Solide lors de l'Euro, l'Equipe de Suisse paraît beaucoup plus fragile aujourd'hui après ses deux défaites (1-4) face à l'Espagne et (0-2) au Danemark lors des deux premières journées de la Ligue des Nations.
En manque de réussite, en proie également à de gros problèmes défensifs, l’Equipe de Suisse s'est nettement inclinée (1-4) face à l’Espagne. Les Helvètes ont pourtant joué plus d’une heure à onze contre dix, mais ils ne sont pas parvenus à égaliser. Si les circonstances ont été défavorables avec notamment un but accordé aux espagnols sans qu’on ne sache réellement si le ballon avait franchi la ligne, puis, un but annulé suite à l’intervention de la VAR pour une faute de main préalable, la vitesse d'exécution et la finesse des champions d'Europe ont vite fait de creuser un écart difficile à rattraper.
On peut se demander s'il n'y aurait pas eu la possibilité de mettre plus de rythme en seconde mi-temps pour accélérer le jeu afin d'avoir plus de chances d'obtenir l'égalisation.
Le défenseur genevois a vécu une soirée intense au niveau des émotions, lui qui a cru avoir égaliser après avoir appris au dernier moment qu'il allait jouer, Silvan Widmer s'étant blessé à l'échauffement.
Reste une série d'interrogations. L'Equipe de Suisse était à un cheveu d'une qualification historique pour les demi-finales de l’Euro, surtout si on songe au corner directement botté par Xherdan Shaqiri sur la barre transversale des buts anglais. Aujourd'hui, les joueurs au maillot rouge à croix blanche se retrouvent derniers du groupe 4 sans le moindre point en deux matches avec six buts encaissés et un seul marqué.
Comment expliquer que la sélection helvétique, si solide en Allemagne, soit devenue si fragile quelques mois plus tard ?
Au vu de ces résultats, faut-il s’inquiéter pour la sélection helvétique ?
En conclusion, le coach national Murat Yakin et l'encadrement de l'équipe nationale ont du pain sur la planche. Remplacer les trois joueurs qui ont pris leur retraite ne se fait pas du jour au lendemain. Le chantier est immense. Le directeur des équipes nationales Pierluigi ne s'est pas présenté à nos micros pas plus que Denis Zakaria, ni Zeki Amdouni. Problèmes d'agenda, manque de temps? Sans doute. Le fait que le match se joue à 20h45 un dimanche soir n'aide pas non plus.
Un scenario inattendu
Le scenario de la partie - totalement inattendu - a peut-être déstabilisé le onze helvétique. Les Ibériques étant en infériorité numérique, ils ont délibérément laissé la possession du ballon aux Helvètes. Paradoxalement, c'est surtout en première mi-temps que ces derniers ont le plus mis leurs adversaires sous pression. En seconde période, leur domination territoriale est devenue de plus en plus stérile au fil des minutes.
Zeki Amdouni en évidence
Un seul attaquant a tiré son épingle du jeu : Amdouni. Le buteur genevois a non seulement le seul à faire trembler les filets, il a également expédié un coup-franc sur la barre transversale des quarante-cinq premières minutes. Après le thé, il s'est procuré plusieurs balles d'égalisation. Un contraste saisissant avec Embolo qui s'est progressivement éteint à mesure que le match avançait. Zakaria n'a pas eu l'emprise sur le jeu escompté. Les deux Valaisans entrés en cours de jeu Joël Monteiro et Vincent Sierro n'ont pas réellement pesé sur la défense adverse. De là à dire que l'Equipe de Suisse a déçu, il y a un pas qu'on ne franchira pas ici.
L'Espagne marche sur l'eau
L'Espagne marche sur l'eau depuis plusieurs mois: gagner coup sur coup la Ligue des Nations, l'Euro et le tournoi olympique est un évènement unique dans l'Histoire du ballon rond. Il faudra donc attendre de rencontrer des adversaires plus abordables pour mesurer le potentiel réelle de cette Equipe de Suisse. Circonstances défavorables ou pas, dimanche soir la marche était trop haute.