Une motion de la gauche radicale vaudoise veut aider les personnes au revenu modeste en matière de soins dentaires. Déposé mardi au Grand Conseil, le texte propose un remboursement des factures liées aux dépistages et aux traitements dentaires jusqu'à 500 francs par personne et par an. Il demande aussi une action plus conséquente de l'Etat en faveur de la prévention.
La motion présentée par le député d'Ensemble à Gauche Hadrien Buclin vise en particulier les quelque 290'000 habitants du canton de Vaud au bénéfice d'un subside à l'assurance-maladie.
"Les difficultés d'accès aux soins bucco-dentaires pour les personnes à faible revenu constituent une réalité bien documentée", a souligné le motionnaire. "Plus de la moitié des familles (53%) disent avoir déjà renoncé à un traitement médical ou thérapeutique, comme des traitements dentaires, pour des raisons de coûts", a-t-il avancé.
Economies dans les coûts de la santé
M. Buclin a aussi rappelé que "les ménages privés paient de leur poche près de 91% de la facture dentaire en Suisse, contre environ 54% en moyenne dans les autres pays de l'OCDE. "La difficulté d'accès aux soins bucco-dentaires est appelée à s'aggraver dans un contexte de baisse des revenus de la population", a-t-il souligné.
Il a aussi relevé que "si les affections bucco-dentaires ne sont pas traitées de manière précoce, des complications sérieuses peuvent apparaître. (...) En d'autres termes, favoriser l'accès le plus large possible aux dépistages et aux soins permet un fort retour sur investissement à travers des économies dans les coûts de la santé".
L'élu de la gauche radicale a évalué le coût du dispositif demandé par sa motion à quelque 105 millions de francs par année à la charge du Canton. Il a précisé que le montant de 500 francs pourrait être modifié lors des débats en commission ou devant le parlement. Soutenu par plus de 30 députés de gauche, son texte est renvoyé pour étude à une commission.
Assurance dentaire écartée en 2018
Pour rappel, la population vaudoise avait refusé en mars 2018 une assurance dentaire. L'initiative populaire "Pour le remboursement des soins dentaires", lancée en 2014 par le POP et Solidarités, avait été rejetée par 57,6% des votants.
Sous forme d'un nouvel article constitutionnel, le texte prévoyait un financement s'inspirant du modèle de l'AVS, avec des employeurs et salariés mis à contribution à part égale. Le coût annuel aurait tourné autour de 350 millions de francs par an.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats