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Des pharmas helvétiques aussi en course pour traiter le Covid-19

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KEYSTONE/Laurent Gillieron

Dans l'attente d'un hypothétique vaccin contre le nouveau coronavirus, nombre de laboratoires pharmaceutiques réorientent des activités de recherche sur des traitements existants afin d'atténuer les complications potentielles du Covid-19. En Suisse, les deux géants bâlois, Roche et Novartis, notamment, sont dans la course.

Actif sur plusieurs fronts, Roche a accru ses capacités de production d'Actemra (tocilizumab) dans le but de satisfaire la demande face à la multiplication des tests cliniques dans le monde. Le géant bâlois avait auparavant lancé un essai clinique de phase III sur l'Actemra par voie intraveineuse sur des patients adultes sévèrement touchés par la pneumonie sévère induite par le Covid-19.

Le traitement pourrait aider les patients pour cette dernière pathologie, mais ne vise pas à prévenir l'infection par le virus ou à la traiter. Roche s'est aussi engagé à livrer des tests pour détecter le nouveau Covid-19. Mi-mars, la multinationale bâloise a obtenu une autorisation américaine pour un test automatisé, permettant d'analyser jusqu'à 4000 échantillons en 24 heures.

Roche a par ailleurs mis au point un test sérologique spécifique pour le dépistage a posteriori du Sars-cov-2, le virus à l'origine du Covid-19. Le laboratoire rhénan espère décrocher le label CE de conformité européenne et négocie une autorisation d'urgence avec le régulateur aux Etats-Unis, de manière à pouvoir proposer ce produit début mai.

Dons d'hydroxychloroquine

Le voisin Novartis teste lui aussi un de ses traitements, le Jakavi (ruxolitinib), pour atténuer les complications potentielles du Covid-19. Le groupe veut comparer l'administration de la substance commercialisée dans des indications contre le rejet de transplantations, notamment, en complément des standards thérapeutiques actuels, par rapport à ces seuls standards chez des patients présentant une pneumonie sévère.

A l'image de l'Actemra de Roche, le Jakavi doit permettre de soulager les services de santé, mais ne cible pas spécifiquement le coronavirus. Novartis a en outre rejoint un consortium de recherche formé de BD, Boehringer Ingelheim, BioMérieux, Eisai, Eli Lilly, GSK, Johnson & Johnson, Merck MSD, Merck KGaA, Pfizer, Sanofi et de la Fondation Bill et Melinda Gates.

Novartis, tout comme Mepha Suisse, ont aussi effectué des dons d'hydroxychloroquine. L'hydroxychloroquine et la chloroquine, une substance parente, font l'objet d'études cliniques afin de déterminer leur efficacité contre le Covid.

Le régulateur suisse a néanmoins autorisé l'administration du médicament sous la responsabilité d'un médecin dans cette indication dans le cadre d'une procédure d'urgence. A ce jour, aucune étude clinique de grande envergure n'a examiné l'effet de l'hydroxychloroquine - un dérivé synthétique de la quinine prescrite depuis plusieurs décennies contre le paludisme, un parasite véhiculé par le moustique - sur le Covid-19, lequel fait débat.

Petits aussi en course

Outre les deux géants de la pharma, d'autres firmes suisses examinent aussi d'éventuels candidats pour le traitement des difficultés respiratoires en particulier. La biotech genevoise Relief Therapeutics a introduit une demande aux Etats-Unis pour une étude de phase 2 sur des patients infectés par le Covid-19 pour son produit expérimental Aviptadil.

Redhill, un laboratoire dans lequel est engagée la société milanaise cotée à la Bourse suisse Cosmo, a obtenu en Italie un feu vert pour l'administration d'un traitement expérimental. Son produit, un inhibiteur sélectif de sphingosine kinase-2 présente des propriétés anti-cancéreuses, antivirales et anti-inflammatoires.

Le laboratoire zurichois Molecular Partners a identifié plusieurs centaines de protéines spécifiques susceptibles de neutraliser le Sars-Cov-2, à l'origine de la pneumonie virale. Un programme théraupeutique a été lancé avec l'Office fédéral de la protection de la population (OFPP).

Les premiers tests de médicaments dans le cadre d'une vaste étude internationale lancée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) débutent cette semaine dans 16 centres hospitaliers suisses, le CHUV de Lausanne assurant la coordination. Les essais concernent le remdesivir et le kaletra, jusqu'ici utilisés pour traiter respectivement le virus Ebola et le VIH, ainsi que de l'hydroxychloroquine.

Longue attente pour le vaccin

Dernier front dans la lutte contre la pandémie, le développement de vaccins nécessitera pour sa part entre douze et dix-huit mois au minimum, selon la Fédération internationale des fabricants pharmaceutiques (IFPMA). Sanofi et GSK ont allié leurs forces pour développer un vaccin contre le Covid-19.

En Suisse, le géant américain Johnson & Johnson mettra à contribution son unité Janssen Vaccines Bern pour la production d'un vaccin expérimental contre le Covid-19.

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Culture

Prix national de la tauromachie supprimé par le gouvernement espagnol

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Doté de 30'000 euros, le prix national de la tauromachie avait été remis pour la première fois en 2013 en Espagne, après avoir été créé en 2011 (archives). (© KEYSTONE/EPA EFE/JERO MORALES)

Le gouvernement de gauche espagnol a annoncé vendredi la suppression du prix national de la tauromachie. Cette mesure, applaudie par les défenseurs des animaux, a irrité les aficionados des corridas et l'opposition.

"Il ne nous semblait pas pertinent de maintenir un prix qui récompense une forme de maltraitance animale" alors qu'"une majorité d'Espagnols (...) s'inquiète de plus en plus" du bien-être animal, a indiqué le ministre de la Culture, Ernest Urtasun, sur la chaîne de télévision La Sexta.

Garder ce prix serait "d'autant moins compris que ces formes de torture animale sont récompensées par des médailles qui, de surcroît, sont accompagnées d'une dotation" financée par de "l'argent public", a poursuivi le ministre, qui est membre du parti d'extrême gauche Sumar.

Ce prix de 30'000 euros, remis chaque année, a été décerné pour la première fois en 2013, après avoir été créé en 2011 sous un autre gouvernement de gauche. Des toreros de renom l'ont reçu, à l'instar de Julián López, dit "El Juli", ou encore Enrique Ponce.

Si les corridas continuent d'attirer des passionnés en Espagne, où les principaux toreros sont des célébrités, les enquêtes d'opinion montrent une baisse d'intérêt dans tout le pays, tout particulièrement chez les jeunes. Selon les derniers chiffres du ministère de la Culture, seul 1,9% des Espagnols a assisté à une corrida pendant la saison 2021-2022.

"Activité qui fait partie de notre culture"

Le Parti populaire (droite, conservateur), la principale formation d'opposition, a promis de rétablir ce prix s'il revenait au pouvoir. "La tauromachie est une activité qui fait partie de notre culture en Espagne, qui fait partie de nos traditions (...), de notre identité en tant que peuple", et la suppression de ce prix est la preuve du "sectarisme de ceux qui nous gouvernent", a critiqué, devant la presse, le président du groupe PP à la Chambre des députés, Miguel Tellado.

Plusieurs gouvernements régionaux ont annoncé qu'ils allaient créer leur propre prix de tauromachie, dont le gouvernement de Castille-La-Manche dirigé par des socialistes,

La Fondation "Taureau de combat" (Fundacion del Toro de Lidia), la principale organisation du secteur, a affirmé dans un communiqué que le gouvernement "avait l'obligation de promouvoir et d'encourager toutes les manifestations culturelles, dont la tauromachie".

"Cette mesure marque une étape dans la lutte contre la tauromachie, une pratique controversée", s'est félicitée de son côté l'association de défense des droits des animaux Animanaturalis.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

La RTS et SRF réduisent fortement leur présence sur X

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Depuis sa reprise en octobre 2022 par Elon Musk, le réseau social X a drastiquement réduit ses ressources pour la modération des contenus. Cela a contribué à une explosion des messages de désinformation, de violence et de haine. (© KEYSTONE/DPA/MONIKA SKOLIMOWSKA)

Les médias de service public RTS et SRF réduisent fortement leur communication via le réseau social X (ex-Twitter). La RTS souligne que ce réseau social, depuis sa reprise par le milliardaire Elon Musk, ne correspond plus aux valeurs journalistiques de l'entreprise.

"Le dialogue avec nos followers n'est plus possible (sur X), car ils sont pris en otage par des trolls et des bots et subissent des campagnes de haine et de diffamation", a indiqué vendredi à Keystone-ATS un porte-parole de la RTS, Marco Ferrara.

Le retrait est prévu ces prochains mois. La RTS gère actuellement une quinzaine de comptes sur la plateforme. "Nous garderons une présence avec le compte d'entreprise @RadioTeleSuisse pour veiller et pouvoir intervenir, par exemple en cas d'usurpation de notre identité", a précisé le porte-parole.

La RTS continuera de proposer ses informations via ses propres plateformes, comme l'application RTS Info pour l'actualité. Pour sa communication d'entreprise, elle misera sur son site rts.ch et sur LinkedIn.

Jeudi, la SSR (dont font partie la RTS et son pendant alémanique SRF) avait fait savoir que cette dernière ne communiquera plus, à partir de la mi-mai, que sur deux canaux sur X, contre 13 actuellement.

Désinformation et haine

Ces derniers temps, SRF n'atteint plus vraiment son public cible sur la majorité de ses canaux X, a expliqué une porte-parole. L'unité alémanique de la SSR "observe en permanence sur quelles plateformes de médias sociaux la population suisse alémanique se trouve et comment les utilisateurs interagissent avec les contenus de la SRF et les consomment", a-t-elle ajouté, ajoutant que la SSR souhaite utiliser efficacement les ressources disponibles.

La stratégie d'entreprise "SRF 2024" prévoit en outre que la SRF se concentre sur ses propres plateformes numériques, comme l'application SRF News, et renforce leur contenu. A partir de la mi-mai, SRF n'exploitera plus que le canal de SRF News et celui d'entreprise "SRF". Les journaux régionaux de la SRF et SRF Meteo ont déjà fait leurs adieux à leurs followers jeudi sur X.

Depuis sa reprise en octobre 2022 par Elon Musk, X a drastiquement réduit ses ressources pour la modération des contenus. Cela a contribué à une explosion des messages de désinformation, de violence et de haine.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Quelque 160'000 Français de Suisse pourront voter aux européennes

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Soixante et un bureaux de vote seront répartis à travers toute la Suisse pour permettre aux électeurs français d'élire leurs eurodéputés le 9 juin (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Quelque 160'000 Français vivant en Suisse pourront voter aux élections européennes du 9 juin. Les ressortissants de l'Hexagone avaient jusqu'à vendredi pour s'inscrire sur les listes électorales auprès des consulats de Genève et Zurich.

Au 31 mars, 158'993 personnes s'étaient inscrites sur les listes électorales, a indiqué un porte-parole de l'ambassade de France à Berne, interrogé par Keystone-ATS. Ce nombre devrait peu évoluer d'ici le jour du vote. La Suisse abrite la plus grande communauté française établie à l'étranger.

Les Français devront désigner leurs 81 eurodéputés le 9 juin. Soixante et un bureaux de vote seront ouverts ce jour-là en Suisse pour permettre aux expatriés de choisir leurs représentants.

Les élections européennes se dérouleront du 6 au 9 juin dans les 27 Etats de l'Union. Chaque pays organise le vote selon ses propres règles. Au total, 720 députés européens seront désignés, contre 705 dans la législature qui s'achève. La France, qui compte aujourd'hui 79 élus à Strasbourg, est l'un des douze pays qui verront leur contingent grossir.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Stratégie de financement de la 13e rente AVS refusée en commission

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Le versement d'une 13e rente AVS a été accepté par le peuple lors de la votation du 3 mars (archives). (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

La stratégie de financement de la 13e rente AVS ne convainc pas la commission de la sécurité sociale du National. Celle-ci veut attendre la prochaine vaste réforme de l'AVS pour déterminer le mécanisme de financement de la 13e rente, indique-t-elle vendredi.

Pour garantir le financement supplémentaire dès 2026, le Conseil fédéral propose d'augmenter les cotisations salariales de 0,8 point ou de rehausser ces cotisations de 0,5 point et la TVA de 0,4 point. Parallèlement, il prévoit de baisser la contribution de la Confédération aux coûts de l’AVS du niveau actuel de 20,2% à 18,7% jusqu’à l’entrée en vigueur de la prochaine réforme de l’AVS.

Par 13 voix contre 12, la commission est opposée au financement unilatéral séparé. Elle veut attendre la prochaine réforme de l'AVS. "Cela garantira une approche globale et mûrement réfléchie, permettant ainsi de sécuriser l'AVS et son financement pour la décennie suivante." Par 17 voix contre 8, la commission invite d’ailleurs le Conseil fédéral à ne pas réduire la contribution de la Confédération à l’AVS.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Air India revient à Zurich

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La compagnie indienne Air India revient à l'aéroport de Zurich. (archives) (© KEYSTONE/AP/TSERING TOPGYAL)

La compagnie aérienne Air India va à nouveau desservir la capitale indienne New Delhi à partir de l'aéroport de Zurich. Quatre rotations hebdomadaires sont prévues à partir de mi-juin, a indiqué le transporteur vendredi.

Air India avait été présent sur le tarmac de Kloten jusqu'en 1997, a indiqué dans un communiqué la compagnie aérienne. Cette dernière fait partie du réseau Star Alliance dont Swiss est également membre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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