Le nouveau droit pénal en matière sexuelle, avec sa nouvelle définition du viol ("non, c'est non"), entrera en vigueur le 1er juillet prochain en Suisse. Le Parlement a approuvé cette révision très attendue et controversée l'été dernier.
Le c½ur de cette réforme est l'extension des infractions de viol et de contrainte sexuelle. Jusqu'à présent, le viol était défini de façon restrictive. Seule la pénétration vaginale non consentie d'une femme par un homme était considérée comme tel. Et la victime devait avoir démontré une certaine résistance.
Cette condition ne sera plus nécessaire. Désormais, toute pénétration non consentie, qu'elle soit orale, vaginale ou anale, effectuée sur un homme ou une femme sera considérée comme un viol. Le viol ne se limitera donc plus à l'acte sexuel, mais comprendra tout acte analogue qui implique une pénétration du corps.
Les Chambres ont débattu longuement de la définition à adopter. Le Conseil des Etats voulait se baser sur l'expression stricte du refus. Le Conseil national voulait se baser sur le consentement ("seul un oui est un oui").
Sidération aussi
Finalement, c'est la solution du refus qui s'est imposée, mais en prenant en compte l'état de sidération de la victime. Si la victime est pétrifiée par la peur et n'est pas en mesure d'exprimer son refus ou de se défendre, l'auteur aura à répondre de viol ou d'atteinte et contrainte sexuelles s'il profite de l'état de choc dans lequel elle se trouve.
Une décision qualifiée de nécessaire et d'historique par la gauche et les organisations féministes, même si elles privilégiaient la solution du consentement strict. Dans son rapport annuel publié en avril, Amnesty International a aussi salué la modification, qui marque la fin d'une définition dépassée du viol.
Le nouveau droit pénal réprimera également le "stealthing", infraction qui consiste, lors de rapports sexuels consentis, à retirer discrètement son préservatif, ou à omettre d'en utiliser un, à l'insu du partenaire. Ainsi que le "revenge porn", ou pornodivulgation, soit la divulgation de contenu non public à caractère sexuel.
Par contre, une personne mineure qui fabrique, possède ou consomme des images ou des films qui l'impliquent elle-même ou les rend accessibles à une autre personne avec son consentement ne devrait pas être punie. La disposition vise en particulier les selfies pornographiques, toujours plus fréquents chez les jeunes.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
C'est un dimanche de votations chargé pour Genève. Neuf objets cantonaux, de la fiscalité à l’énergie solaire en passant par l’organisation du pouvoir judiciaire sont soumis aux genevoises et aux genevois. Radio Lac vous propose de suivre les résultas en direct, y compris dans votre commune
L'occupation du hall d'UniMail par des membres de la Coordination étudiante pour la Palestine (CEP) de l'Université de Genève (UNIGE) se poursuit jeudi. Les étudiants propalestiniens demandent la suspension immédiate des collaborations de l'UNIGE avec les universités israéliennes.
"Le silence du rectorat est révoltant", a déclaré un membre de la CEP jeudi lors de l'assemblée générale du collectif. Les étudiants qui ont passé la nuit dans le bâtiment ont constaté des intimidations de la part de la police.
Débutée mercredi, cette occupation intervient un an après une première mobilisation qui avait duré une semaine. Des canapés et des tables ont été installés dans le hall d'UniMail. Des drapeaux et des banderoles, dont une porte le slogan controversé "From the river to the sea, Palestine will be free", ont été déployés. Un autre panneau fustige l'institution: "UNIGE: Complice!"
"La liberté d'expression est essentielle et doit être respectée mais les règles de l'institution aussi", a indiqué jeudi le porte-parole de l'UNIGE Marco Cattaneo. Le rectorat a demandé mercredi soir à la police d'intervenir suite au refus du collectif de normaliser la manifestation. Le calendrier appartient aux forces de l'ordre, selon le porte-parole.
Le conseiller d’État Antonio Hodgers a annoncé sa démission après 12 ans de service dans le gouvernement genevois. Celui qui a commencé sa carrière politique à 21 ans se retire avec le sentiment du devoir accompli. Mais ce départ, bien que planifié depuis plusieurs mois, n'est pas simplement une décision professionnelle: c'est aussi un choix profondément personnel. Solène Revillard l'a rencontré juste après son annonce choc.
"Je crois qu'en politique, soit on est à 100%, soit il vaut mieux arrêter. Comme en sport", explique-t-il avec simplicité. Pour lui, la politique, c'est d'abord une question de passion et d'engagement. Aujourd’hui, après avoir conduit de grands projets sur le climat, l'énergie et l'arborisation, il ressent qu'il a accompli l’essentiel de ce qu’il voulait faire pour Genève. "Les grandes réformes sont faites. Et rester juste pour rester, ça n'a pas de sens pour moi", confie-t-il.
Un parcours atypique
Arrivé à Genève en 1981 comme réfugié politique, Antonio Hodgers a vécu les premiers mois de son existence en Suisse dans une précarité totale. "Je suis arrivé sans rien, je ne parlais même pas français", se souvient-il. Aujourd’hui, il évoque Genève non pas comme une simple ville, mais comme un lieu de renaissance: "Genève m’a tout donné. Un toit, une école, des opportunités. C'est cette ville qui m’a permis de grandir, de me réaliser", explique-t-il.
Cette ville, il a souhaité la servir en la modernisant et en la réformant. Ses principales réalisations, comme la loi sur l’énergie ou la refonte de la loi sur l’eau, ont marqué la politique genevoise, laissons à chacun et chacune de juger de quelle manière. Mais derrière ces réformes se cache la solitude de celui qui porte des responsabilités lourdes. "Le pouvoir isole", confie-t-il. Antonio Hodgers ose un parallèle littéraire: Le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien.
"C'est une allégorie du pouvoir. Et on voit bien que Frodon porte le fardeau, l'anneau du pouvoir. Il est seul, il est de plus en plus seul, même de son entourage. Tolkien, il a écrit quelque chose d'extrêmement juste sur comment le pouvoir isole.", explique-t-il. "Bon, rassurez-vous, je n'ai pas d'anneau maléfique, juste l'anneau de marié avec mon épouse. C'est déjà pas mal", ajoute-t-il en souriant.
Un futur sans la scène politique?
Aujourd'hui, la question est de savoir ce qu’il va faire après. "Je ne me vois pas retraité", répond l'homme de 49 ans avec conviction. Mais ce futur reste flou. "Ça, on ne sait pas encore. Je ne vais pas me présenter à d'autres postes politiques, la vie est encore longue, mais je ne vais pas me présenter pour aller à Berne. Ça fait longtemps que je suis élu. Je crois que j'ai donné en la matière. Je m'intéresse toujours à la politique, je m'intéresse toujours au projet. Il y a mille manières d'être citoyen dans cette République"
Quant à la succession, Hodgers n’entend pas se mêler de l’élection de son successeur. "Ce serait institutionnellement incorrect", explique-t-il. Il laisse cependant un message fort concernant l'écologie. "il y a eu des critiques, j'entends. Mais quand même, l'écologie, c'est ce qu'on laisse à nos enfants et n'avoir aucun représentant des verts dans un gouvernement, je trouve que ce sera un signal totalement catastrophique pour les générations futures", martèle-t-il. Une position qui réaffirme ses convictions profondes.
Si son départ marque la fin d'une époque, Antonio Hodgers reste convaincu que le système politique genevois doit se renouveler. "Je trouve plus respectueux au bout d'un moment de laisser la place aux jeunes"
Le conseiller d'État genevois Antonio Hodgers a annoncé sa démission du Conseil D'état genevois. Cette annonce marque la fin de 12 années de service au sein du gouvernement cantonal, dans lequel il va continuer de diriger le Département du territoire jusqu'à son départ.
Lors d'une conférence de presse, Antonio Hodgers reconnait que cette décision a été prise il y a des mois. Elle intervient alors que les principaux dossiers du DT ont pu aboutir ou sont en voie de l'être et n'est aucunement liée à des raisons de santé ou politiques. "Je suis arrivé à la fin d'un cycle de mon engagement politique. Je me réjouis qu'il corresponde à l'aboutissement d'importants dossiers pour le canton de Genève. (...) En matière de politique d'aménagement et d'environnement, il y aura toujours un combat ou une réforme à mener. Malgré tout, j'ai fait mon temps et rester pour rester ne serait pas sain" a précisé le conseiller d'Etat.
Partir à mi-mandat va permettre de laisser du temps à son successeur ou successrice de pouvoir établir des dossiers importants, notamment pour le Grand Genève car selon Antonio Hodgers "on est en dessous de ce qu'on pourrait faire", il faut "une nouvelle dynamique régionale et que les autorités françaises s'alignent". Il relève que "cela me paraît indispensable d'avoir un vert au gouvernement."
Antonio Hodgers relève que "Ces douze années ont été humainement et politiquement d'une rare intensité. Je suis extrêmement reconnaissant à la population genevoise de m'avoir accordé sa confiance à trois reprises."
"La politique isole. La charge mentale est permanente", a commenté l'écologiste, qui souhaite pouvoir donner plus d'attention à sa famille et ses amis. Très ému, Antonio Hodgers a déclaré avoir "un énorme sentiment de reconnaissance" à l'égard de Genève, canton qui l'a accueilli comme requérant d'asile en 1981, alors qu'il ne parlait pas français, et où il s'est naturalisé en 1990.
La Ville de Morges a présenté mardi sa nouvelle politique sportive. Elle intègre désormais l'activité physique au sens large, tout en étant plus inclusive, transversale et durable. La Ville ambitionne de créer un environnement dynamique en facilitant l'accès à la pratique pour tous, en développant des partenariats stratégiques et en dynamisant ses infrastructures.
"A travers sa nouvelle politique de l’activité physique et du sport, la Ville de Morges s’engage à promouvoir le bien-être, la santé et l’épanouissement de la population dans son ensemble. Dans une société où la sédentarité est devenue un enjeu de santé publique, cette démarche vise à faire de Morges une ville propice au mouvement", écrit la Ville mardi dans un communiqué.
Son plan directeur Horizon 2040 s'articule autour de six objectifs stratégiques: accessibilité à la pratique, encouragement du mouvement dans l'espace public, développement et rénovation des infrastructures sportives, soutien au milieu associatif, développement de partenariats et rayonnement de la ville de Morges.
De ce plan directeur découle un plan d'actions pour 2025-2030, avec des mesures concrètes, telles que l'intention de construire une piscine couverte sur le site de Prairie-Nord, l'ajout de nouvelles salles omnisport dans les complexes scolaires, l'animation d'infrastructures en libre accès ou encore la révision des règlements de subventionnement.
Création d'un nouveau poste
En parallèle de la révision de sa politique sportive, et afin de renforcer le lien entre activité physique et santé, la Ville de Morges a conclu un partenariat avec l'Ensemble Hospitalier de la Côte (EHC), indique-t-elle aussi. "Cette collaboration vise à dépasser le simple parcours de soins pour mettre en place un véritable parcours de santé, intégrant la promotion de l'activité physique comme un levier essentiel de bien-être et de prévention".
"Première au niveau communal, ce partenariat permettra de développer des actions conjointes pour sensibiliser la population aux bienfaits du mouvement, structurer une offre adaptée aux besoins de toute la population et favoriser l'émergence de projets innovants", ajoute-t-elle.
Afin de mettre en oeuvre les actions définies et atteindre les objectifs fixés, la Municipalité a décidé de soumettre au Conseil communal la création d'un poste de chargé de projet Activités physiques et sport populaire.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats