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Politique

La Suisse pourra revendre des chars à l'Allemagne

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25 chars Leopard 2 mis au repos en Suisse pourront être revendus à l'Allemagne. Le Parlement a donné son feu vert (archives). (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

La Suisse pourra revendre 25 chars Leopard 2 à son constructeur allemand. A l'instar du National, le Conseil des Etats a donné son feu vert mardi lors du débat sur les crédits militaires. L'Allemagne s'est engagée à ne pas les envoyer en Ukraine.

L'armée remettra ces 25 chars à leur fabricant allemand Rheinmetall pour les mettre hors-service. Ils pourront être revendus à d'autres pays européens, a rappelé au nom de la commission Andrea Gmür-Schönenberger (Centre/LU).

La revente de ces chars n'entravera pas la couverture des besoins de l'armée suisse. Les chars ne pourront pas être envoyés en Ukraine, même pas de manière indirecte. La neutralité suisse n'est ainsi pas engagée. "Et on renforce ainsi la coopération avec nos partenaires ainsi que la défense européenne", selon la centriste.

La revente a donné lieu à une passe d'armes entre les sénateurs de droite. L'UDC a tenté de s'y opposer. Selon l'avis de hauts gradés de l'armée, la Suisse manque déjà de chars, a critiqué Werner Salzmann (UDC/BE). Le Conseil national a pris sa décision sans être conscient du problème. Les considérations de politique extérieure ne doivent pas primer dans ce dossier, a lancé le Bernois.

L'armée dispose actuellement de 134 chars Leopard 2 en service. Les 71 chars restants mis au dépôt suffisent, en cas de besoin, à l'armée suisse, a insisté la ministre de la défense Viola Amherd. C'est le commandant des forces motorisées qui l'a confirmé. Elle a eu gain de cause.

Réactiver des chars?

Le PLR a tenté une autre approche. Thierry Burkart (PLR/AG) a proposé de réactiver les 71 chars restants qui sont en dépôt, ou de les remplacer par des nouveaux systèmes d'ici 2035. "On donne ainsi un signal sérieux en faveur de la défense du pays en prenant en compte les demandes de l'armée."

"Dans notre démocratie, c'est la politique qui doit fixer à l'armée ses objectifs stratégiques, pas le contraire", a rétorqué Charles Juillard (Centre/JU). Il est complètement prématuré de prendre des décisions uniquement sur la base de rapports de l'armée. La Chambre l'a suivi par 23 voix contre 18 et 2 abstentions.

La Chambre des cantons a dans la foulée avalisé sans contestation tous les crédits militaires d'environ 1,9 milliard prévus pour le programme d’armement, le programme immobilier ainsi que l’acquisition de matériel. L'augmentation du plafond des dépenses pour les années 2021 à 2024 a aussi passé la rampe facilement. L'enveloppe doit gonfler de 21,1 à 21,7 milliards de francs.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

International

Géorgie: des milliers de manifestants pro-UE protestent à nouveau

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Des milliers de manifestants pro-européens se sont à nouveau rassemblés mardi soir devant le parlement géorgien à Tbilissi pour protester contre le gouvernement. (© KEYSTONE/AP/Zurab Tsertsvadze)

Des milliers de manifestants pro-UE ont protesté mardi soir en Géorgie pour la sixième nuit consécutive contre le gouvernement, malgré les menaces du Premier ministre qui a accusé ses rivaux politiques et des ONG d'avoir "orchestré les violences".

Ce rassemblement se déroule aussi après que la Cour constitutionnelle, saisie par la présidente pro-occidentale, a décidé de maintenir inchangé le résultat des législatives d'octobre remportées par le parti au pouvoir du Rêve géorgien mais contestées par l'opposition.

Les manifestations à Tbilissi, émaillées de violences, ont jusqu'à présent été systématiquement dispersées par la police à coup de canons à eau et de gaz lacrymogène. Elles ont éclaté jeudi après l'annonce par le pouvoir du report à 2028 des ambitions de ce pays du Caucase d'intégrer l'Union européenne.

Mardi soir, les protestataires ont de nouveau lancé des feux d'artifice vers le bâtiment et ont agité des drapeaux de la Géorgie et de l'UE face à la police, présente autour et dans le parlement, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Des pancartes, déposées sur des marches devant le parlement, appelaient à "se mettre en grève" ou à ne pas rester "silencieux".

Quelques heures auparavant, le Premier ministre Irakli Kobakhidzé avait accusé l'opposition et des ONG d'être à l'origine des affrontements avec la police et averti qu'ils "n'échapperont pas à leurs responsabilités".

Son parti, qui assure ne pas renoncer à l'UE malgré l'annonce du report des négociations, a estimé que les Géorgiens mécontents l'avaient "mal compris" et que l'intégration européenne "progressait".

La veille, il avait rejeté toute négociation avec l'opposition, qui réclame de nouvelles législatives en dénonçant des fraudes lors du scrutin du 26 octobre, tout comme Bruxelles, ce que M. Kobakhidzé a qualifié de "chantage".

"Meilleur avenir"

Le Rêve géorgien tente aussi de présenter le mouvement de protestation comme le résultat d'une ingérence extérieure.

"Personne ne nous paie, nous venons ici par notre volonté, de nous-mêmes", a affirmé auprès de l'AFP un manifestant, Nougo Chigvinadzé, logisticien de 41 ans, qui dit simplement vouloir "un meilleur avenir pour nos enfants".

"Tout ce que dit notre gouvernement est un mensonge. Cela fait 12 ans qu'ils nous mentent et ils continuent à le faire", a-t-il ajouté.

Mi-novembre, des groupes d'opposition et la présidente Salomé Zourabichvili, en rupture avec le gouvernement mais aux pouvoirs limités, avaient déposé un recours devant la Cour constitutionnelle pour faire annuler les résultats du scrutin législatif d'octobre.

La Cour, dans une décision publiée mardi, a refusé cette demande, en précisant que son verdict était final et sans appel.

Lundi soir, vingt-six personnes avaient été blessées, en majorité des manifestants, lors de heurts avec la police lors du rassemblement précédent, a indiqué le ministère de la Santé.

L'opposition accuse le gouvernement de vouloir se rapprocher de Moscou, et d'imiter ses méthodes répressives et autoritaires.

"Mouvement sans précédent"

"Dans toute la Géorgie, les gens se soulèvent contre le régime fantoche russe", a salué lundi soir la présidente Salomé Zourabichvili, y voyant "un mouvement sans précédent".

Cette ancienne diplomate française a assuré la semaine dernière qu'elle refuserait de rendre son mandat comme prévu fin décembre et resterait à son poste jusqu'à ce que de nouvelles législatives soient organisées.

"Nous sommes dans une situation où le pays n'a pas de véritable autorité constitutionnelle. Il ne reste qu'une seule institution constitutionnelle légitime, et c'est moi", a-t-elle encore déclaré lors d'une conférence de presse mardi.

Si elle ne dispose que de pouvoirs très limités, Mme Zourabichvili est populaire auprès des manifestants, dont le mouvement, largement spontané et organisé en ligne, n'a ni leader politique dominant ni réelle structure.

Tous les soirs, les policiers veulent ainsi chasser les protestataires de la place du parlement, épicentre de la mobilisation et des tensions.

Plusieurs dizaines de manifestants, journalistes et policiers, ont déjà été blessés lors de heurts en marge de ces rassemblements, même si le nombre exact n'a pas été établi.

Le Rêve géorgien assure lui vouloir éviter au pays le destin de l'Ukraine, envahie par les troupes russes depuis bientôt trois ans.

Ses responsables accusent l'Occident de vouloir entraîner la Géorgie dans une guerre avec Moscou.

Le pays niché sur les rives de la mer Noire reste traumatisé par l'invasion russe de 2008, au cours d'une brève guerre. Moscou avait ensuite reconnu l'indépendance de deux régions séparatistes frontalières de son territoire, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, où elle maintient toujours une présence militaire.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Environnement

Les paysans veulent se faire entendre à Berne

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Les paysans ont manifesté avec des cloches et des drapeaux cantonaux. (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

Un millier de paysans ont manifesté mardi à Berne pour se faire entendre du monde politique et de l'administration, selon un journaliste de Keystone-ATS sur place. Ils ont exigé moins de charge administrative, plus de sécurité dans la planification et des prix justes.

Le rassemblement s'est déroulé devant le siège de l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) à Liebefeld, dans la banlieue bernoise. Dans son appel à manifester, le groupe Dialog Bauern Schweiz avait appelé à ne pas y venir en tracteur, mais à participer avec des cloches.

Les manifestants brandissaient aussi des banderoles, des panneaux et des drapeaux de leurs cantons, pour montrer la portée nationale de leur mouvement.

Dans leur lettre de protestation, les organisateurs du rassemblement soulignent que l'année 2024 n'a pas été facile pour les familles paysannes de Suisse. Elle a été marquée par une situation difficile sur le marché, des conditions-cadres incertaines et de grandes difficultés de culture dues aux conditions météo.

Selon eux, seule la revendication d'une plus grande valorisation de leur travail et de leurs produits a été satisfaite par les décisions prises en votation ces dernières années. En revanche, ce n'est pas le cas pour la réduction de la charge administrative.

Les autorités fédérales n'ont pas non plus entendu la demande d'une plus grande stabilité et d'une meilleure sécurité de planification pour les familles paysannes ainsi que d'un prix "juste et approprié" pour leurs produits et leur travail.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Le président proclame la loi martiale, l'opposition manifeste

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Des soldats sont brièvement entrés dans l'Assemblée avant d'en ressortir. (© KEYSTONE/EPA/YONHAP)

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a proclamé mardi la loi martiale, une décision contestée dans la foulée par un vote de l'Assemblée nationale, devant laquelle les manifestants se sont rassemblés à l'appel de l'opposition.

"Pour protéger la Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes nord-coréennes et éliminer les éléments hostiles à l'Etat (...), je déclare la loi martiale", a déclaré le président en direct dans une allocution télévisée surprise.

La loi martiale n'a plus été instaurée en Corée du Sud depuis le processus de démocratisation enclenché à la fin des années 1980.

"Sans se soucier des moyens de subsistance du peuple, le parti d'opposition a paralysé le gouvernement, à des fins de destitutions, d'enquêtes spéciales et pour protéger son leader de poursuites judiciaires", a accusé le président.

Toutes les activités politiques ont été interdites et les médias sont placés sous la surveillance du gouvernement, a déclaré le chef de l'armée Park An-su dans un communiqué. Des hélicoptères ont atterri sur le toit du parlement à Séoul, d'après des images en direct diffusées par les chaînes de télévision.

Le chef de l'opposition sud-coréenne Lee Jae-myung a qualifié la loi martiale d'"illégale" et a appelé la population à se rassembler devant le parlement en signe de protestation.

"L'imposition illégale de la loi martiale par le président Yoon Suk Yeol est invalide", a déclaré M. Lee, qui a perdu de justesse face à Yoon lors des élections de 2022. "Venez à l'Assemblée nationale maintenant. Je m'y rends également", a-t-il ajouté.

"Ouvrez la porte !"

Des centaines de personnes ont entendu son appel, affluant devant le Parlement, vers une heure du matin (17h00 suisses), chantant "Arrêtez Yoon Suk Yeol".

"Ouvrez la porte, s'il vous plaît. Votre travail est de protéger l'Assemblée nationale. Pourquoi restez-vous les bras croisés pendant que des députés sont piétinés ?", a crié un homme à un groupe de policiers gardant les portes du bâtiment placé sous scellés.

Des soldats sont brièvement entrés dans l'Assemblée avant d'en ressortir.

Quelque 190 députés sont parvenus à entrer dans l'Assemblée, où ils ont voté à l'unanimité en faveur d'une motion bloquant l'application de la loi martiale et appelant à sa levée.

Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont dit leur inquiétude, tandis que la Chine a appelé ses concitoyens en Corée du Sud à la "prudence".

"Nous observons avec une grande inquiétude les récents développements" en Corée du Sud, a déclaré Kurt Campbell, ajoint du secrétaire d'Etat américain. "Nous espérons et attendons que les différends politiques soient résolus pacifiquement et dans le respect de l'État de droit."

Le Parti du Pouvoir au Peuple de M. Yoon continue de batailler avec le principal parti d'opposition, le Parti Démocrate, sur le projet de budget de l'année prochaine.

Les députés de l'opposition ont approuvé la semaine dernière, à travers une commission, un programme budgétaire considérablement réduit.

"Refuge de criminels"

"Notre Assemblée nationale est devenue un refuge de criminels, un repaire de dictature législative qui cherche à paralyser les systèmes administratif et judiciaire et à renverser notre ordre démocratique libéral", a encore déclaré M. Yoon.

Il a accusé les élus de l'opposition de couper "tous les budgets essentiels aux fonctions premières de la nation qui sont la lutte contre les crimes liés à la drogue et le maintien de la sécurité publique (...) transformant le pays en un paradis de la drogue et en un lieu de chaos pour la sécurité publique".

M. Yoon a poursuivi en qualifiant l'opposition, qui détient une majorité au Parlement, de "forces hostiles à l'Etat ayant l'intention de renverser le régime". Il a assuré que sa décision était "inévitable".

"Je rétablirai la normalité dans le pays en me débarrassant de ces forces hostile à l'Etat dès que possible", a ajouté le président sud-coréen.

La loi martiale n'avait plus été instaurée en Corée du Sud depuis le processus de démocratisation enclenché à la fin des années 1980, y compris à des périodes de vives tensions, comme en 2016, lorsque des millions de manifestants ont obtenu la destitution de la présidente Park Geun-Hye, sur fonds de scandale de corruption. Elle avait été décrétée pour la dernière fois le 17 mai 1980, lors du coup d'Etat militaire du général Chun Doo-hwan.

Le lendemain, des centaines de milliers de personnes étaient descendues dans les rues de Gwangju (Sud-Ouest), haut lieu traditionnel de la contestation, pour protester contre le coup d'Etat. M. Chun voulait remplir le vide du pouvoir après l'assassinat du dictateur Park Chung-hee. Les manifestations avaient été réprimées dans un bain de sang. La loi martiale avait été levée en janvier 1981.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Politique

L'UDC lausannois Valentin Christe fait son entrée au Parlement

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Valentin Christe, chef de groupe UDC au Conseil communal de Lausanne a fait mardi son entrée au Grand Conseil vaudois (archives). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le conseiller communal UDC lausannois Valentin Christe a fait mardi son entrée au Grand Conseil vaudois. Il remplace son collègue du même parti, Nicola Di Giulio, récemment décédé. Juriste de profession, âgé de 34 ans, il est l'actuel chef de groupe UDC au législatif de la capitale vaudoise.

Né le 19 mai 1990 à Lausanne, originaire de Vendlincourt (JU), Valentin Christe a grandi à Lausanne et fait des études de droit. Il est entré au début de la législature 2011-2016 au Conseil communal lausannois et a été son président durant une année en 2016/2017, à 26 ans seulement.

En 2021, Valentin Christe a été l'un des cinq candidats de la liste UDC pour l'élection à la Municipalité de la Ville. Cinq ans auparavant, il avait fait partie des dissidents de l'UDC Vaud ayant formé le parti libéral-conservateur (PLC).

Cette formation était composée de fidèles de Claude-Alain Voiblet, ancien président de la section, ex-député et ex-vice-président de l'UDC suisse, évincé de la section cantonale après avait participé à une opération de sabotage d'affiches de son propre parti.

Le Tribunal d'arrondissement de Lausanne avait finalement annulé en septembre 2018 l'exclusion de quatre membres de l'UDC Vaud par le congrès du parti en 2016, dont Valentin Christe. Seule l'éviction de Claude-Alain Voiblet avait été confirmée.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Invalidation refusée des résultats des législatives en Géorgie

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En Géorgie, la Cour constitutionnelle a rejeté des plaintes visant à faire reconnaître les élections du 26 octobre comme anticonstitutionnelles (archives). (© KEYSTONE/EPA/DAVID MDZINARISHVILI)

La Cour constitutionnelle de Géorgie a refusé mardi d'invalider les législatives remportées fin octobre par le parti dirigeant, que l'opposition considère truquées et souhaite réorganiser, en pleines manifestations pro-UE dans ce pays du Caucase.

"La Cour constitutionnelle n'a pas accepté les plaintes (...) visant à faire reconnaître les élections du 26 octobre comme anticonstitutionnelles", a-t-elle inidiqué dans un communiqué, précisant que cette décision était "finale".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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