Premier match officiel du GSHC en qualité de « Champion de Suisse en titre ». Les Genevois ont lancé leur campagne européenne en Autriche sur une défaite. Les Grenat s'inclinent 5-2 face aux Autrichiens du HC TIWAG Innsbruck – Die Haie, en clair, le HC Innsbruck. La faute a un deuxième manqué avec trois buts encaissés. Prochain match européen, samedi en Slovaquie.
Pour ces débuts, les trois recrues estivales sont présentes. Le Suédois Théodore Lennström fait la paire avec Roger Karrer en défense. Le Finlandais Sakari Manninen est au centre d’une triplette d’attaque composée du capitaine Noah Rod et de Teemu Hartikainen, meilleur buteur du dernier championnat alors que Guillaume Maillard, formé à Genève mais revenu au bout du Léman après une pige de 3 ans au LHC, complète la quatrième ligne d’attaque en compagnie de Josh Jooris et Christophe Cavalleri.
Genève rapidement devant
La rencontre a vite tourné en faveur des Grenat, équipés pour la CHL d’une tenue mélangeant grenat et le jaune du plus bel effet. Après une poignée de secondes, le Canadien Daniel Winnik pouvait partir seul affronter le gardien tyrolien qui a pu retarder l’échéance. Le premier goal ne s’est pas fait attendre puisque 1 minute et 29 secondes après le coup d’envoi Teemu Hartikainen pouvait ouvrir le score pour les champions de Suisse en titre.
Le Finlandais a été imité 72 secondes plus tard par Vincent Praplan pour le 2-0 genevois, pour le plus grand bonheur de la grosse cinquantaine de fans genevois ayant fait le déplacement autrichien. 2-0, c’est aussi le score après le premier tiers.
Dans le tiers médian, le match est relancé par l’équipe locale peu avant la mi-match avec la réduction du score. Les Tyroliens égalisent même dans la 33e minute du match, après plusieurs occasions manquées par le GSHC en supériorité numérique. Pire, les locaux passent même devant au score à deux minutes du terme de la deuxième période. Alors que les Grenat semblent capables de prendre de vitesse leurs adversaires du soir, les voilà pourtant menés d'un but.
Le troisième tiers est celui des Genevois. Comme lors de la période initiale, les Grenat dominent leur adversaire mais restent muets devant les buts d'Evan Buitenhuis, le gardien autrichien. On se dit toutefois que l'avance tyrolienne ne tient qu'à un câble. Mais elle tiendra bon. Et malgré le temps mort pris à la 58e minute et la sortie de Robert Mayer, les hommes de Jan Cadieux n'y arrivent pas. Le quatrième but tombe même pour le HC Innsbruck dans la cage vide puis le cinquième à 3 secondes du terme. Les Grenat s'inclinent 5-2 pour leur retour sur la scène européenne. A l'inverse, les Autrichiens réussissent pleinement leur entrée dans la compétition, eux qui découvrent la Coupe d'Europe.
Un powerplay en rôdage
Le voyage genevois n'est pas fini, le GSHC (et ses fans) se rendent à présent en Slovaquie pour affronter le HC Kosice samedi soir, des Slovaques battus 3-1 par le HC Bienne jeudi soir. Les Genevois recevront ensuite Bolzano et Rouen le week-end du jeûne genevois. La reprise du championnat est prévue le 15 septembre sur la glace des Langnau Tigers. Deux matchs comptant pour la phase de groupe de la CHL sont encore au programme mi-octobre (face aux Tchèques de Pardubice à Genève, puis en Finlande contre Lukko Rauma).
Au delà du score, ce premier match officiel permet de tirer de rapides enseignements. Le powerplay genevois n'est pas encore totalement rodé et a été inefficace en Autriche avec pourtant 7 supériorités numérique, même si c'est parfois passé très proche. Défenseur offensif annoncé comme redoutable, Theodor Lennström semble effectivement capable d'accélérer le jeu et n'hésite pas à porter le puck. Le public genevois appréciera également la vitesse d'éxécution de Sakari Manninen.
Nouvelles règles expérimentées
Cette Ligue des champions sert aussi cette saison comme laboratoire avec de nouvelles règles en vigueur uniquement dans cette compétition. Toutes concernent des situations spéciales.
Parmi celles-ci : une équipe en infériorité numérique met fin à la pénalité si elle marque, si un but, ou encore le fait qu’un joueur pénalisé purge l’entier de sa pénalité, même si l’équipe adverse inscrit un goal (normalement un but adverse met fin à la pénalité).
C’est ainsi que sur le 3-2 inscrit par Innsbruck en double supériorité numérique, les Genevois durent continuer d’évoluer à 3 contre 5 le temps que les pénalités de Noah Rod puis Teemu Hartikainen s’écoulent.