Rejoignez-nous

Politique

Pétition pour que l'UNIL retire le doctorat honorifique à Mussolini

Publié

,

le

Le doctorat honoris causa a été décerné au Duce par l'UNIL en 1937 "pour avoir conçu et réalisé dans sa patrie une organisation sociale qui a enrichi la science sociologique et qui laissera dans l'histoire une trace profonde". (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Une pétition en ligne a été lancée lundi pour que l'Université de Lausanne (UNIL) révoque le doctorat honoris causa octroyé en 1937 au dirigeant fasciste italien Benito Mussolini. Elle demande aussi de "rendre honneur" au professeur Jean Wintsch, qui s'était opposé à cette décoration à l'époque.

"A l'époque des faits, le régime fasciste a 15 ans d'existence et est marqué par la destruction de la démocratie représentative, la répression des oppositions politiques, la violence coloniale en Ethiopie et la violence politique généralisée", rappelle dans un communiqué le Comité pour la révocation du doctorat honoris causa à Mussolini, nouvellement créé. "Ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses manifestations du fascisme."

Les pétitionnaires soulignent qu'il ne s'agit pas "d'effacer une décision de l'UNIL", mais plutôt de la "réétudier". "De saisir le contexte politique qui l'a rendue possible, d'appréhender ce qui nous précède afin de mieux comprendre d'où nous venons et surtout, de saisir dans quelle société nous évoluons aujourd'hui et quelles sont les valeurs que nous partageons." L'université est exhortée à entreprendre un travail de mémoire et à le rendre public.

A l'époque, le titre honorifique avait été décerné au Duce "pour avoir conçu et réalisé dans sa patrie une organisation sociale qui a enrichi la science sociologique et qui laissera dans l'histoire une trace profonde". Mussolini a passé près de deux ans en Suisse au tout début du 20e siècle et il a fréquenté pendant quelques mois la Faculté des sciences sociales et politiques de l'UNIL.

Doctorat "horroris causa"

"Le but, c'est de remettre cette question au centre du débat démocratique", a déclaré à Keystone-ATS Joaquim Manzoni, l'un des artisans de la pétition et par ailleurs membre du comité de la section lausannoise du Parti ouvrier populaire (POP). Pour ce petit-fils d'un immigré italien qui a fui son pays en 1944 "avec une valise en carton", l'attribution de ce doctorat qu'il qualifie d'"horroris causa" était un acte de propagande.

Joaquim Manzoni a indiqué que la pétition allait être remise à l'UNIL "le plus rapidement possible". Il n'a pas formulé d'objectifs quant au nombre de signatures espérées. Lundi en fin d'après-midi, une septantaine de paraphes avaient été récoltés.

Le Comité pour la révocation du doctorat honoris causa à Mussolini regroupe une quinzaine de personnes, dont des membres d'associations antifascistes et des politiciens. La députée au Grand Conseil vaudois Elodie Lopez en fait partie. L'élue de la gauche radicale a déposé en mars un postulat allant dans le même sens que la pétition.

"Malaise" reconnu par l'UNIL

Interrogé fin février sur le sujet dans l'émission Forum de la RTS, le nouveau recteur de l'UNIL Frédéric Herman avait reconnu que ce titre créait "un malaise" et était "regrettable". Le recteur avait estimé qu'un retrait de la distinction à titre posthume serait compliqué. L'UNIL a créé un groupe d'experts internes qui examine la question et devrait terminer son travail ce printemps. Le but est d'avoir une position institutionnelle claire, selon M. Herman.

https://revoca-laurea-mussolini.ch/fr/

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

International

L'Inde commence à voter avec le nationaliste Modi pour favori

Publié

le

Les 968 millions d'électeurs indiens sont appelés à élire les 543 membres de la chambre basse du Parlement. (© KEYSTONE/AP/Altaf Qadri)

L'Inde a commencé à voter vendredi dans le cadre d'élections générales que le premier ministre nationaliste hindou Narendra Modi semble presque assuré d'emporter. Le scrutin se déroule jusqu'au 1er juin, avec plus d'un million de bureaux de vote à travers le pays.

Une longue file d'attente s'est formée devant un bureau de vote dès l'ouverture à Haridwar, important lieu de pèlerinage hindou sur les rives du Gange et l'une des premières villes à voter dans le cadre de ces élections.

M. Modi a aussitôt exhorté les électeurs de la première phase du scrutin, qui en compte sept, à "exercer leur droit de vote en nombre record", en particulier les jeunes et ceux qui votent pour la première fois. "Chaque vote compte et chaque voix est importante", a-t-il ajouté sur le réseau social X (ex-Twitter).

Le Congrès, principal parti d'opposition en Inde, a lui rappelé aux électeurs que leur "vote peut mettre fin à l'inflation, au chômage, à la haine et à l'injustice".

Au total, 968 millions d'Indiens sont appelés à élire les 543 membres de la chambre basse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Israël lance une attaque contre l'Iran: "explosions" près d'Ispahan

Publié

le

De fortes explosions ont été entendues dans la province d'Ispahan, où se trouve un site nucléaire (archives). (© KEYSTONE/AP/VAHID SALEMI)

Israël a lancé vendredi une attaque contre l'Iran quelques jours après les frappes iraniennes contre son territoire, a affirmé ABC News, citant un haut responsable américain. La télévision d'Etat iranienne a fait état de "fortes explosions" dans la province d'Ispahan.

L'Iran a activé sa défense aérienne dans plusieurs provinces après des informations sur au moins une explosion dans le centre du pays, a pour sa part indiqué l'agence officielle Irna.

Les vols commerciaux ont été suspendus à partir et à destination de plusieurs aéroports, dont ceux de Téhéran, selon l'agence Mehr en citant des autorités aéroportuaires.

Après l'attaque de l'Iran dans la nuit de samedi à dimanche, Israël avait annoncé son intention de riposter.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Genève

Deux policiers patrouillent à cheval près de la frontière à Troinex

Publié

le

Une patrouille de la brigade équestre de la police genevoise effectuent une patrouille dans le cadre d'une mission de prévention des cambriolages et de sécurisation aux abords de la frontière, ce jeudi a Troinex pres de Geneve. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La toute nouvelle brigade équestre de la police genevoise a effectué jeudi soir une première mission sur le terrain à Troinex (GE). Cette patrouille s'inscrivait dans le cadre d'une opération de prévention des cambriolages aux abords de la frontière.

Carino et Nirval, deux chevaux de la race des Franches-Montagnes, étaient montés par des policiers cavaliers. Les deux hongres, âgés de cinq ans, ont bénéficié d'un entraînement de près d'une année comprenant notamment une désensibilisation aux différents stimuli, comme des pétards ou des fumigènes.

"Carino a son petit caractère mais il est calme dans sa tête", a expliqué sa cavalière. Quant à Nirval, il montre un certain peps, a-t-elle ajouté. La nouvelle brigade équestre comprend trois chevaux, quatre cavalières et un cavalier ainsi qu'une enquêtrice spécialisée, un coordinateur et un lieutenant, soit huit personnes au total.

Elle pourra réaliser des missions dans le domaine de la prévention et de la dissuasion en milieu rural ou urbain. La brigade équestre patrouillera tous les jours dans différents secteurs du canton.

Une magistrate cavalière

Les patrouilles à cheval se repèrent loin à la ronde et peuvent aussi voir par-dessus les haies, ce qui est important dans le cadre de cette opération de prévention des cambriolages, a relevé le coordinateur de la brigade. En plus de ces missions sur le terrain, la brigade gérera les affaires judiciaires en lien avec la maltraitance animale.

La conseillère d'Etat en charge du Département des institutions et du numérique (DIN), Carole-Anne Kast, était présente à l'occasion de cette première sortie. La magistrate, qui est aussi cavalière, relève que la présence des chevaux change le regard de la population sur le travail de la police. "Ce qui est très positif", selon Mme Kast.

Brigade pérenne

Convaincu par les résultats d'un projet-pilote mené entre 2018 et 2020, le canton avait donné son feu vert pour la création d'une brigade équestre. Genève avait déjà une police montée au 19e siècle. Elle avait été abandonnée au profit de moyens plus modernes. De 1996 à 1998, un groupe équestre avait été brièvement recréé dans le but de patrouiller au centre-ville.

En Suisse, d'autres cantons utilisent aussi les chevaux pour des missions ciblées. Seul Genève est doté d'une brigade pérenne avec ses propres chevaux.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Genève

Piétonnisation de la rue de Carouge: échec du référendum du MCG

Publié

le

La Ville de Genève veut fermer la rue de Carouge à la circulation entre le rond-point de Plainpalais et la place des Augustins, ici à l'image, en supprimant la voie de circulation et une centaine de places de stationnement (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le référendum lancé par le MCG contre un crédit complémentaire de 3,7 millions de francs pour des aménagements liés à la piétonnisation de la rue de Carouge en Ville de Genève n'a pas abouti. Le parti a récolté 2500 signatures, alors que 3200 étaient nécessaires.

"Il y a eu peu de mobilisation, nous étions un peu seuls", a déclaré jeudi à Keystone-ATS Daniel Sormanni, conseiller municipal MCG. L'élu regrette l'échec de ce référendum, mais il "continuera le combat en disant que ces aménagements ne vont pas".

Pour le MCG, la piétonnisation de la rue de Carouge "risque de bouleverser irrémédiablement le mode de vie, l'économie locale et l'accessibilité de la ville". Le parti craint pour la survie des commerces locaux de l'artère, tant au niveau des livraisons que de la clientèle.

La Ville de Genève veut fermer la rue de Carouge à la circulation automobile entre le rond-point de Plainpalais et la place des Augustins, en supprimant la voie de circulation et une centaine de places de stationnement. A la place, une piste cyclable sera créée et les voies du tram seront mises aux normes. Elargis, les trottoirs accueilleront une soixantaine d'arbres.

Pour ce faire, un crédit de 8,1 millions avait été voté en juin 2021. Le crédit complémentaire de 3,7 millions concerne les aménagements dans les rues adjacentes, où des accès et des places de livraisons pour les commerces seront aménagés. Le montant avait été accepté par tous les partis au Conseil municipal, à l'exception du MCG et de l'UDC.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

International

L'éventuelle aide américaine à l'Ukraine ne changera rien (Kremlin)

Publié

le

Devant le G7 à Capri, le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, a réitéré son appel à livrer à l'Ukraine ce dont elle a besoin pour assurer sa défense aérienne. (© KEYSTONE/AP/Gregorio Borgia)

Le Kremlin a assuré jeudi que l'aide des Etats-Unis à l'Ukraine, bloquée au Congrès depuis plusieurs mois et sur laquelle les élus américains doivent se prononcer samedi, ne changera "rien" à la situation sur le front, où l'armée russe est à l'offensive.

L'Ukraine réclame inlassablement à ses alliés occidentaux plus de munitions et de systèmes de défense antiaérienne, les forces russes pilonnant toujours quotidiennement ses villes ou ses infrastructures énergétiques.

Or la Chambre américaine des représentants doit voter samedi sur un texte prévoyant près de 61 milliards de dollars d'aide militaire et économique à l'Ukraine, ce qui pourrait permettre à ses soldats de reprendre leur souffle.

"Cela ne peut en aucun cas influer sur l'évolution de la situation sur les fronts", a commenté le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

"Cela ne pourra rien changer", a-t-il martelé devant la presse, affirmant que "tous les experts disent dorénavant que la situation sur le front est défavorable à la partie ukrainienne".

"Le plus rapidement possible"

L'heure est à l'optimisme à Moscou, plusieurs mois après l'échec de la contre-offensive de Kiev de l'été 2023 et à un moment où les troupes russes grignotent progressivement du terrain, notamment dans le Donbass, la cible prioritaire du Kremlin.

De son côté, épuisée par deux ans de combats, l'Ukraine est à la peine face à une armée russe supérieure en nombre de soldats, d'armements et de munitions.

Les forces ukrainiennes manquent notamment de systèmes de défense antiaérienne pour contrer les attaques russes de drones explosifs et de missiles, à l'instar de la triple frappe mercredi à Tcherniguiv, dans le nord, qui a fait 18 morts.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky déplore quasiment tous les jours le manque d'aide des Occidentaux, après plus de deux ans de conflit à haute intensité.

G7

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a à cet égard souligné jeudi en marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des Etats du G7 dans le sud de l'Italie que l'Ukraine avait un "besoin urgent et important de défenses antiaériennes supplémentaires". "Nous aurions dû leur en donner davantage plus tôt", a-t-il ajouté

Mi-mars, le chef de l'Etat ukrainien avait jugé "d'importance critique" une décision rapide du Congrès américain sur le déblocage de l'aide à son pays, confronté simultanément à des difficultés pour recruter de nouveaux soldats.

"Nous avions besoin de cet argent hier, pas demain, pas aujourd'hui", a appuyé le premier ministre ukrainien Denys Chmygal dans un entretien avec la BBC.

Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a quant à lui rencontré son homologue américain Antony Blinken, réclamant des systèmes de missiles sol-air Patriot "le plus rapidement possible" pour "sauver des vies et améliorer la situation sur le champ de bataille".

Le paquet d'aide a déjà été voté par le Sénat en majorité démocrate mais reste bloqué au Congrès, les représentants républicains, soutenant Donald Trump, faisant la sourde oreille à six mois de la présidentielle sur fond de désaccords sur la question migratoire.

Le président Joe Biden, qui pousse pour l'adoption de ce texte, s'est pour sa part à nouveau dit mercredi "très favorable" à cette enveloppe, évoquant dans les colonnes du Wall Street Journal "un moment charnière".

L'issue du vote n'en reste pas moins incertaine pour l'instant.

Restrictions d'électricité

Sur le terrain, la dynamique n'est pas à l'avantage de l'Ukraine, dont près de 20% du territoire est occupé par la Russie.

Deux personnes ont été tuées jeudi dans de nouveaux bombardements russes, selon les autorités locales.

Et les attaques russes contre les infrastructures énergétiques restent fréquentes malgré les tentatives de l'armée ukrainienne de protéger ces sites.

Face à cette situation, le ministère ukrainien de l'Energie a appelé jeudi la population et les entreprises à limiter leur consommation d'électricité le soir "pendant les heures de pointe" (de 19h00 à 22h00), relayant la demande du fournisseur d'électricité DTEK.

Le ministère a notamment expliqué cette décision par "l'augmentation de la charge sur le réseau électrique qui découle" de ces bombardements russes répétés.

En représailles, l'Ukraine vise régulièrement des raffineries et d'autres installations sur le sol russe dans le but de perturber la chaîne logistique d'approvisionnement des troupes engagées sur le front.

Jeudi, le renseignement militaire ukrainien (GUR) a revendiqué une frappe "réussie" la veille sur un aérodrome militaire russe en Crimée annexée, "détruisant ou endommageant gravement" des lanceurs de S-400.

Les autorités russes d'occupation dans la région orientale de Donetsk ont, de leur côté, accusé l'armée ukrainienne d'avoir tiré sur un hôpital à Gorlivka, faisant au moins huit blessés, dont un enfant.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture