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Politique

Un rapport fixe les besoins dont un centre cantonal "Petit Macolin"

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Le rapport est publié dans le contexte d'un contre-projet à l'initiative dite "1% pour le sport" (photo) que le Conseil d'Etat prépare d'ici 2024. Le texte réclame que le Canton consacre au minimum 100 millions de francs par an au sport sous toutes ses formes (archives). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La faîtière du sport vaudois (Sport Vaud) a publié un rapport qui présente les besoins des 29 associations sportives du canton. Elle établit à 238 millions de francs le total des investissements actuellement nécessaires et à 42 millions les besoins annuels de fonctionnement. Elle plaide aussi pour un centre cantonal du type "Petit Macolin".

Le contenu des quelque 40 pages du rapport a été dévoilé vendredi dans le journal 24 Heures, avec une interview de ses deux coauteurs, Cédric Bovey et Sébastien Cala, respectivement président et vice-président de Sport Vaud, créé en 2021. Le rapport repose sur deux questionnaires (tendances des besoins et chiffrages) envoyés aux 29 associations et une assemblée générale de la faîtière.

Il est publié dans le contexte d'un contre-projet à l'initiative dite "1% pour le sport" que le Conseil d'Etat prépare d'ici 2024. Le texte, intitulé "Pour une politique sportive vaudoise ambitieuse", réclame que le Canton consacre au minimum 100 millions de francs par an au sport sous toutes ses formes.

L'argent irait aux clubs, associations et autres organisateurs de manifestations ainsi qu'aux communes pour les infrastructures sportives ou pour la mise sur pied de camps scolaires. Actuellement, l'Etat de Vaud consacre au sport et à l'activité physique moins de 0,1% de son budget, soit environ 8,5 millions de francs par année, selon le porteur de l'initiative, le député PLR Sergei Aschwanden.

Soutien au bénévolat aussi

Le rapport de Sport Vaud ("Axes de développement et besoins prioritaires pour le futur"), lui, fixe donc déjà les besoins en infrastructures. "Nos propositions de renforcement des structures associatives et de soutien au bénévolat sont très importantes, et même essentielles pour l'avenir", explique à 24 heures Sébastien Cala, également député socialiste au Grand Conseil.

Au total, l'ensemble des investissements se monte à 238 millions de francs. S'agissant des besoins annuels de fonctionnement, ils sont de 42 millions. Plus de la moitié de cette manne (23 millions) doit servir à renforcer l'encadrement dans les clubs formateurs, selon les chiffres du rapport.

Selon les deux responsables, "il manque déjà des infrastructures scolaires de base, que le Canton doit construire et ouvrir aux clubs". "Il faut que ces salles répondent aussi aux besoins des clubs, pour des entraînements et des compétitions, et pas seulement aux écoles", complète M. Cala.

Elite: "mutualiser les compétences"

"Ensuite, il faut aussi des salles non scolaires, mais également construire des salles annexes, comme des murs de grimpe ou des dojos. La troisième proposition, c'est d'avoir un centre de sport autonome, où on peut accueillir des sportifs d'élite, mutualiser les compétences. Une sorte de 'Petit Macolin'", explique M. Bovey.

Ce mini-Macolin, en référence au centre national de sport près de Bienne, est estimé à 60 millions de francs. Soixante autres millions seraient nécessaires pour la construction de trois salles multisports dans le canton.

Le rapport établit d'autres besoins prioritaires: une salle de basketball de 2000 places (20 mio), des locaux d'unihockey (18 mio), six salles pour un centre d'entraînement de gymnastique (15 mio), deux salles triples de handball (15 mio) ou encore un nouveau centre de natation (15 mio).

"C'est au Conseil de prendre ses responsabilités et de répondre aux attentes du sport associatif vaudois avec une politique ambitieuse, qui fasse référence en Suisse. Le Canton est exemplaire dans le sport international (...) mais nous avons du retard pour tout ce qui est le sport généraliste", affirme M. Cala.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Migrants illégaux: l'UE veut une loi favorisant les retours

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La Commission européenne veut une nouvelle législation pour favoriser les expulsions de migrants en situation irrégulière (archives). (© KEYSTONE/EPA/TONY VECE)

La Commission européenne va proposer une nouvelle législation pour favoriser les expulsions de migrants en situation irrégulière, a annoncé lundi la présidente de la Commission Ursula von der Leyen. Le but est de "rationaliser efficacement le processus de retour".

"Nous avons besoin d'un nouveau cadre législatif pour renforcer notre capacité d'agir", a expliqué la présidente de la commission dans une lettre adressée aux pays de l'UE, avant un sommet européen jeudi et vendredi à Bruxelles, consacré en partie aux questions migratoires.

Pour ce faire, Bruxelles propose de faciliter les expulsions des personnes en situation irrégulière, en établissant notamment une reconnaissance mutuelle des décisions prises par tel ou tel Etat membre.

"Nous devons construire un niveau d'harmonisation et de confiance qui permettra de s'assurer que les migrants, objets d'une décision de retour dans un pays, ne puissent pas utiliser les lacunes du système pour éviter ce retour ailleurs", a expliqué Mme von der Leyen.

Politique des visas

Moins de 20% des décisions d'expulsion de migrants en situation irrégulière sont suivies d'effet, a-t-elle encore souligné. Elle a promis une coopération renforcée avec les pays tiers concernés, en durcissant par exemple l'octroi de visas à des pays récalcitrants.

"L'alignement de la politique des visas s'est avéré être un outil important pour gérer les mouvements irréguliers vers l'UE", a relevé Mme von der Leyen, prenant en exemple le Bangladesh ou le Ghana.

La présidente de la commission suggère également de développer des relations "stratégiques" avec les pays d'origine et de transfert, à l'instar de ce qui a déjà été fait avec la Libye ou la Tunisie. L'UE a signé avec ces pays des accords censés, entre autres, freiner les départs de migrants vers l'UE depuis leur territoire, voire les rapatrier dans leurs pays d'origine.

"Les retours depuis l'Afrique du Nord vers les pays d'origine se sont intensifiés au travers d'opérations financées par l'UE pour atteindre 17'700 en 2024", s'est ainsi félicitée Mme von der Leyen.

Ces accords mis en place en Tunisie ou en Libye ont permis de diminuer de 66% les entrées irrégulières de migrants dans l'UE via la Méditerranée centrale, a-t-elle encore souligné.

Vers l'Espagne

Mais, a-t-elle reconnu, les arrivées via la Méditerranée occidentale et l'Atlantique vers l'Espagne ont augmenté à la fin septembre de 56% sur un an. Elle préconise donc de renforcer le partenariat de l'UE avec des pays comme la Mauritanie, pour freiner ces départs.

Les ministres de l'intérieur de l'Union européenne avaient débattu jeudi dernier à Luxembourg d'un nouveau durcissement de la politique migratoire, entre appels à réviser la "directive retour" et discussion sur des transferts de migrants dans des pays tiers.

Plusieurs pays européens ont réclamé une révision de cette "directive retour" de 2008 qui harmonise les règles en matière de reconduction aux frontières. La France et l'Allemagne ont notamment soutenu une note des Pays-Bas et de l'Autriche sur le sujet afin de "faciliter" et "accélérer" les retours.

Une première tentative de révision en 2018 avait toutefois échoué.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Genève

Un texte citoyen pour expliquer un des objets des votations

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La notice rédigée par les 19 citoyens et citoyennes offre une source d'information complémentaire aux électeurs sur l'un des objets cantonaux de votation du 24 novembre (photo d'illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

A Genève, la brochure explicative qui sera envoyée aux citoyens et citoyennes sur les votations du 24 novembre contiendra une information rédigée par 19 personnes sélectionnées par tirage au sort. Celles-ci présentent avec leurs mots les enjeux d'un des objets du scrutin, à savoir la modification de la loi générale sur les zones de développement.

Il s'agit d'offrir à la population une source d'information complémentaire aux documents officiels pour cette votation, soulignent le département du territoire et la chancellerie d'Etat lundi dans un communiqué. Le Conseil d'Etat avait pris cet engagement dans son programme de législature 2023-2028.

Ce groupe de personnes s'est réuni durant deux week-ends, afin de rédiger "une notice neutre et équilibrée" sur la modification législative qui sera soumise aux Genevois le 24 novembre. Des partisans et des opposants ont été auditionnés. Au final, trois arguments favorables et trois défavorables ont été retenus.

"Cette notice qui accompagne le matériel de vote du 24 novembre 2024, vise à enrichir l'information pour aider les électeurs à se forger une opinion", indique le communiqué des autorités. Il s'agit du deuxième essai de cette démarche participative, après un test, en 2021, à propos des rentes et de la retraite des conseillers d'Etat.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Netanyahu promet de frapper "sans pitié" le Hezbollah libanais

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L'UE a condamné des attaques "inacceptables" contre la Finul (archives). (© KEYSTONE/EPA/STR)

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé lundi qu'Israël continuerait "à frapper sans pitié le Hezbollah" au Liban, au lendemain de l'attaque la plus meurtrière du mouvement pro-iranien sur le sol israélien en près d'un mois d'escalade militaire.

Une attaque de drone menée par le mouvement islamiste libanais dimanche sur une base militaire à Binyamina, dans le nord d'Israël, a tué quatre soldats et a fait plus de 60 blessés selon les secouristes.

"Je tiens à être clair: nous continuerons à frapper sans pitié le Hezbollah dans toutes les parties du Liban, y compris à Beyrouth", a déclaré M. Netanyahu lors d'une visite sur cette base.

Lundi, une frappe israélienne a fait 21 morts, selon le ministère libanais de la Santé, dans le village chrétien d'Aïto, dans le nord du Liban.

C'est la première fois que ce village est visé par les récents bombardements israéliens, dirigés pour la plupart contre les régions où le Hezbollah chiite est le plus implanté, dans le sud et l'est du Liban ainsi que la banlieue sud de Beyrouth.

Selon un photographe de l'AFP, l'immeuble visé, situé à l'entrée du village, a été rasé.

Après des mois d'affrontements frontaliers entre Israël et le Hezbollah, allié du Hamas palestinien, l'armée israélienne a intensifié ses raids aériens sur le Liban le 23 septembre puis y a lancé des opérations terrestres le 30.

Une "réponse forte"

Le Hezbollah a affirmé lundi avoir mené des frappes sur Israël, dont une "salve de roquettes" sur la ville de Safed (nord), en riposte aux bombardements israéliens sur le Liban.

Le mouvement islamiste a également annoncé avoir visé une base navale israélienne près de Haïfa, la grande ville du nord, puis une caserne près de Netanya, une localité côtière au nord de Tel-Aviv, faisant état de "violents combats" à Aita al-Chaab, un village frontalier dans le sud du Liban.

L'armée israélienne a dit avoir intercepté dans le centre d'Israël des projectiles tirés depuis le Liban.

Les sirènes ont retenti dans le centre d'Israël, notamment à Tel-Aviv, le coeur économique du pays. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré lundi avoir informé les Etats-Unis qu'Israël apporterait une "réponse forte" au Hezbollah après l'attaque de Binyamina.

"La nuit dernière a été folle. Il y a eu un énorme boum", a raconté à l'AFP Yousef, le gérant d'un restaurant dans le village de Kfar Kara, près de la base. "Et soudain, les ambulances ont commencé à passer, d'abord une, puis deux, puis trois et de plus en plus", a-t-il poursuivi.

Après avoir affaibli le Hamas dans la bande de Gaza, Israël a déplacé à la mi-septembre le front de la guerre au Liban, disant vouloir permettre le retour dans le nord du pays de 60'000 habitants déplacés par les violences frontalières.

Au moins 1315 personnes ont été tuées à travers le Liban depuis le 23 septembre, selon un décompte de l'AFP établi à partir de chiffres officiels. L'ONU a recensé près de 700'000 déplacés depuis cette date.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a appelé lundi à la protection du système de santé du Liban, en faisant état de frappes israéliennes ayant touché du personnel médical.

"Pas de retrait de la Finul"

Alors que les tensions entre Israël et la force de paix de l'ONU (Finul), déployée dans le sud du Liban, se multiplient, et que cinq de ses soldats ont été blessés par l'armée israélienne, Benjamin Netanyahu a appelé dimanche le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à mettre les Casques bleus "à l'abri immédiatement".

Le Premier ministre a répété lundi que le Hezbollah utilisait "les installations et les positions de la Finul comme couverture afin de mener ses attaques" contre Israël.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, dont le pays participe à cette force, a assuré qu'il n'y aurait "pas de retrait" des troupes de la Finul. Les Casques bleus déployés au Liban ont "vocation à rester", a ajouté le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu. L'UE a condamné des attaques "inacceptables" contre la force de l'ONU.

La guerre au Liban et celle de Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, se doublent d'une escalade entre l'Iran et Israël, qui menace de riposter à une attaque iranienne de missiles le 1er octobre.

Défense antimissiles américaine

Les Etats-Unis ont annoncé dimanche le déploiement en Israël d'un système de défense antimissiles à haute altitude, en soutien à leur allié.

Dans la bande de Gaza assiégée, la Défense civile a annoncé qu'une frappe aérienne sur la ville de Deir el-Balah (centre) a fait quatre morts dans l'enceinte de l'hôpital des Martyrs d'al-Aqsa, qui abrite des déplacés.

L'armée israélienne a dit avoir mené une frappe sur un "centre de commandement" de combattants palestiniens, installé "dans un complexe qui servait auparavant d'hôpital".

Malgré les frappes, une nouvelle campagne de vaccination contre la polio a été lancée lundi dans le centre du territoire, plongé dans une catastrophe humanitaire.

L'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1206 personnes en Israël, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels israéliens et incluant les otages morts ou tués en captivité à Gaza.

Au moins 42'289 Palestiniens ont été tués, majoritairement des civils, dans l'offensive de représailles israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Russie: le Français Laurent Vinatier condamné à trois ans de prison

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Laurent Vinatier, chercheur spécialiste de l'espace post-soviétique, travaillait en Russie pour le Centre pour le dialogue humanitaire de Genève. (© KEYSTONE/AP/Pavel Bednyakov)

La justice russe a condamné lundi à trois ans de prison ferme le Français Laurent Vinatier, détenu depuis juin et accusé de ne pas s'être enregistré en tant qu'"agent de l'étranger", ses avocats annonçant leur intention de faire appel.

La cour a décidé de "déclarer M. Vinatier coupable" et de "le condamner à une peine d'emprisonnement d'une durée de trois ans", a déclaré la juge Natalia Tcheprassova, selon une journaliste de l'AFP présente dans la salle d'audience.

Ce chercheur spécialiste de l'espace post-soviétique était employé sur le sol russe par le Centre pour le dialogue humanitaire, une ONG suisse qui fait de la médiation dans des conflits hors des circuits diplomatiques officiels.

"Ma femme est russe, mes amis sont russes. J'ai vécu une vie russe", a-t-il rappelé lundi face aux juges, disant être tombé amoureux de la Russie il y a 20 ans, à l'occasion d'un voyage à Moscou et Saint-Pétersbourg.

Le Français, vêtu d'une chemise bleu claire, est apparu stoïque au moment de l'énonciation du verdict. Il n'a pas eu l'autorisation de s'exprimer après cette sentence devant la presse présente au tribunal.

"Verdict sévère"

Les avocats russes de M. Vinatier, Oleg Bessonov et Alexeï Sinitsine ont déploré dans la foulée face aux journalistes un "verdict sévère". "Nous ferons, bien sûr, appel", ont-ils annoncé.

Les autorités russes accusaient M. Vinatier d'avoir manqué à son obligation de s'enregistrer sous le label d'"agent de l'étranger" alors même qu'il collectait des "informations dans le domaine des activités militaires" pouvant être "utilisées contre la sécurité" de la Russie.

Il risquait jusqu'à cinq ans de prison, mais la procureure avait elle requis plus tôt lundi une peine de trois ans et trois mois de prison et ferme à l'encontre du Français.

Les deux avocats de M. Vinatier avaient eux demandé que leur client, qui avait "pleinement avoué sa culpabilité", rappelaient-ils, soit sanctionné par une simple amende.

Dans le box des accusés, les traits tirés, Laurent Vinatier avait réclamé un "jugement indulgent et équitable", estimant que "l'emprisonnement affectera(it) les conditions de vie" de sa famille.

Laurent Vinatier, 48 ans, avait reconnu ne pas s'être enregistré en tant qu'"agent de l'étranger", un label utilisé en Russie contre les voix critiques et qui impose de lourdes obligations administratives, sous peine de sanctions pénales.

Il avait assuré ignorer que cette obligation avait été introduite dans le code pénal.

Les services de sécurité russes (FSB) ont pour leur part affirmé début juillet que l'accusé avait "recueilli", dans le cadre de ses échanges professionnels, "des informations militaires et techniques qui peuvent être utilisées par des services de renseignement étrangers à l'encontre de la sécurité de la Russie", déclarait alors le FSB.

Ces accusations pesant contre lui avaient fait pendant une certaine période redouter une inculpation plus grave, par exemple pour "espionnage", un crime passible de 20 ans de privation de liberté en Russie.

Relations tendues avec Paris

Début septembre, la détention provisoire du Français avait été prolongée de six mois au premier jour de son procès, jusqu'au 21 février 2025.

Selon des sources interrogées par l'AFP, le Français travaillait depuis des années sur le conflit entre la Russie et l'Ukraine, avant même l'offensive russe de février 2022, dans le cadre de discrets efforts diplomatiques en parallèle à ceux des États. Jusqu'à son arrestation, il effectuait des voyages dans les deux pays.

Cette affaire survient aussi à un moment où les relations entre Moscou et Paris sont très tendues : la Russie est accusée d'une série d'actes de déstabilisation et de désinformation sur le territoire français, tandis que la France se voit reprocher son soutien à l'Ukraine.

Ces dernières années, plusieurs Occidentaux, en particulier des Américains, ont été arrêtés en Russie et visés par de graves accusations, Washington dénonçant des prises d'otages pour obtenir la libération de Russes détenus à l'étranger.

Le 1er août, les Occidentaux et la Russie ont procédé au plus grand échange de prisonniers depuis la fin de la Guerre froide, parmi lesquels figuraient le journaliste américain Evan Gershkovich et l'ancien Marine Paul Whelan, libérés par Moscou.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Minute de silence à l'école pour Samuel Paty et Dominique Bernard

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Minute de silence lundi dans les écoles en France pour se souvenir de l'assassinat de deux enseignants par des islamistes radicalisés. (© KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ)

Samuel Paty en 2020, Dominique Bernard il y a un an: une minute de silence en hommage à ces deux professeurs assassinés par des islamistes radicalisés est prévue lundi dans les écoles de France, avec l'ambition de "continuer" à "lutter contre le fanatisme".

Au lendemain d'une cérémonie qui a réuni à Arras plus de deux mille personnes et plusieurs ministres pour un hommage à Dominique Bernard, professeur de français tué par un ancien élève radicalisé, Michel Barnier est attendu lundi après-midi au collège du Bois d'Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), où enseignait Samuel Paty.

Le Premier ministre sera accompagné de sa ministre de l'Education Anne Genetet dans cet établissement francilien toujours profondément marqué par le souvenir de ce professeur d'histoire-géographie assassiné par un islamiste radicalisé le 16 octobre 2020. Le collège devrait d'ailleurs prochainement être rebaptisé du nom de Samuel Paty.

"À trois ans d'intervalle, presque jour pour jour, deux professeurs sont morts sous les coups de terroristes islamistes. Ils enseignaient l'histoire de France, la connaissance du monde, et l'amour de notre langue. Ils transmettaient à leurs élèves le goût d'apprendre et l'esprit de citoyenneté", a souligné dimanche Michel Barnier dans un message sur X.

"Nous ne les oublierons pas. Et nous mettrons tout en oeuvre pour protéger nos enseignants et continuer avec eux à lutter contre l'ignorance et le fanatisme", a ajouté le Premier ministre.

Pour cette minute de silence demandée dans tous les collèges et lycées, chaque établissement s'organise "selon les horaires et modalités que les équipes pédagogiques jugeront les plus appropriés", a indiqué le ministère.

Prix Samuel Paty

"Dans la semaine, un temps d'analyse et de réflexion avec les élèves pourra également être organisé, dont la durée et le contenu seront aussi laissés au choix des équipes en fonction de leurs situations respectives", a-t-il précisé, voyant dans ce temps d'hommage une façon de "transmettre les valeurs" qu'incarnent les deux professeurs.

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat dans le second degré, juge "indispensable que l'école se retrouve autour d'un temps d'hommage, pour mettre des mots sur ce qui est encore une très grande douleur".

Samuel Paty, âgé de 47 ans, avait été poignardé puis décapité par Abdoullakh Anzorov, réfugié russe d'origine tchétchène, le 16 octobre 2020 à proximité de son collège.

Le jeune homme de 18 ans, musulman radicalisé, lui reprochait d'avoir montré en classe des caricatures de Mahomet. Avant d'être tué par la police, il avait revendiqué son geste en se félicitant d'avoir "vengé le prophète".

L'émotion provoquée par cet attentat a été ravivée par l'assassinat, le 13 octobre 2023, de Dominique Bernard, 57 ans, poignardé à mort par Mohammed Mogouchkov, un ancien élève fiché pour radicalisation islamiste, devant son établissement.

Mohammed Mogouchkov, 21 ans, né en Russie, a été mis en examen et écroué par un juge d'instruction antiterroriste quatre jours après l'attaque qu'il avait revendiquée au nom de l'organisation Etat islamique (EI).

Cette semaine d'hommages sera aussi marquée par la remise samedi à la Sorbonne du prix Samuel Paty visant à récompenser des projets de classes centrés sur "les principes et valeurs démocratiques".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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