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Coronavirus: toutes les infos du 6 avril 2020

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KEYSTONE/Jean-Christophe Bott

Léger recul du nombre de personnes hospitalisées à Genève

Dans le canton de Genève, le nombre de personnes hospitalisées à cause du Covid-19 se montait à 410 lundi. Ce chiffre était de 418 dimanche. Le nombre de patients aux soins intensifs s'élevait pour sa part à 50, contre 56 la veille. Depuis 14 jours, la situation est relativement stable, a déclaré lors d'un point de presse le médecin cantonal genevois Jacques-André Romand. Le nombre de personnes intubées tourne de 50. Dans le canton de Genève, les personnes diagnostiquées positives au nouveau coronavirus s'approchent du seuil des 3000. Le système de santé genevois tient bon, a indiqué Adrien Bron, le directeur général de la direction de la santé. Il y a une légère diminution des hospitalisations et une légère décrue des nouveaux cas. Les efforts consentis commencent à porter leurs fruits, mais ce n'est pas le moment de se relâcher, a-t-il ajouté. L'hôpital se trouve toujours "dans un fonctionnement hors norme".

Accès facilité à l'aide sociale pour les indépendants à Genève

KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI

Le Conseil d'Etat genevois a décidé lundi de faciliter la procédure d'accès à l'aide sociale pour les indépendants plongés dans le besoin à cause de la pandémie de Covid-19. Le gouvernement pense par exemple aux chauffeurs de taxi, qui ne bénéficient pas des mesures de soutien du Conseil fédéral. Les indépendants ayant perdu la majorité ou la totalité de leur revenu depuis l'éclatement de la crise sanitaire pourront recevoir l'aide de l'Hospice général à certaines conditions. Ils devront notamment présenter un relevé de leurs comptes bancaires et préciser les bénéfices que leur apportait leur activité avant l'épidémie. L'aide sera versée sur un mois. Elle est renouvelable et porte sur une durée totale de trois mois, a précisé le gouvernement genevois dans son communiqué. Cette aide est subsidaire à toute autre source de revenu, dont l'allocation perte de gain (APG). Le remboursement d'éventuelles aides indûment perçues "sera exigé".

92 tonnes de matériel médical de protection destinés aux soignants

L'avion cargo venu de Chine s'est posé lundi, à 13h30, à Genève, avec à son bord du matériel médical de protection, une denrée rare en cette période de pandémie. La précieuse cargaison bénéficiera à 13 hôpitaux romands et tessinois et 4 faîtières de pharmaciens. Au total, ce ne sont pas moins de 92 tonnes de matériel qui vont être distribuée au personnel soignant de Suisse latine. L'opération a été organisée sous la houlette de deux institutions: La section romande de la Chambre de commerce Suisse-Chine (CCSC) et la Chambre de commerce, d'industrie et des services (CCIG) de Genève. La crise sanitaire causée par la pandémie de Covid-19 a rendu très compliqué l'approvisionnement en moyens médicaux de protection, des équipements principalement fabriqués en Chine. Des hôpitaux et associations de pharmaciens ont alors sollicité la CCSC et la CCIG pour les aider à acheter masques, gants et lunettes.

L'Ambassadeur de Chine en Suisse a été sollicité. Le dossier est remonté jusqu'à Pékin qui a donné son feu vert et trouvé l'entreprise qui fournirait les biens manufacturés, la société d'Etat SinoPharm Group. La cargaison qui a été débarquée du Boeing 747 lundi à Genève représente une valeur de 3 millions de francs. On compte 2,5 millions de masques homologués FFP2, 220'000 lunettes de protection, 10 millions de gants de protection et 1100 thermomètres frontaux. Une deuxième livraison de matériel médical doit intervenir dans le courant du mois d'avril. Plusieurs sociétés comme la SGS ou la BCGE apportent leur concours à l'opération.

Les bénéficiaires de l'opération sont notamment: les HUG, le CHUV, le canton de Vaud, le canton du Valais, l'Etat de Fribourg, le Réseau hospitalier neuchâtelois, le Service de santé publique de Neuchâtel, l'Hôpital du Jura, la Fondazione Cardiocentro Ticino, l'Ente Ospedaliero Cantonale. L'arrivée de la ce vol cargo a donné lieu à un important déploiement de forces de l'ordre autour de l'aéroport de Genève, a constaté un journaliste de Keystone-ATS, sur place. A Zurich, la première d'une autre série de livraisons de matériel de protection contre le coronavirus est arrivée dimanche soir en provenance de Chine. Un avion de Swiss a acheminé, depuis Shanghaï, des blouses protectrices destinées à 34 établissements sanitaires des cantons de Zurich et de Schwyz. Des masques, gants et visières de protection doivent leur parvenir au cours des prochaines livraisons aériennes prévues dans les jours et semaines à venir. Leur distribution est coordonnée par la pharmacie cantonale de Zurich, indique lundi le département cantonal de la santé. Au total, 35 millions de pièces sont attendues, précise Swiss sur Twitter.

Les Suisses ont globalement bien respecté les mesures sanitaires

Malgré le soleil et des températures dépassant les 20 degrés par endroits, les Suisses ont globalement bien respecté les restrictions sanitaires pour lutter contre le coronavirus ce week-end. Des progrès restent cependant possibles en vue des fêtes de Pâques. A Genève, les autorités tirent un bilan positif de la stratégie d'information, de dissuasion et de répression mise en place. Mais il reste des pistes d'amélioration à étudier pour la suite. Samedi, trois amendes d'ordre ont été distribuées la journée et 23 en soirée, selon Laurent Paoliello, porte-parole du Département de la sécurité, de l'emploi et de la santé (DSES). Les chiffres de dimanche n'étaient pas encore disponibles lundi matin. La population semble avoir compris les mesures concernant les distances minimales à respecter et l'interdiction de rassemblement de plus de cinq personnes. En revanche, s'agissant de l'injonction "Restez chez vous!": on peut mieux faire, résume Silvain Guillaume-Gentil, porte-parole de la police genevoise.

Le constat est sensiblement le même du côté de la police vaudoise, qui tire un bilan "plutôt positif" du respect des règles de distance sociale. Il y avait du monde dehors, mais nettement moins que d'habitude et les gens étaient éparpillés. Les autorités se disent plus confiantes qu'inquiètes pour le week-end de Pâques. Malgré la bonne attitude de la population dans l'ensemble, 161 amendes d'ordre ont été infigées samedi - contre 188 le samedi précédent - et 123 dimanche. Au total, 32 dénonciations ont été transmises au Ministère public. Actuellement, quelque 630 policiers patrouillent 24h/24h sur tout le territoire cantonal. Selon leurs observations, il y a encore trop de personnes de plus de 65 ans se promenant dans des lieux publics où il y a du monde. Et il faut encore rappeler à certains jeunes de bien respecter la distance sociale et d'éviter les rassemblements. En Valais, le nombre d'infractions est "demeuré stable par rapport au week-end précédent", a indiqué à Keystone-ATS Stève Léger, porte-parole de la police cantonale. Celle-ci a procédé à neuf dénonciations au Ministère public et distribué 230 amendes d'ordre d'un montant de 100 francs chacune. Les amendes infligées concernaient à part égale des réunions en groupe de plus de cinq personnes et le non-respect de la distance sociale. Mais "la très grande majorité de la population respecte parfaitement les interdictions".

En Suisse alémanique aussi, la population a dans l'ensemble suivi les consignes sanitaires. A Zurich, la police a certes dû appeler plusieurs groupes à se disperser et à respecter la distance sociale. Quelques amendes ont été distribuées, mais aucun incident majeur n'est à déplorer, explique un porte-parole. A Lucerne, davantage de personnes étaient de sortie, surtout le dimanche, même si une grande partie des rives du lac étaient fermées. Les groupes étaient toutefois petits et la distance sociale a été respectée. Une centaine d'amendes ont néanmoins été distribuées. A Bâle, où la température a atteint 22 degrés, les rives du Rhin sont encore librement accessibles aux visiteurs. La police cantonale a dû sévir dans 130 cas pour des violations à l'interdiction de rassemblements publics. A Berne, nettement moins de gens étaient de sortie samedi qu'à l'accoutumée. Dimanche, les rues et les places ont été davantage fréquentées, mais les grands groupes étaient rares et la distance sociale globalement respectée. Des amendes ont tout de même été distribuées. "Mais par rapport au week-end dernier, beaucoup de gens semblent être devenus plus raisonnables", se réjouit la police.

La Suisse comptait lundi 552 cas de plus que la veille

(KEYSTONE/POOL/Laurent Gillieron)

Lundi à 08h00, la Suisse comptait 21'652 cas testés positifs au coronavirus, soit 552 de plus que la veille. A l'heure actuelle, 584 personnes sont décédées en Suisse des suites de la maladie covid-19, selon le site de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Depuis le premier cas de Covid-19 confirmé en laboratoire survenu le 24 février, le nombre de cas n’a cessé d’augmenter. A ce jour, environ 162’500 tests ont été effectués pour Covid-19, dont 15% étaient positifs. Avec 252 cas pour 100'000 habitants, la Suisse a l’une des incidences les plus élevées en Europe, note encore l'OFSP dans son bulletin quotidien. Par rapport à la taille de leur population, les cantons du Tessin (715,2), de Genève (662,5), de Vaud (539,3) et de Bâle-Ville (473,9) étaient les plus touchés.

Les indemnités pour pertes de gain sont imposables

Les indemnités de pertes de gain versées aux indépendants et aux salariés touchés par la crise du coronavirus seront imposées. L'ordonnance du Conseil fédéral ne définissant pas le traitement fiscal de ces allocations, l'Administration fédérale des contributions (AFC) en a précisé les contours. Dans une circulaire adressée lundi aux autorités cantonales, l'AFC explique que ce sont les dispositions de la loi fédérale sur l’impôt fédéral direct qui sont appliquées. Ces indemnités sont qualifiées de revenus et sont donc soumises à l'impôt.

Les ayants droit sont imposés, soit par taxation ordinaire, soit par l’imposition à la source. Les indemnités journalières seront versées par la caisse de compensation AVS. Les cotisations aux assurances sociales seront prélevées. Les caisses de compensation AVS devront faire parvenir une liste de tous les bénéficiaires aux autorités fiscales cantonales dans les 30 jours après l’expiration de la validité de l’ordonnance, mais au plus tard au 31 janvier de l’année suivante. Le Conseil fédéral a mis en vigueur l’ordonnance sur les pertes de gain Covid-19 le 20 mars, avec effet rétroactif au 17 mars. Celle-ci prévoit entre autres le versement d’allocations pour aider à atténuer les conséquences économiques occasionnées par la propagation du coronavirus pour les indépendants et les salariés.

Vaud: la stabilisation du nombre d'hospitalisations se confirme

Le canton de Vaud déplore désormais 147 décès qui peuvent être attribués au Covid-19. Plus d'un cas sur deux se produit hors d'un hôpital, surtout en EMS. Le nombre d'hospitalisations reste à un haut niveau (377) mais tend à se stabiliser. Le nombre de cas testés positifs au coronavirus reste sur une pente ascendante, a expliqué lundi le médecin cantonal Karim Boubaker, lors d'un point de presse. Il s'élève désormais à 4115 personnes. Dans la grande majorité (67%), il s'agit de personnes de moins de 65 ans. "Les mesures d'éloignement et de confinement restent importantes à nos yeux", a répété le médecin cantonal.

Le canton comptabilise 377 (+2) hospitalisations, dont 78 (-3) aux soins intensifs. "Ces deux courbes ce sont stabilisées. Ce qui est une bonne nouvelle pour les soins intensifs qui sont soumis à une charge importante", a ajouté Karim Boubaker, qui rappelle que près de 45% des patients aux soins intensifs ont moins de 65 ans. Sur les 147 décès, 71 personnes se sont éteintes à l'hôpital, les 76 autres en EMS pour l'essentiel. Car quelques personnes meurent aussi du Covid-19 à domicile. "On respecte le souhait de la personne", a précisé le médecin cantonal.

Lausanne: hébergements d'urgence ouverts 24h/24

KEYSTONE/LAURENT GILLIERON

A Lausanne, les hébergements d'urgence sont désormais ouverts 24h/24 pour accueillir les sans-abri. Cette mesure offre un lieu de vie à cette population précarisée et limite ainsi leurs déplacements durant la journée. Depuis lundi, les six lieux d'hébergement nocturne sont ouverts aussi de jour. Les usagers pourront y bénéficier de repas de midi et du soir, de sanitaires et de la possibilité de laver leurs vêtements, a annoncé lundi la ville. Le dispositif offre aujourd’hui 212 places d’accueil réparties sur six sites: La Marmotte, Le Sleep In, le Répit et L’Etape ainsi que les espaces provisoires mis à disposition dans une salle de gym du gymnase du Bugnon (40 places) et au bâtiment administratif de la Pontaise (50 places). L'accès est gratuit vu l’impossibilité pour ces usagers de trouver des petits boulots, ajoute un communiqué.

Plus d'une centaine de cas de fraude et abus recensés

Les fraudes, abus économiques et cyberarnaques liés à la pandémie de coronavirus ne faiblissent pas. L'Institut de lutte contre la criminalité économique de la Haute Ecole Arc Gestion a recensé plus d'une centaine de cas en dix jours. Ils émanent de toute la Suisse. Depuis sa mise en ligne le 26 mars, le site Internet coronafraud.ch a reçu 130 annonces, a indiqué à Keystone-ATS Olivier Beaudet-Labrecque, professeur assitant à l'institut neuchâtelois. La majorité viennent de Suisse romande (60%), mais aussi du Tessin (25%) et de Suisse alémanique (15%). Plus de la moitié des cas concernent du matériel sanitaire, comme des masques, gels, gants ou autres, vendu à des prix exorbitants ou non conforme. La plupart du temps, ces produits sont proposés sur Internet ou sur des réseaux sociaux, mais certains cas ont aussi été recensés dans des magasins et des pharmacies. Les autres délits concernent des mails frauduleux (phishing), de fausses récoltes de fonds ou encore des fausses ventes de masques. La plupart des cas sont dénoncés par des témoins, parfois par des victimes qui souhaitent partager leur expérience pour éviter que le scénario ne se répète, précise M. Beaudet-Labrecque. Quelques employés ont aussi témoigné de transgressions de leur patron, selon le criminologue.

Les données sont recueillies anonymement et ne sont pas publiées. Elles sont analysées à des fins scientifiques dans le cadre d’un projet plus large qui s’intéresse à la délinquance économique en temps de crise, explique le criminologue. L'institut anticipe aussi la découverte d’autres formes de criminalité financière dans les prochains moins, notamment en raison de la pression financière qui s’exerce sur les entreprises, à l’instar de 2008. Les cas sont transmis aux autorités à titre indicatif. Les personnes concernées sont invitées à prendre contact avec les polices cantonales ou la Centrale d'enregistrement et d'analyse pour la sûreté de l'information (MELANI) de la Confédération.

Tessin: douze décès supplémentaires à cause du Covid-19

Le canton du Tessin a enregistré douze nouveaux décès dus au coronavirus au cours des 24 dernières heures. Et 38 personnes ont été testée positives au virus. Au total, 2546 personnes ont été testée positives jusqu'à lundi matin dans le canton. Celui-ci recense 189 morts.

Bienne: des scouts prêtent leur chalet aux sans-abris

Des scouts ont mis leur chalet à disposition des personnes marginales sans-abris de la région de Bienne (BE). Des places manquaient depuis que la Cuisine populaire et le Sleep-In ont drastiquement réduit leur offre pour se conformer aux instructions de la Confédération en lien avec le Covid-19. "La Cuisine populaire ne peut plus offrir qu’un service à l’emporter, tandis que des lits ont dû être retirés des locaux du Sleep-In pour garantir les distances de sécurité. Ces deux dernières semaines, environ 25 personnes ont trouvé porte close en raison de ces mesures", a indiqué lundi la Ville de Bienne. La Direction de l’action sociale et de la sécurité de la Ville a donc contacté des organisations partenaires pour qu'une offre temporaire soit mise sur pied. Une association de scouts a répondu à l'appel et depuis la semaine dernière, les personnes marginales peuvent passer la nuit dans leur chalet et même y rester la journée.

En Europe:

Espagne: baisse du bilan quotidien avec 637 morts

EPA/ISMAEL HERRERO

La pandémie liée au coronavirus a fait 637 morts en 24 heures en Espagne. Il s'agit du chiffre le plus bas depuis près de deux semaines. Le pays prépare la sortie du confinement prévu jusqu'à la fin avril, ont annoncé les autorités. Le nombre de cas a progressé de 3,3% sur la même période, contre 4,8% la veille. Cela indique que la contagion ralentit dans le pays qui a payé le plus lourd tribut à la maladie après l'Italie. Le total des morts en Espagne se monte à 13'055, celui des personnes contaminées à 135'032.

Avec ce bilan quotidien en baisse pour la quatrième journée consécutive, le gouvernement étudie les mesures à prendre pour lever progressivement le confinement imposé le 14 mars et qui doit être prolongé jusqu'au 25 avril à minuit. Pour ce qu'il appelle "la phase de désescalade", il prévoit de tester systématiquement la population pour détecter les porteurs du virus et les isoler. Il envisage aussi d'imposer le port du masque à tous, lorsque la population sera autorisée à descendre dans la rue. L'Espagne a été prise au dépourvu par la pandémie et a manqué cruellement de matériel de protection et de kits de tests. Mais quatre entreprises espagnoles produisent à présent "245'000 tests par semaine", selon la ministre des Affaires étrangères Arancha Gonzalez Laya. Quant aux masques, "nous allons probablement devoir tous apprendre à les utiliser à l'avenir comme mesure prophylactique, au moins jusqu'à ce que nous ayons un vaccin" contre le nouveau coronavirus, a-t-elle averti. Elle a pris en exemple les sociétés asiatiques qui ont déjà du surmonter d'autres épidémies.

Autriche: assouplissement des restrictions envisagé après Pâques

L'Autriche veut progressivement assouplir les restrictions en vigueur pour lutter contre le nouveau coronavirus à partir du 14 avril. Elle envisage d'abord la réouverture des petits commerces. Le calendrier de reprise des différentes activités s'étalera sur plusieurs mois, a annoncé le gouvernement. "Notre but est une remise en marche par étapes", a déclaré le chancelier Sebastian Kurz lors d'une conférence de presse, appelant la population à conserver "la plus grande discipline". Après les petits commerces le 14 avril, tous les autres magasins devraient rouvrir début mai. Les restaurants pourraient accueillir leurs clients dès la mi-mai, alors que les grands rassemblements publics resteraient interdits jusqu'à au moins la fin du mois de juin.

Dans le reste du monde:

Le Japon s'apprête à déclarer l'état d'urgence

Le gouvernement japonais se prépare à déclarer l'état d'urgence. Il espère ainsi endiguer la propagation de la pandémie de coronavirus, qui s'est accélérée dernièrement dans certaines régions du pays, notamment à Tokyo. Le Premier ministre Shinzo Abe doit consulter un comité d'experts conseillant son gouvernement pour gérer la crise sanitaire. De nombreux médias locaux spéculent sur une déclaration de l'état d'urgence dès mardi. Bien que voisin de la Chine, foyer d'origine du Covid-19, le Japon est jusqu'à présent nettement moins touché par la pandémie que l'Europe ou les Etats-Unis. L'archipel totalisait dimanche quelque 3650 cas pour 73 décès, selon un dernier bilan officiel.

Le nombre de cas a cependant sensiblement augmenté depuis deux semaines, notamment à Tokyo où 148 nouvelles infections ont été recensées dimanche, un nouveau record local. Ces chiffres ont progressivement accru la pression sur le gouvernement pour intensifier son action face à la pandémie. D'autant que la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike, a déjà appelé ses administrés à télétravailler autant que possible et à éviter les sorties non indispensables le week-end. L'état d'urgence devrait seulement viser certaines régions, et ne devrait pas entraîner des mesures de confinement aussi drastiques que celles actuellement en vigueur dans de nombreux autres pays, notamment en Europe. Concrètement, les gouverneurs des régions concernées pourront "demander" aux habitants de rester chez eux et appeler les commerces non essentiels à suspendre leurs activités. Les autorités pourront aussi réquisitionner des terrains ou des bâtiments existants à des fins médicales. Mais les autorités japonaises n'ont pas le pouvoir de forcer la population à se confiner et les commerces à fermer, ni à les sanctionner s'ils ne respectent pas les consignes. Le système repose beaucoup sur le civisme attendu de la part des citoyens, soumis à une pression sociale constituant généralement une force de dissuasion majeure.

Etats-Unis: plus de 1200 morts du coronavirus en 24 heures

(KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)

Plus de 1200 personnes contaminées par le nouveau coronavirus sont mortes en 24 heures aux Etats-Unis, selon le comptage publié dimanche à 20h30 (lundi 02h30 en Suisse) par l'université Johns Hopkins. Le pays a recensé 337'072 cas d'infection et déplore 9633 décès, selon cette base de données. Le président Donald Trump a averti dimanche que les Américains devaient s'attendre à un bilan "terrible" de morts lors du pic, pas encore atteint, de l'épidémie.

Le gouvernement mexicain va se serrer la ceinture face au coronavirus

Le président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, a promis dimanche des économies au sein de son gouvernement des investissements pour sauvegarder l'emploi. Ces mesures doivent permettre de faire face au ralentissement économique provoqué par l'épidémie de coronavirus. Il a également promis davantage d'austérité au sein de l'Etat à commencer par une réduction de son salaire et de celui de tous ses ministres, la suppression des primes pour les hauts fonctionnaires et une baisse de certaines dépenses gouvernementales comme la publicité, afin d'éviter une hausse de la dette publique. Le plan d'investissements sera financé, entre autres, par le recours aux avoirs du Fonds de stabilisation des revenus budgétaires, dont il n'a pas précisé le montant. Le président mexicain veut dès cette semaine lancer un plan d'investissement de 13,5 milliards de dollars (13,1 milliards de francs) dans le secteur énergétique de ce pays, grand producteur de pétrole. La société pétrolière publique Pemex recevra quant à elle une aide de quelque 2,58 milliards de dollars (2,52 milliards de francs).

Il a enfin confirmé la mise en oeuvre de trois projets emblématiques de son gouvernement: la construction d'un aéroport à Mexico, une nouvelle raffinerie de pétrole et une nouvelle ligne de chemin de fer, connu sous le nom de "train maya", au sud-est du pays. Certains analystes et l'opposition doutent cependant de la rentabilité de ces projets et de leur pertinence au moment où le pays est en récession, jugeant plus utiles des investissements dans le secteur de la santé pour affronter la crise du coronavirus. Le Produit intérieur brut (PIB) du Mexique, dont l'économie est la seconde plus importante en Amérique latine, va se contracter de quelque 4% cette année en raison de l'épidémie de coronavirus, selon des estimations du gouvernement.

ATS/MH

1 commentaire

1 commentaire

  1. gigi.tsarine@gmail.com

    6 avril 2020 à 19 h 08 min

    On parle beaucoup de solidarité mais elle ne se manifeste pas partout.
    Lire sur certains sites "les vieux n'ont qu'à crever ça fera du bien à l'AVS"... Merci infiniment, ça aide à garder le moral !
    Gigi, 72 ans.

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Suisse

La fenêtre à bébés d'Einsiedeln déménage à l’hôpital de Schwyz

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L'hôpital de Schwyz accueille désormais la fenêtre à bébés qui se trouvait depuis 2001 à Einsiedeln (SZ). (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

La première fenêtre à bébés jamais ouverte en Suisse à Einsiedeln (SZ) voici près de 25 ans a déménagé. Le dispositif destiné aux mères en détresse a été transféré dans son intégralité à l’hôpital de Schwyz.

La fenêtre à bébés est disponible dans le chef-lieu à compter de ce mardi, annonce l'hôpital de Schwyz dans un communiqué. Celle disponible jusqu’à récemment à l’hôpital d’Einsiedeln a été fermée et transférée dans l'établissement hospitalier du chef-lieu.

Le dispositif est géré par l’Aide suisse pour la mère et l’enfant (ASME) et l’hôpital, en accord avec l’autorité compétente de protection de l’enfant et de l’adulte. Il reste une solution de secours pour les cas d’extrême détresse afin de permettre aux mères se trouvant "dans une situation sans issue" de remettre anonymement leur enfant en mains sûres.

31 enfants déposés

Depuis le lancement de la première fenêtre à bébés à Einsiedeln le 9 mai 2001, le nombre d'enfants retrouvés morts en Suisse a nettement baissé, souligne l'ASME sur son site Internet. Aucun cas n'est signalé depuis 2022, contre 9 cas encore pour la période 1997-2001.

Outre le canton de Schwyz, ce service d’aide existe à Bâle, Bellinzone, Berne, Davos (GR), Olten (SO), Sion et Zollikerberg (ZH). Au total, 31 bébés ont été déposés dans une fenêtre, selon les chiffres de la fondation. Le dernier cas remonte au mois d'août 2025, à l’hôpital cantonal d’Olten.

Dans six cas, l'enfant a été repris plus tard par ses parents, et dans sept autres cas, la mère ou les parents se sont fait connaître. La mère et le père de l’enfant ont le droit de réclamer le retour de l’enfant jusqu’au moment où le processus d’adoption officielle se termine.

A l'abri des regards

À l’hôpital de Schwyz, la fenêtre à bébés, installée à proximité du service des urgences, est aménagée de façon à pouvoir déposer l'enfant en toute discrétion, à l’abri des regards. Les mères peuvent placer le nouveau-né dans un petit lit préchauffé et trouveront dans la fenêtre une lettre à leur attention, expliquent les responsables.

Une alarme se déclenche à la maternité de l'établissement au bout de trois minutes. C'est ensuite la sage-femme de service qui prendra en charge l’enfant, afin de lui donner les soins nécessaires. Quelques jours plus tard, l’enfant sera placé auprès de parents d’accueil, puis de parents adoptifs. L’adoption peut avoir lieu au plus tôt un an après la remise de l’enfant dans une fenêtre à bébés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Le Planning familial des HUG souffle ses 60 bougies

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Credit KEYSTONE Source KEYSTONE Byline CHRISTIAN BEUTLER

Cela fait 60 ans qu’on y parle sexualité, contraception ou grossesse. L'Unité de santé sexuelle et planning familial des HUG célèbre six décennies d'existence cette année. Le lieu permet d’offrir des consultations gratuites et confidentielles en matière de sexualité.

Créé en 1965, le planning familial était le premier centre de santé sexuelle non médicalisé de Suisse. Angela Walder-Lamas y est Conseillère en santé sexuelle. Elle rappelle dans quel contexte l’unité a été créé.

Angela Walder-LamasConseillère en santé sexuelle au planning familial

"Au départ, le but était de lutter contre l'avortement. On pensait qu'il  allait y avoir beaucoup de couples mariés ou du moins fiancés qui allaient venir pouvoir se renseigner sur la contraception. Et finalement, la cible n'était pas tellement là où on pensait qu'elle allait être."

Si sa mission à l’époque était de réduire le nombre d’avortements, l’unité a su s'adapter aux changements de la société. Que cherchent les personnes qui consultent aujourd’hui?
La réponse de la Docteure Sara Arserver, Médecin Responsable de l'Unité de santé sexuelle et planning familial aux HUG.

la Docteure Sara Arsever Médecin responsable de l'Unité de santé sexuelle et planning familial aux HUG

"Les rendez-vous tournent beaucoup autour de la santé reproductive quand même. Et lors des entretiens c'est vraiment toute la santé sexuelle qui ressort."

Aujourd’hui le droit à l'avortement est menacé notamment aux Etats-Unis, où il est même devenu interdit dans certains Etats. Ces menaces sont-elles aussi d'actualité chez nous?

La Dre Sara ArseverMédecin responsable de l'Unité de santé sexuelle et planning familial aux HUG

Avec 5 avortements pour 1'000 femmes par année, la Suisse se classe en tête des pays avec le taux d’avortements le plus bas, en comparaison internationale. Alors que notre système ne facilite pas l’accès à la contraception, selon la Docteure Sara Arsever.

Docteure Sara ArseverMédecin responsable de l'Unité de santé sexuelle et planning familial aux HUG

 

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Genève

14% d'infractions lors d'achats tests à Genève en 2025

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A Genève, la campagne d'achats tests menée en 2025 dans les commerces pour vérifier le respect de l'interdiction de la vente d'alcool à des mineurs de moins de 16 ans fait apparaître 14% d'infractions (illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La campagne d'achats tests menée en 2025 dans les commerces genevois pour vérifier le respect de l'interdiction de la vente d'alcool à des mineurs de moins de 16 ans fait apparaître 14% d'infractions. Sur 198 tentatives d'achat, 28 ventes illégales ont été constatées.

Pour la première fois, le service de la consommation et des affaires vétérinaires (SCAV) a assumé seul la responsabilité des contrôles et a ciblé les ventes d'alcools distillés, tels que la vodka ou le Martini, a indiqué mardi le Département de la santé et des mobilités (DSM). Les achats tests ont eu lieu dans des kiosques, épiceries de quartiers, tabacs et supermarchés en zones urbaines et périurbaines.

Les infractions concernent les petits commerces mais aussi les supermarchés, "un type d'établissements jusque-là considéré comme peu exposé à ce risque", souligne le DSM. Les produits choisis et les zones n'ayant jamais été contrôlés, aucune récidive n'a été constatée. En 2023 et 2024, les contrôles portaient sur la vente d'alcools fermentés dans la restauration.

Sanctions financières

Un rapport d'inspection a été remis à chaque commerce en infraction, avec l'obligation de mettre à jour l'autocontrôle pour garantir le respect des exigences légales, de former le personnel et de mettre en place un système fiable de vérification de l'âge des clients. S'y ajoutent des sanctions financières, incluant amendes et frais de contrôle. Le montant de l'amende sera doublé en cas de récidive.

Le SCAV poursuivra ses actions de contrôle en 2026, en élargissant les vérifications à d'autres types de boissons alcooliques ou fermentées et à de nouveaux points de vente, précise le DSM. Il veillera également à ce que les obligations d'autocontrôle et de formation du personnel soient pleinement respectées dans tous les établissements autorisés à vendre de l’alcool.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

Les incendies à Los Angeles font décoller la facture des assureurs

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Les incendies ayant ravagé des quartiers huppés de Los Angeles en janvier sont "les feux de forêt les plus coûteux jamais enregistrés", selon le réassureur Swiss Re. (archives) (© KEYSTONE/AP/Ethan Swope)

Les incendies ayant ravagé Los Angeles en début d'année ont lourdement pesé sur la facture des assureurs en 2025. Le total des dommages assurés imputables aux catastrophes naturelles atteint 107 milliards de dollars (85,2 milliards de francs).

Avec des dégâts de 40 milliards couverts par les assureurs, les incendies qui avaient ravagé des quartiers huppés de Los Angeles en janvier sont "les feux de forêt les plus coûteux jamais enregistrés", a détaillé le réassureur Swiss Re mardi dans une étude.

Plus de 12'000 habitations, bâtiments et véhicules avaient été détruits ou endommagés par ces feux. Parmi les géants helvétiques de l'assurance, Swiss Re avait enregistré des coûts liés aux catastrophes naturelles de 611 millions de dollars sur les neuf premiers mois de l'année, principalement liés aux incendies à Los Angeles. Zurich Insurance avait pour sa part indiqué que "les dommages des catastrophes naturelles sont restés nettement inférieurs au niveau de l'année précédente" sur la même période.

Les orages sont venus alourdir la facture avec des dégâts assurés de 50 milliards au niveau mondial. Alors que la saison des ouragans a été moins destructrice que les années précédentes, celui s'étant abattu sur la Jamaïque, Cuba et Haïti fin octobre a produit des dommages à hauteur de 2,5 milliards.

Facture globale en baisse

"Nous observons une augmentation constante des dommages provoqués par des orages violents. En raison de l'urbanisation dans des zones à risques, la hausse de valeur des biens et des coûts de construction, ainsi que des facteurs comme les vieillissements des toitures, ces tempêtes sont devenues un danger important pour les assureurs", a averti Balz Grollimund, responsable catastrophes et périls chez Swiss Re.

Les dégâts assurés provoqués par les catastrophes naturelles se sont chiffrés à 107 milliards au niveau mondial, en baisse de 24% comparé à 2024. Si l'on ajoute les catastrophes d'origine humaine, devisés à 11 milliards, la facture totale des assureurs atteint 118 milliards en 2025 (-22%).

En prenant en compte l'ensemble des dommages économiques issus des catastrophes naturelles et d'origine humaine, les coûts montent à 233 milliards en 2025 (-31%).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Economie

Séismes: pas d'intervention fédérale pour réglementer une assurance

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Le Conseil des Etats ne veut toujours pas d'ingérence fédérale pour régler une assurance face aux séismes graves (illustration). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

La Confédération ne doit pas avoir de compétence au niveau financier en cas de grave tremblement de terre en Suisse. Le Conseil des Etats a refusé mardi par 23 voix contre 19 et 2 abstentions un tel projet. Le statu quo reste donc d'actualité.

Cette question agite les esprits au Parlement depuis des décennies. Sur sa demande, le gouvernement a proposé d'attribuer à la Confédération la compétence de prendre des dispositions financières en cas de grave tremblement de terre.

Le projet prévoit que l'ensemble des propriétaires contribuent à couvrir les dommages à hauteur de 0,7% au maximum de la somme assurée des bâtiments. En l'état actuel, si un tremblement de terre de magnitude élevée devait se produire, quelque 22 milliards de francs seraient ainsi à disposition pour couvrir les dommages.

Le PLR et l'UDC étaient farouchement opposés, préférant laisser toute compétence aux cantons. La gauche et une partie du Centre ont tenté de sauver le projet, estimant illusoire de s'appuyer uniquement sur la solidarité en cas de catastrophe. En vain. Le National devra se prononcer à son tour.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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