Plusieurs explosions ont été rapportées tôt vendredi dans le centre de l'Iran, de hauts responsables américains faisant état d'une attaque israélienne. Dans de premières réactions, encore très prudentes, des responsables politiques ont appelé à "éviter une escalade".
De hauts responsables américains ont fait état d'une attaque israélienne en représailles aux tirs de drones et de missiles contre Israël le week-end dernier, eux-mêmes consécutifs à une attaque attribuée à Israël contre le consulat iranien à Damas.
L'agence de presse iranienne Tasnim a toutefois indiqué, en citant des "sources bien informées", qu'il n'y avait "aucune information faisant état d'une attaque de l'étranger".
Dans des premières réactions, encore très prudentes, des responsables politiques ont appelé à "éviter une escalade".
Israël: ministre accusé
En Israël, le ministre de la Sécurité nationale, faucon du gouvernement de Benjamin Netanyahu, s'est vu accusé de nuire à la stratégie d'Israël face à Téhéran en lui attribuant implicitement la responsabilité des explosions en Iran. Contactés par l'AFP, ni l'armée ni le gouvernement n'ont souhaité commenter les explosions rapportées en Iran.
Partisan de la ligne dure dans la confrontation entre Israël et son ennemi juré, Itamar Ben Gvir, qui est un membre du cabinet de sécurité de M. Netanyahu, a publié sur son compte X un message aussi lapidaire qu'ironique: "Dardaleh!", adjectif de l'hébreu familier pouvant se traduire par "nul" ou "minable".
Outre qu'il en critique la modération, ce dirigeant d'extrême droite semble accréditer l'hypothèse d'une frappe israélienne.
Washington ne commente pas
La Maison Blanche de son côté n'a pas non plus fait de commentaire officiel dans l'immédiat.
Mais les chaînes NBC et CNN, citant respectivement des sources au fait de la question et un responsable américain, ont rapporté qu'Israël avait prévenu Washington à l'avance de la frappe, sans que les Etats-Unis n'approuvent l'opération ni ne participent à son exécution.
UE: "s'abstenir de toute nouvelle action"
"Il est absolument nécessaire que la région reste stable et que toutes les parties s'abstiennent de toute nouvelle action", a dit la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors d'un déplacement en Finlande.
"Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que toutes les parties s'abstiennent de toute escalade dans cette région", a-t-elle ajouté.
Le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani, qui préside à Capri une réunion de ses homologues du G7, a lui appelé "à la prudence et à éviter l'escalade". "Le G7 veut une désescalade absolue dans une région en proie à une grave tension", a-t-il ajouté à la télévision publique RAI.
Pékin veut "jouer un rôle constructif"
"La Chine s'oppose à toute action susceptible d'entraîner une escalade des tensions et continuera à jouer un rôle constructif pour une désescalade", a assuré devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Lin Jian.
Oman, pays du Golfe qui a longtemps joué les médiateurs entre Téhéran et les Occidentaux, a pour sa part condamné "l'attaque israélienne de ce matin contre Ispahan, en République islamique d'Iran, ainsi que les agressions militaires répétées d'Israël dans la région", a affirmé un porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié sur X.
Evoquant une "forte menace de représailles militaires et d'attaques terroristes", le gouvernement australien a exhorté les Australiens en Israël et dans les territoires palestiniens occupés à s'en aller, a écrit le ministère des Affaires étrangères dans une note.
AIEA: sites nucléaires pas touchés
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) appelle elle dans un message sur X "chacun à une extrême retenue", signalant qu'"aucun dégât" sur des sites nucléaires n'avait été contaté. Elle "répète que jamais aucune installation nucléaire ne devrait être ciblée lors de conflits militaires".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp