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Economie

La presse décrit un dimanche de la honte pour la Suisse

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L'annonce de la reprise du Credit Suisse par l'UBS: un "dimanche noir", selon la presse suisse, qui tire à boulets rouges sur les anciens dirigeants "incapables" de la banque en difficulté et contre les autorités, accusées d'avoir réagi trop tard. (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

"Rachat de la honte", "scandale historique", "journée désastreuse": lundi la presse ne manque pas de qualificatifs pour décrire le rachat de Credit Suisse par UBS. L'opération ne sera pas sans frais pour la place financière suisse, qui prend un grand coup à sa fierté.

"C'est un gâchis social, économique et une honte politique pour des dirigeants trop lents à agir", regrette le chef de la rubrique Economie de La Tribune de Genève et du 24 Heures, Pierre Veya, dans son éditorial. Les autorités ont, à ses yeux, été trop lentes à comprendre que les "requins du monde anglo-saxons" imposeraient des solutions radicales.

Trop d'erreurs, de tergiversations, de demi-mensonges et de maladresses ont eu raison d'un établissement légendaire, qui a perdu la seule qualité non négociable d'une banque: la confiance, poursuit-il. Résultat: la Suisse se retrouve aujourd'hui plus petite et revient à une forme de normalité bancaire. "Ce n'est pas la fin de l'histoire, relativise-t-il, mais une gifle à sa fierté".

Pour Le Temps, les autorités, groggy de confiance, ont manqué le coche lorsqu'il était question d'une extraction de l'entité suisse, réclamée par des actionnaires "aussi minoritaires que minorisés" depuis longtemps. "L'attentisme" dont ont fait preuve les autorités a eu raison de Credit Suisse, qui, "décidément", ne devait pas tomber, déplore le quotidien.

"La Suisse a dormi bien trop longtemps alors que Credit Suisse glissait les yeux ouverts vers sa ruine", abonde le Blick. Le quotidien s'étonne que les autorités, mais aussi les autres banques suisses, n'aient pas agi plus tôt, forçant les acteurs de cette débâcle à "bricoler" une solution en urgence.

UBS et marchés seuls vainqueurs

La Liberté s'inquiète quant à elle des conséquences de cette opération, certes "indispensable", sur les employés. Quoiqu'en disent ses dirigeants, elle sera "douloureuse". La manoeuvre laissera également un goût amer aux contribuables, puisque, pour la mener à bien, la Banque nationale suisse (BNS) va avancer des fonds jusqu'à hauteur de 200 milliards de francs, souligne le journal fribourgeois.

Pour les titres alémaniques du groupe Tamedia, il s'agit tout simplement d'un "scandale historique". La Confédération, la Finma et la BNS se sont laissées marcher sur les pieds par UBS. Celle-ci en cueille tous les bénéfices tandis que les clients et les collaborateurs raquent, commentent-ils. Les mesures prises par la Confédération faisant peser un risque de 9 milliards de francs sur les contribuables.

Une banque "monstre"

Il faut s'attendre à des "dommages collatéraux", confirme la Neue Zürcher Zeitung (NZZ), qui décrit un jour noir pour la place financière suisse et de nombreux employés. "La Suisse s'est certes débarrassée d'une banque zombie, poursuit le journal, mais elle se réveille lundi avec une banque monstre". Monstre car le bilan total de l'UBS est désormais presque deux fois plus important que la performance économique de la Suisse. A son tour, UBS est définitivement trop grande pour sombrer.

Dans un commentaire au vitriol du rédacteur en chef Patrick Müller, les titres du groupe CH Media parlent d'une "catastrophe" qui n'aurait jamais dû arriver après le sauvetage de l'UBS en 2008. L'éditorial pointe en particulier d'anciens CEO et administrateurs "incapables", qui ont conduit dans l'abîme ces dix dernières années une banque vieille de 167 ans. Un institut "légendaire" qui a financé la construction du chemin de fer en Suisse et dans lequel 40% des PME suisses ont un compte.

Parlant d'un "dimanche noir", l'éditorial exige que l'on analyse le rôle joué par la BNS et la Finma, qui ont "réagi trop tard". "Si aucune conséquence n'est tirée, la place économique libérale suisse est en grand danger", avertit l'éditorialiste.

"Un déchet radioactif"

Au sud des Alpes, le Corriere del Ticino parle d'une séquence d'un film déjà vu, comme il y a 15 ans avec l'UBS, où c'est la main publique qui doit à nouveau intervenir de manière décisive. Le journal de Lugano décrit Credit Suisse comme un "déchet radioactif" qui aurait pu causer des dégâts encore plus grands s'il avait été laissé en proie aux aléas des marchés.

A Bellinzone, la Regione se désole que la banque qui a financé la construction du tunnel ferroviaire du Gothard se soit abîmée un siècle et demi plus tard en trafiquant avec des hedge funds. Et le journal n'est pas sûr que, malgré toutes les assurances données, la situation ne se répétera pas.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Der Touristik Suisse renoue avec son niveau d'activité prépandémie

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Nonobstant l'envol des prix de l'avion, le voyagiste peut compter sur un effet de rattrapage au sortir de trois ans de pandémie. (archive) (© KEYSTONE/WALTER BIERI)

Le prestataire de services aux voyageurs Der Toutistik Suisse, qui tient ce mardi sa conférence de presse annuelle, se réjouit d'avoir sur les cinq premiers mois de l'année enregistré des recettes légèrement supérieures à la même période de 2019.

L'héritier des marques Kuoni et Helvetic tour réitère subséquemment son objectif affiché de réaliser en 2023 90% du chiffre d'affaires encaissé lors de la dernière année avant l'éclatement de la pandémie.

"Pour autant que les conditions cadres actuelles ne changent pas, nous pourrions même dépasser cette valeur d'ici la fin de l'année", fait miroiter dans un communiqué le directeur général (CEO) Dieter Zümpel. Le timonier doit prochainement et comme déjà annoncé passer la barre à Stephanie Schulze zur Wiesch.

La firme a par ailleurs constaté un envol des prix d'environ 10% des prix des voyages depuis 2019. Si le phénomène répond à un goût plus prononcé des clients pour des séjours plus onéreux, l'essor des tarifs de l'avion n'est pas non plus étranger à cette évolution. Les frais d'hébergements, convenus bien à l'avance avec les hôteliers, constituent à l'inverse un facteur stabilisant.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Les hôtels ont enregistré 17,4 millions de nuitées lors de l'hiver

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L'hôtellerie helvétique a profité l'hiver dernier du retour des clients étrangers au sortir de la crise sanitaire. (archive) (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Les hôtels ont profité du retour de la clientèle étrangère lors de la saison touristique d'hiver écoulée. Au total, 17,4 millions de nuitées ont été comptabilisées entre novembre 2022 et avril 2023, soit une hausse de 18% en comparaison annuelle.

Les nuitées ont été portées par la demande étrangère, qui a totalisé 8,1 millions de nuitées, soit un bond de 42,6% sur un an, relève mardi l'Office fédéral de la statistique (OFS) dans un bilan intermédiaire.

Malgré un niveau déjà très élevé, la demande indigène a de son côté poursuivi sa progression, avec une hausse de 2,5% à 9,3 millions d'unités.

Les hôtels helvétiques ont ainsi profité du "plus haut niveau jamais encore observé" en matière de nuitées, soulignent les statisticiens fédéraux.

La demande étrangère a été stimulée par les hôtes venus d'Europe, pour lesquels les nuitées ont bondi de 22,8%. L'Allemagne (+17,6%), le Royaume-Uni (+40,0%), l'Italie (+27,9%) et la France (+13,5%) ont soutenu la croissance. La demande du continent américain a également progressé vigoureusement (+77,7%), grâce aux Etats-Unis (+88,0%).

Du côté de l'Asie, les nuitées ont quant à elles plus que doublées (+132,4%), grâce à la demande venue d'Inde (+144,0%), de Corée du sud (+483,9%) et de Chine, (+222,2%), bien que cette dernière clientèle soit encore loin de renouer avec ses niveaux d'avant la pandémie.

Le potentiel de rattrapage de la clientèle étrangère n'est pas encore épuisé, dans la mesure où le niveau des nuitées de ce segment reste encore inférieur (-7,3%) à celui la saison d'hiver 2018/2019, soit avant la crise sanitaire.

Onze régions touristiques sur treize ont enregistré une hausse sur un an du nombre de nuitées au cours de la saison touristique d'hiver 2022/2023. Parmi les régions de montagne, le Valais a vu ses nuitées augmenter (+5,8%) tandis que les Grisons ont essuyé un recul (-2,7%).

De leur côté, les régions citadines, délaissées pendant la pandémie, ont profité d'une demande en forte hausse, notamment pour Zurich (+51,6%), Bâle (+45,4%) et Genève (+42,9%). Pour les autres régions, à l'exception du Tessin (-2,4%), les hausses d'échelonnent entre 8,7% (Suisse Orientale) et 26,5% (Région Argovie et Soleure).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Légère hausse du nombre d'offres d'emploi en mai

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Le marché de l'emploi helvétique reste alimenté par une vive demande. (archive) (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Le nombre de postes à pourvoir a affiché une légère progression en mai, principalement portée par les secteurs immobilier et énergétique, selon une étude publiée mardi par le cabinet de placement Michael Page.

Les annonces d'emplois vacants en Suisse ont augmenté pendant le mois sous revue de 1,2% sur un an. Comparé à avril, elles ont par contre reculé de 1,4%, un "effet saisonnier" qui s'explique par la retenue des entreprises avant les vacances d'été, a souligné Michael Page.

Par secteurs, les spécialistes de l'immobilier restent activement recherchés avec une envolée de 23,5% sur un an du nombre d'offres d'emplois publiées, selon un communiqué. Le domaine de l'énergie et de l'approvisionnement est également en mal d'effectifs (+18,7%), ainsi que celui des techniques environnementales (+9,8%).

Le secteur de l'alimentaire freine par contre la cadence (+2,8%), alors que celui du marketing et de la communication a même réduit les embauches (-1,3%).

La Suisse primitive reste la plus demandeuse en emplois, avec une hausse de 6% des offres de postes, suivie par le nord-ouest (+4,4%) et l'est (+2,6%) du pays. Zurich, capitale économique du pays, a par contre enregistré une décrue (-3,1%), tout comme la région lémanique (-1,4%).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Avis de gros temps pour les locataires

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La hausse du prix des loyers reposait jusqu'ici principalement sur les ajustements tarifaires pratiqués lors de changements de locataires. (archive) (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Credit Suisse prédit mardi un atterrissage en douceur pour le marché immobilier en propriété, au terme de hausses de prix pratiquement ininterrompues sur plus de deux décennie. Les locataires par contre peuvent s'attendre à voir enfler leurs factures.

Le récent relèvement du taux hypothécaire de référence permet en effet désormais aux propriétaires d'augmenter les prix des baux existants et non plus uniquement à la conclusion de nouveaux contrats. Anticipant une nouvelle hausse de ce taux à 1,75% en décembre, Credit Suisse calcule que les loyers nets sont susceptibles d'augmenter de 6% d'ici avril prochain.

La possibilité pour les bailleurs de répercuter en sus 40% de l'inflation et de rehausser habituellement les coûts de 0,5% pourrait même accélérer ce renchérissement autour de 10%.

Et l'offre a connu au premier trimestre de l'année en cours un net recul, passant sous le seuil des 4,4% du parc total enfoncé pour la dernière fois en 2016.

Si les centres urbains sont naturellement particulièrement concernés, la pénurie d'appartements disponibles s'étend désormais aussi à des régions plus isolées, s'étonnent les auteurs du moniteur immobilier Suisse pour le 2e trimestre. Ils en extrapolent une poursuite de la rapide évaporation du taux de vacance et à une sévère hausse des loyers, de l'ordre de 3% sur l'ensemble de l'année.

Le marché de la propriété, lui, subit l'effet des relèvements des taux d'intérêt. L'accroissement de l'offre d'appartements en propriété ne croît que modérément et l'affaissement de la demande a nettement ralenti l'escalade des prix sur ce segment. Si les prix des propriétés par étages et des maisons individuelles ont progressé de 3,5% et 3,6% respectivement sur un an, le phénomène doit dans les deux cas être ramené à 0,25% dans le premier cas et 1,5% dans le second.

Une petite baisse du niveau général des prix pourrait être observée l'an prochain.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Le Parlement s'accorde sur une offensive éolienne

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Le Parlement est d'accord d'accélérer les projets de parcs éoliens déjà bien avancés (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Le Parlement donne un coup d'accélérateur aux projets de parcs éoliens déjà bien avancés. Le National a rejoint mardi le Conseil des Etats sur les derniers points du projet visant notamment à accélérer les procédures d'autorisation de construction.

L'autorisation de construire pour les éoliennes d'intérêt national et bénéficiant d'un plan d'affectation déjà entré en force sera délivrée par le canton, alors que la tâche revient aux communes actuellement. Les voies de recours contre cette décision seront raccourcies.

Les communes d'implantation ne seront toutefois pas oubliées. Elles devront déjà avoir approuvé les projets dans une phase de planification antérieure, sauf si les cantons ont déjà transféré au niveau cantonal la compétence en la matière, comme c'est le cas dans le canton de Neuchâtel.

La procédure accélérée s'appliquera aux projets éoliens d'intérêt national jusqu’à ce qu'une puissance supplémentaire de 600 MW soit installée.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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