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L'Ukraine pose ses conditions avant de parler de paix

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Le président américain a créé la stupeur lorsqu'il a annoncé mercredi qu'il rencontrerait son homologue russe Vladimir Poutine en Arabie Saoudite. (© KEYSTONE/EPA/MAXIM SHIPENKOV)

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé Washington à convenir d'un plan pour "arrêter" la Russie dans sa guerre avant des pourparlers de paix. Les Européens, sous le choc, refusent de se voir mis à l'écart.

Dans ce contexte tendu, le Kremlin a affirmé qu'il n'y avait pour le moment "aucune décision" sur la date de la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine et que cela pourrait "prendre des mois". Se voulant rassurant, le Kremlin a dit que l'Ukraine participerait aux pourparlers de paix "d'une manière ou d'une autre".

Auparavant, M. Zelensky avait souligné que "les réunions entre l'Ukraine et l'Amérique" constituaient "la priorité" pour lui. "Et ce n'est qu'après ces réunions, après l'élaboration d'un plan pour arrêter Poutine, que je pense qu'il sera juste de parler aux Russes", a-t-il ajouté.

Sécurité en Europe

Les Européens considèrent quant à eux qu'une paix durable en Ukraine est "inséparable" de la sécurité du continent. La paix doit être plus qu'un "simple cessez-le-feu", a mis en garde jeudi Antonio Costa, le président du Conseil européen, qui regroupe les dirigeants des 27 de l'UE.

Les Etats-Unis ont assuré de leur côté que l'ouverture de ces discussions n'était en rien une "trahison" vis-à-vis de l'Ukraine. "Il n'y a pas de trahison", a lancé jeudi devant la presse le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth. "Il y a la reconnaissance (du fait) que le monde entier et les Etats-Unis sont investis dans la paix, une paix négociée", a-t-il ajouté.

Les pays européens se sont toutefois montrés très sceptiques, leur cheffe de la diplomatie Kaja Kallas faisant même le parallèle entre aujourd'hui et 1938, quand les accords de Munich avaient abouti à l'annexion d'une partie de la Tchécoslovaquie par l'Allemagne hitlérienne. Cette "stratégie de l'apaisement ne fonctionne pas", a-t-elle clamé.

"Sale accord"

Le président américain a créé la stupeur lorsqu'il a annoncé mercredi qu'il rencontrerait son homologue russe Vladimir Poutine en Arabie Saoudite, peu après un échange téléphonique entre les deux hommes qui sont convenus d'engager "immédiatement" des négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine.

"Toute solution rapide équivaut à un sale accord que nous avons déjà vu, à Minsk par exemple", a averti jeudi Mme Kallas, pour qui rien ne peut se négocier "dans le dos" de l'Europe ou des Ukrainiens, sous peine d'"échec".

Les accords de Minsk conclus il y a dix ans avaient abouti à un cessez-le-feu en Ukraine, rompus à maintes reprises, jusqu'à l'invasion de ce pays par la Russie en février 2022.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a dit de son côté refuser une "paix imposée" à Kiev. Faisant écho à la réaction de Berlin, Mme Kallas a également critiqué la stratégie de négociation du président Trump, comme l'avait fait auparavant le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius.

"Pourquoi leur donnons-nous tout ce qu'ils veulent avant même que les négociations n'aient commencé ?", a-t-elle ainsi interrogé.

Les Ukrainiens sont "forts"

Parmi différentes lignes rouges tracées par l'administration Trump mercredi, les Etats-Unis ont déclaré qu'une adhésion de l'Ukraine à l'Otan n'était pas réaliste, tout comme un retour de ce pays à ses frontières d'avant 2014, c'est-à-dire avec la Crimée, annexée cette année-là par Moscou.

Les Américains ont aussi jugé qu'il appartenait désormais aux Européens d'assurer l'essentiel du soutien à Kiev. Autant d'annonces qui ont provoqué la satisfaction des dirigeants russes, pressés de vouloir élargir les discussions à la "sécurité en Europe".

En revanche, dans le camp ukrainien, la prudence est de mise, dans un contexte de fortes incertitudes. "Là maintenant, le message est que nous continuons. Nous sommes forts, nous sommes capables", a affirmé, de Bruxelles, le ministre ukrainien de la Défense Roustem Oumarov, sans toutefois donner davantage de détails.

A Moscou, un ancien combattant russe, interrogé par l'AFP, pense le contraire, résumant à sa façon la situation : "Nous gagnerons, c'est clair. Tôt ou tard, les Ukrainiens se rendront", tranche-t-il, car "l'Europe les a en quelque sorte abandonnés" et "Trump est agacé parce qu'il ne veut pas les parrainer davantage".

"Moment de vérité"

L'annonce mercredi de l'ouverture "immédiate" de négociations de paix sur l'Ukraine et le discours de vérité du nouveau secrétaire américain à la Défense, exigeant des Européens qu'ils se prennent en main, a eu l'effet d'un coup de tonnerre au siège de l'Alliance.

"C'est un grand moment de vérité" pour l'avenir de l'Otan, a estimé jeudi le ministre français de la Défense Sébastien Lecornu. "On dit que c'est l'alliance militaire la plus importante, la plus robuste de l'histoire. C'est historiquement vrai, la vraie question c'est : est-ce que, dans 10 ou 15 ans, c'est toujours le cas ? ", a-t-il ajouté.

Balayant ces doutes, Pete Hegseth a proclamé jeudi que Donald Trump était le "meilleur négociateur de la planète" et le seul capable d'assurer une paix "durable" en Ukraine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

L'Arctique a vécu son année la plus chaude jamais enregistrée

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L'Arctique, qui englobe le pôle Nord, est touché par un phénomène appelé "amplification", qui fait qu'elle se réchauffe plus vite que les latitudes moyennes (archives). (© KEYSTONE/PHOTOPRESS/WWF INTERNATIONAL)

L'année écoulée a été la plus chaude jamais enregistrée en Arctique, selon un rapport américain de référence. Ce document dresse un tableau alarmant de cette région du monde, particulièrement soumise au réchauffement climatique.

Entre octobre 2024 et septembre 2025, les températures ont été supérieures de 1,60 °C à la moyenne enregistrée entre 1991 et 2020, selon le rapport annuel sur l'Arctique qui s'appuie sur des données remontant à 1900.

Tom Ballinger, co-auteur de l'étude, de l'Université d'Alaska estime qu'il est "alarmant" de voir un tel réchauffement sur une période aussi courte, qualifiant la tendance d'"apparemment sans précédent à l'époque récente et peut-être depuis des milliers d'années".

L'année analysée par la NOAA comprend l'automne le plus chaud, le deuxième hiver le plus chaud et le troisième été le plus chaud en Arctique depuis 1900.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Trump a pris plus de décrets en 2025 qu'au cours de son 1er mandat

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Donald Trump a signé un record de décrets depuis janvier sur les sujets les plus divers, allant des droits de douane à l'intelligence artificielle (archives). (© KEYSTONE/EPA BLOOMBERG POOL/AL DRAGO / POOL)

Donald Trump a signé lundi ce qui devrait devenir son 221e décret depuis janvier, plus que pendant tout son premier mandat, selon un décompte de l'AFP. C'est l'une des plus fortes démonstrations d'un pouvoir présidentiel dans l'histoire américaine moderne.

Dernier décret signé en date, un document classant le fentanyl comme "arme de destruction massive".

Depuis son retour à la Maison Blanche, le 47e président des Etats-Unis avait déjà signé 220 décrets, textes de portée légale et exécutive ne nécessitant pas l'approbation du Congrès, officiellement publiés au Registre fédéral (équivalent américain du Journal officiel) selon sa dernière actualisation mardi.

C'est nettement plus que ses prédécesseurs Joe Biden, Barack Obama et George W. Bush, qui en prenaient en moyenne 30 à 40 par an. Pour retrouver un tel rythme de production de décrets, il faut remonter au démocrate Franklin D. Roosevelt, qui avait paraphé en quatre mandats, de 1933 à 1945, près de 4000 décrets, mais dans le contexte bien différent de Grande dépression et de Seconde Guerre mondiale.

Friand de décrets dès le premier jour de son retour au pouvoir, Donald Trump les a utilisés sur les sujets les plus divers, allant de thématiques au c½ur de l'actuelle politique américaine comme les droits de douane ou l'intelligence artificielle, aux plus anecdotiques comme le débit d'eau des douches ou le style architectural des bâtiments fédéraux.

Cadence ralentie

Depuis début octobre, la cadence de production de ces décrets a nettement baissé, avec seulement une dizaine de nouveaux textes signés en deux mois et demi. Donald Trump avait été particulièrement actif durant les quatre premiers mois de son retour à la Maison Blanche, avec plus de 30 décrets signés par mois entre le 20 janvier et fin avril.

L'analyse, réalisée par l'AFP à partir des données officielles de la présidence américaine, montre que la grande majorité (près de 60%) des textes se concentrent sur des sujets de politique intérieure. Moins de 10% concernent la politique étrangère au sens strict, le reste portant sur des thématiques mixtes.

Les questions sociétales au sens large (culture, droits civiques, éducation et santé) y sont prépondérantes, avec près de 30% des décrets signés, devant la catégorie "commerce, économie, investissement" (environ 20%) ou celle des réformes de l'Etat fédéral (environ 18%).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Le Pentagone prépare une réorganisation profonde de l'état-major

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Le ministre de la Défense Pete Hegseth (à gauche) veut rompre avec le statu quo au sein du Pentagone (archives). (© KEYSTONE/AP/J. Scott Applewhite)

Le Pentagone planche sur une réorganisation profonde de l'état-major de l'armée américaine. Le projet prévoit de réduire notamment le nombre de généraux quatre étoiles et l'importance des commandements en Europe et en Afrique, selon le Washington Post.

"S'il est adopté, le projet lancera certaines des transformations les plus importantes au sommet de l'armée depuis des décennies, en partie suite à la promesse (du ministre de la Défense Pete) Hegseth de rompre avec le statu quo et de réduire le nombre de généraux quatre étoiles dans les forces armées", affirme mardi le quotidien, citant "cinq personnes au fait du dossier".

Le chef d'état-major américain, le général Dan Caine, doit présenter les détails du projet à Pete Hegseth "dans les prochains jours", ajoute le journal de la capitale.

Début décembre, l'administration Trump a publié un document présentant sa "stratégie de sécurité nationale" dans lequel il entend notamment en finir avec "l'époque où les États-Unis soutenaient l'ordre mondial tout entier, tel Atlas".

Réorientation géopolitique

Le document anticipe l'"effacement civilisationnel" de l'Europe et survole la stratégie sur l'Afrique et le Proche-Orient en quelques paragraphes. Il vise à réorienter la politique sécuritaire américaine au regard des évolutions géopolitiques, mais surtout des intérêts de Washington nouvellement définis.

Le ministère n'a pas répondu immédiatement aux questions de l'AFP sur le sujet. Mais selon le Washington Post, l'entourage de Pete Hegseth a refusé dans un communiqué au journal de commenter de "supposées discussions internes", ajoutant que toute information évoquant des divisions entre responsables sur la question était "complètement fausse".

Selon le texte, "tout le monde au sein du (ministère) travaille à atteindre le même objectif".

"Décennies de déclin"

Le quotidien américain précise que ces mesures réduiraient le nombre de commandements de 11 à huit, "tout en diminuant le nombre de généraux et d'amiraux quatre étoiles qui rendent compte directement à Hegseth".

En septembre, dans une très inhabituelle initiative, Pete Hegseth et le président Donald Trump avaient convoqué les plus hauts gradés américains à sur la base militaire de Quantico, en Virginie. Le chef du Pentagone avait notamment exigé que l'armée tourne le dos à des "décennies de déclin".

En mai, il avait par ailleurs ordonné des réductions importantes du nombre des plus hauts gradés, avec une baisse d'au moins 20% du nombre de généraux et amiraux quatre étoiles en exercice. Plusieurs hauts responsables de l'armée américaine ont également été poussés vers la sortie depuis le début du second mandat de Donald Trump en janvier.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le livre de Sarkozy vendu à près de 100'000 exemplaires

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Sorti le 10 décembre, "Le journal d'un prisonnier" raconte les trois semaines de détention de l'ancien président de la République. (© KEYSTONE/AP/Michel Euler)

Le livre de Nicolas Sarkozy, "Le journal d'un prisonnier", s'est vendu à près de 100'000 exemplaires en moins d'une semaine, a annoncé mardi son éditeur Fayard, qui qualifie de "phénoménal" ce succès.

"Numéro 1 des ventes! 'Le journal d'un prisonnier' atteint 98'610 exemplaires vendus quelques jours seulement après sa sortie en librairie! Numéro 1 phénoménal", a indiqué Fayard dans un message posté sur X, en se basant sur les chiffres de l'Institut NielsenIQ GFK sur le marché du livre.

Sorti le 10 décembre, "Le journal d'un prisonnier" raconte les trois semaines de détention de l'ancien président de la République après sa condamnation dans le procès libyen.

L'ouvrage de 216 pages, édité par une maison d'édition contrôlée par l'homme d'affaires conservateur Vincent Bolloré, est paru exactement un mois après la remise en liberté sous contrôle judiciaire de l'ex-chef de l'Etat, qui avait été écroué le 21 octobre à la prison parisienne de la Santé.

Nicolas Sarkozy a entamé une campagne de dédicace de son livre, notamment à Paris, Marseille et Menton.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

L'Iran refuse un examen médical indépendant pour Narges Mohammadi

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Narges Mohammadi, prix Nobel de la paix, a été interpellée vendredi dans la ville de Mashad, avec d'autres militants (archives). (© KEYSTONE/AP/Vahid Salemi)

Les autorités iraniennes refusent un examen médical indépendant de la prix Nobel de la paix Narges Mohammadi, a déclaré sa famille mardi. Cette dernière dit avoir été frappée à coups de matraque par la police lors de son arrestation la semaine dernière.

"Elle a des ecchymoses au cou et au visage", a déclaré à des journalistes à Paris par liaison vidéo l'un de ses frères, Hamid Mohammadi, installé en Norvège. Un autre de ses frères, qui vit en Iran, "a tenté de les convaincre d'accepter qu'un médecin indépendant l'examine. Mais ils ont refusé", a précisé M. Mohammadi.

Narges Mohammadi, 53 ans, lauréate du prix Nobel en 2023, a été interpellée vendredi dans la ville de Mashad, avec d'autres militants, après avoir pris la parole lors d'une cérémonie en hommage à l'avocat Khosrow Alikordi, retrouvé mort début décembre.

Sa famille et son comité de soutien ont dénoncé son arrestation "violente". Dans un "bref" appel avec sa famille dimanche soir, Narges Mohammadi a raconté avoir reçu "des coups de matraque violents et répétés à la tête et au cou" lors de son arrestation, a indiqué lundi son comité de soutien. Selon lui, "son état physique au moment de l'appel n'était pas bon".

Amnesty critique

"Nous sommes très inquiets des conditions dans lesquelles elle est détenue, de l'endroit où elle se trouve, et de la manière dont elle est traitée", a ajouté M. Mohammadi. Son époux Taghi Rahmani, qui vit à Paris, s'est également dit "très inquiet de ce qui pourrait lui arriver".

Amnesty International a accusé dans un communiqué mardi les forces de sécurité iraniennes d'avoir commis des actes de "torture et autres mauvais traitements" lors de l'arrestation, notamment en "passant violemment à tabac" Narges Mohammadi et une autre militante, Alieh Motalbzadeh.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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