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Politique

L'UDC accuse les autres partis de vouloir détruire la neutralité

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De gauche à droite: Le président du parti Marco Chiesa avec les conseillers fédéraux Ueli Maurer et Guy Parmelin lors de l'assemblée des délégués de l'UDC Suisse samedi à Coire. (© KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER)

Alors que la guerre fait rage en Ukraine, l'UDC, réunie en assemblée des délégués à Coire samedi, appelle à une neutralité stricte. Elle invite encore les Suisses à voter le 15 mai oui au projet Frontex, non à la loi sur la transplantation comme à celle sur le cinéma.

Marco Chiesa accuse les autres partis de vouloir détruire la neutralité et déplore que le Conseil fédéral applique les sanctions contre la Russie, a-t-il dit samedi devant les 324 délégués de son parti réunis à Coire.

"Il est (...) regrettable que le Conseil fédéral ait cédé à la pression internationale et que la Suisse ne puisse dès lors plus faire valoir sa neutralité pour se proposer comme médiateur", a poursuivi le Tessinois. "L'UDC n'est pas complaisante face à Vladimir Poutine pour autant", a-t-il assuré.

Le Tessinois a aussi dénoncé la candidature de la Suisse au Conseil de sécurité, car selon lui, le parti pris y est "un devoir". Si la Confédération siège dans cet organe, ce sera donc "une catastrophe pour notre pays", selon lui.

Pour une neutralité armée perpétuelle

Les délégués de l'UDC ont dans la foulée adopté une résolution en faveur de la neutralité armée perpétuelle de la Suisse par 303 voix contre 1. La demande émanant du président du PLR Thierry Burkart pour un "rattachement" de la Suisse à l'OTAN témoigne de l'urgence de cette exigence, selon l'UDC.

Dans cette résolution, les délégués demandent également au Conseil fédéral de proposer activement ses bons offices à la Russie et à l'Ukraine, de suggérer la Suisse comme place des négociations et de faire usage de toutes les options diplomatiques.

Enfin, l'UDC argumente encore dans ce texte en faveur du rétablissement de la capacité défensive de la Suisse. Le renforcement de l'armée est la seule manière de garantir la sécurité de la Suisse, a estimé Marco Chiesa, rappelant au passage la demande de l'UDC pour que le budget de l'armée soit augmenté d'au moins deux milliards de francs. Il est aujourd'hui de cinq milliards.

Attaques contre le PS

Sur l'achat des avions de combat F-35A, le Tessinois a attaqué les socialistes: "J'attends d'un parti gouvernemental qu'il défende l'armée (...) donc du PS qu'il retire immédiatement son initiative contre les avions de combat."

Il en a fait de même sur l'approvisionnement énergétique. Favorable à la construction de centrales à gaz, le PS a rétropédalé en raison de la nécessité de stopper les importations de gaz en provenance de Russie, a souligné le président de l'UDC.

Le conseiller fédéral Guy Parmelin s'est exprimé pour sa part sur la sécurité alimentaire de la Suisse. Celle-ci est assurée pour l'heure, les liens de dépendance directs de la Suisse par rapport à l'Ukraine et la Russie étant relativement faibles.

Toujours est-il que la sécurité de l’approvisionnement mondial reste précaire. Le conseiller fédéral promet d'accorder davantage d'attention à la question de l'auto-approvisionnement. Une adaptation de la production indigène serait possible à moyen terme, mais cela ne serait pas sans conséquence, a-t-il souligné.

Votations fédérales du 15 mai

Les délégués se sont encore exprimés sur les trois objets soumis en votation à la mi-mai. L'UDC refuse de faciliter le don d'organes et de soutenir le cinéma suisse. Ses délégués ont approuvé en revanche le financement des gardes-frontières européens Frontex.

Par 204 voix contre 104, l'assemblée de l'UDC a approuvé samedi à Coire l'arrêté fédéral sur le financement destiné à renforcer l'agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes Frontex.

La majorité des délégués a suivi les arguments du conseiller fédéral Ueli Maurer. Le ministre UDC a invoqué la nécessité de lutter contre la criminalité organisée et de renforcer ainsi la sécurité en Suisse. Un rejet de l'objet risquerait d'entraîner l'éjection de la Suisse des accords de Schengen/Dublin, ce qui aurait pour effet une vague spectaculaire de demandes d'asile rejetées dans d'autres pays.

Par contre, les délégués de l'UDC ont rejeté, par 248 voix contre 72, la modification de la loi sur les transplantations d'organes. Ils ont suivi l'avis de la conseillère nationale thurgovienne Verena Herzog. Selon elle, des personnes mal informées qui ne souhaitent pas donner leurs organes après leur mort se les verront prélever, faute de s'y être opposés officiellement de leur vivant.

Enfin, l'assemblée des délégués a balayé sans opposition la modification de la loi sur la production de films et la culture cinématographique. Ils ont dénoncé une "taxe sur le streaming" et le quota de films suisses sur les plateformes de streaming, prévus par la loi, comme étant des mesures anti-libérales.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Le peuple dirait "oui" aux initiatives pour réduire les primes

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Les deux initiatives qui visent à lutter contre la charge croissante des primes d'assurance-maladie, soumises au peuple le 9 juin, seraient acceptées selon le premier sondage de Tamedia/20 Minuten (image symbolique). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Les Suisses diraient "oui" à l'initiative d'allègement des primes de même qu'à celle pour un frein aux coûts soumises au peuple le 9 juin, selon un sondage. Près de deux tiers des Helvètes approuveraient également la loi sur l'énergie.

C'est ce que montre le premier sondage de Tamedia/20 Minuten publié mercredi. La part relativement élevée de personnes ayant répondu "plutôt oui" pour les deux initiatives relatives aux primes montre que la formation de l'opinion n'est pas encore terminée, précisent les auteurs.

L'initiative du PS, qui veut plafonner les primes à 10% du revenu disponible, dispose actuellement de 60% d'opinions favorables contre 36% d'avis défavorables. L'initiative du Centre, qui prévoit un frein aux coûts de la santé, serait quant à elle acceptée à 54%. La loi sur l'énergie récolterait une forte approbation (65%) tandis que le dernier objet soumis au peuple, l'initiative "Pour la liberté et l'intégrité physique", serait rejetée (51%).

Ce sondage a été réalisé en collaboration avec l'institut Leewas. 12'395 personnes de toute la Suisse y ont pris part les 17 et 18 avril. La marge d'erreur est de 1,5 point de pourcentage.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Natacha Buffet-Desfayes candidate à la candidature pour le PLR

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Natacha Buffet-Desfayes estime que son expérience au Grand Conseil lui a permis d'avoir "une vision globale" sur plusieurs dossiers (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La PLR Natacha Buffet-Desfayes ambitionne de siéger au Conseil administratif de la Ville de Genève. La cheffe du groupe PLR au Grand Conseil a annoncé dans la Tribune de Genève être candidate à la candidature pour le PLR.

"J'ai toujours éprouvé un attachement pour la politique communale. C'est à ce niveau qu'on peut améliorer la qualité de vie des gens", indique-t-elle mercredi dans le journal genevois.

Avant d'être élue au Grand Conseil en 2018, cette enseignante au Collège et à l'Ecole de culture générale de 41 ans a siégé treize années au niveau municipal, à Corsier d'abord, puis en Ville. Elle avait déjà fait une tentative pour la Mairie de Genève en 2015.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Le Congrès américain adopte une aide très attendue par l'Ukraine

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Le plan d'aide a reçu un très large soutien au Sénat. (© KEYSTONE/AP/Mariam Zuhaib)

Le Congrès américain a adopté mardi une gigantesque enveloppe d'assistance militaire et économique pour l'Ukraine. Il s'agit du fruit de mois de tractations extrêmement tendues et laborieuses.

Le plan d'aide de 95 milliards de dollars, qui comprend des fonds pour Israël, Taïwan et un ultimatum à TikTok, a reçu un très large soutien au Sénat américain.

"Enfin, enfin, enfin. Ce soir, après plus de six mois de travail acharné, et de nombreux rebondissements, l'Amérique envoie un message au monde entier: nous ne vous tournerons pas le dos", a applaudi le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer.

Le président Joe Biden a aussitôt annoncé qu'il allait promulguer le texte, adopté quelques jours plus tôt à la Chambre des représentants, l'autre composante du Congrès américain.

"Je signerai cette proposition de loi et m'adresserai au peuple américain dès qu'elle arrivera sur mon bureau demain (mercredi), afin que nous puissions commencer à envoyer des armes et du matériel à l'Ukraine cette semaine", a-t-il déclaré.

Le Congrès a répondu à "l'appel de l'histoire" avec cette loi qui vise à "renforcer notre sécurité nationale et à envoyer au monde un message sur la puissance du leadership américain", a-t-il ajouté dans un communiqué de la Maison Blanche.

Sur les réseaux sociaux, son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky s'est dit "reconnaissant envers le Sénat des Etats-Unis pour avoir approuvé une aide vitale pour l'Ukraine". Ces fonds sont le résultat de mois de négociations extrêmement acrimonieuses, d'allées et venues du président ukrainien à Washington, et de pressions d'alliés à travers le monde. Ils ont même coûté à un chef républicain son poste.

"Des munitions" plutôt que "nos garçons"

La part du lion revient à Kiev, qui fait face à une situation compliquée sur le champ de bataille face à la Russie: 61 milliards de dollars sont consacrés à la guerre en Ukraine. L'assistance militaire américaine, interrompue depuis plusieurs semaines, devrait reprendre quasiment dans la foulée - d'ici "les prochains jours", a indiqué mardi le porte-parole du Pentagone.

L'adoption de ce plan d'aide est un soulagement pour l'armée ukrainienne, confrontée à une pénurie de nouvelles recrues et de munitions, face aux pressions constantes des troupes russes à l'est. Les Etats-Unis sont le principal soutien militaire de Kiev, mais le Congrès n'avait pas adopté de grande enveloppe pour son allié depuis près d'un an et demi - principalement en raison de querelles partisanes.

Le président américain et le Parti démocrate sont restés favorables à cette aide, présentée comme un investissement dans la sécurité des Etats-Unis face, selon eux, aux visées agressives de la Russie. Les républicains, emmenés par Donald Trump, sont devenus de plus en plus réticents, et le patron conservateur de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a longtemps bloqué le texte.

Le chef républicain au Congrès a fini par soutenir la reprise de l'aide militaire et économique, avec cette justification: "Je préfère envoyer des munitions à l'Ukraine qu'envoyer nos garçons se battre". Ce plan d'aide autorise aussi le président Biden à confisquer et à vendre des actifs russes pour qu'ils servent à financer la reconstruction de l'Ukraine. Une idée qui fait son chemin auprès d'autres pays du G7.

Une grande partie de l'enveloppe servira par ailleurs à reconstituer les stocks de l'armée américaine et reviendra aux usines d'armement aux Etats-Unis.

Israël, TikTok, Taïwan

Parmi les autres volets du grand plan: une nouvelle aide militaire de plusieurs milliards de dollars pour Israël, en guerre avec le Hamas, malgré les inquiétudes de la communauté internationale sur le sort des civils à Gaza. Ces fonds serviront notamment à renforcer le bouclier antimissile israélien, baptisé "Dôme de fer".

Plus de 9 milliards de dollars sont par ailleurs prévus pour répondre au "besoin urgent d'aide humanitaire" de "populations vulnérables dans le monde", notamment à Gaza et au Soudan. Comme Joe Biden l'avait réclamé, cette loi consacre 8 milliards de dollars pour tenir tête à la Chine sur le plan militaire en investissant dans les sous-marins, et venir en aide à Taïwan.

Elle prévoit aussi l'interdiction de TikTok aux Etats-Unis, à moins que le réseau social ne coupe ses liens avec sa maison-mère ByteDance, et plus largement avec la Chine. La plateforme de vidéos est accusée de permettre à Pékin d'espionner et de manipuler ses 170 millions d'utilisateurs aux Etats-Unis. Sa potentielle interdiction risque toutefois d'être contestée en justice.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Politique

Droit de manifester: Amnesty International épingle la Suisse

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La police genevoise était intervenue en mars 2023 alors que des manifestants s'opposaient à la réunion d'une assemblée de l'UDC (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Amnesty International (AI) publie son rapport annuel, alors que le monde récolte les conséquences de l’escalade des conflits et de l’effondrement du droit international. Sur les 155 Etats contrôlés, la Suisse est aussi critiquée, notamment sur le droit de manifester.

Le droit de manifester, essentiel pour attirer l’attention sur les atteintes aux droits humains, est enfreint de multiples manières à travers le monde, y compris en Suisse. AI revient sur le système exigeant une autorisation préalable pour les rassemblements publics et constate qu'il y est toujours en vigueur, écrit AI dans son rapport publié mercredi.

Des manifestations pacifiques non autorisées ont été dispersées par la force, notamment dans les villes de Bâle et de Genève. Dans les cantons de Zurich et de Bâle-Ville, la branche jeunesse d’un parti de droite a lancé une initiative populaire visant à renforcer l’obligation d’autorisation préalable pour les manifestations, et à engager la responsabilité financière des organisateurs et organisatrices, ajoute Amnesty International.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Le Tennessee veut autoriser les enseignants à porter une arme

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Plusieurs personnes ont protesté contre la décision du parlement du Tennessee. (© KEYSTONE/AP/George Walker IV)

Des professeurs armés: le parlement du Tennessee, Etat du sud des Etats-Unis, a adopté mardi une proposition de loi autorisant les enseignants, les directeurs et autres membres du personnel scolaire à porter une arme de poing, un an après une tuerie dans une école.

Une quinzaine d'Etats américains autorisent le port d'arme pour le personnel scolaire, à la discrétion des circonscriptions académiques, dans le contexte d'une multiplication des fusillades en milieu scolaire ces dernières années.

Adoptée mardi par la Chambre des représentants du Tennessee, la loi avait été approuvée par le Sénat plus tôt en avril. Elle doit maintenant être validée par le gouverneur Bill Lee, qui s'est déjà dit "ouvert" à cette idée. La loi fixe plusieurs conditions: les membres du personnel souhaitant porter une arme doivent notamment suivre 40 heures de "formation de base au maintien de l'ordre dans les écoles".

En mars 2023, un assaillant avait ouvert le feu dans une école primaire de Nashville, tuant trois élèves de neuf ans et trois membres du personnel avant d'être lui-même abattu par la police. Le Parlement du Tennessee est dominé par les républicains, le parti de droite qui compte les plus fervents défenseurs du droit de porter des armes à feu.

Des élus démocrates en avaient été exclus après des manifestations demandant plus de restrictions sur les armes après le drame de l'école de Nashville. Les tueries sont fréquentes dans les écoles américaines, mais les institutions fédérales ont peu de marges de manoeuvre sur le sujet: chaque Etat peut édicter sa propre réglementation.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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