L'Equipe de Suisse a subi un revers cruel face aux Norvégiennes (1-2) lors de la 1ère journée de l'Euro féminin devant 34'000 spectateurs (record d'affluence largement battu pour un match de la sélection féminine) mercredi soir à Bâle...
L'équipe de Suisse a perdu le match d'ouverture de "son" Euro mercredi à Bâle. Face à la Norvège, les joueuses de Pia Sundhage ont mené au score après une superbe entame mais se sont finalement inclinées 2-1.
La fête aurait pu être totale sur les bords du Rhin. Les Suissesses ont eu une emprise totale sur le jeu, avec des joueuses enthousiasmantes poussées par un Parc Saint-Jacques presque plein (34'063 spectateurs) et une ouverture du score méritée: le scénario était parfait. Jusqu'à ce que la Norvège ne renverse la vapeur en l'espace de cinq minutes, en début de seconde période.
Dès le coup de sifflet initial de la directrice de jeu roumaine Alina Pesu, elles ont pourtant fait tout juste, se montrant aussi précises dans leurs transmissions que généreuses dans leur engagement. Après moins d'une minute de jeu, Iman Beney faisait déjà entrer le ballon dans la surface scandinave, le premier frisson de cette chaude et festive soirée bâloise.
Nadine Riesen omniprésente
Mais c'est du côté opposé que le danger s'est accentué. Sur son flanc gauche, Nadine Riesen a validé l'entêtement de Pia Sundhage et son système à deux pistons, un 3-5-2 qui a parfaitement fonctionné, créant des problèmes tactiques pratiquement insolubles pour les Scandinaves au cours des quarante-cinq premières minutes.
Nadine Riesen, toujours libre de tout marquage a tenté de trouver ses coéquipières dans la surface. Mais ni par les airs, ni à ras de terre la joueuse de l'Eintracht Francfort n'est parvenue à faire l'ultime différence.
C'est donc naturellement qu'elle a décidé de tenter sa chance, sans doute galvanisée par la frappe puissante de Géraldine Reuteler qui venait de s'écraser sur la barre transversale de Cecilie Fiskerstrand quelques minutes plus tôt (24e). Nadine Riesen, elle, a vu son tir franchir la ligne pour offrir à la Suisse une ouverture du score plus que méritée.
Le réveil des stars
Mais la Norvège possède en ses rangs deux joueuses de classe mondiale qui disposent d'un rare sens du but. Au retour des vestiaires, Ada Hegerbeg, Ballon d'Or 2018, a fait valoir toute son expérience: elle est passée devant la gardienne helvétique Livia Peng, jusqu'alors impeccable, pour égaliser sur corner (54e). Et quatre minutes plus tard, Livia Peng était battue sur un autogoal de sa coéquipière Julia Stierli (déjà en difficulté sur l'égalisation tchèque le jeudi précédent) pressée par Caroline Graham Hansen, 2e du Ballon d'Or 2024.
L'absence de Luana Bühler
Les Suissesses ont eu le mérite de ne pas craquer, et l'introduction de Sydney Schertenleib à l'heure de jeu leur a redonné de l'allant, Geraldine Reuteler contraignant Cecilie Fiskerstrand à une parade de grande classe (66e). Elles ont même cru obtenir une autre chance d'égaliser lorsque Mme Pesu a indiqué le point de penalty (72e), juste après l'échec d'Ada Hegerberg dans ce même exercice (70e). Mais un hors-jeu signalé par la VAR a ôté l'espoir d'un deuxième but helvétique (Alayah Pilgrim avait trois orteils au-delà de la ligne fatidique). Sur ces deux actions, on a pu remarquer à quel point l'absence de l'arrière centrale Luana Bühler - blessée - a été préjudiciable.
Avec cette défaite initiale, l'Equipe de Suisse se retrouve déjà en difficulté dans le groupe A. Il lui reste deux matches, contre deux adversaires a priori plus abordables, pour inverser la tendance et obtenir son billet pour les quarts de finale. Le premier se déroulera dimanche (21h) à Berne face à l'Islande.