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Politique

Un objet hors norme devant le Grand Conseil

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La protection de Lavaux devrait longuement occuper les députés vaudois dès mardi. (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Un débat sans précédent attend mardi le Grand Conseil vaudois. Les députés vont s'attaquer à un objet hors normes, le PAC Lavaux, pour lequel des compétences inédites leur ont été attribuées.

Ce plan d'affectation cantonal (PAC) vise à préciser la protection du site classé au Patrimoine mondial de l'Unesco. Une loi Lavaux - dont la dernière révision date de 2014 - a fixé les grandes lignes, le PAC doit désormais la transposer concrètement sur le terrain. Environ 1300 hectares hors zones à bâtir sont concernés, répartis sur dix communes.

Normalement, c'est le Conseil d'Etat qui adopte un tel PAC et lève les oppositions déposées durant la mise à l'enquête publique (160 dans le cas du PAC Lavaux). Sauf que, dans ce cas précis, cette tâche revient au législatif.

"Cette compétence particulière lui est attribuée par la loi Lavaux. Elle est le fruit d'un compromis politique de l'époque: avec le PAC Lavaux, c'est le Grand Conseil qui doit avoir le dernier regard", rappelle Muriel Thalmann, présidente de la commission ad hoc, interrogée par Keystone-ATS.

Records et récusations

Le Grand Conseil vaudois n'a encore jamais endossé un tel rôle. Si bien qu'avant même les débats en plénum, le travail en commission a battu tous les records. Il a fallu 22 séances (49 heures au total) entre juin 2021 et juin 2023 pour déboucher sur un rapport de 91 pages, auxquelles s'ajoutent plus de 300 pages d'annexes.

"La commission a aussi été élargie à 17 membres pour intégrer au mieux toutes les forces politiques et aboutir au projet le plus consensuel possible", relève Muriel Thalmann.

Une autre particularité dans ce dossier est qu'il a fallu prévoir des motifs de récusation, afin d'éviter que des opposants (tout comme leurs proches et représentants) ne doivent se prononcer sur les oppositions au PAC.

Cette question a fait grincer des dents au Grand Conseil mais, au final, ce ne sont que deux députés qui ne pourront pas participer aux débats: le PLR Maurice Neyroud et le Vert Pierre Fonjallaz, respectivement vignerons à Chardonne et Cully.

Débats incertains

Pour que les parlementaires puissent s'approprier ce dossier éminemment technique et touffu, une formation spéciale a été organisée le 20 février, suivie, une semaine plus tard, d'une séance spécifique des groupes politiques.

Place désormais aux débats en plénum, dont la durée reste incertaine. Muriel Thalmann souligne que les discussions ont été "très animées" en commission, avec des votes souvent serrés.

Du PAC initial élaboré par la Direction générale du territoire et du logement, la majorité de droite a obtenu certains assouplissements en commission, au détriment de la gauche. Si chacun campe sur ses positions, le traitement du dossier pourrait s'éterniser. A moins, relève Muriel Thalmann, que les chefs de groupe ne trouvent certains consensus pour éviter de "refaire tout le débat".

Deux visions

La présidente de la commission relève que, globalement, deux visions s'imposent. Il y a ceux qui pensent qu'il faut "faire confiance" aux vignerons et "les laisser vivre de leurs vignes", tandis que d'autres estiment qu'il faut certes encourager leur travail, mais en fixant certaines limites pour protéger le paysage et la biodiversité.

Faut-il rendre obligatoire la culture de la vigne dans certaines zones ? Quelle publicité peut être autorisée sur le site ? A quoi doivent servir les capites ? Est-il possible de supprimer certains murs de pierre perpendiculaires ? Telles sont quelques-unes des questions qui devraient être particulièrement débattues.

Long cheminement

Comme rien n'est simple dans ce dossier, toute modification importante du PAC initial aboutira sur une enquête publique complémentaire. Celle-ci pourrait soulever de nouvelles oppositions qui, à leur tour, devraient être traitées par le Grand Conseil.

Une fois le PAC Lavaux approuvé par le Grand Conseil, des recours seront encore possibles auprès du Tribunal cantonal, puis éventuellement au Tribunal fédéral. Un référendum serait également envisageable.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Le président sud-coréen est un risque, dit le chef de son parti

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Après la tentative d'instaurer la loi martiale contre l'opposition, le propre parti du président sud-coréen estime que ce dernier représente un risque pour le pays s'il reste au pouvoir (archives). (© KEYSTONE/EPA/YONHAP)

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol pourrait mettre les citoyens en"grand danger" s'il n'est pas suspendu de ses fonctions après sa tentative d'instaurer la loi martiale, a déclaré vendredi le chef de son propre parti.

"Si le président Yoon continue d'occuper le poste de président, il existe un risque important que des actions extrêmes similaires à la déclaration de la loi martiale soient répétées, ce qui pourrait mettre la République de Corée et ses citoyens en grand danger", a déclaré Han Dong-hoon, chef du Parti au pouvoir du peuple.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

La Russie prête à utiliser "tous les moyens" pour se défendre

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Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a dit espérer que l'Occident a "pris au sérieux" l'utilisation de son nouveau missile en Ukraine fin novembre. (© KEYSTONE/EPA/RUSSIAN FOREIGN MINISTRY PRESS SERVICE / HANDOUT)

La Russie est prête à utiliser "tous les moyens" à sa disposition pour se défendre, a déclaré lors d'une interview à Moscou jeudi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Il a évoqué le tir du nouveau missile lourd Orechnik sur l'Ukraine fin novembre.

"Le message est que vous (...) les Etats-Unis et les alliés des Etats-Unis qui fournissent ces armes à longue portée au régime de Kiev, devez comprendre que nous serions prêts à utiliser tous les moyens pour ne pas leur permettre de réussir ce qu'ils appellent la défaite stratégique de la Russie", a-t-il dit à l'éditorialiste et animateur de télévision américain Tucker Carlson.

Selon les autorités russes, ce tir de missile répondait aux bombardements menés par Kiev en Russie à l'aide de missiles américains et britanniques.

"Nous envoyons des signaux et nous espérons que le dernier, il y a deux semaines", le tir du nouveau missile lourd Orechnik sur l'Ukraine, "a été pris au sérieux", a dit M. Lavrov.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Manifestation pour la candidate pro-européenne en Roumanie

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Des manifestants se sont rassemblés jeudi soir place de l'Université, dans la capitale roumaine, brandissant des drapeaux de l'Union européenne et scandant "Liberté" et "Europe". (© KEYSTONE/EPA/ROBERT GHEMENT)

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées jeudi à Bucarest pour soutenir une candidate pro-européenne à quelques jours de l'élection présidentielle, craignant que leurs droits démocratiques ne soient menacés.

Environ 3000 personnes ont manifesté place de l'Université, dans la capitale, brandissant des drapeaux de l'Union européenne et scandant "Liberté" et "Europe".

Au premier tour, le 24 novembre, l'outsider d'extrême droite Calin Georgescu, ancien admirateur du président russe Vladimir Poutine, a obtenu le plus grand nombre de voix, ce qui a suscité des craintes quant à l'avenir du pays, membre de l'UE et de l'Otan, et déclenché des manifestations.

M. Georgescu affrontera Elena Lasconi, cheffe du parti centriste et pro-UE USR, lors d'un second tour dimanche.

"Je crains que la démocratie ne disparaisse dans ce pays", a déclaré Liliana Rotaru, qui travaille dans le secteur bancaire. "Je fais confiance à mon peuple et j'espère qu'il choisira sagement et votera pour l'Union européenne et l'Otan", a ajouté le quinquagénaire. "C'est-à-dire pour Mme Lasconi".

Réseaux manipulés

"Nous sommes pro-européens", a déclaré un autre manifestant, Radu Bourceanu, qui travaille dans les ressources humaines, estimant qu'il était difficile de prédire le résultat du vote de dimanche en raison d'une "manipulation" des médias sociaux.

Les autorités roumaines ont fait état d'une promotion "massive" sur les médias sociaux d'influenceurs manipulés et de cyberattaques lorsqu'elles ont déclassifié des documents détaillant les allégations contre M. Georgescu et la Russie.

"Je suis très inquiète et j'espère vraiment que la démocratie l'emportera et que l'influence russe ne prévaudra pas dans les élections roumaines", a déclaré Laura Boncu, 33 ans. "Je ne sais pas à quoi ressemblera notre avenir si le candidat pro-russe l'emporte", a-t-elle dit.

Critique à l'égard de l'UE et de l'Otan, M. Georgescu affirme ne pas vouloir quitter l'un ou l'autre, mais vouloir placer la Roumanie "sur la carte du monde".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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International

Macron annoncera une premier ministre “dans les prochains jours”

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Le président français Emmanuel Macron poursuivra son mandat comme prévu, tandis que Michel Barnier (au 2e plan) n'est plus 1er ministre. (© KEYSTONE/AP/Ludovic Marin)

Le président Emmanuel Macron a promis jeudi soir aux Français de nommer "dans les prochains jours" un nouveau Premier ministre. Le pays se retrouve une nouvelle fois sans gouvernement, dans un contexte budgétaire alarmant et une atmosphère de crise politique.

Lors d'une allocution télévisée prononcée au lendemain d'une censure parlementaire historique qui a renversé le gouvernement de Michel Barnier, le chef de l'Etat a fustigé les oppositions qui ont voté la censure, en accusant la gauche radicale et l'extrême droite de s'être unies "dans un front antirépublicain" et de vouloir "créer le désordre".

"Ils ne pensent pas à vous, à vos fins de mois, vos projets, ils ne pensent qu'à une seule chose, à l'élection présidentielle, pourla préparer, pour la précipiter, et cela avec le cynisme et un certain sens du chaos", a-t-il asséné.

La prochaine présidentielle est prévue en 2027, mais certains, particulièrement la gauche radicale, réclament la démission de M. Macron.

Il est "la cause du problème" et "s'en ira par la force des évènements", a d'ailleurs lancé le chef de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon sur une chaîne télévisée juste après l'allocution du président.

Mais M. Macron a balayé cette hypotèse, assurant qu'il accomplirait son mandat présidentiel "jusqu'à son terme" en 2027.

Dissolution "incomprise"

Mercredi, Michel Barnier est devenu le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République après avoir été censuré par une majorité de députés trois mois seulement après sa prise de fonction.

La France a déjà été sans gouvernement pendant plusieurs semaines cet été, après une dissolution et des législatives anticipées ayant abouti à une Assemblée fragmentée en trois blocs (alliance de gauche, macronistes et droite, extrême droite) sans majorité absolue. Le gouvernement démissionnaire avait expédié les affaires courantes jusqu'à la nomination, dans la douleur, de Michel Barnier début septembre.

Emmanuel Macron a reconnu jeudi soir que sa décision de dissoudre n'avait pas été "comprise", assumant "sa responsabilité".

Selon le chef de l'Etat, le prochain gouvernement aura une "priorité": le budget. Et si un nouveau budget devra être présenté en "tout début d'année prochaine", le président a affirmé qu'une "loi spéciale sera déposée avant la mi-décembre au Parlement", un texte qui permettra "la continuité des services publics et de la vie du pays". Elle appliquera pour 2025 "les choix (budgétaires) de 2024".

La situation budgétaire de la deuxième économie de la zone euro requiert un exécutif rapidement. Attendu à 6,1% du PIB en 2024, le déficit public ratera son objectif de 5% en l'absence de budget.

La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, qui a été reçue jeudi par Emmanuel Macron, a souhaité que le successeur de Michel Barnier soit nommé "rapidement" pour "ne pas laisser s'installer le flottement".

"Flou", "impasse", "cercle vicieux": du nord au sud du pays, l'inquiétude et la lassitude étaient manifeste chez les Français interrogés par l'AFP.

Selon un sondage Toluna Harris Interactive pour RTL, la situation laisse les Français partagés: 53% approuvent la décision de censure des députés, mais 82% sont inquiets de ses conséquences.

Les marchés restaient en revanche calmes: la Bourse de Paris était en légère hausse et le taux auquel la France emprunte sur les marchés était même orienté à la baisse. Mais l'agence Moody's prévient que la chute du gouvernement "réduit la probabilité d'une consolidation" des finances publiques.

Casse-tête

L'équation de la formation d'un nouveau gouvernement s'annonce tout aussi complexe qu'elle l'a été pour nommer Michel Barnier.

Tant la gauche que le centre ou la droite paraissent désunis pour s'entendre sur un nouveau gouvernement de coalition.

Pour les centristes et la droite, travailler avec les socialistes et les écologistes implique que ces derniers se détachent du parti de la gauche radicale La France insoumise (LFI), avec qui ils forment le Nouveau Front populaire (NFP), la première force à l'Assemblée.

LFI de son côté a d'ores et déjà prévenu jeudi que sa formation censurerait tout Premier ministre n'étant pas issu de l'alliance de gauche, mais réclame surtout la démission du chef de l'Etat et une "présidentielle anticipée".

Socialistes et écologistes, eux, se disent prêts à des compromis avec le bloc central, qui s'engagerait en retour à ne pas censurer un gouvernement de gauche.

L'extrême droite, qui joue les rôles d'arbitre et a précipité la censure du gouvernement Barnier, assure qu'elle laissera "travailler" le futur chef du gouvernement pour "co-construire un budget acceptable pour tous".

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International

Fonction publique: 200'000 manifestants en France, selon la CGT

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La CGT emmenait le cortège des manifestants à Paris. (© KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT)

Les manifestations des agents publics contre la "dégradation de leurs conditions de travail et de rémunération" ont réuni jeudi 200'000 personnes dans 160 cortèges et rassemblements à travers la France, dont 30'000 à Paris, a rapporté la CGT à l'AFP.

Au lendemain de la chute du gouvernement, les fonctionnaires protestent notamment contre le projet d'instauration de trois jours de carence pour leurs arrêts maladie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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