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Politique

Lausanne: succès pour l'hébergement d'urgence de transition

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Outre une chambre simple avec sanitaire, les travailleurs sans-abri bénéficiaires du projet-pilote d'hébergement d'urgence de transition bénéficient surtout d'une adresse de domicile légal, sésame pour toute procédure de régularisation (image prétexte). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Lancé en mars 2023 par la Ville de Lausanne, le projet-pilote d'hébergement d'urgence de transition pour les travailleurs sans-abri porte ses fruits. Quelque neuf mois après son lancement, seize personnes ont pu régulariser leur situation et sept sont en passe de le faire. Les autorités évoquent des résultats probants.

L'idée consistait à sortir de l'hébergement d'urgence classique les personnes sans logement mais disposant d'un contrat de travail à durée indéterminée (CDI). Ces travailleurs sans-abri sont tous des Européens, hommes en grande majorité, actifs dans la construction, l'hôtellerie-restauration, le nettoyage ou encore le maraîchage.

"D'une part, il s'agissait de désengorger les hébergements d'urgence, et, d'autre part, d'accompagner dans leur procédure de régularisation ces travailleurs avec des perspectives sur le territoire lausannois", explique Eliane Belser, responsable de l'aide sociale d'urgence à la Ville de Lausanne.

Le projet a débuté en mars dernier, dans un petit immeuble de Renens, permettant d'offrir 19 places à ces travailleurs. Ceux-ci bénéficient ainsi d'un "logement très simple, composé d'une chambre avec sanitaires et d'un micro-ondes sur l'étage pour 150 francs par mois", précise Mme Belser. La prestation est prévue pour une durée de trois mois, renouvelable une fois.

Domicile légal crucial

Outre un "mini-logement en autonomie", et des intervenants sociaux présents chaque jour sur place, les bénéficiaires reçoivent surtout une adresse de domicile légal, véritable sésame en vue de toute régularisation de leur situation. "Grâce à cela, ils peuvent s'inscrire au contrôle des habitants, puis remplir une demande de permis, car c'est vraiment ça, le noeud de l'histoire", dit-elle.

En effet, ces Européens ont le droit de séjourner et de travailler en Suisse, mais doivent disposer d'un permis au-delà de trois mois. "La majorité était des Espagnols, suivis de Français, de Portugais, d'Italiens ou encore de Belges".

Neuf mois après le début du projet-pilote, la Ville de Lausanne se montre enthousiaste. Pas moins de 31 personnes ont déjà bénéficié de la mesure. "Parmi elles, seize ont obtenu un permis et sept sont en attente d'une décision", détaille Mme Belser. "Une dizaine d'entre eux a entretemps quitté le dispositif et a pu se reloger par eux-mêmes, sans recourir à nouveau à l'hébergement d'urgence".

Simple, économique et efficace

"C'est un projet très simple, qui nécessite peu de ressources", souligne Eliane Belser. "Il y a bien sûr des intervenants sociaux présents, mais il n'y a pas de veilleur, ni de système de lingerie, ces gens ne sont pas tellement là en journée, car ils travaillent".

Elle se défend par ailleurs de créer une "machine" à faire venir les travailleurs sans-abri. "Ces gens sont déjà là pour répondre aux besoins de l'économie, notre projet les aide simplement à stabiliser leur situation", relève-t-elle.

La mesure devrait donc se pérenniser, mais possiblement sur un autre site, car les propriétaires de l'immeuble à Renens ont d'autres projets. Elle devrait aussi s'étendre, puisque "la prise en charge de publics spécifiques se trouve au coeur de la stratégie du futur de l'hébergement d'urgence".

Simultanément au projet pour les travailleurs sans-abri, un même projet, visant les "grands vulnérables et les familles", a vu le jour, également à Renens. A la mi-décembre, la Ville de Lausanne a en outre fait part de sa volonté de développer des hébergements d'urgence de transition pour les femmes, les familles ou les personnes particulièrement vulnérables en raison de leur âge ou de leur état de santé.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Une commission approuve une éducation des enfants sans violence

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Une commission parlementaire estime que la loi doit expressément indiquer que les parents sont tenus d’élever leurs enfants sans recourir à la violence (image d'illustration). (© KEYSTONE/STEFFEN SCHMIDT)

Les parents doivent éduquer leurs enfants sans recourir à la violence. La commission des affaires juridiques du National a approuvé, par 21 voix contre 3, un projet du Conseil fédéral visant à introduire le principe de l'éducation sans violence dans le code civil.

Le projet répond à une demande du Parlement, qui veut aller plus loin que le droit en vigueur. Ce dernier interdit déjà aux parents d'user de la violence dans l'éducation. Le droit pénal protège les enfants et le droit civil a récemment été renforcé pour étendre les droits et les obligations de signalement en cas de soupçons de mise en danger du bien de l'enfant.

Le projet gouvernemental enjoint aux parents d'élever leurs enfants "sans recourir à la violence, notamment sans châtiments corporels ni autres traitements dégradants". Le gouvernement pose un principe directeur mais ne prescrit aucune méthode d'éducation: les parents restent libres de choisir celle qui leur convient.

Le projet renforce aussi la prévention. Le Conseil fédéral juge nécessaire que ces nouvelles normes soient accompagnées par des campagnes nationales de sensibilisation et d’information, pour que les comportements éducatifs des parents changent.

Pour la commission, une telle réglementation pourrait avoir un effet dissuasif et promouvoir le principe d'une éducation sans violence en Suisse, indiquent vendredi les services du Parlement. L'inscription de ce principe dans la loi pose un cadre non seulement pour les parents, mais aussi pour les offices de consultation et les services sociaux.

Le projet met également en avant l'engagement de la Suisse contre la violence dans l'éducation, aux yeux de la majorité de la commission. Une minorité y est opposée.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

Première visite officielle pour Karin Keller-Sutter

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La présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter s'est rendue en Autriche pour sa première visite officielle. Elle a été reçu par le président Alexander Van der Bellen. (© KEYSTONE/EPA/MAX SLOVENCIK)

La présidente de la Confédération, Karin Keller-Sutter a effectué sa première visite officielle à l'étranger. Comme c'est la coutume, cette première visite a lieu en Autriche.

Mme Keller-Sutter a rencontré vendredi son homologue, Alexander Van der Bellen à Vienne, a communiqué le Département fédéral des finances. Les relations entre les deux pays, la politique européenne et les relations bilatérales avec l'UE ont été au centre des discussions.

Les échanges ont aussi porté sur la situation sécuritaire en Europe et sur le rôle de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), dont la Suisse assumera la présidence en 2026. La présidente de la Confédération a réaffirmé l’importance de l’OSCE, dont le rôle est, selon elle, de permettre un échange entre de nombreux pays visant à mieux surmonter les conflits.

Dans la perspective de l’entrée en fonction du nouveau gouvernement des États-Unis, Mme Keller-Sutter a plaidé pour des discussions ouvertes et constructives, afin de continuer à garantir un échange fructueux.

Interrogé par Keystone-ATS, le politologue Oscar Mazzoleni estime à ce sujet que les propos manifestés par la nouvelle administration des Etats-Unis en termes de protectionnisme et l’importance croissante de partis d’extrême droite dans les pays fondateurs de l’intégration européenne ouvre une nouvelle phase dans l’histoire de l'UE.

En cause, il y a le futur des accords Schengen et des contrôles des frontières internes et plus largement le poids des gouvernements nationaux. Cela laisse planer des doutes également sur les accords bilatéraux en discussion avec la Suisse.

Encerclé par l'extrême droite

Le président autrichien a également exposé les dernières évolutions de la politique intérieure et présenté le processus de formation du gouvernement. Le chef du FPÖ (extrême-droite) Herbert Kickl négocie avec les conservateurs pour former un gouvernement.

Dans le contexte de montée des partis d'extrême-droite, M. Mazzoleni a aussi évoqué la situation d'encerclement de la Suisse par des pays où ces groupements ont le vent en poupe. Il a notamment souligné que "la circulation internationale croissante des idées et des styles politiques de la droite extrême peut sans doute marquer des partis et des mouvements en Suisse". Dans ce contexte, les médias ont un rôle à jouer.

Et de citer notamment le glissement de la NZZ, traditionnellement lié à un libéralisme modéré, vers la droite. "Les éloges envers Trump, Milei et Musk qu’on retrouve sur les pages de ce quotidien peuvent contribuer à renforcer les opportunités que l’UDC ou d’autres partis pourront saisir dans un futur proche."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Politique

La cheffe de fedpol avertit contre des moyens réduits de la police

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Nicoletta della Valle, future ex-cheffe de Fedpol, a tiré le bilan de ses dix ans en fonction. Il reste encore beaucoup à faire pour combattre la criminalité (archives). (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

La directrice sortante de l'Office fédéral de police (fedpol) Nicoletta della Valle a mis en garde contre la réduction financière pour la sécurité intérieure. "Toutes les polices, les procureurs et les enquêteurs manquent de moyens", a-t-elle dit peu avant son départ.

Tant que les citoyens ne ressentent pas le danger que représentent les organisations criminelles, il n'y a pas de pression publique pour augmenter l'argent mis à disposition des policiers, a avancé Mme della Valle vendredi devant les médias. A l'étranger, la politique n'a réagi qu'après "les premiers morts dans les rues".

La politique ne freine pas le travail de la police de manière consciente, a-t-elle précisé. "Il y a d'autres priorités que la sécurité intérieure", a dit celle qui ne voudrait pas être à la place des politiciens qui doivent prendre des décisions.

La cheffe sortante de fedpol a répété ce qu'elle a elle-même qualifié de "phrase standard" au cours des dix dernières années à son poste: "Je travaille avec les moyens qu'on me donne", soit 308 millions de francs par an, ce qui correspond au coût d'un avion de combat F-35 et demi.

Et de souligner qu'elle ne veut pas monter l'armée contre la police. Le fait est que ses collaborateurs effectuent chaque année l'équivalent de 100 postes à plein temps en heures supplémentaires. "Si on presse le citron trop fort, les collaborateurs vont nous quitter."

Améliorer l'échange intercantonal

Pour pouvoir lutter efficacement contre les deux principaux points chauds - le terrorisme et le crime organisé -, il faut notamment améliorer l'échange d'informations entre les autorités, selon Mme della Valle. "Aujourd'hui, en Suisse, la police ne sait pas ce que la police sait", a-t-elle déclaré.

L'échange national de données policières appelé Polap n'en est qu'à ses débuts et il y a des questions ouvertes avec les cantons. "Actuellement, nous avons un meilleur échange avec les autorités de l'espace Schengen qu'à l'intérieur de la Suisse."

En matière de lutte contre le blanchiment d'argent, la situation est également difficile, a indiqué Mme della Valle. Elle n'est pas sûre que la révision de la loi prévue aboutisse.

En conclusion, celle qui part au 31 janvier prochain a dit qu'elle n'était pas résignée à quitter son poste en raison des nombreux dossiers en suspens. "Mais je me permets de nommer les choses telles qu'elles sont, ce qui ne fait pas rire tout le monde de la même manière."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

L'ONU met en garde contre "un tour encore plus dangereux" au Soudan

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Le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk est très inquiet de l'augmentation des violences ethniques au Soudan (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk met en garde sur le "tour encore plus dangereux" du conflit au Soudan pour les civils. Des dizaines de personnes ont été récemment tuées dans des attaques ethniques dans le sud-est du pays.

Une bataille pour le contrôle de la capitale Khartoum semble imminente. "Des attaques directes et motivées par des considérations ethniques deviennent de plus en plus habituelles", a dit vendredi à Genève l'Autrichien.

Il rappelle que des preuves de crimes de guerre et d'autres crimes d'atrocités ont déjà été identifiées en près de deux ans de conflit. Les violences entre l'armée soudanaise et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont fait des dizaines de milliers de victimes.

Au moins 21 personnes ont été tuées depuis une semaine, selon les indications du Haut-Commissariat. Mais le nombre de victimes est probablement plus important, dit-il.

M. Türk fait remarquer que les autorités ont garanti que des investigations seraient menées et que les responsables seraient poursuivis. Un ancien responsable des FSR qui est désormais dans l'armée aurait perpétré ces attaques.

Attaque de drone sur un marché

Le haut commissaire demande de "mettre un terme" aux attaques de représailles, d'une "brutalité choquante", contre des communautés entières pour des raisons ethniques. Son bureau a reçu trois vidéos qui documentent des scènes de violence, dont des exécutions illégales et sommaires, perpétrées par des hommes en uniforme de l'armée soudanaise.

L'ONU reste aussi très inquiète pour les civils dans le Nord-Darfour. Les FSR et ses milices arabes alliées ciblent des groupes africains. Et une attaque par drone sur un marché, attribuée à l'armée, a tué lundi 120 civils et a blessé plus de 150 autres personnes dans une zone contrôlée par les paramilitaires.

Le haut commissaire appelle à nouveau les deux parties à mettre un terme aux combats. Il demande aussi d'honorer les droits humains et le droit international humanitaire (DIH) et met en garde contre l'augmentation des membres de milices. Une famine est observée dans plusieurs régions. Plus de la moitié de la population soudanaise dépend de l'assistance humanitaire, selon l'ONU.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Feu vert du cabinet israélien à l'accord de trêve avec le Hamas

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L'accord doit encore être validé par un vote en Conseil des ministres. (© KEYSTONE/EPA/ABIR SULTAN)

Le cabinet de sécurité israélien a donné son feu vert vendredi à l'accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza,. C'est ce qu'a annoncé le cabinet du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Cet accord doit permettre la libération de 33 otages enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas ayant déclenché les hostilités le 7 octobre 2023, en échange de plusieurs centaines de Palestiniens détenus par Israël. Il devrait initialement prendre effet dimanche midi.

"Après avoir examiné tous les aspects politiques, sécuritaires et humanitaires de l'accord proposé et considérant que celui-ci soutient la réalisation des objectifs de guerre", le cabinet de sécurité "a recommandé au gouvernement d'approuver ce projet", indique un communiqué du Bureau du Premier ministre, précisant que le conseil des ministres doit se réunir "plus tard dans la journée".

L'accord doit en effet encore être validé par un vote en Conseil des ministres. M. Netanyahu semble assuré de remporter ce vote en dépit de l'opposition de ses partenaires d'extrême droite à l'accord.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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