier. Dans ce cas, nous pavons la voie vers une catastrophe", a expliqué jeudi Christophe Dunand, cofondateur et membre du comité d'Après-Ge.

Guidé depuis quinze ans par les objectifs du développement durable, la chambre regroupe plus de 650 membres, 350 entreprises et organisations et des milliers de salariés dans la région genevoise. C'est aussi 430 millions de francs de chiffre d'affaires annuel, a-t-il rappelé lors d'une conférence de presse.

Les propositions du manifeste sont issues des expériences concrètes réalisées depuis des années par les entreprises. Celles-ci lient les impacts positifs écologiques et sociaux à leur réussite économique. Parmi elles, des banques, des libraires, des agriculteurs, a précisé Carole Zgraggen, également membre du comité.

Engagement vérifiable

Selon elle, le rendement immédiat va à l'encontre d'une économie résiliente. C'est pourquoi les aides financières de l’Etat doivent absolument être subordonnées à des engagements pour la transition sociale et environnementale, concrets et vérifiables.

Après-Ge demande ainsi la création d’un fonds pour la transition qui sera alimenté par les collectivités publiques genevoises et les acteurs économiques désireux d’y contribuer.

Renforcer les circuits courts

Le versement d’une partie de ces aides en Léman, la monnaie locale lancée en 2015, est une façon de s’assurer que cet argent injecté contribuera à développer des circuits courts et durables, a plaidé pour sa part Antonin Calderon, responsable Pôle Développement et promotion d'Après-Ge

L'utilité du Léman va être croissante dans les semaines et mois à venir. Cette monnaie offre à sa communauté de paiement des lignes de crédit à 0% et sans limite temporelle pour renforcer les circuits courts, a rappelé le responsable.

Le réseau est également en train de développer la SmartketPlace, une "place de marché" pour les communautés locales. Digitale, durable, sociale et solidaire, elle vise à remplacer les grandes plateformes centralisées comme Amazon. Elle met au centre les circuits courts des biens et services échangés, mais également la protection des données personnelles, gérées par l'utilisateur.

Economie collaborative

Le manifeste prône aussi un modèle où la concurrence demeure dans la recherche d’idées, tout en faiant appel à la coopération pour leur mise en application. Qu’il s’agisse de l’économie du libre, de l’économie du partage, de l’économie collaborative ou encore de l’économie des communs. Dans ce cadre, l'attribution d'un revenu de base prend tout son sens, a relevé Eric Rossiaud, président de la Codha.

Cette économie collaborative doit prendre ancrage dans les quartiers. Les collectivités publiques doivent jouer le rôle de régulateur, par exemple pour les loyers des arcades d'activités.

Ce manifeste donne un cap et des premières propositions. Le comité appelle à continuer la réflexion et la production d'idées. Notamment avec un hackathon à organiser en mai ou juin avec d'autres réseaux, pour générer des idées concrètes traduites par des projets et des motions pour les élus fédéraux, communaux, cantonaux.

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Culture

Festival de Cannes: appel à la grève à une semaine de l'ouverture

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Le collectif "Sous les écrans, la dèche" ne veut pas nuire aux films qui seront présentés lors du festival de Cannes. Mais une grève pourrait "perturber l'événement". (© KEYSTONE/EPA/SEBASTIEN NOGIER)

Un collectif de travailleurs du cinéma a appelé lundi à une grève "de tout.e.s les salarié.e.s du Festival de Cannes et des sections parallèles" visant à les "perturber". Le plus grand événement du 7e art doit s'ouvrir dans une semaine.

Ce collectif, "Sous les écrans la dèche", a réuni une cinquantaine de membres en assemblée générale pour voter cette grève, a expliqué une de ses porte-parole. Cet appel, rarissime, ne remet pas en cause l'ouverture ou la tenue du festival lui-même, a-t-elle précisé, et l'objectif n'est pas de nuire aux films qui seront présentés. Mais une grève pourrait "perturber l'événement", a-t-elle ajouté.

Des métiers clés comme des projectionnistes, programmateurs, attachés de presse, chargés des billetteries ou de l'accueil des invités ont voté la grève, a-t-elle détaillé.

Statut d'intermittent

Déplorant une précarité grandissante de leurs métiers, employés par différents festivals au cours de l'année sur des missions temporaires, ils demandent à pouvoir bénéficier du statut des intermittents du spectacle, dont ils sont privés.

Ils dénoncent également les dernières réformes de l'assurance chômage prises par arrêté par le gouvernement, qui ont durci les règles d'indemnisation, au point que "la majorité (d'entre eux) devront renoncer" à leur métier.

"Nos alertes et nos revendications ont été jusqu'ici accueillies avec une bienveillance polie, mais aucune proposition concrète n'a été avancée par le CNC (Centre national du cinéma, NDLR) ou le ministère de la Culture", insistent-ils dans un communiqué. Interrogé, le festival n'avait pas réagi dans l'immédiat.

L'exemple de Godard

Le 77e Festival de Cannes doit se tenir sur la Croisette du 14 au 25 mai, avec une centaine de films, des dizaines de vedettes comme Francis Ford Coppola, George Lucas, Meryl Streep ou Adam Driver, et des dizaines de milliers de festivaliers.

Une seule édition a été compromise par un mouvement social: le 21e Festival de Cannes a dû être écourté, rattrapé par les événements de mai 1968. Avec des militants illustres: Jean-Luc Godard, François Truffaut ou Claude Lelouch.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Un an après le couronnement de Charles, un anniversaire assombri

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Aucun évènement fastueux n'était prévu pour célébrer cette première année écoulée depuis le couronnement de Charles III le 6 mai 2023 (archives). (© KEYSTONE/AP Pool/ALASTAIR GRANT)

Le Royaume-Uni marque lundi sans fanfare le premier anniversaire du couronnement du roi Charles III. Le souverain voit son début de règne assombri par son cancer, diagnostiqué en début d'année, après avoir attendu longtemps pour succéder à sa mère Elizabeth II.

Aucun évènement fastueux n'est prévu pour célébrer cette première année écoulée depuis le couronnement de Charles III et de la reine Camilla le 6 mai 2023 à l'Abbaye de Westminster. A midi, la Royal Horse Artillery effectuera 41 tirs de canon depuis Green Park, près du palais de Buckingham, puis l'Honourable Artillery Company en tirera 62 autres depuis la Tour de Londres à partir de 13h00 locales.

Le palais de Buckingham n'a pas indiqué où le roi âgé de 75 ans célèbrerait cet anniversaire. Charles III suit actuellement un traitement contre un cancer qui lui a été diagnostiqué en début d'année, neuf mois après son couronnement, à l'occasion d'une opération de la prostate.

Engagements limités

Après trois mois sans engagement public, mais tout en continuant d'exercer certaines fonctions officielles, le souverain a repris la semaine dernière ses activités publiques.

Symboliquement, il a d'abord visité mardi dernier un centre spécialisé contre le cancer avec la reine Camilla, 76 ans. Il est apparu détendu et souriant, serrant de nombreuses mains, et s'est entretenu avec des soignants et des malades.

Dans les jours qui ont suivi, il a reçu au palais de Buckingham le Coronation Roll, le document officiel retraçant le couronnement. Il a également assisté à un concours hippique à Windsor, que la reine Elizabeth II adorait.

Le palais de Buckingham avait annoncé le 26 avril que Charles III allait reprendre un "certain nombre" d'engagements, "soigneusement calibrés", en "concertation étroite avec ses médecins". Ils sont "très encouragés par les progrès accomplis jusqu'à présent et restent optimistes sur la poursuite du rétablissement du roi", avait précisé le palais.

Retrouvailles avec Harry?

Cette semaine, le roi doit notamment assister mercredi à une Garden Party à Buckingham, et peut-être, selon des médias britanniques, revoir son fils le prince Harry, qui vit en Californie mais qui sera à Londres pour le dixième anniversaire des Jeux Invictus, une compétition pour soldats et vétérans blessés.

Pour les prochaines semaines, le palais a seulement annoncé que le roi recevrait en juin l'empereur Naruhito du Japon et son épouse l'impératrice Masako, pour une visite d'Etat à l'invitation du gouvernement britannique.

D'autres engagements possibles - Royal Ascot, 80 ans du D-Day, Trooping the Color en juin, traditionnelles garden parties - seront conditionnés à l'avis des médecins, plus près de leur date.

Roi mieux aimé

Dans le contexte de ce début de règne compliqué, la famille royale a vu sa popularité croître dans le pays. Selon un sondage publié dimanche dans le tabloïd The Mail on Sunday, 54% des Britanniques ont une opinion favorable de Charles III, en hausse de 4 points sur un an. Et 56% pensent qu'il remplit bien sa mission de souverain.

La princesse Kate, elle aussi atteinte d'un cancer qu'elle a révélé fin mars dans un message vidéo, est elle la "royal" la plus populaire, avec son époux le prince William, héritier du trône. A 42 ans, Kate n'a pas été vue en public depuis Noël, à part cette brève vidéo.

Signe de cette approbation, dimanche, une manifestation du mouvement antimonarchiste Republic n'a rassemblé que quelques dizaines de personnes sur Trafalgar Square à Londres, et ce malgré le regain de vigueur du mouvement prorépublicain depuis la disparition d'Elizabeth II.

"La question pour la monarchie est de savoir si c'est une amélioration momentanée (de sa popularité), du fait de la sympathie du public, où si elle peut se maintenir, notamment parmi les jeunes générations", analyse Gideon Skinner, de la société de sondage Ipsos.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Les recettes publicitaires ont stagné en 2023

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Le ralentissement du marché suisse de la publicité reflète la faiblesse de la conjoncture. (archive) (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le marché suisse de la publicité a marqué le pas l'an dernier, mettant fin à deux années de hausses consécutives. Avec une petite hausse d'un million de francs sur un an, les recettes du secteur ont pour ainsi dire stagné, totalisant 4,2 milliards de francs.

Ce ralentissement reflète la faiblesse de la conjoncture, avec une croissance du produit intérieur brut de 0,7% en 2023, observe la Fondation statistique suisse en publicité lundi dans un communiqué. Le chiffre d'affaires du secteur s'inscrit par ailleurs en repli de 6,3% comparé à son niveau d'avant la pandémie, en 2019.

Certains segments ont toutefois vu leurs revenus progresser, notamment les articles promotionnels (+8,6%), l'affichage extérieur (+8%), la pub au cinéma (+6%) et à la radio (+0,4%), ainsi que les annonces en ligne (+1,6%, hors plateformes étrangères). A l'inverse, les canaux tels que la télévision (-7,3%), la publicité directe (-5,8%) et la presse (-3,2%) ont une nouvelle fois reculé. Ces deux derniers segments conservent cependant une part importante du marché, totalisant respectivement 614 millions de francs et 747 millions, derrière les articles promotionnels (875 millions).

Ces montants demeurent toutefois nettement inférieurs aux recettes générées par les plateformes publicitaires étrangères telles que YouTube, les moteurs de recherche et les réseaux sociaux qui, elles, ont continué de croître, note la Fondation. Sans les avoirs comptabilisés, elle estime leurs revenus entre 1,84 milliard et 2,24 milliards de francs, soit une hausse de 8%, s'arrogeant la plus grande part du marché publicitaire en Suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Genève

Préavis de grève levé aux TPG

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(photo d'illustration) (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Il n'y aura finalement pas de grève aux Transports Publics Genevois. Le préavis de grève a été levé ce lundi.

La phase de concertation des membres du SEV sur le protocole d’accord proposé par la direction courait jusqu'à ce lundi. 64% des membres ont donné mandat au syndicat pour l'accepter.

Les négociations entre la direction et les syndicats se prolongeaient depuis février. Plusieurs séances dites "de la dernière chance" avaient eu lieu courant avril, avant d'aboutir à ce protocole d'accord.

Les employés demandaient notamment une revalorisation salariale de 1,5%. Ils ont obtenu une hausse jugée acceptable de 1,2%, dès le mois de juin. Mais pour Aurélie Lelong, secrétaire syndicale du SEV, la principale avancée c'est la reconnaissance de la pénibilité du travail des conducteurs des TPG, avec la mise en place d’un système de compensation des critères de pénibilité par du temps de repos supplémentaire.

L'accord prévoit aussi le recrutement de 200 chauffeurs supplémentaires d'ici la fin de l'année et 30 nouveaux conducteurs de réserve au 1er juillet.

Développement à suivre.

 

 

 

 

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Genève

Les entreprises tirent un bilan globalement positif pour 2023

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Les entreprises genevoises tirent un bilan globalement positif pour 2023 (image d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Les affaires ont bien marché à Genève en 2023. Selon l'Enquête conjoncturelle de la Chambre de commerce, d'industrie et des services de Genève (CCIG) publiée lundi, le niveau de satisfaction générale est en légère progression, dépassant les excellents niveaux de 2019 et 2022.

"2023 a été bonne à très bonne pour 47% des répondants (+7 points par rapport à 2022), en particulier dans les entreprises de plus de 100 collaborateurs et dans les secteurs du tourisme, de l’industrie, de l’énergie, de la finance et de l’horlogerie-bijouterie, relève la CCIG dans un communiqué. La satisfaction globale des entreprises s’établit ainsi à 3,3 sur 5 (+0,1 par rapport à 2022).

L’évolution du volume d’affaires est bonne, avec 55% des répondants qui annoncent une augmentation, alors que 24% d’entre eux enregistrent une diminution. Il en est de même pour la rentabilité. L'enquête a été menée entre février et mars 2024 auprès de 2167 entreprises avec un taux de réponse de 24%.

Sur le front de l’emploi, la proportion d’entreprises ayant embauché en 2023 est excellente à 34% (+ 4 points) alors que 12% (+3 points) ont indiqué une diminution, selon la CCIG. Les embauches ont été importantes pour toutes les entreprises comptant plus de dix employés. Les très grandes entreprises de plus de 500 collaborateurs ont été les plus nombreuses à recruter (57%).

"À l’heure du bilan, l’économie genevoise peut se réjouir d’une solide année 2023. Toutefois, les excellents résultats de plusieurs secteurs masquent parfois des difficultés importantes", nuance Vincent Subilia, directeur général de la CCIG, cité dans le communiqué.

Pour 2024, les prévisions sont plutôt optimistes bien qu’en léger repli comparé aux estimations faites pour 2023. Plus de la moitié des entreprises interrogées (54%) projettent une augmentation du volume d’affaires et 14% une baisse. Les perspectives de rentabilité s’inscrivent également en légère baisse tout en restant à un bon niveau.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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