Un malheureux autogoal de Bolla et un but de Meyer sur une action de rupture ont suffi à terrasser le Servette FC qui revient battu de Suisse centrale (0-2). Malgré une bonne volonté évidente et un très grand nombre d'occasions, les joueurs de René Weiler ne sont jamais parvenus à refaire surface.
Deux buts évitables concédés en moins de vingt minutes et puis, une longue domination stérile. Voilà résumé en une phrase le match du Servette FC à Lucerne dimanche après-midi. D'abord, cet autogoal malheureux de Bendegúz Bolla (l'arrière latéral hongrois n'a guère été inspiré) sur la toute première incursion lucernoise suite à un centre venu du côté gauche de la défense servettienne, puis cette longue passe de Teddy Okou pour son capitaine Max Meyer qui transperce toute la défense servettienne, Steve Rouiller ratant d'extrême justesse le ballon. L'arrière-garde du SFC est piégée et le meneur de jeu allemand peut se présenter seul devant Jeremy Frick et le battre irrémédiablement. Tout ça, alors que dans les instants qui ont précédé Miroslav Stevanovic, seul face à Loretz, a tiré sur le portier lucernois qui a, c'est vrai, bien fermé son angle.
Stevanovic tire sur la latte
Ensuite, Servette a dominé tant et plus. En vain!
Jouant le plus souvent à terre, multipliant les combinaisons, mais sans parvenir à trouver la faille. La plus grosse a échu à Miroslav Stevanovic dont la reprise a heurté la barre transversale juste avant la pause. Ensuite, le long monologue des visiteurs s'est poursuivi durant toute la seconde période. De quoi s'arracher les cheveux côté SFC. Pourtant, personne n'a démérité. Loin de là. L'abattage des infatigables Antunes et Cognat - pour ne citer qu'eux - a été impressionnant. Mais la réussite qui avait accompagné les Servettiens en certaines circonstances les a fuit cette fois.
Autant dire que les matches face à Winterthour mercredi soir et au Lausanne-Sport samedi (18h) seront d'autant plus importants.
On aurait pu jouer 30 ans, le score n'aurait pas bougé. Jeremy Frick
Du côté des joueurs, la frustration était grande au terme de la partie après cette défaite imméritée.
Les buts encaissés sont évitables et si le premier est malheureux, l'autogoal de Bolla, sur le second, l'arrière-garde servettienne a été piégée. Inutile de dire que le gardien Jeremy Frick est mécontent.
Nous avons pressé haut, gagné plus de duels que jeudi, mais ça n'a pas suffi. René Weiler
L’excellent état d’esprit des joueurs n’a donc pas été récompensé, malgré les retouches apportées par le coach grenat par rapport au match contre Slavia Prague: les Servettiens ont plus haut et gagné plus duels que contre Slavia Prague sans résultat tangible au tableau d'affichage. Face à un adversaire nettement moins impressionnant, ils s'inclinent sur le même score que les vice-champions tchèques.