Récemment constitué, le Conseil de la jeunesse de Genève veut faire résonner la voix des jeunes dans les instances politiques du canton. Ces 24 collégiens, apprentis, universitaires ou élèves du cycle, âgés de 14 à 21 ans, ont choisi de s'impliquer pour donner leurs avis sur les sujets qui leur tiennent à coeur.
À Genève, les jeunes donnent de la voix. Organe relativement nouveau, le Conseil de la jeunesse de Genève (CJGE) veut porter la parole des jeunes dans les instances politiques du canton. Il est composé de 24 collégiens, apprentis, universitaires ou élèves du cycle, âgés de 14 à 21 ans qui ont choisi de s'impliquer pour donner leurs avis sur les sujets qui leur tiennent à coeur. Et plusieurs défis se présentent à eux. Théo Cancela, président du Conseil de la Jeunesse de Genève.
Les membres du CJGE ont donc réparti le travail dans neuf groupes traitant d'écologie, d'enfance, de mobilité, de culture, de formation, de santé, de genre, d'économie et de sécurité publique. Naila Sahbane est membre de la commission de l'écologie, elle nous explique pourquoi elle a rejoint le Conseil de la Jeunesse de Genève.
La mobilité et les transports font également partie des préoccupations principales de ces jeunes. Margaux, collégienne, estime que les transports publics, particulièrement en campagne, ne sont pas assez développés. Autre sujet central: la santé. Il manque de la prévention au sujet du suicide ou des automutilations, a relevé Luca, également collégien. Les 24 membres du Conseil de la jeunesse de Genève qui se sont présentés ce lundi devant la presse ont été nommés par le Conseil d'Etat pour un mandat de deux ans. L'engagement est est conséquent en termes de temps avec des séances plénières toutes les trois à quatre semaines ainsi que des réunions des commissions thématiques.
Végétaliser
Le principe de cet organe consultatif a été voté en 2019 par le Grand Conseil. Il a fallu quelques mois pour le mettre en place: la séance d'ouverture a eu lieu en mars dernier. Depuis, les jeunes ne sont pas laissés à l'abandon, ils sont aidés par le Service écoles et sport, art, citoyenneté. Ce dernier doit notamment s'assurer que leurs revendications ne restent pas lettres mortes. Ecoutez Nadia Keckeis, directrice du Service écoles et sport, art, citoyenneté.
Depuis, le travail a été réparti. Les jeunes ont déjà pu se prononcer sur une large consultation voulue par le Conseil d'Etat sur les perspectives pour Genève en 2050. Ils ont notamment imaginé l'école idéale qui offre une large place à la végétation avec des potagers, des façades végétales et une mare.
Ils ont aussi pu proposer une image du boulevard Carl-Vogt en 2050. Les véhicules n'y trouvent plus leur place au profit d'une grande allée destinée aux piétons et à la mobilité douce. Un téléphérique permet des déplacements rapides. Autres enjeux intégrés dans cette vision: l'indépendance énergétique et l'autonomie alimentaire.
Apolitique
Quelques membres du CJGE sont déjà actifs dans des partis politiques. Mais ils ne préciseront pas lesquels, car le CJGE est apolitique. "L'objectif est de faire avancer les choses pour notre futur", a déclaré Théo Cancela, président du CJGE.
MH avec Keystone-ATS