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Politique

L'USS exige une meilleure protection des travailleurs

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L'USS et son président Pierre-Yves Maillard exigent "plus de liberté, au lieu d'une disponibilité constante" (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

L'Union syndicale suisse (USS) veut renforcer les droits des travailleurs. Elle exige plus de temps de récupération et de meilleures mesures de protection dans un monde professionnel où le stress et la charge de travail augmentent constamment depuis des années.

Réunis à Berne, les délégués de l'USS ont décidé vendredi de lancer une offensive pour un droit du travail favorable aux travailleurs, indique la faîtière. Ils entendent se défendre contre les attaques qui visent selon eux à affaiblir la législation.

Dans sa résolution, l'USS exige notamment une extension du droit du travail à toutes les branches d'activité, une meilleure protection de la jeunesse, des suppléments de salaire pour le travail de nuit, du samedi et du dimanche, ainsi qu'un minimum de deux week-ends libres par mois.

Elle demande que la planification soit faite suffisamment à l'avance et que le temps de travail soit saisi de manière transparente et complète. Elle s'oppose par ailleurs aux services fractionnés, avec une longue pause à midi, sans l'accord des employés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Corée du Sud: loi martiale levée et retrait des troupes

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Le président sud-coréen Yoon annonce qu'il va lever la loi martiale. (archives) (© KEYSTONE/AP)

Le président de la Corée du Sud Yoon Suk Yeol a déclaré mardi que la loi martiale décrétée quelques heures auparavant allait être levée et que les troupes déployées dans Séoul allaient se retirer, après un vote de l'assemblée dominée par l'opposition.

"Il y a eu une demande de l'Assemblée nationale pour lever l'état d'urgence, et nous avons procédé au retrait des militaires qui avaient été déployés pour les opérations de loi martiale", a déclaré le président à la télévision. "Nous allons accéder à la requête de l'Assemblée nationale et lever la loi martiale lors d'une réunion du gouvernement", a-t-il ajouté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Politique

Les parlementaires s'échauffent sur la fiscalité avant le budget

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Les députés vaudois ont entamé mardi de longs débats sur la fiscalité et le budget 2025 qui vont durer deux à trois semaines (archives). (© Keystone/CYRIL ZINGARO)

Avant de se plonger dans le budget 2025, les députés vaudois se sont d'abord prononcés mardi sur deux sujets fiscaux. Ils ont accepté en premier débat, non sans réserves, la feuille de route du gouvernement qui prévoit de porter le montant cumulé de la réduction de l'impôt cantonal sur le revenu à 5% d'ici la fin de la législature, en procédant à des baisses échelonnées dans le temps.

Le Conseil d'Etat avait présenté en septembre dernier son "Plan pouvoir d'achat", un paquet visant à contrer l'initiative des milieux économiques qui réclament une baisse d'impôts de 12%. Ce projet de loi comprend des mesures pour réduire la fiscalité des personnes physiques, sur le revenu et les successions/donations notamment. Elles ont été longuement débattues mardi en plénum.

Le gouvernement propose de continuer de réduire progressivement l'impôt cantonal sur le revenu. Après la baisse de 3,5% entrée en vigueur cette année, des réductions annuelles de 0,5% sont prévues jusqu'au terme de la législature en 2027, soit 5% au total. La diminution supplémentaire de 0,5% pour 2025, soit 4% au total, représente un coût de 15 millions de francs, mais sans impact pour les communes.

Les baisses pour 2026 et 2027 seraient appliquées sous réserve de la situation financière de l'Etat, donc pas ancrées en tant que telles dans le projet de loi. Alors que le coût de l'initiative dite des "12%" est évalué à plus de 500 millions de francs par année pour les caisses de l'Etat, le plan gouvernemental, lui, coûterait 270 millions pour les trois prochaines années.

L'UDC bien seule

Dans l'hémicycle, seule l'UDC soutient l'initiative 12% et c'est assez logiquement que son chef de groupe Cédric Weissert a déposé un amendement réclamant une baisse immédiate de 9% de l'impôt cantonal sur le revenu, puis de 0,5% les deux années suivantes pour atteindre un total de 10%. "Le canton de Vaud est un cancre fiscal par rapport à Genève et Neuchâtel", a-t-il affirmé.

Le projet de loi et les 5% au total sur l'ensemble de la législature sont clairement insuffisants pour redonner du pouvoir d'achat à la population, a-t-il dit en substance.

L'amendement UDC, tout comme l'initiative 12%, a suscité de vives critiques de tous les autres partis politiques. "Irresponsable et irraisonnable", sont les deux mots qui ont le plus souvent été prononcés. "Ce n'est pas sérieux, c'est juste un effet de manche, un effet de communication", a même critiqué la présidente du PLR Vaud Florence Bettschart-Narbel.

Tensions à droite

La tension était d'ailleurs très palpable au sein de l'Alliance de droite, entre le PLR et l'UDC, cette dernière ayant été traitée de "droite de la droite" ce qui a passablement énervé un ou deux parlementaires UDC. "C'est censé être un débat gauche-droite et on assiste presque trop à un débat à droite", s'est, pour sa part, presque inquiété le PLR Pierre-André Romanens.

Au final, l'amendement a été très nettement refusé par 109 non, 24 oui et 13 abstentions. Les élus ont ensuite aussi écarté un amendement du PLR Alexandre Berthoud qui demandait à ancrer dans le projet de loi les baisses supplémentaires pour 2026 et 2027, soit deux fois 0,5%. Ils ont préféré garder la cautèle prévue par le Conseil d'Etat, indiquant l'introduction du taux de 5% final si tant est que l'évolution des finances publiques le permette.

A gauche, plusieurs parlementaires se sont toutefois montrés très inquiets de ces nouvelles baisses fiscales qui risquent d'entraîner une diminution des prestations publiques et de favoriser les revenus les plus aisés. Autant dire que ce premier débat sur la fiscalité ricochera, avec de nombreux amendements, lors du débat sur le budget 2025 du canton qui débutera mercredi.

"Réforme raisonnable"

La ministre des finances Valérie Dittli a, elle, plaidé pour un "objectif clair": rétablir le pouvoir d'achat en ciblant la classe moyenne et l'attractivité du canton avec des mesures progressives. "Il s'agit d'une réforme raisonnable pour une vision à long terme, qui impacte peu les communes", a-t-elle déclaré. Un deuxième débat sera nécessaire.

Les députés ont ensuite commencé à discuter sur divers allégements en matière de successions et donations, par exemple en relevant les seuils d'imposition pour les descendants directs. Le même "Plan pouvoir d'achat" prévoit aussi d'améliorer la fiscalité lors de la transmission familiale des entreprises.

La suite du débat est prévue mercredi. Le même jour, les élus devront aussi se prononcer formellement sur l'initiative des 12%, la refusant très certainement. Le peuple aura le dernier mot.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Géorgie: des milliers de manifestants pro-UE protestent à nouveau

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Des milliers de manifestants pro-européens se sont à nouveau rassemblés mardi soir devant le parlement géorgien à Tbilissi pour protester contre le gouvernement. (© KEYSTONE/AP/Zurab Tsertsvadze)

Des milliers de manifestants pro-UE ont protesté mardi soir en Géorgie pour la sixième nuit consécutive contre le gouvernement, malgré les menaces du Premier ministre qui a accusé ses rivaux politiques et des ONG d'avoir "orchestré les violences".

Ce rassemblement se déroule aussi après que la Cour constitutionnelle, saisie par la présidente pro-occidentale, a décidé de maintenir inchangé le résultat des législatives d'octobre remportées par le parti au pouvoir du Rêve géorgien mais contestées par l'opposition.

Les manifestations à Tbilissi, émaillées de violences, ont jusqu'à présent été systématiquement dispersées par la police à coup de canons à eau et de gaz lacrymogène. Elles ont éclaté jeudi après l'annonce par le pouvoir du report à 2028 des ambitions de ce pays du Caucase d'intégrer l'Union européenne.

Mardi soir, les protestataires, qui étaient légèrement moins nombreux que lors des jours précédents, ont de nouveau lancé des feux d'artifice vers le bâtiment et ont agité des drapeaux de la Géorgie et de l'UE face à la police, présente autour et dans le parlement, ont constaté des journalistes de l'AFP.

La police a brièvement utilisé des lances à eau, notamment pour repousser des manifestants qui tentaient de d'escalader les murs du parlement pour atteindre des groupes de policiers.

Quelques heures auparavant, le Premier ministre Irakli Kobakhidzé avait accusé l'opposition et des ONG d'être à l'origine des affrontements avec la police et averti qu'ils "n'échapperont pas à leurs responsabilités".

Son parti, qui assure ne pas renoncer à l'UE malgré l'annonce du report des négociations, a estimé que les Géorgiens mécontents l'avaient "mal compris" et que l'intégration européenne "progressait".

La veille, il avait rejeté toute négociation avec l'opposition, qui réclame de nouvelles législatives en dénonçant des fraudes lors du scrutin du 26 octobre, tout comme Bruxelles, ce que M. Kobakhidzé a qualifié de "chantage".

"Meilleur avenir"

Le Rêve géorgien tente aussi de présenter le mouvement de protestation comme le résultat d'une ingérence extérieure.

"Personne ne nous paie, nous venons ici par notre volonté, de nous-mêmes", a affirmé auprès de l'AFP un manifestant, Nougo Chigvinadzé, logisticien de 41 ans, qui dit simplement vouloir "un meilleur avenir pour nos enfants".

"Tout ce que dit notre gouvernement est un mensonge. Cela fait 12 ans qu'ils nous mentent et ils continuent à le faire", a-t-il ajouté.

Mi-novembre, des groupes d'opposition et la présidente Salomé Zourabichvili, en rupture avec le gouvernement mais aux pouvoirs limités, avaient déposé un recours devant la Cour constitutionnelle pour faire annuler les résultats du scrutin législatif d'octobre.

La Cour, dans une décision publiée mardi, a refusé cette demande, en précisant que son verdict était final et sans appel.

Selon le ministère de l'Intérieur, 293 manifestants ont été interpellés depuis le début du mouvement et 143 policiers ont été blessés. Des manifestants et journalistes ont aussi été blessés ces derniers jours.

L'opposition accuse le gouvernement de vouloir se rapprocher de Moscou, et d'imiter ses méthodes répressives et autoritaires.

"Mouvement sans précédent"

"Dans toute la Géorgie, les gens se soulèvent contre le régime fantoche russe", a salué lundi soir la présidente Salomé Zourabichvili, y voyant "un mouvement sans précédent".

Cette ancienne diplomate française a assuré la semaine dernière qu'elle refuserait de rendre son mandat comme prévu fin décembre et resterait à son poste jusqu'à ce que de nouvelles législatives soient organisées.

"Nous sommes dans une situation où le pays n'a pas de véritable autorité constitutionnelle. Il ne reste qu'une seule institution constitutionnelle légitime, et c'est moi", a-t-elle encore déclaré lors d'une conférence de presse mardi.

Si elle ne dispose que de pouvoirs très limités, Mme Zourabichvili est populaire auprès des manifestants, dont le mouvement, largement spontané et organisé en ligne, n'a ni leader politique dominant ni réelle structure.

Tous les soirs, les policiers veulent ainsi chasser les protestataires de la place du parlement, épicentre de la mobilisation et des tensions.

Le Rêve géorgien assure lui vouloir éviter au pays le destin de l'Ukraine, envahie par les troupes russes depuis bientôt trois ans. Ses responsables accusent l'Occident de vouloir entraîner la Géorgie dans une guerre avec Moscou.

Le pays niché sur les rives de la mer Noire reste traumatisé par une brève guerre avec la Russie à l'été 2008. Moscou avait ensuite reconnu l'indépendance de deux régions séparatistes frontalières de son territoire, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, où elle maintient toujours une présence militaire.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Environnement

Les paysans veulent se faire entendre à Berne

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Les paysans ont manifesté avec des cloches et des drapeaux cantonaux. (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

Un millier de paysans ont manifesté mardi à Berne pour se faire entendre du monde politique et de l'administration, selon un journaliste de Keystone-ATS sur place. Ils ont exigé moins de charge administrative, plus de sécurité dans la planification et des prix justes.

Le rassemblement s'est déroulé devant le siège de l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) à Liebefeld, dans la banlieue bernoise. Dans son appel à manifester, le groupe Dialog Bauern Schweiz avait appelé à ne pas y venir en tracteur, mais à participer avec des cloches.

Les manifestants brandissaient aussi des banderoles, des panneaux et des drapeaux de leurs cantons, pour montrer la portée nationale de leur mouvement.

Dans leur lettre de protestation, les organisateurs du rassemblement soulignent que l'année 2024 n'a pas été facile pour les familles paysannes de Suisse. Elle a été marquée par une situation difficile sur le marché, des conditions-cadres incertaines et de grandes difficultés de culture dues aux conditions météo.

Selon eux, seule la revendication d'une plus grande valorisation de leur travail et de leurs produits a été satisfaite par les décisions prises en votation ces dernières années. En revanche, ce n'est pas le cas pour la réduction de la charge administrative.

Les autorités fédérales n'ont pas non plus entendu la demande d'une plus grande stabilité et d'une meilleure sécurité de planification pour les familles paysannes ainsi que d'un prix "juste et approprié" pour leurs produits et leur travail.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Corée du Sud: la loi martiale, surprise et inquiétude dans le monde

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Des soldats sont brièvement entrés dans l'Assemblée avant d'en ressortir. (© KEYSTONE/EPA/YONHAP)

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a proclamé mardi la loi martiale, qualifiant l'opposition majoritaire au Parlement de "forces hostiles à l'Etat" et disant agir pour protéger le pays de menaces émanant de la Corée du Nord.

Sa décision, qui a suscité l'inquiétude dans le monde, a été contestée dans la foulée par un vote de l'Assemblée nationale, devant laquelle des manifestants se sont rassemblés à son appel.

Mais l'armée a prévenu qu'elle ferait appliquer la loi martiale, soulignant qu'elle ne pouvait être levée que par le président.

"Pour protéger la Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes nord-coréennes et éliminer les éléments hostiles à l'Etat (...), je déclare la loi martiale", a déclaré le président en direct dans une allocution télévisée surprise.

Toutes les activités politiques ont été interdites et les médias sont placés sous la surveillance du gouvernement, a déclaré le chef de l'armée Park An-su dans un communiqué. Des hélicoptères ont atterri sur le toit du parlement à Séoul, d'après des images en direct diffusées par les chaînes de télévision.

Le chef de l'opposition sud-coréenne Lee Jae-myung a qualifié la loi martiale d'"illégale" et a appelé la population à se rassembler devant le parlement en signe de protestation.

"L'imposition illégale de la loi martiale par le président Yoon Suk Yeol est invalide", a déclaré M. Lee, qui a perdu de justesse face à Yoon lors des élections de 2022. "Venez à l'Assemblée nationale maintenant. Je m'y rends également", a-t-il ajouté.

"Ouvrez la porte !"

Des centaines de personnes ont entendu son appel, affluant devant le Parlement, à partir d'une heure du matin (17h00 suisses), chantant "Arrêtez Yoon Suk Yeol".

"J'ai d'abord cru que c'était une information bidon, je ne pouvais pas croire à la loi martiale. Après, j'ai décidé de venir ici pour protéger la démocratie, pas seulement pour nous mais aussi pour nos enfants", a déclaré à l'AFP dans la foule Lee Jin-hwa, 48 ans.

Quelque 190 députés sont parvenus à entrer dans l'Assemblée, après en avoir été brièvement empêchés par des soldats qui ont fini par quitter les lieux. Ils ont voté à l'unanimité en faveur d'une motion bloquant l'application de la loi martiale et appelant à sa levée.

"Sur les 190 députés présents, 190 se sont prononcés en faveur de la résolution demandant la levée de la loi martiale, qui est donc adoptée", a déclaré le président de l'Assemblée nationale, Woo Won-shik.

"L'armée fera respecter la loi martiale jusqu'à sa levée par le président", a immédiatement réagi l'état-major selon des médias locaux.

Les Nations-Unies, les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont dit leur inquiétude, tandis que la Chine a appelé ses concitoyens en Corée du Sud à la "prudence". Le Kremlin, qui a resserré ses liens avec la Corée du Nord pour soutenir sa guerre contre l'Ukraine, a jugé la situation "alarmante".

La Maison Blanche a affirmé ne pas avoir été informée à l'avance des intentions du président sud-coréen.

"Nous observons avec une grande inquiétude les récents développements" en Corée du Sud, a déclaré Kurt Campbell, adjoint du secrétaire d'Etat américain.

Washington attend que le vote de l'Assemblée nationale sud-coréenne décidant de la suspension de la loi martiale proclamée plus tôt par le président Yoon Suk Yeol soit "respectée", a précisé Vedant Patel, porte-parole adjoint du département d'Etat américain.

"Refuge de criminels"

Le Parti du Pouvoir au Peuple de M. Yoon bataille avec le principal parti d'opposition, le Parti Démocrate, sur le projet de budget de l'année prochaine.

Les députés de l'opposition ont approuvé la semaine dernière, à travers une commission, un programme budgétaire considérablement réduit.

"Notre Assemblée nationale est devenue un refuge de criminels, un repaire de dictature législative qui cherche à paralyser les systèmes administratif et judiciaire et à renverser notre ordre démocratique libéral", a affirmé M. Yoon pour justifier l'instauration de la loi martiale.

Il a accusé les élus de l'opposition de couper "tous les budgets essentiels aux fonctions premières de la nation qui sont la lutte contre les crimes liés à la drogue et le maintien de la sécurité publique (...) transformant le pays en un paradis de la drogue et en un lieu de chaos pour la sécurité publique".

M. Yoon a poursuivi en qualifiant l'opposition, qui détient une majorité au Parlement, de "forces hostiles à l'Etat ayant l'intention de renverser le régime".

"Je rétablirai la normalité dans le pays en me débarrassant de ces forces hostile à l'Etat dès que possible", a ajouté le président sud-coréen, dont la cote était en chute libre dans les sondages.

Vladimir Tikhonov, un professeur d'études coréennes à l'université d'Oslo, a estimé que la décision de M. Yoon était une "tentative de retourner le cours de l'histoire".

"Je ne pense pas que la société civile de la Corée du sud puisse considérer dorénavant M. Yoon comme un président légitime", a-t-il ajouté.

La loi martiale n'avait plus été instaurée en Corée du Sud depuis le processus de démocratisation enclenché à la fin des années 1980, y compris à des périodes de vives tensions, comme en 2016, lorsque des millions de manifestants avaient obtenu la destitution de la présidente Park Geun-Hye, sur fonds de scandale de corruption. Elle avait été décrétée pour la dernière fois le 17 mai 1980, lors du coup d'Etat militaire du général Chun Doo-hwan, et levée en janvier 1981 après que des manifestations avaient été réprimées dans le sang.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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