Dans le canton de Genève, les communes de Bernex, d'Hermance et de Céligny vont voter sur des projets d'aménagement le 12 novembre. Une zone industrielle et artisanale ainsi que des immeubles d'habitation sont contestés par voie référendaire.
Les Bernésiens doivent se prononcer sur le préavis du Conseil municipal favorable au projet de Plan directeur de la zone de développement industriel et artisanal (PDZIA) des Rouettes. Cette zone, où une entreprise est déjà installée, doit accueillir la future manufacture de Caran d'Ache pour laquelle le dépôt des autorisations de construire est en cours.
La commune compte sur la venue de nouvelles entreprises pour générer des recettes fiscales supplémentaires. Son délibératif a insisté pour que la zone soit arborisée à 30%, dans des sols qui favoriseront la croissance des arbres et qu'elle soit accessible en transports publics. Il demande aussi que les entreprises qui veulent s'y installer soient exemplaires en matière de durabilité.
Les référendaires s'opposent à un projet qu'ils jugent démesuré, initié il y a plus de dix ans à une époque où le canton de Genève manquait de surfaces pour des activités industrielles et artisanales. Ils estiment que les questions de mobilité, avec la création de 200 places de stationnement, ont été mal évaluées et que la zone créera un îlot de chaleur.
Urbanisation contestée
A Hermance, c'est aussi pour des questions financières et environnementales qu'un référendum a été lancé contre le crédit d'étude de 3,2 millions de francs destiné à lancer le projet de construction de deux immeubles à l'entrée du village. Porté par la commune, le projet qui a fait l'objet d'un concours d'architecture offrira 33 logements destinés en priorité aux jeunes et aux aînés.
Acquise en 1991, la parcelle accueillera aussi un parking souterrain de 160 à 200 places et une déchetterie. L'ensemble coûtera environ 30 millions et doit permettre à la commune de s'assurer des revenus à long terme. Celle-ci avertit qu'un refus le 12 novembre mettra fin à l'ensemble du processus.
Les référendaires estiment qu'un projet d'une telle importance doit être soumis à la population. Selon eux, la hausse des coûts de la construction, le réchauffement climatique, la densification récente de la commune et la valeur patrimoniale du village sont autant d'arguments pour voter non.
Première phase non concluante
De l'autre côté du lac, à Céligny, le crédit d'étude de 700'0000 francs pour l'avant-projet de la construction de la phase 2 des Grands-Chênes est contesté. Trois nouveaux immeubles de logements et des places de parking sont prévus afin de compléter le projet, par ailleurs conforme au plan communal qui limite la population à 1000 habitants, relève la Municipalité.
Pour les référendaires, la première phase du projet n'est pas concluante. Et de mettre en avant les défauts de construction, le faible rendement des immeubles, une perte de l'identité locale et du charme du village, une salle communale trop petite pour l'ensemble de la population.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats