A Genève, les membres des exécutifs communaux qui ne se représentent pas ou qui ne sont pas réélus à l'issue de leur mandat pourront percevoir une indemnité de fin de fonction. L'objectif de cette loi votée vendredi par le Grand Conseil est de revaloriser la fonction de conseiller administratif.
La modification de la loi sur l'administration des communes a été acceptée par 77 voix contre 14 (MCG) et une abstention. Elle ancre le principe d'une indemnité de fin de fonction tout en laissant la liberté aux communes de fixer les modalités et le montant de cette indemnité.
"C'est une loi simple et cohérente qui respecte l'autonomie communale", a relevé le député du Centre Jean-Marc Guinchard, rapporteur de majorité. Actuellement, seules quelques communes accordent des indemnités de fin de fonction. La très grande majorité ne prévoit rien.
Quand les élus abandonnent leur emploi pour se consacrer à leur mandat, ils sont ensuite pénalisés par le chômage qui impose un délai de carence, a expliqué M.Guinchard. Dans ces cas, l'indemnité peut donc permettre de faire le lien. "C'est important pour rebondir dans la société civile", a ajouté Laurent Seydoux, député LJS, qui relève que l'activité communale prend de plus en plus de temps.
Le MCG, seul parti opposé à ces indemnités, a dénoncé "une certaine hypocrisie". "Il s'agit de fonctions à temps partiel", a souligné Thierry Cerutti. "Plutôt que s'inquiéter de quelques nantis dans les conseils administratifs", il faudrait revaloriser la fonction de conseiller communal, selon M.Cerutti.
Le principe des indemnités de fin de fonction était soutenu par l'Association des communes genevoises. Le Conseil d'Etat était aussi favorable à ce projet de loi émanant des socialistes.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats