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Politique

Quatre ONG déposent un recours contre le projet de la Grandsonnaz

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Le recours des quatre ONG sera examiné par la Cour de droit administratif et public du Tribunal cantonal vaudois (photo symbolique). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Quatre ONG ont déposé vendredi un recours contre le parc éolien de la Grandsonnaz, dans le canton de Vaud. Elles dénoncent un dossier "particulièrement lacunaire qui ne peut pas définir les mesures de préservation de la nature adéquate". Le recours sera examiné par la Cour de droit administratif et public du Tribunal cantonal.

BirdLife Suisse, la Fondation suisse pour la protection et l'aménagement du paysage, Helvetia Nostra et Pro Natura Vaud ont décidé de recourir contre l'autorisation cantonale délivrée au Parc éolien de la Grandsonnaz, indiquent-elles dans un communiqué conjoint. Les quatre ONG critiquent un problème de disproportion.

"Ce vieux projet, conçu sans planification cantonale, est particulièrement mal situé pour la biodiversité. En l'état, il provoquera des dégâts bien trop élevés à la nature en regard de sa production d'énergie renouvelable", écrivent-elles.

Nombreux griefs

Les griefs des ONG sont nombreux: violation du droit d'être entendu, éléments du projet inconnus (tel le modèle d'éoliennes prévues), exigences pour les importants défrichements non remplies, étude d'impact sur l'environnement lacunaire et ne permettant pas une évaluation correcte, relèvent-elles.

A ce stade, "le projet ne peut ni être évalué correctement ni permettre une liste de mesures de compensation suffisante. Il ne respecte pas les dispositions légales", ajoutent les recourants.

Ce recours fait suite à une consultation cet été sur le plan d'affectation intercommunal, qui vaut comme permis de construire pour le parc éolien de la Grandsonnaz. "Il n'est pas ciblé contre l'éolien, mais contre un projet incomplet qui oblige les ONG à réagir, au minimum pour l'améliorer", précise à Keystone-ATS Alberto Mocchi, secrétaire général de Pro Natura Vaud.

Referendum

Initié en 2007, le projet éolien de la Grandsonnaz prévoit quinze éoliennes qui produiront 90 GWh par année et assureront l'approvisionnement électrique de 24'000 ménages vaudois. Sa production électrique représentera 15% de l'objectif éolien du Plan climat cantonal. Son développement est assuré par la société ennova, un bureau d'ingénieurs spécialisé dans l'éolien et filiale des Services industriels de Genève (SIG).

Le projet a été validé par les autorités communales concernées, à savoir Fontaines-sur-Grandson, Bullet, Fiez et Mauborget. Mais la commune de Bullet a organisé un referendum populaire, comme l'a voulu son conseil communal. Le vote de ses citoyens est prévu le 22 septembre prochain.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Roumanie:les sociaux-démocrates en tête, percée de l'extrême droite

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Plusieurs électeurs ont confié leurs craintes que la Roumanie se détourne du chemin européen, comme Dorina Burcea, 41 ans: "Comme personne qui a vécu un peu sous le communisme et qui a pu ensuite profiter de toute l'ouverture de l'UE, je ne peux pas imaginer une autre option que l'UE et l'Otan". (© KEYSTONE/AP/Andreea Alexandru)

Les sociaux-démocrates pro-européens sont placés en tête à l'issue de législatives cruciales dimanche en Roumanie. Mais l'extrême droite a réalisé une forte percée, selon un sondage sortie des urnes publié à la clôture des bureaux de vote.

Le PSD - qui gouverne actuellement avec les libéraux - est crédité de 26% des voix, devançant les autres formations.

Toutefois, l'ensemble des forces d'extrême droite combinées se situent à 30%, contre moins de 10% au précédent scrutin de 2020. Des estimations à prendre avec prudence dans l'attente des résultats partiels.

Parlement fragmenté

En cas de confirmation, elles laissent augurer d'un Parlement fragmenté et de difficiles négociations pour former un gouvernement.

Ce scrutin intervient une semaine après le succès surprise du candidat d'extrême droite Calin Georgescu au premier tour de la présidentielle, un résultat qui a suscité des craintes dans l'ouest du continent sur le positionnement stratégique de cet État voisin de l'Ukraine, membre de l'UE et de l'Otan.

"Important signal à la classe politique"

"Les Roumains ont lancé un important signal à la classe politique", a réagi à l'annonce de ces premières estimations le Premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu, éliminé dimanche dernier de la course: poursuivre sur la voie européenne "mais aussi protéger notre identité et nos valeurs nationales".

Plus tôt dans la journée, plusieurs électeurs avaient confié leurs craintes que la Roumanie se détourne de l'UE, comme Dorina Burcea, 41 ans.

"En tant que personne qui a vécu un peu sous le communisme et qui s'en souvient encore, et qui a pu ensuite profiter de toute l'ouverture de l'UE, je ne peux pas imaginer une autre option que l'Union européenne et l'Otan", a-t-elle dit à l'AFP.

Le taux de participation s'est élevé à 52%, au plus haut en deux décennies.

"Nouvelle ère"

L'extrême droite, disséminée entre plusieurs formations qui ont en commun de s'opposer au soutien à Kiev au nom de la "paix" et de défendre des "valeurs chrétiennes", s'est félicitée de ces résultats.

"Aujourd'hui le peuple roumain a voté pour les forces souverainistes" a déclaré le chef du parti AUR (Alliance pour l'unité des Roumains), George Simion, qui avait lui-même recueilli près de 14% à la présidentielle. "C'est le début d'une nouvelle ère où les Roumains se réapproprient le droit de décider de leur propre destin", a-t-il ajouté.

Dans le même camp, SOS Romania, dirigé par la tempétueuse candidate favorable au Kremlin Diana Sosoaca, et le tout nouveau Parti de la jeunesse (POT) sont chacun crédités de plus de 5% et devraient donc faire leur entrée au Parlement.

Difficultés économiques et guerre

Depuis la chute du communisme en 1989, le pays n'a jamais connu pareille percée, mais la colère d'une grande partie des 19 millions d'habitants couve devant les difficultés économiques et la guerre de l'autre côté de la frontière.

Pour George Sorin, économiste de 45 ans, le Parlement actuel "n'a fait que servir les intérêts de l'Ukraine", oubliant "ceux de la Roumanie", dit-il, critiquant aussi "la servilité" vis-à-vis de Bruxelles.

Dans le camp pro-européen adverse, les centristes d'USR, dont la cheffe de file Elena Lasconi s'est qualifiée au second tour de la présidentielle, rassemblent à ce stade 15% des voix, comme les libéraux.

Influence russe

Les législatives se sont déroulées dans un climat fébrile après la décision de la justice de recompter les bulletins du premier tour de la présidentielle sur fond de suspicions quant à l'intégrité des élections.

Elles ont mis en cause l'influence russe dans le contexte régional actuel et le rôle de la plateforme TikTok. Au point que la Cour constitutionnelle a ordonné un nouveau comptage, toujours en cours. Si le scrutin n'est pas annulé, le second tour aura lieu le 8 décembre.

En votant, M. Simion avait dénoncé la tentative désespérée des partis traditionnels de "s'accrocher au pouvoir". "Ils n'écoutent pas la voix des Roumains et veulent rejouer le match pour obtenir les résultats qu'ils veulent".

Pour Septimius Parvu, coordinateur du groupe de réflexion Expert Forum (EFOR), nul doute que cette décision "mine la confiance" dans les institutions et est de nature à "alimenter" le vote d'extrême droite.

Les États-Unis se sont même immiscés dans le débat, espérant qu'aucune décision de l'entre-deux tours ne vienne "ternir" la "solide réputation de la Roumanie comme partenaire démocratique fiable", selon une déclaration de son ambassadrice à Bucarest, Kathleen Kavalec.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Les sociaux-démocrates l'emportent en Islande

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L'Alliance sociale-démocrate, conduite par Kristrun Frostadottir, a remporté 20,8% des suffrages. (© KEYSTONE/AP/Marco di Marco)

L'opposition sociale-démocrate en Islande l'a emporté sur la formation conservatrice du parti de l'Indépendance aux élections législatives anticipées, selon la chaîne de télévision publique. Réforme libérale se classe 3e.

A l'issue du dépouillement, l'Alliance sociale-démocrate, conduite par Kristrun Frostadottir, a remporté 20,8% des voix contre 19,4% pour le parti de l'Indépendance du Premier ministre Bjarni Benediktsson. Arrive en troisième place le parti de la Réforme libérale avec 15,8%, a rapporté dimanche la chaîne de télévision publique RYV, citant un décompte final.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Géorgie: milliers de manifestants pro UE pour la quatrième nuit

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Quelques milliers de manifestants pro-européens étaient rassemblés dimanche en début de soirée devant le Parlement, agitant des drapeaux européens et géorgiens, et criant: "Géorgie!". Certains avaient enfilé des masques de plongée pour protéger leurs yeux des gaz lacrymogènes (© KEYSTONE/EPA/DAVID MDZINARISHVILI)

Des milliers de manifestants pro-UE se sont rassemblés dimanche soir dans plusieurs villes de Géorgie, pour la 4e nuit consécutive, pour protester contre le gouvernement. Ce dernier a exclu l'organisation de nouvelles législatives comme le réclame l'opposition.

Cette ex-république soviétique est dans la tourmente depuis les législatives du 26 octobre, remportées par le parti au pouvoir du Rêve géorgien mais dénoncées comme entachées d'irrégularités par l'opposition, qui boycotte le nouveau Parlement.

Un nouveau scrutin est réclamé par les partis d'opposition tout comme par la présidente Salomé Zourabichvili, en rupture avec le gouvernement et qui a annoncé qu'elle refuserait de rendre son mandat à la fin de l'année tant que de nouvelles législatives n'auront pas lieu.

"Bien sûr que non"

"Bien sûr que non", a répondu le Premier ministre Irakli Kobakhidzé aux journalistes qui lui demandaient si le gouvernement, accusé de dérive autoritaire prorusse, accepterait d'organiser de nouvelles élections.

Les manifestations de rue, qui ont rassemblé pour trois nuit consécutives des milliers de protestataires, ont elles été déclenchées par la décision du pouvoir de repousser à 2028 les ambitions du pays d'intégrer l'Union européenne.

Plus de 150 interpellations

Ces rassemblements à Tbilissi et dans d'autres villes ont été réprimés à coups de canon à eau et de gaz lacrymogène par la police, qui a procédé à plus de 150 interpellations. Des dizaines de policiers ont été blessés par des projectiles et pétards jetés par les manifestants.

Certains tambourinaient sur la porte métallique qui bloque l'entrée du bâtiment, et d'autres avaient enfilé des masques de plongée pour protéger leurs yeux des gaz lacrymogènes, utilisé en abondance par les forces de l'ordre lors des derniers jours.

D'autres manifestations étaient organisées dans d'autres villes géorgiennes.

"Inacceptable" pour l'UE

La nouvelle cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a critiqué dimanche un usage disproportionné de la force par la police.

"Il est clair que le recours à la violence contre des manifestants pacifiques n'est pas acceptable et que le gouvernement géorgien doit respecter la volonté du peuple géorgien", a-t-elle affirmé lors d'une visite de soutien en Ukraine, lors de son premier jour de mandat.

Le ministère de l'Intérieur a de son côté affirmé que "les actions de certains individus présents à la manifestation sont devenues violentes peu après son début" et que la police répondait "conformément à la loi".

Fonctionnaires, juges et diplomates

Parallèlement aux manifestations, des centaines de fonctionnaires, notamment des ministères des Affaires étrangères, de la Défense et de l'Education, ainsi que des juges, ont publié des déclarations communes en signe de protestation.

Plus d'une centaine d'écoles et d'universités ont suspendu leurs activités. Quelque 160 diplomates géorgiens ont aussi critiqué la décision du gouvernement, estimant qu'elle était contraire à la Constitution et conduisait "à l'isolement international" du pays. De nombreux ambassadeurs géorgiens ont démissionné en signe de protestation.

"Conseil national" mis en place

La présidente pro-européenne du pays, Salomé Zourabichvili, soutient le mouvement de protestation, mais ne dispose que de pouvoirs limités. Elle a assuré qu'elle ne quitterait pas ses fonctions comme prévu fin décembre.

"Tant qu'il n'y aura pas de nouvelles élections et un Parlement qui élira un nouveau président selon de nouvelles règles, mon mandat se poursuivra", a-t-elle affirmé dans un entretien exclusif à l'AFP.

L'ancienne diplomate française née à Paris a annoncé avoir mis en place samedi un "conseil national" composé de partis d'opposition et de représentants de la société civile.

Bruxelles examine des "options"

Le cheffe de la diplomatie européenne, qui a pris ses fonctions ce dimanche, a déclaré que la situation en Géorgie avait "clairement des conséquences" sur les relations avec l'UE.

Mme Kallas a expliqué que des "options" avaient été proposées aux 27 États membres de l'UE quant à la manière de réagir, y compris via l'imposition de sanctions, et qu'un accord devait être trouvé à ce sujet. Le gouvernement géorgien accuse de son côté Bruxelles de "chantage" mais assure toujours prévoir d'intégrer l'UE à l'horizon 2030.

Fraude électorale à grande échelle

Après le vote d'octobre, un groupe d'observateurs électoraux de Géorgie a déclaré avoir des preuves d'un système complexe de fraude électorale à grande échelle. Bruxelles a exigé une enquête sur ce qu'elle a qualifié de "graves" irrégularités.

Le porte-parole du département d'Etat américain, Matthew Miller, a "condamné l'usage excessif de la force contre les Géorgiens exerçant leur liberté de manifester". "Nous avons suspendu notre partenariat stratégique avec la Géorgie", a-t-il ajouté.

La France, le Royaume-Uni, l'Ukraine, la Pologne, la Suède et la Lituanie ont aussi exprimé leurs inquiétudes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Mobilité

Le non du peuple a sonné le glas d'une A1 à six voies, selon Rösti

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Pour Albert Rösti, la Suisse aura besoin de nouvelles grandes infrastructures ces prochaines années. Une A1 à six voies n'est plus d'actualité. (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

L'élargissement à six voies de l'autoroute A1 entre Lausanne et Genève et entre Berne et Zurich est à jeter aux oubliettes, estime Albert Rösti. Le rejet par le peuple suisse d'extensions partielles le week-end dernier sonne le glas de ce grand projet.

Le Conseil des Etats et le National avaient accepté il y a un an une motion émanant de l'UDC pour une A1 à au moins six pistes, une idée qu'avait également défendu le Conseil fédéral. Aujourd'hui, le projet tombe à l'eau, relève le ministre des Transports Albert Rösti dans la NZZ am Sonntag. "Nous ne pouvons pas le faire actuellement", a-t-il dit.

Certes, juridiquement, la motion reste valable, ainsi que la position du gouvernement. "Mais politiquement, c'est une autre affaire", pointe M. Rösti, après le rejet en votation des projets d'extensions de plusieurs tronçons autoroutiers, notamment en Suisse romande, le week-end dernier.

"Nous devrons énormément construire"

Le conseiller fédéral s'est dit par ailleurs préoccupé face aux difficultés qui s'annoncent en lien avec de grands projets d'infrastructures, que ce soit pour les transports ou l'énergie. "Nous devrons énormément construire à l'avenir. Nous avons besoin de nouveaux réseaux électriques, de nouvelles centrales, nous avons besoin aussi d'élargir nos capacités pour le rail et la route."

Il garde espoir cependant de pouvoir trouver des majorités pour de nouveaux grands projets: "Lorsque la pression est forte, le peuple se montre prêt en général à décider les mesures nécessaires." Albert Rösti, au passage, a encore observé que "le monde était devenu plus égoïste", regrettant que chacun ait tendance à "ne voir que sur son pas-de-porte".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

A Hawaï, tapis rouge et fleurs pour le président taïwanais

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Le président taïwanais Lai Ching-te est apparu vêtu d'une chemise hawaïenne. (© KEYSTONE/AP/Marco Garcia)

Le président taïwanais Lai Ching-te a été accueilli samedi sur un tapis rouge et par des colliers de fleurs dans l'archipel américain d'Hawaï. Cette première étape d'une tournée dans plusieurs territoires du Pacifique a suscité les protestations de Pékin.

Salué par des "alohas", le dirigeant est apparu décontracté, en chemise hawaïenne, pour visiter le musée Bishop d'histoire naturelle et culturelle et l'agence de gestion des services d'urgence de Hawaï, en recevant nombre de cadeaux.

A sa descente d'avion tôt samedi matin, un tapis rouge l'attendait, pour son premier voyage à l'étranger depuis sa prise de fonction en mai. Un tel traitement est une première pour un dirigeant taïwanais, a souligné son bureau dans un communiqué.

Il a été accueilli par le gouverneur de Hawaï Josh Green et Ingrid Larson, la directrice à Washington de l'Institut américain à Taïwan (AIT), ambassade américaine de facto dans l'île. Lors d'une visite au mémorial de l'USS Arizona, consacré aux marins américains tués lors de l'attaque de Pearl Harbor, il a appelé ses partenaires américains à s'engager pour maintenir la paix, sur fond de tensions avec la Chine.

"La paix n'a pas de prix et la guerre n'a pas de vainqueur. Nous devons nous battre, nous battre ensemble pour éviter la guerre, a-t-il déclaré dans un discours. Dans la soirée, M. Lai a été ovationné en arrivant sur un tapis rouge à un dîner avec des représentants du gouvernement américain et des Taïwanais de l'étranger.

M. Lai s'est dit "reconnaissant" aux États-Unis pour l'aide qu'ils lui ont apportée afin d'assurer le succès de sa tournée. Le partenariat entre Washington et Taipei est "solide comme le roc", a déclaré à ce dîner la présidente de l'Institut américain à Taïwan, Laura Rosenberger.

Protestations chinoises

Opposé à toute initiative donnant aux autorités taïwanaises une légitimité internationale, Pékin a dénoncé cet accueil. "La Chine condamne fermement l'organisation par les Etats-Unis du 'transit' de Lai Ching-te et a adressé des protestations solennelles auprès des Etats-Unis", a indiqué un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

"La Chine suivra de près l'évolution de la situation et prendra des mesures résolues et efficaces pour sauvegarder sa souveraineté nationale et son intégrité territoriale", a-t-il souligné. Pékin estime que Taïwan est l'une de ses provinces, qu'il n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise (1949). Il n'exclut pas le recours à la force pour y parvenir.

La Chine a qualifié Lai Ching-te de "séparatiste" à maintes reprises et accentué la pression militaire autour de l'île ces dernières années avec de nombreuses manoeuvres. Dans un discours prononcé avant le décollage, M. Lai a déclaré que sa tournée marquait l'entrée dans "une nouvelle ère démocratique". Il a déclaré vouloir "continuer à étendre la coopération et approfondir les partenariats avec nos alliés sur la base des valeurs de la démocratie, de la paix et de la prospérité".

Le président taïwanais doit passer deux jours à Hawaï et devrait aussi passer une nuit à Guam, en territoire américain, au cours de son voyage. Sa tournée le mènera aux îles Marshall, Tuvalu et Palaos, seules nations de la région parmi les 12 alliés restants à reconnaître Taïwan. Taïwan a déployé quatre avions de chasse F-16 pour escorter l'avion qui transporte le président taïwanais et sa délégation, selon un journaliste de l'AFP accompagnant le dirigeant.

Incertitude avec Trump

Des responsables taïwanais ont déjà fait escale sur le sol américain lors de déplacements dans le Pacifique ou en Amérique latine. La prédécesseure de Lai Ching-te, Tsai Ing-wen, avait ainsi transité par ces mêmes territoires américains en 2017.

En 2023, elle avait rencontré en Californie Kevin McCarthy, alors président de la Chambre des représentants des Etats-Unis. Pékin avait alors répliqué par d'importants exercices militaires autour de Taïwan. La Chine "veut toujours donner l'impression que Taïwan est isolée et dépendante" d'elle, estime auprès de l'AFP Bonnie Glaser, analyste au cercle de réflexion German Marshall Fund.

Washington reconnaît Pékin au détriment de Taipei depuis 1979 mais reste de fait l'allié le plus puissant de Taïwan et son principal fournisseur d'armes. Les Etats-Unis ont d'ailleurs annoncé vendredi avoir approuvé la vente potentielle de pièces détachées pour des avions de chasse F-16 et de systèmes radar à Taïwan.

En réponse, la Chine a exhorté les Etats-Unis "à cesser immédiatement d'armer Taïwan" et "d'encourager et de cautionner les forces qui cherchent à obtenir l'indépendance de Taïwan et veulent renforcer leur armée pour y parvenir", a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le voyage du dirigeant taïwanais intervient alors que Donald Trump doit arriver à la Maison Blanche en janvier. Taipei a félicité M. Trump pour sa victoire, mais des incertitudes demeurent quant à sa future politique envers l'île. Au cours de sa campagne, M. Trump avait suggéré que Taïwan paie les Etats-Unis pour sa défense.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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