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Politique

Vif débat sur le budget de l'armée

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Les débats tournent autour de l'augmentation du plafond des dépenses de l'armée (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le débat sur le budget de l'armée est vif. Gauche et droite s'affrontent sur l'orientation de l'armée jusqu'en 2035 et le plafond des dépenses. Le National est entré en matière mercredi sur les deux projets ainsi que sur les crédits pour l'armée.

C'est ce dernier point qui a donné lieu aux plus vifs affrontements. Le Conseil fédéral a placé le plafond des dépenses pour les années 2025 à 2028 à 25,8 milliards. Le Conseil des Etats l'a augmenté de 4 milliards afin d'atteindre 1% du PIB d'ici 2030 et non 2035 comme le demande le Conseil fédéral. En compensation, il propose de couper 2 milliards dans la coopération internationale.

Sur le principe, le National est favorable à une augmentation du plafond des dépenses. Mais, a souligné Jean-Luc Addor (UDC/VS) au nom de la commission, "la question est de savoir comment financer".

Le National doit trouver une solution parmi pléthore de propositions entre compensations dans d'autres domaines ou fonds spécial temporaire et remboursable. Martin Candinas (C/GR) a parlé de "concours d'idées".

L'essentiel, selon lui, est que le budget de l'armée soit augmenté. "Notre pays a besoin de plus de moyens pour la sécurité de la population". Et Isabelle Chappuis (C/VD) de rappeler que "nous ne pouvons pas laisser une dette sécuritaire à la génération future."

Fonds ou compensations

"Est-il vraiment plausible que l'armée russe se retrouve à nos portes?", lui a demandé Priska Seiler-Graf (PS/ZH). Même le Conseil fédéral répond par la négative. Pour la gauche, la sécurité doit être comprise de manière globale et prendre en compte les autres menaces comme le terrorisme, les cyberattaques ou le changement climatique. Le parti socialiste est favorable à un fonds temporaire.

L'UDC y est clairement opposée. "Ce n'est pas sérieux de devoir rembourser", a critiqué Thomas Hurter (UDC/SH). Si cette solution est adoptée, le parti conservateur refusera le plafond. Il préfère clairement passer par des compensations.

Une solution également préconisée par le PLR. "Il existe des moyens de compenser l'augmentation du budget de l'armée. De nombreuses subventions peuvent être remises en question", a lancé Jacqueline de Quattro (PLR/VD).

Les Vert-e-s ont été les seuls à s'opposer à une augmentation du budget de l'armée. Le peuple doit pouvoir s'exprimer, a dit Marionna Schlatter (Vert-e-s/ZH). Un doublement des dépenses d'ici 2030 est "inutile" et "le résultat d'une propagande alarmiste de l'armée".

Orientation stratégique

Deuxième point de friction: l'orientation stratégique de l'armée. Cette orientation doit permettre d'éviter des lacunes de sécurité, a expliqué la ministre de la défense Viola Amherd. L'armée doit pouvoir répondre à différents types d'attaques.

Il s'agit pour le Parlement de définir "les capacités dont nous voulons doter l'armée d'ici 2035", a souligné M. Addor. Et Mme de Quattro de rappeler qu'il faut "rassembler nos forces pour atteindre l'objectif qui est de défendre notre pays et sa population".

Pour Fabien Fivaz (Vert-e-s/NE), ce projet est "un grand bazar". Le Conseil fédéral a retenu un scénario qui permet de ne pas faire de choix et de "coller aux envies de l'armée". Cela lui permet de continuer à développer ses capacités conventionnelles et s'adapter aux menaces comme le cyberterrorisme, les ruptures de chaînes d'approvisionnement en énergie, etc., a critiqué le Neuchâtelois.

Cette orientation n'est "qu'une vague déclaration d'intention" qui ne prend pas suffisamment au sérieux les menaces réelles. "La sécurité de la Suisse ne doit pas être assurée uniquement par des chars, mais aussi par la diplomatie", a lancé Gerhard Andrey (Vert-e-s/FR).

La gauche souhaite orienter plus fortement l'armée sur les capacités de protection de la population ou l'aide en cas de catastrophes. Mais les partis bourgeois font barrage. L'armée doit pouvoir agir en cas de menace militaire à distance et de conflit hybride. L'UDC veut que l'exercice en vaille la peine et demande de tirer un bilan au terme de la période.

Au final, les députés sont entrés en matière par 129 voix contre 59. Seule la gauche était opposée au projet.

Le débat se poursuit.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

La Suisse livre du matériel à l'Ukraine à hauteur de 5,6 millions

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Depuis le début de la guerre, la DDC, ici sa directrice Patrizia Danzi, a acheminé près de 1200 tonnes de matériel de secours à destination de l’Ukraine (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Trente engins pour évacuer les décombres et trente pompes pour lutter contre les incendies: c'est le matériel que la Suisse va livrer à l'Ukraine dans les prochains jours. La valeur totale de ces biens s'élève à 5,6 millions de francs.

La Direction du développement et de la coopération (DDC) financera et organisera le transport, qui se fera par rail pour des raisons écologiques, a indiqué vendredi le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué. Un train affrété par la DDC va quitter la Suisse ces prochains jours. Il aura besoin de plusieurs jours pour arriver en Ukraine.

Les engins de manutention pour le déblaiement des décombres et des gravats et les pompes d'eau pour l'extinction d'incendies sont donnés par le Département fédéral de la défense (DDPS). Ils seront remis à la protection civile du ministère ukrainien de l'intérieur.

La Suisse avait déjà livré de tels équipements en octobre 2022, rappelle le DFAE.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Economie

Le Grand Conseil genevois tient aux infrastructures postales

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Le Grand Conseil genevois tient à un réseau postal de qualité (image d'illustration). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Les fermetures des bureaux de poste inquiètent le Grand Conseil genevois. Les députés ont voté vendredi deux motions, l'une demande de maintenir un réseau de qualité et l'autre invite à songer à déléguer des prestations administratives aux bureaux postaux.

Ces deux textes ont été approuvés par l'ensemble des partis, à l'exception du PLR. Depuis dix ans, une vingtaine d'offices postaux ont fermé dans le canton et d'autres fermetures sont envisagées. Face à ce constat, le Grand Conseil veut que le gouvernement "s'engage activement" auprès de la Poste pour maintenir un réseau postal de qualité.

"Si la poste est un service public, c'est aussi une entreprise qui doit atteindre une certaine rentabilité", a relevé Delphine Bachmann, cheffe du Département de l'économie. Elle a toutefois assuré que le Conseil d'Etat est déjà en dialogue constant avec la Poste. Elle accueille donc sereinement cette motion qui émane des rangs de l'UDC.

La deuxième motion, qui est issue du Centre, propose d'explorer la piste du partenariat avec la Poste dans le but de déléguer des prestations administratives aux bureaux de poste. L'objectif est d'être plus proche de la population et de maintenir des structures postales existantes. Des projets-pilotes similaires existent déjà dans le Jura et à Neuchâtel.

"La Poste pourrait être un vecteur de facilitation pour les personnes ayant de la peine avec les guichets numériques et les aider", a relevé le centriste Jean-Marc Guinchard. "Il ne s'agit pas de démanteler les services de l'Etat, mais de travailler sur les services de proximité", a-t-il ajouté. Plusieurs députés ont insisté sur l'importance de la poste pour les personnes âgées ou isolées.

"Du luxe"

Pour le PLR, la Poste doit avant tout revoir son modèle d'affaire qui s'érode avec une diminution du trafic des lettres. Selon le député Jacques Béné, "on est actuellement dans le luxe". A Genève, 99% de la population se trouve à moins de 20 minutes à pied ou en transport public d'un office postal, a-t-il relevé.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Les alliés de l'Iran ne reculeront pas face à Israël, dit Khamenei

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Dans son prêche, le guide suprême d'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei (au centre), a jugé légitimes l'attaque menée mardi par l'Iran contre Israël ainsi que celle du Hamas le 7 octobre 2023. (© KEYSTONE/EPA/IRANIAN SUPREME LEADER OFFICE / HANDOUT)

Le guide suprême d'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, a assuré vendredi, fusil à côté de lui, que les alliés de Téhéran, notamment le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais, ne "reculeront pas" face à Israël. Ce dernier n'en a "plus pour longtemps".

Le chef de l'Etat s'exprimait à Téhéran devant des milliers de personnes, trois jours avant le premier anniversaire de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, le 7 octobre 2023.

Son discours survient quelques jours après des tirs de missiles iraniens contre Israël et l'assassinat du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah dans un raid israélien à Beyrouth, le 27 septembre.

L'ayatollah Khanenei, qui s'exprimait en arabe lors de ce rare prêche, a jugé "légitime" les attaques de mardi contre Israël, menée avec 200 missiles, et du 7 octobre. Pour lui, celle de mardi est "la moindre" des ripostes contre Israël.

"Service vital à toute la région"

Les Gardiens de la Révolution, armée idéologique de l'Iran, avaient indiqué que cette opération était une mesure de représailles pour les assassinats de Nasrallah, et d'un de leurs commandants, Abbas Nilforoushan, le 27 septembre.

Elle visait aussi à venger la mort du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, le 31 juillet à Téhéran dans une attaque imputée à Israël par l'Iran et le mouvement islamiste palestinien.

L'offensive du Hamas contre Israël il y a un an était "logique et légitime et les Palestiniens avaient raison", a déclaré Ali Khamenei.

Il a en outre estimé que le combat du Hezbollah, qui tire depuis octobre 2023 sur le nord d'Israël en appui au Hamas, rendait un "service vital à toute la région", et qu'Israël ne pouvait "pas nuire gravement" à ce mouvement chiite, dont de nombreux responsables ont été tués ces derniers jours dans des raids des forces israéliennes.

"Le Hezbollah, en défendant Gaza (...) et en frappant le régime usurpateur et tyrannique (Israël, ndlr), a (...) rendu un service vital à toute la région et à tout le monde islamique", a-t-il dit.

La résistance "remportera la victoire"

Le Hamas et le Hezbollah font partie de l'"axe de la résistance" contre Israël, un groupe baptisé ainsi par l'Iran qui regroupe des mouvements alliés comprenant également les rebelles yéménites houthis ou encore des groupes irakiens.

"La résistance dans la région ne reculera pas malgré ses martyrs et remportera la victoire", a insisté l'ayatollah Ali Khamenei, ultime décideur dans les principaux dossiers de la République islamique.

L'attaque iranienne de cette semaine était la deuxième menée par l'Iran contre Israël, après des tirs de missiles et de drones en avril, en représailles à une frappe aérienne meurtrière contre le consulat iranien à Damas, imputée à Israël.

Dans les deux cas, l'armée israélienne a dit avoir intercepté la plupart des tirs, aidée de ses alliés au premier rang desquels les Etats-Unis. Israël a promis de répondre à l'attaque iranienne de mardi.

La dernière fois où M. Khamenei avait dirigé la prière de vendredi remonte à janvier 2020, après une attaque iranienne de missiles sur deux bases abritant des Américains en Irak, en riposte à l'attaque de drone américaine qui venait de tuer à Bagdad le général iranien Qassem Soleimani, un commandant des Gardiens.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Politique

La directrice de Vaud Promotion annonce son départ

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Florence Renggli quitte la direction de Vaud Promotion. Elle était en poste depuis mars 2022 (archives). (© Keystone/OLIVIER MAIRE)

La directrice de Vaud Promotion Florence Renggli démissionne. Le comité directeur de l'organe de la promotion vaudoise l'a annoncé vendredi dans un communiqué. En place depuis mars 2022, elle avait notamment été critiquée pour son style de management cassant.

"Le Comité Directeur a pris acte avec regret de l'annonce du départ de Florence Renggli (...) Une direction ad interim sera nommée très prochainement pour gérer cette phase transitoire", indique-t-il dans un communiqué. Il précise avoir été informé "de la volonté de Mme Renggli de mettre un terme à ses relations contractuelles avec Vaud Promotion" le 1er octobre.

A la suite de critiques, une enquête voulue par l'Etat de Vaud et le comité directeur de Vaud Promotion sur le climat de travail au sein de l'organe de la promotion du canton avait conclu à un "environnement sain, non toxique et sans cas avérés de mobbing ou de harcèlement". Mais elle émettait des recommandations en lien avec un style de management "cassant", le stress ressenti et une meilleure organisation du travail.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Le préfet du district d'Aigle renvoyé avec effet immédiat

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La préfecture aiglonne (ici, le château d'Aigle) est provisoirement conduite par le préfet du district Riviera-Pays d'Enhaut (illustration). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Le gouvernement vaudois a mis fin au contrat de travail du préfet du district d'Aigle, Régis Joly, avec effet immédiat, indique-t-il vendredi dans un communiqué. Le préfet du district Riviera-Pays d'Enhaut assurera la conduite de la préfecture aiglonne, jusqu'à la nomination d'un nouveau préfet.

"Le Conseil d’Etat a pris sa décision en raison d'éléments qui lui sont parvenus et qu'il a jugés suffisamment importants pour rompre le lien de confiance qui l'unissait au préfet", a fait savoir la chancellerie d'Etat vendredi dans une note aux médias.

Contactés, le Département des institutions, du territoire et des sports (DITS) et la chancellerie se sont refusés à tout commentaire. "En raison de la nature de ces éléments, et afin de garantir la protection de la sphère privée, le Conseil d'Etat ne donnera aucune information complémentaire en lien avec sa décision", explique-t-il.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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