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Politique

1er Mai: des milliers de manifestants réclament l'égalité et une hausse des salaires

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Les appels du 1er Mai mettent cette année la lutte pour l'égalité au centre (archives). (© KEYSTONE/GABRIEL MONNET)

A l'occasion du 1er Mai, des milliers de manifestants ont réclamé lundi l'égalité ainsi que des hausses de salaires et de rentes. A Bienne, Alain Berset s'est inquiété de la montée des inégalités, appelant surmonter les crises et maintenir la cohésion sociale.

"Les inégalités sont aujourd'hui aussi extrêmes qu'au début du XXe siècle, c'est-à-dire qu'à l'époque où il n'y avait guère d'Etat social digne de ce nom", a relevé le président de la Confédération devant 150 à 200 personnes. A l'époque où "la politique et la société étaient marquées par la suprématie à peine contestée des plus forts économiquement. Une suprématie qui est à nouveau revendiquée aujourd'hui de manière plus décomplexée et plus forte".

L'augmentation des dépenses de base constitue depuis des années la plus grande charge financière pour les ménages, a-t-il relevé. Parmi les charges qui pèsent, le socialiste a cité les primes d'assurance maladie. "Nous devons trouver des solutions pour freiner la croissance des coûts et réduire le poids des primes", a-t-il affirmé.

Le chef du Département de l'intérieur (DFI) a aussi regretté que des questions importantes soient reléguées à l'arrière-plan, comme la lutte contre le réchauffement climatique, "pourtant urgente".

Adapter les salaires au coût de la vie

A Aarau, le coprésident du PS Cédric Wermuth a appelé à lutter contre la pauvreté. Les dirigeants syndicaux ont eux mis en garde contre une aggravation de la "crise du pouvoir d'achat".

De nombreux employeurs ne veulent même pas adapter les salaires à l'inflation, a relevé le président de l'Union syndicale suisse (USS) Pierre-Yves Maillard à Thoune (BE). Il a exigé une adaptation des rémunérations au coût de la vie, une hausse des rentes AVS et une limitation des primes d'assurance maladie à 10% du revenu net.

A ses côtés, l'économiste en chef de l'USS Daniel Lampart a demandé une extension de "l'AVS sociale". Cela alors que les employeurs veulent continuer à baisser les rentes dans le 2e pilier, a-t-il déclaré dans le contexte du référendum en cours contre la réforme des caisses de pension récemment adoptée par le Parlement.

Tensions à Zurich et Bâle

A Zurich, des milliers de personnes, près de 10'000 selon les syndicats, ont participé au défilé du 1er Mai. Parmi elles, un bloc issu des milieux d'extrême gauche a provoqué des dégâts matériels.

En fin d'après-midi, des affrontements ont éclaté lorsqu'une seconde manifestation, non autorisée celle-là, à tenter de s'élancer. Les manifestants ont lancé des feux d'artifice et des objets sur les forces de l'ordre, qui ont répliqué avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes, a indiqué la police sur Twitter. Le calme est revenu en début de soirée.

A Bâle, une intervention policière a tourné au vinaigre. Ce n'est qu'après plus de deux heures d'encerclement que la situation s'est quelque peu calmée. Un important dispositif policier a bloqué le parcours de la manifestation quelques centaines de mètres après son départ. Il a encerclé environ 70 participants en tête du cortège "en raison de la présence de groupes cagoulés et équipés de matériel de protection".

Ses tentatives d'envoyer le reste du défilé sur un autre itinéraire ont toutefois échoué. Les syndicats traditionnels et le PS, qui s'étaient initialement distanciés du "bloc anticapitaliste" en tête de cortège, s'en sont finalement montrés solidaires. Le porte-parole d'Unia, Lucien Robischon, a condamné l'intervention policière "contre des manifestants pacifiques".

En soirée, la police bâloise a annoncé avoir contrôlé 317 personnes, dont une vingtaine a été emmenée au poste de police. Trois manifestants ont dû recevoir des soins en raison d'une réaction à un produit irritant et un policier a été légèrement blessé.

2000 manifestants à Genève

A Genève, le cortège a réuni quelque 2000 personnes. Alors que la droite s'est renforcée aux récentes élections cantonales, les syndicats et la gauche s'étaient donné pour objectif de relancer le mouvement social. En cette année électorale, tous les élus genevois de gauche à Berne étaient visibles, aux côtés des élus cantonaux et municipaux.

A Lausanne, le cortège du 1er mai a rassemblé entre 300 et 400 manifestants. Parmi eux, des délégations de travailleurs du second oeuvre romand ont exigé des améliorations de leur CCT en cours de renouvellement.

"Cohésion sociale en jeu"

Au total, l'USS a organisé des manifestations dans une cinquantaine de localités. Selon elle, les revenus de l’immense majorité de la population ne font que baisser.

Dans les métiers à majorité féminins, l'argent semble toujours manquer pour des salaires décents, dénonce encore l'USS. Et de qualifier "d'injure à tous les travailleurs et travailleuses" le soutien inconditionnel aux géants de la finance, en référence au récent sauvetage de Credit Suisse.

La discrimination salariale des femmes préoccupe aussi Unia, pour lequel la conciliation entre vie professionnelle et vie privée est un parcours du combattant.

Selon sa vice-présidente Véronique Polito, "c'est notre cohésion sociale qui est en jeu". "Le 1er Mai n'est qu’une première étape. La prochaine sera celle du 14 juin, la grève des femmes", pour laquelle elle a invité à se mobiliser.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

International

Le Tribunal constitutionnel espagnol va examiner la loi d'amnistie

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La justice espagnole a refusé d'appliquer la loi d'amnistie à plusieurs figures indépendantistes emblématiques, dont l'ancien président catalan Carles Puigdemont (archives). (© KEYSTONE/EPA EFE/ALBERTO ESTEVEZ)

Le Tribunal constitutionnel espagnol a annoncé mercredi qu'il allait examiner la constitutionnalité de la loi d'amnistie des indépendantistes catalans, adoptée fin mai. Il maintient ainsi l'incertitude sur l'issue de plusieurs centaines de cas en cours d'examen.

Dans un communiqué, le tribunal a indiqué avoir accepté "à l'unanimité l'examen de la question d'inconstitutionnalité" soulevée par la Cour suprême concernant ce texte, défendu par le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez en échange du soutien des indépendantistes catalans à son investiture.

La Cour suprême a exprimé des doutes sur l'article 1 de cette loi, qui stipule que "tous les actes liés au processus d'indépendance catalane survenus entre novembre 2011 et novembre 2023 sont amnistiés". Ce dernier pourrait violer, selon elle, l'égalité des Espagnols devant la loi.

L'examen de la loi par le Tribunal constitutionnel pourrait prendre plusieurs mois. Il survient alors que des centaines d'indépendantistes ont d'ores et déjà bénéficié de la mesure, tandis que d'autres attendent toujours que la justice se prononce sur leur cas.

L'application de la loi d'amnistie est au coeur d'un bras de fer au sein de la justice, qui a refusé d'appliquer cette mesure à plusieurs figures indépendantistes emblématiques, dont l'ancien président catalan Carles Puigdemont, exilé en Belgique depuis 2017.

La principale formation d'opposition à Pedro Sánchez, le Parti populaire (PP, droite), a également déposé un recours auprès du Tribunal constitutionnel, comme plusieurs gouvernements régionaux, dont l'un, celui de Castille-la-Manche, est dirigé par les socialistes.

Saisie par la Cour des comptes espagnole ainsi que par l'Audience nationale, principale instance pénale du pays, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) devra elle aussi se prononcer sur ce texte, qui divise profondément les Espagnols.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Politique

Consommer davantage de protéines végétales et de céréales complètes

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Les nouvelles recommandations nutritionnelles de la Confédération sont illustrées dans une pyramide alimentaire réactualisée. (© OSAV)

La Confédération a actualisé ses recommandations pour une alimentation saine et durable, pour la première fois depuis treize ans. Cette nouvelle pyramide alimentaire met l'accent sur les aliments frais, les céréales complètes et les protéines végétales.

Les nouvelles recommandations nutritionnelles visent à promouvoir la santé en privilégiant les aliments frais plutôt que les aliments transformés "avec de longues listes d’ingrédients", écrit mercredi l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV). Une alimentation équilibrée contribue de manière significative à la prévention du surpoids et de l'obésité et réduit le risque de maladies non transmissibles.

La base pour une alimentation équilibrée réside toujours dans l'apport de liquide, chaque jour un à deux litres, de préférence de l'eau. La pyramide alimentaire recommande cinq portions de fruits et légumes de couleurs variées et de saison.

Pour les trois portions de produits céréaliers et de pommes de terre, elle propose de privilégier les céréales complètes. Elle recommande aussi de consommer deux à trois portions de produits laitiers chaque jour.

Dans les protéines, celles d'origine végétale, comme les légumineuses, sont davantage représentées et apparaissent au même niveau que les sources de protéines animales, comme la viande ou le poisson.

En ce qui concerne les huiles, les noix et les graines sont aussi représentées. Tout au sommet de la pyramide - et donc pas indispensables pour l'alimentation quotidienne - les boissons sucrées sont mentionnées pour la première fois, à côté des sucreries et des snacks salés.

Ces nouvelles recommandations nutritionnelles mettent en avant "un mode d’alimentation idéal", souligne l'OSAV. "Il faut les considérer comme un guide pour tendre vers une alimentation équilibrée". Les experts recommandent par ailleurs de faire jusqu'à 30 minutes d'activité physique par jour.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Le National valide le budget culturel, à quelques exceptions près

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Les commissions ont souligné la présence "problématique" d'une antenne de Pro Helvetia en Russie. Ci-dessus, la rapporteuse de commission Regina Durrer (C/NW). (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

La culture doit disposer d'une enveloppe de près d'un milliard de francs pour son budget 2025-2028. Après le Conseil des Etats, le National a validé cette enveloppe, mais a décidé de couper dans le budget de Pro Helvetia.

Le gouvernement propose de libérer 987,9 millions de francs pour les quatre prochaines années. Quelque 210 millions sont dédiés au cinéma et 139 millions au Musée national suisse.

Les autres crédits vont à la conservation des monuments (126 millions), aux langues (80 millions), au transfert des biens culturels (3 millions). Ces budgets n'ont pas été contestés.

Le Conseil national a en revanche décidé de couper dans le fonds prévu de 187 millions pour Pro Helvetia. Il a procédé à une ponction de 6,5 millions dans les activités à l'étranger de la fondation, en raison notamment d'activités "problématiques" en Russie.

Les députés ont en outre suivi les sénateurs sur la rallonge de 2 millions aux 159 millions prévus pour l'encouragement de la culture.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Victoire d'étape pour les policiers municipaux genevois

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Un agent de l'unité Bike Police de la Police municipale de la Ville de Genève lors d'une démonstration (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Les policiers municipaux genevois et les agents de la Police internationale remportent une victoire d'étape en vue d'une reconnaissance comme policiers à part entière. La justice fédérale annule le refus d'entrée en matière du Secrétariat d'Etat à la formation.

Dans deux arrêts publiés mardi, le Tribunal administratif fédéral admet les recours du Syndicat des polices municipales genevoises et de l'Union des fonctionnaires de la police genevoise. Les deux organisations s'étaient adressées en vain auprès du Secrétariat d'Etat à la formation, à la recherche et à l'innovation (SEFRI) afin de permettre à leurs membres d'obtenir un certificat fédéral de policier.

Concrètement, les recourants demandaient que les agents des polices municipales (APM) et les agents de sécurité publique (ASP) de la Police internationale puissent prétendre à ce titre, le cas échéant par le biais d'une passerelle.

Ils soulignaient qu'au-delà de leurs tâches spécifiques leurs membres exerçaient aussi de nombreuses prérogatives réservées à la police. En outre, la pénurie de policiers conduisait à ce que les APM et les ASP effectuent régulièrement des missions avec ceux-ci.

"Sans pertinence"

Le Tribunal administratif fédéral relève dans ses considérants que la décision d'irrecevabilité du SEFRI "repose sur un argumentaire dénué de toute pertinence". Le secrétariat d'Etat s'est mépris sur la nature des demandes des deux syndicats et a confondu plusieurs catégories d'agents.

Le dossier étant insuffisamment mûr pour qu'une décision en réforme puisse être rendue par le Tribunal administratif fédéral, celui-ci le renvoie au SEFRI. Le secrétariat d'Etat est invité à procéder aux clarifications nécessaires avant de se prononcer sur sa propre compétence. (arrêts B-1340 et B-2051/2022 du 29 août 2024)

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Stratégie de coopération soutenue par le Conseil des Etats

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Le Conseil des Etats va de l'avant avec le budget de la coopération internationale (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Le Conseil des Etats a soutenu mercredi la stratégie de coopération internationale. Le PLR a tenté de renvoyer le projet au gouvernement afin de réduire le budget et ainsi respecter le choix de juin d'augmenter l'enveloppe de l'armée. Sans succès.

La situation en Europe s'est fortement modifiée au cours des dernières années, a rappelé le ministre des affaires étrangères, Ignazio Cassis. La Suisse doit se préparer et défendre la sécurité sur le continent. Le Conseil fédéral demande donc des crédits de 11,27 milliards pour la période 2025-2028.

Mais, pour Benjamin Mühlemann (PLR/GL), ce budget doit être coupé. Le Glaronais a rappelé que le Conseil des Etats a voté une augmentation du budget de l'armée de 4 milliards, compensé notamment en coupant 2 milliards dans le budget de la coopération internationale. "Si nous priorisons un domaine, nous devons le faire de manière conséquente."

Son collègue de canton, Mathias Zopfi (Vert-e-s/GL) lui a rétorqué que le message de l'armée n'était pas encore sous toit. Le National doit encore en débattre et la commission préparatoire ne soutient pas la vision des sénateurs. Par ailleurs, M. Cassis a averti que si le Conseil des Etats renvoyait le projet, la Suisse n'aurait pas de stratégie de coopération et serait incapable d'agir dans ce domaine.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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