Rejoignez-nous

Politique

Un risque d'attentat en Suisse accentué depuis janvier, dit le SRC

Publié

,

le

L'appel lancé en janvier par l'EI à commettre des attentats en Europe a vraiment donné un nouvel élan au mouvement, selon le chef du SRC Christian Dussey (archives). (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

La menace terroriste s'est accentuée en Suisse depuis le début de l'année, avertit le directeur du Service de renseignement de la Confédération (SRC) Christian Dussey. Il pointe une campagne lancée par l'Etat islamique (EI) appelant à commettre des attaques en Europe.

Le groupe islamiste terroriste "n'en avait plus fait depuis longtemps. Ça a vraiment donné un nouvel élan au mouvement, démultiplié par les réseaux sociaux", indique M. Dussey dans un entretien diffusé jeudi par les journaux du groupe de presse Tamedia.

Le risque d'attentat le plus probable en Suisse "est celui d'un acte de violence perpétré par un individu isolé inspiré par le djihadisme", ajoute-t-il, citant comme exemple l'attaque antisémite commise avec un couteau par un adolescent de 15 ans contre un juif orthodoxe au début mars à Zurich. La victime, âgée de 50 ans, avait été grièvement blessée. Le jeune a revendiqué son acte dans une vidéo au nom de l'EI.

En comparaison avec l'évolution de la menace djihadiste, l'extrémisme violent de droite ou de gauche est plutôt stable, assure le chef du SRC.

"Se mettre en scène"

Il rappelle qu'une trentaine d'arrestations en lien avec des menaces terroristes islamistes ont été effectuées en Europe depuis le début de l'année. "C'est plus que pour toute l'année passée". Et ajoute-t-il, "la Suisse est particulièrement touchée". Trois jeunes de 15, 16 et 18 ans ont notamment été interpellés en avril à Schaffhouse et en Thurgovie pour des soupçons d'activités terroristes.

M. Dussey explique la radicalisation des plus jeunes comme un moyen de "se mettre en scène" sur les réseaux sociaux et d'augmenter leur audience et leur succès. "D'autres souffrent d'un déséquilibre psychologique".

Pour contrer la menace islamiste, le SRC procède à une surveillance d'Internet "en collaboration étroite avec les services de renseignement étrangers", relève M. Dussey. Depuis les attaques terroristes du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, la collaboration fonctionne "exceptionnellement bien". "Si un État a vent d'un projet d'attentat en Suisse, il nous avertit et nous aide à faire face. Et inversement".

Près de 20'000 informations sont échangées chaque année entre le SRC et les services de renseignement étrangers partenaires, indique le chef du renseignement suisse. "Cette collaboration internationale est tout simplement indispensable" pour le SRC, sous-doté en personnel et dont la taille "est plus petite que celle de la police de la ville de Lausanne".

Manque d'effectifs

Ce manque d'effectifs a encore été mis plus à mal par l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, note M. Dussey. "Après plus de deux ans de guerre hybride et l'accentuation de la menace terroriste, nous devons constater que la transformation [lancée avant l'attaque russe, ndlr] ne permettra pas de compenser le sous-effectif important du SRC". Selon lui, des discussions sont en cours avec le Département fédéral de la défense pour augmenter les effectifs du SRC.

M. Dussey remarque que la guerre en en Ukraine "s'est développée en une guerre hybride qui mêle espionnage, cyberattaque, désinformation, opérations de sabotage ou encore transfert illégal d'armes". A cela, poursuit-il, il faut ajouter l'acquisition des technologies, des pièces détachées ou des composants utiles pour leur effort de guerre, dont certains sont soumis à restrictions en raison des sanctions internationales contre la Russie.

"La Suisse est directement et indirectement touchée, car cette guerre hybride se déroule en partie sur son territoire", relève le chef du SRC. "Tous les jours, nous menons des opérations contre ce type d'événements" pour éviter que la Suisse ne serve de plateforme, "où les services de renseignement étrangers mènent des opérations contre nos intérêts".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Genève

L'élection au Conseil municipal de Vernier est annulée

Publié

le

Vernier, ici avec sa mairie, devra revoter pour élire son Conseil municipal (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

L'élection au Conseil municipal de Vernier du 23 mars dernier est annulée. La Chambre constitutionnelle de la Cour de justice de Genève estime que des irrégularités ont faussé le scrutin pour le délibératif de la deuxième ville du canton.

Les deux recours, déposés après la découverte d'anomalies statistiques à l'issue de l'élection, ont été admis par la Chambre constitutionnelle, indique jeudi le pouvoir judiciaire genevois. Une "expertise en écritures" a permis de conclure que neuf personnes ont rempli 278 bulletins.

"Une telle fraude" ne permet pas d'assurer que le résultat du 23 mars reflète "la volonté fidèle et sûre des électrices et des électeurs", poursuit le communiqué.

Interrogé par Keystone-ATS, l'avocat des recourants, Steve Alder, se réjouit que la Chambre constitutionnelle ait reconnu "la gravité de la situation." Il évoque une décision "rassurante" qui montre que l'on "ne badine pas avec la démocratie."

Une nouvelle élection devra ainsi être organisée à Vernier. Celle-ci se déroulera "dans les meilleurs délais, mais au plus tard le 30 novembre 2025", indique la Chancellerie genevoise. Elle ajoute qu'elle travaille à la mise en oeuvre de "mesures complémentaires" pour garantir le bon déroulement du scrutin, mais sans donner davantage de détails.

Parmi les premiers partis à réagir, le PS de Vernier demande à la Chancellerie "de garantir de nouvelles élections exemplaires". Même son de cloche du côté du Centre: "Face aux doutes qui entourent désormais le processus électoral et plus particulièrement le vote par correspondance, nous souhaitons que des mesures soient prises lors de cette future élection", écrit-il dans son communiqué.

Concernant le volet pénal de cette affaire, l'enquête du Ministère public se poursuit. Elle devra notamment déterminer comment la fraude a été organisée et qui en sont les auteurs.

Anomalies

A l'issue des élections de Vernier, La Tribune de Genève avait notamment pointé des curiosités statistiques difficilement explicables. De nombreux bulletins du mouvement Liberté et Justice sociale (LJS), fondé par le conseiller d'Etat Pierre Maudet, avaient été modifiés. Certains candidats avaient été biffés et le nom de deux ou trois candidates, toujours les mêmes, avaient été ajoutés.

Grâce à ces suffrages supplémentaires, trois candidates - une socialiste, une PLR et une MCG - avaient fait un score canon à l'élection du Conseil municipal, dépassant même les magistrats sortants, pourtant beaucoup plus connus.

Interrogées par les médias à l'époque, les trois candidates avaient expliqué leur résultat par une campagne active sur le terrain et par le fait d'avoir bénéficié d'un vote communautaire, une candidate ayant des origines kosovares, une autre des racines camerounaises, et la dernière une ascendance turque.

A noter que deux autres recours avaient aussi déposé à Vernier, mais cette fois contre l'élection du second tour du Conseil administratif. La justice les a toutefois écartés début juin, validant ainsi l'élection de l'exécutif verniolan. Ces recours émanaient de deux candidats battus, Thierry Cerutti (MCG) et Djawed Sangdel (LJS) ainsi que de deux électeurs.

Continuer la lecture

Genève

Le canton prend les commandes dans la planification des chantiers

Publié

le

Illustration (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Conseil d'Etat genevois veut mieux coordonner et planifier les travaux qui ont lieu sur la voie publique. Le but est d'éviter de trop grandes perturbations sur la circulation et la mobilité. Un chantier important des Services industriels de Genève (SIG) s'est ouvert récemment au centre-ville, provoquant le chaos sur les routes.

Le dossier est épineux et le problème n'est pas nouveau, a indiqué mercredi le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet, devant les médias. Chaque année, il y a 250 chantiers à fort impact qui "ont un besoin urgent de coordination et d'anticipation", a poursuivi le magistrat, responsable du département de la santé et des mobilités.

Il s'agit aujourd'hui "de faire autrement". Pour arriver à des solutions, une délégation du Conseil d'Etat s'est entretenue avec les milieux économiques, les partenaires sociaux et les maîtres d'ouvrage. Désormais, l'office cantonal des transports jouera "le rôle de chef d'orchestre", a expliqué M. Maudet.

Les travaux qui ne laissent plus qu'une unique voie de circulation de libre seront à proscrire. La circulation des véhicules d'urgence doit en effet être assurée. Dans certains cas, des décalages ou des reports de chantiers pour être ordonnés. Des places de parc pourront aussi être temporairement supprimées pour fluidifier la circulation.

Accélérer les travaux

On pourra, si cela s'avère nécessaire, créer des voies pour le transport professionnel. L'idée sera, par ailleurs, d'adapter les horaires des ouvriers, quand cela est possible, afin de réduire la durée des travaux. La planification du canton devra, bien entendu, tenir compte d'éventuels recours ou oppositions aux projets.

En outre, Pierre Maudet ne veut plus de "rues qui s'ouvrent et se ferment" à intervalles réguliers. Il faudra attendre trois ans pour entamer des travaux sur un tronçon qui a déjà fait l'objet d'un chantier récemment.

La Fédération des entreprises romandes (FER) Genève a salué, dans un communiqué, l'action de l'Etat pour mieux coordonner les travaux sur la voie publique. "Il s'agit d'une première étape essentielle pour ramener de la sérénité dans ce dossier", a ajouté la faîtière patronale.

Avec Keystone-ATS

Continuer la lecture

Genève

Rémy Pagani candidat de l'Union populaire au Conseil d'Etat

Publié

le

Archives (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

La gauche part, elle aussi, désunie dans la course à l'élection complémentaire au Conseil d'Etat genevois. L'Union populaire présente l'ex-magistrat de la Ville de Genève Rémy Pagani, 71 ans. Cinq candidats sont désormais en lice, deux à gauche et trois à droite.

Rémy Pagani portera les revendications et les préoccupations des milieux populaires lors de l'élection du 28 septembre, a annoncé mercredi l'Union populaire, faisant suite à une information de la Tribune de Genève. Et de préciser que, "durant cette campagne, il se livrera à un bilan critique de l'activité d'Antonio Hodgers", conseiller d'Etat Vert.e.s démissionnaire.

Rémy Pagani a été syndicaliste puis conseiller administratif de la première ville du canton de 2007 à 2020, où il était en charge de l'aménagement et des constructions. "Il est la personne la plus connue pour mener une campagne-éclair, avec les compétences pour débattre", a déclaré Pierre Vanek, membre du secrétariat de l'Union populaire, interrogé par Keystone-ATS.

Viser les abstentionnistes

Au second tour, l'Union populaire entend faire front avec les autres partis de gauche derrière le candidat de l'Alternative le mieux placé. Seul le conseiller national écologiste Nicolas Walder est en lice, tandis que trois candidats de droite se présentent: l'UDC Lionel Dugerdil, le MCG Maikl Gerzner et le centriste Xavier Magnin, allié aux Vert'libéraux. Le délai pour le dépôt des candidatures est lundi.

Au vu du nombre de candidatures, celle de Rémy Pagani est "une question d'équilibre", d'autant plus que "les Vert.e.s ne sont pas au meilleur de leur forme", a expliqué M. Vanek. "Il y aurait eu un trou du côté de la gauche, pas seulement radicale. Il sera ainsi aussi présent dans le débat sur les importantes votations cantonales du 28 septembre", a-t-il ajouté.

Rémy Pagani devra parvenir à mobiliser en particulier les abstentionnistes des quartiers populaires, notamment de la périphérie. Candidat au Conseil d'Etat en 2013, il était arrivé en 18e position au premier tour et ne s'était pas présenté au second. Divisée, la gauche de la gauche genevoise ne siège plus au Grand Conseil depuis le début de la législature, en 2023.

Continuer la lecture

Politique

Depuis Vernier, les communes suisses veulent être entendues

Publié

le

Image prétexte (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

L'Association des communes suisses (ACS), qui a tenu vendredi son assemblée générale à Vernier (GE), ne veut plus que la Confédération continue de considérer les communes comme de simples organes d'exécution. Elle a rédigé une déclaration allant dans ce sens. Celle-ci sera remise en septembre au conseiller fédéral Beat Jans.

Dans un communiqué, l'ACS rappelle que "l'échelon communal est souvent celui auquel les décisions prises dans la Berne fédérale doivent être appliquées concrètement". Elle demande donc des lois adaptées aux communes, qui peuvent être mises en oeuvre dans le cadre d'un mandat de milice.

L'ACS regrette qu'encore trop fréquemment les décisions soient "imposées d'en haut", notamment en matière d'aménagement du territoire, de politique des transports ou de gestion des crises. Les communes connaissent pourtant la situation sur place et seraient mieux à même de juger des solutions les plus appropriées.

Une déclaration, qui sera adressée au gouvernement, intitulée "Les villes et les communes dans l'Etat fédéral", a été signée lors de cette assemblée générale. Il s'agit d'un appel au respect de l'autonomie communale et une demande de considérer les communes comme des acteurs institutionnels de rang équivalent.

Continuer la lecture

Genève

🔴 En direct - Quels résultats pour ce dimanche de votations à Genève?

Publié

le

C'est un dimanche de votations chargé pour Genève. Neuf objets cantonaux, de la fiscalité à l’énergie solaire en passant par l’organisation du pouvoir judiciaire sont soumis aux genevoises et aux genevois. Radio Lac vous propose de suivre les résultas en direct, y compris dans votre commune

Continuer la lecture

Derniers titres

Publicité

L'info en continu

GenèveIl y a 12 minutes

Genève va construire sept nouvelles écoles de pédagogie spécialisée

A Genève, sept nouvelles écoles destinées aux élèves à besoins spécifiques vont être construites. Le Grand Conseil a accepté vendredi...

SportIl y a 15 minutes

Zurich - Sion en ouverture de saison de SL

Le FC Zurich et le FC Sion ouvriront la nouvelle saison de Super League le...

InternationalIl y a 38 minutes

Soudan: l'ONU alerte contre les effets de la détérioration

L'ONU alerte sur les "conséquences désastreuses" de la détérioration des affrontements dans le Darfour Nord...

GenèveIl y a 47 minutes

Un crédit d'étude supplémentaire pour patinoire du Trèfle-Blanc

Le grand Conseil genevois a accepté vendredi un crédit supplémentaire de 5,35 millions de francs...

EconomieIl y a 52 minutes

Chain IQ dans le collimateur de la Finma

Le régulateur financier Finma s'est penché sur l'affaires du vol de données dont a été...

SuisseIl y a 55 minutes

Stadler Rail imbrique deux unités d'entreprise en Suisse

Stadler Rail intègre sa subdivision Stadler Rheintal, à l'embouchure du Rhin au Lac de Constance,...

SuisseIl y a 1 heure

Le Conseil fédéral s'attaque à la nouvelle révision de l'AI

Le Conseil fédéral prépare une prochaine révision de l'AI avec deux orientations. Il s'agit d'un...

SuisseIl y a 1 heure

Les malentendants pourront écrire aux urgences en temps réel

Les malentendants pourront contacter les urgences plus facilement grâce à une fonction permettant de leur...

SuisseIl y a 1 heure

Le Conseil fédéral veut 269 millions pour la Genève internationale

Le Conseil fédéral veut renforcer la Genève internationale. Il souhaite lui allouer 269 millions de...

SuisseIl y a 1 heure

Le Conseil fédéral veut 269 millions pour la Genève internationale

Le Conseil fédéral veut renforcer la Genève internationale. Il souhaite lui allouer 269 millions de...