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Mityukov: "Je ne mets pas de pression dans l'optique des Jeux

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Roman Mityukov avec sa médaille des Mondiaux (© KEYSTONE/PATRICK B. KRAEMER)

Roman Mityukov a entamé la préparation en vue des JO de Paris 2024. Le Genevois espère y briller et décrocher une médaille.

Cinquième médaillé de l'histoire de la natation suisse dans des Mondiaux en grand bassin, Roman Mityukov n'a pas vu son quotidien bouleversé par son exploit estival. "Ce n'est pas plus mal, car j'ai besoin d'être au calme dans l'optique des JO", lâche le 3e du 200 m dos des Championnats du monde 2023 de Fukuoka.

Comme pour tous les adeptes de sports olympiques individuels, les Jeux de Paris 2024 occupent déjà son esprit. "Le focus était déjà sur les JO juste après les Mondiaux. Je n'ai pas vraiment eu le temps de savourer ma médaille. J'ai seulement pris 10-15 jours de pause avant d'entamer la préparation pour les Jeux", souligne-t-il.

"Je ne me suis même pas posé la question d'une éventuelle décompression après les Mondiaux. C'est tout naturellement que j'ai recommencé l'entraînement mi-août, je me suis très vite remis sur les rails", glisse-t-il. "Le retour dans l'eau est toujours difficile, ma médaille n'a rien changé", s'amuse-t-il.

Pas tout de suite à fond

"Je n'ai pas repris à fond, pendant 2-3 semaines je nageais même peu. Mais j'ai déjà eu un camp d'entraînement, dans lequel j'ai pris cher", rigole le Genevois de 23 ans dans un entretien téléphonique accordé à Keystone-ATS. "Et le prochain camp est prévu du 28 décembre au 9 janvier à Tenerife", précise-t-il.

Roman Mityukov retrouvera alors ses "potes" de l'équipe de Suisse, à l'exception de Noè Ponti qui a choisi de faire l'impasse sur les Mondiaux 2024 en grand bassin de Doha en février. "Ce sont des dates bizarres, surtout au cours d'une saison qui comprend aussi des Européens en grand bassin (en juin) et les Jeux", note-t-il.

Le Genevois devra donc défendre sa médaille mondiale moins de sept mois après l'avoir conquise. "Je n'utiliserais pas le terme défendre", coupe-t-il. "De nombreux nageurs feront l'impasse sur ces championnats du monde dans l'optique des JO, une médaille n'y aurait de toute façon pas la même valeur qu'à Fukuoka."

Une saison 2024 très chargée

En grand compétiteur, Roman Mityukov ne fera toutefois évidemment pas le voyage de Doha pour y faire de la figuration. "Mais ces Mondiaux sont une simple étape dans l'optique des Jeux, mon grand objectif de 2024", explique le médaillé de bronze des Championnats d'Europe 2020 en grand bassin.

Une étape certes, mais plus importante à ses yeux que la suivante. Les Européens prévus en juin s'inscriront en effet dans la phase finale de sa préparation au rendez-vous olympique. "J'hésite encore à y participer. Mais de toute manière, je ne donnerais pas tout à un mois des Jeux", souligne-t-il.

Car c'est bien à Paris qu'il s'agira de briller en 2024, afin de se retrouver peut-être sous les feux des projecteurs. "Nos courses ne sont diffusées qu'à l'occasion des Jeux. Même ma finale mondiale n'était pas en direct sur la RTS. Elle était en direct sur la RSI grâce à Noè (Ponti) qui est une star au Tessin", regrette-t-il.

Huit mois à fond

Sa médaille mondiale n'a d'ailleurs pas eu de réel impact sur son quotidien. "Il n'y a pas eu de grand changement concernant les sponsors et l'intérêt des médias. Ce n'est pas plus mal, car j'ai besoin d'être au calme dans l'optique des JO. Et pour bénéficier d'une certaine reconnaissance, c'est aux Jeux que nous nageurs devons briller", constate-t-il.

"Mais ce n'est de toute manière pas pour l'argent que j'ai commencé la natation. C'est par amour de ce sport", rappelle Roman Mityukov, qui s'est accordé une ultime vraie plage de repos à l'occasion des fêtes de Noël. "Je me fais plaisir à Noël. C'est important pour la tête, surtout avant de passer huit mois de suite à nager", lâche-t-il.

Pas question de trop se relâcher toutefois, avec ce camp d'entraînement de l'équipe de Suisse prévu dès le 28 décembre et des Mondiaux programmés en février. "En revanche, après les Jeux olympiques, je me ferai vraiment plaisir. Les kilos vont prendre très vite l'ascenseur", se marre-t-il.

Des Jeux où il visera forcément le podium. "Un an après une médaille mondiale, on a forcément plus d'attentes. Je n'irai clairement pas à Paris pour viser la 4e ou la 5e place. Mais je ne mets pas de pression dans l'optique des Jeux", où il espère imiter les médaillés olympiques de 2021 Jérémy Desplanches et Noè Ponti.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Bonne Action

Un relais géant pour soutenir les enfants dans leur guérison

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Un relais géant pour soutenir les enfants dans leur guérison. KEYSTONE-MARTIAL TREZZINI

Nager pendant trois jours et 80 kilomètres, c’est l'objectif de Swim4Hope. La course part mercredi matin de Genève.

Nager pour soutenir des enfants en rémission du cancer.

C’est l'objectif de la fondation Léman Hope qui leur offre des croisières en voilier. Elle organise une grande manifestation de natation Swim4Hope qui commence mercredi et pour trois jours. Les participants relieront Genève à Chillon, en relais.

Ce sont des entreprises et des privés qui participent à ce relais géant. Sébastien Torres est chargé de projet dans une grande banque, il participe pour la quatrième fois à Swim4hope. Chaque année, il arrive à convaincre des collègues à venir nager avec lui, et cette année, Sébastien Torres a sans doute atteint un record:

Sébastien TorresParticipant pour la 4e fois à Swiss4Hope

Il a fallu donc s’organiser pour entraîner ce petit monde:

Sébastien TorresParticipant pour la 4e fois à Swiss4Hope

Départ à 7 heures mercredi matin, premier relais du Bains des Pâquis jusqu’à Mies.

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Jeux olympiques

Mityukov médaillé de bronze sur 200 m dos

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Deux jours après son anniversaire, Roman Mityukov a remporté la première medaille olympique de sa carrière sur 200 m dos n'etant devancé que par le Hongrois Kos et par le Grec Christou (© KEYSTONE/Patrick B. Kraemer)

Roman Mityukov est monté sur la 3e marche du podium lors des Jeux d'été sur 200 m dos jeudi soir. Au soir du 1er août, le nageur genevois a remporté la 3e médaille suisse de ces Olympiades.

Roman Mityukov tient sa première médaille olympique. Le Genevois s'est paré de bronze sur 200 m dos jeudi soir dans La Défense Arena de Paris, s'offrant le plus beau des cadeaux deux jours après son 24e anniversaire et apportant à la Suisse une troisième breloque dans ces joutes.

Double médaillé mondial (argent en 2024, bronze en 2023) et double médaillé de bronze européen (2021, 2024) en grand bassin dans sa discipline de prédilection, Roman Mityukov a donc ajouté un podium supplémentaire à son palmarès, sur la plus belle des scènes. Il a nagé en 1'54''85, nouveau record de Suisse.

Le Genevois, 5e après 150 mètres de course, a réalisé une formidable dernière longueur de bassin pour retrancher 49 centièmes à sa meilleure marque établie lors des Mondiaux 2023. Seuls le favori hongrois Hubert Kos, sacré en 1'54''26, et le Grec Apostolos Christou, 2e en 1'54''82, se sont montrés plus rapides.

Celui qui est également détenteur du record national du 100 m libre (48''20) récolte ainsi le fruit du travail effectué sous la férule de Clément Bailly aux Vernets. Conciliant sagement sports et études, il a poursuivi une progression linéaire, marquée aussi par la triple désillusion des Européens 2022 (trois 4es places).

Discret, toujours prudent dans la manière d'énoncer ses objectifs, Roman Mityukov a pris une première revanche cinglante durant l'été 2023 à Fukuoka en obtenant une première récompense mondiale en grand bassin. Il se retrouve cette fois-ci sous les feux des projecteurs dans la Ville Lumière.

Le Genevois permet à la natation suisse de célébrer une troisième médaille en deux éditions des JO, après les deux de bronze obtenus à Tokyo par Jérémy Desplanches (200 m 4 nages) et Noè Ponti (100 m papillon). Auparavant, Swiss Aquatics n'avait obtenu qu'un seul podium olympique, en 1984 grâce à Etienne Dagon (3e du 200 m brasse).

Toujours dans l'ombre de l'athlétisme, la natation helvétique a de quoi bomber le torse face à un "grand frère" encombrant qui bénéficie d'une manne financière bien plus conséquente et qui s'appuie sur des stars plus médiatiques - et mieux médiatisées.

Bien sûr, l'athlétisme est encore plus universel que la natation, sport no 2 du programme estival olympique. Mais les exploits des nageurs suisses n'en sont pas moins remarquables. Swiss Athletics peut certes compter sur une génération au potentiel immense. Mais il est grand temps que Werner Günthör, dernier médaillé olympique suisse en athlétisme (bronze au poids en 1988), trouve un successeur.

 

 

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Jeux olympiques

J. Desplanches savoure ses dernières Olympiades

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Ayant atteint la limite B atteinte sur 200 m, Jeremy Desplanches, médaillé de bronze des Jeux olympiques de Tokyo, a reçu une invitation de la fédération internationale World Aquatics (© KEYSTONE/EPA/ANDREJ CUKIC).

Libéré par l'invitation reçue le 8 juillet, le nageur genevois aborde ses derniers Jeux sans pression.

Jérémy Desplanches mettra fin à sa carrière à l'issue des JO de Paris. Le Genevois de bientôt 30 ans savoure chaque moment passé au Village olympique et dans le grand bassin de la Défense Arena. "Mais je ne suis pas là pour faire du tourisme", lâche-t-il.

En bronze en 2021 à Tokyo, Jérémy Desplanches n'affiche évidemment pas les mêmes ambitions. Il ne doit sa présence à Paris qu'à une invitation reçue à la dernière minute, à laquelle il ne croyait plus. Cette annonce l'a libéré totalement.

Je suis apaisé et heureux d'être ici : je veux juste faire de mon mieux. Jeremy Desplanches

A-t-il un objectif concret sur le 200 m 4 nages, dont les séries sont programmées le 1er août? "C'est une question-piège", glisse-t-il. "Je me suis rendu compte que le plaisir provient de la performance en ce qui me concerne. Je pense que je peux aller en demi-finales. Plus loin peut-être?", se demande-t-il prudemment.

"Je me sens très heureux, apaisé. Je suis au bon endroit", sourit le Genevois, qui s'est confié aux médias mercredi après-midi. Mais je ne suis pas là pour faire du tourisme. Je prends toutes les bonnes énergies que je trouve ici", souligne le vice-champion du monde 2019, qui devrait entrer en lice le 30 juillet sur 4x200 m libre.

"Depuis que j'ai appris que j'avais une wild card pour le 200 m 4 nages, j'ai retranché six dixièmes à mes chronos à l'entraînement. C'est incompréhensible! Je ne sais pas si mon coach a exagéré", rigole-t-il. "Mais c'est une belle opportunité, que je vais essayer de saisir. Je veux juste faire de mon mieux."

Un vide à l'entraînement

Jérémy Desplanches avait évidemment continué à s'entraîner à fond pour ces Jeux, où il devait initialement être seulement aligné en relais (4x200 m libre et 4x100 m 4 nages). "Mais je sentais un vide en ne m'entraînant qu'en crawl et en dos. C'était plutôt bizarre", explique-t-il.

Cette chasse à la limite qualificative (1'57''94 sur 200 m 4 nages) avait pesé sur son mental. "Normalement, mon mental était toujours ma force", rappelle le double médaillé européen (or en 2018, argent en 2021). "J'espérais cette wild card, mais j'avais zéro plaisir lors de mes derniers 200 m 4 nages", raconte-t-il.

"J'étais perplexe lorsque j'ai appris que j'étais qualifié sur 200 m 4 nages. Mais je me suis vite rendu compte de ma chance. Et finalement, mon chrono de Doha (1'58''17 lors des Mondiaux 2024) n'était pas si mal", sourit Jérémy Desplanches, qui a décroché cette invitation grâce à ce temps réalisé en séries au Qatar en février.

Dernière course le 4 août

Recordman de Suisse du 100 m brasse, le Genevois se réjouit d'ores et déjà de disputer aussi le 4x100 m 4 nages le 4 août. "Si on (réd: Antonio Djakovic en crawl, Noè Ponti en papillon, Roman Mityukov ou Thierry Bollin en dos, et lui-même) est tous à notre meilleur niveau, on peut aller en finale", lâche-t-il.

"J'appréhende d'enlever ma combinaison pour la dernière fois. Cette course sera remplie d'émotions pour moi", et aussi pour ses coéquipiers, "mes petits frères" comme il les appelle. "C'étaient des garçons quand je les ai connus, ce sont maintenant des hommes qui jouent les médailles. Je suis fier d'eux", conclut-il.

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Desplanches échoue dans sa quête de ticket olympique individuel

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Le nageur genevois Jeremy Desplanches ne participera qu'au relais lors des Jeux d'eté cette année (EPA/ANDREJ CUKIC)

Jérémy Desplanches ne participera à aucune épreuve individuelle lors des Jeux Olympiques cet été à Paris. Le nageur genevois n'a pas reussi à obtenir sa qualification sur 200 m 4 nages lors des championnats d'Europe dimanche à Belgrade.

En bronze à Tokyo en 2021, Jérémy Desplanches ne disputera pas le 200 m 4 nages des JO de Paris cet été. Forcément "très déçu", le Genevois a manqué sa dernière opportunité de réaliser la limite qualificative en finale des Européens de Belgrade, se contentant d'un chrono de 1'59''04 synonyme de 5e place.

"Ce temps de qualification (1'57''94) est tellement dur! Mais c'est le jeu", a-il lâché au micro de Swiss Aquatics. "J'ai abordé ce 200 m 4 nages comme si c'était le dernier de ma carrière, et c'est le dernier! Je suis déçu de ne pas être parvenu à accrocher cette qualification", a-t-il enchaîné.

"Mais il faut être réaliste: si je n'arrive pas à réussir ce temps qualificatif ici, je ne peux pas espérer faire mieux à Paris. J'ai pris du plaisir pour mon dernier 200 m 4 nages. Mais samedi, j'avais pris une claque en voyant que j'étais si loin de la limite (1'59''27 en demi-finale) alors que j'étais cuit", a-t-il enchaîné.

Que de crève-cœur depuis trois ans

Cet échec est cruel pour celui qui avait enchaîné quatre podiums dans des grands championnats internationaux entre 2018 et 2021 (titre européen en 2019, 2e des Mondiaux 2019 et des Européens 2021, 3e des JO 2021) pour s'affirmer comme le meilleur nageur suisse de l'histoire. Depuis Tokyo, il n'a fait qu'enchaîner les crève-coeur.

Jérémy Desplanches, qui est revenu fin 2023 à Genève après deux années compliquées passées à Martigues sous la férule de Philippe Lucas, a flirté à plusieurs reprises avec la limite qualificative (1'57''94): il avait nagé en 1'58''00 en série des Mondiaux 2023, et en 1'58''17 en série des Mondiaux 2024 en février à Doha.

Mais quand ça ne veut pas, ça ne veut pas, comme il l'avait lui-même souligné samedi après une demi-finales lors de laquelle il espérait bien accrocher cette limite. Dimanche, il pointait encore au 3e rang de la finale après 150 m, mais il a craqué sur sa longueur de crawl pour échouer à plus d'une seconde de cette limite.

Pas loin d'un dernier podium

"C'est dommage. Mais je n'ai aucun regret, car j'ai fait tout ce que je pouvais, j'ai donné 120% dans cette finale. Ce qui m'embête le plus au final, c'est que je ne suis pas si loin (réd: 0''43) d'obtenir une dernière médaille", a encore souligné le Genevois, qui doit se contenter d'un rôle en relais à Paris.

"Il faut retenir les moments cools de ma carrière, et il y en a eu quelques-uns", a-t-il rappelé. "Je suis vexé, car je voulais cette qualification individuelle. Mais le relais (4x100 m 4 nages, éventuellement 4x200 m libre), c'est un plan B génial", a-t-il assuré à l'issue du dernier 200 m 4 nages de sa carrière.

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Championnat d'Europe: Desplanches sans forcer

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Jeremy Desplanches a aisément assuré sa qualification pour les demi-finales du 200 m 4 nages samedi à Belgrade (© KEYSTONE/EPA/ANDREJ CUKIC).

Jérémy Desplanches s'est qualifié sans forcer pour les demi-finales du 200 m 4 nages samedi aux Européens de Belgrade. Gian-Luca Gartmann (200 m 4 nages également), Thierry Bollin, sur 100 m dos, et Fanny Borer, sur 200 m papillon, tenteront aussi de décrocher en soirée leur ticket pour la finale.

Quatrième des Européens 2022 à Rome, Jérémy Desplanches (30 ans) a réalisé le 8e temps des séries en 2'01''32. Contrairement aux Mondiaux de Fukuoka en 2023 et de Doha en février dernier, il s'est contenté d'assurer sa qualification pour les demi-finales sans chercher la limite olympique (1'57''94) dès les séries.

Le Genevois, qui espère monter en puissance et sortir LA course dont il a besoin dimanche en finale, sera accompagné de Gian-Luca Gartmann (14e en 2'01''58) en demi-finales. Troisième Suisse engagé sur la distance, Marius Toscan a en revanche échoué dans ces séries (22e en 2'04''44).

Sur 100 m dos, Thierry Bollin s'est aisément qualifié pour les demi-finales avec le 10e temps (54''96). Flavio Bucca (25e en 56''52) s'arrête en revanche là, tout comme Tiago Behar sur 50 m libre (64e en 23''48). Ca passe en revanche aussi pour Fanny Borer, 18e sur les 19 partantes des séries du 200 m papillon.

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