La grève se poursuit vendredi sur les sites Sanofi de production du Doliprane de Lisieux et Compiègne, selon les syndicats, au lendemain d'une première journée de mobilisation marquée par une nouvelle offre de reprise.
"Le mouvement continue, nous sommes une bonne cinquantaine devant le site, la détermination est toujours là" a déclaré à l'AFP Yohann Nicolas, délégué CGT à Lisieux (Calvados), vendredi matin.
Sanofi avait annoncé la semaine dernière négocier avec le fonds d'investissement américain CD&R afin de lui céder potentiellement 50% d'Opella, sa filiale qui abrite une centaine de marques de produits vendus sans ordonnance dans le monde, dont le Doliprane.
Jeudi soir, le fonds français PAI, dont l'offre n'avait pas été retenue la semaine passée, aurait renchéri pour racheter Opella, selon une source de l'entourage du fonds d'investissement. Une proposition "hors délai" qui a "étonné" le groupe pharmaceutique.
"Le retour de PAI dans les négociations ne change rien", a estimé M. Nicolas, "C'est soit la peste ou le choléra qui nous rachète, un fonds de pension reste un fonds de pension, les craintes et les inquiétudes sont toujours là".
"Des collègues sont inquiets et en souffrance, ils se posent des questions pour leur avenir sans obtenir de réponse", a conclu le syndicaliste.
Les syndicats craignent une "casse sociale" pour les 1.700 emplois que compte Opella sur le sol français, dont 480 à Compiègne (Oise) et 250 à Lisieux.
A Compiègne, "la mobilisation continue" également, avec une quarantaine de salariés présents peu avant 10H00 et une centaine attendus au plus fort de la journée, a indiqué à l'AFP Adil Bensetra, coordinateur adjoint de la CFDT chez Sanofi. il assure qu'il n'y a pour l'heure "pas d'information qui permette de lever le camp".
"On est dans une bataille de chiffres, mais ce qui intéresse les salariés, c'est le maintien des acquis sociaux, la pérennité des sites et des emplois et la possibilité de produire en France", et "personne ne donne ces garanties actuellement", a-t-il regretté.
"La production est énormément impactée", assure le syndicaliste, les personnels mobilisés étant des opérateurs et techniciens de production essentiels au bon fonctionnement du site.
Selon le maire de Compiègne, Philippe Marini, "la fabrication du Doliprane représente environ le tiers de (l'activité)" de cette usine.
La présidente de Sanofi France, Audrey Duval, a garanti jeudi la "pérennité" des emplois, des sites de production et du Doliprane.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
Neuratech Global
18 octobre 2024 à 12 h 28 min
C'est intéressant de voir comment cette situation chez Sanofi met en lumière les enjeux cruciaux liés aux emplois et aux conditions de travail dans l'industrie pharmaceutique. La mobilisation des salariés est vraiment le reflet d'une inquiétude légitime face à des changements potentiellement déstabilisants. Tout le monde sait combien le Doliprane est un produit central pour beaucoup, et il serait vraiment regrettable de sacrifier des emplois pour des petits arrangements financiers.
Cela dit, il serait intéressant d'entendre davantage la voix des employés, car leur expérience terrain peut vraiment apporter des éléments précieux au débat. La pérennité de la production en France est essentielle, mais trouver un équilibre avec les exigences économiques des grands groupes n'est pas une mince affaire. En tout cas, il est clair que ces enjeux vont continuer à faire parler d'eux !