A Genève, un rapport sur l'introduction du salaire minimum dans le canton fin 2020 montre que cette mesure a été positive pour les femmes. En revanche, les principaux perdants sont les jeunes hommes de 18 à 25 ans sans diplôme.
L'étude a été réalisée à la demande du canton par une équipe de la Haute école de gestion (HEG SO Genève) et de l'Université de Genève. Elle a notamment permis de confirmer que le salaire minimum n'avait globalement pas eu d'impact sur le taux de chômage dans le canton.
Le document montre toutefois que les 18/25 ans et les jeunes sans formation sont les principaux perdants de la mesure, alors que les femmes ont, elles, plus facilement retrouvé un emploi. Depuis la mise en place du salaire minimum, les chances de retrouver un emploi pour les femmes ont augmenté de 6,5% par rapport à celles des hommes.
En écho, les milieux patronaux concèdent quelques difficultés pour certaines entreprises à donner une chance aux jeunes demandeurs d'emploi avec l'introduction de ce salaire minimum.
Deux autres rapports
Le canton et les partenaires sociaux attendent désormais les deux derniers rapports sur le salaire minimum. L'un va traiter des effets sur l'emploi alors que l'autre, qui sera scruté de près, se penchera sur le niveau salaires. Il permettra de voir s'ils ont été tirés vers le haut ou vers le bas. Ces deux derniers volets devraient être présentés d'ici fin 2025.
A Genève, le salaire minium s'élève en 2024 à 24,32 francs de l'heure, soit 4215 francs par mois pour 40 heures hebdomadaires. En 2024, il passera à 24,48 francs de l'heure.
Avec ATS.