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Politique

Initiative pour une meilleure inclusion des personnes handicapées

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Lors de la conférence de presse lançant l'initiative pour l'inclusion, le podium était composé de personnes en situation de handicap. (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

L'égalité effective des personnes handicapées doit être inscrite dans la Constitution. Un comité comprenant des représentants de la société civile et d'organisations a lancé une initiative populaire visant à renforcer leurs droits et éliminer les discriminations.

En Suisse, deux personnes sur dix vivent avec un handicap, a relevé Islam Alijaj, président de l'association alémanique Tatkraft, jeudi devant les médias à Berne. Quelque 1,7 million de personnes se heurtent quotidiennement à de nombreux obstacles, qui rendent difficile voire impossible leur participation à la vie en société.

"En principe, la Constitution stipule que nous sommes tous égaux", a déclaré Verena Kuonen, co-présidente d'Inclusion Handicap. Elle interdit aussi depuis 2000 toute discrimination fondée sur un handicap, qu'il soit physique, visuel, mental ou psychique.

"Or la réalité quotidienne démontre que tel n'est pas le cas", a poursuivi Mme Kuonen. "Je veux que le rêve devienne réalité: vivre une vie inclusive avec nos différences. Nous souhaitons être considérés, acceptés et intégrés dans la collectivité en tant que personnes à part entière et non comme des personnes handicapées à charge pour la communauté."

Et d'émettre le voeu d'une société qui reconnaisse que les handicaps et les maladies font "tout simplement" partie de la condition humaine. Les droits des personnes handicapées sont aussi des droits humains, a souligné Daniela Enzler, d'Amnesty International Suisse.

Emploi et logement

Robert Joosten, vice-président d'AGILE.CH, a cité un rapport de la Convention de l'ONU relative aux droits des personnes handicapées publié l'année dernière. Ce document avait relevé de graves lacunes en Suisse.

Lui-même vivant avec un handicap psychique, il a déploré un monde du travail non adapté, citant un rythme trop soutenu ou des conditions et des horaires non flexibles. Des mesures doivent être prises pour que tout le monde ait un accès équitable au marché du travail, a complété Tatjana Binggeli, présidente de la Fédération suisse des sourds. "On fait partie de la société et de l'économie."

M. Joosten a aussi évoqué la problématique du logement: "Avec une étiquette de rentier AI, il est difficile de trouver un appartement."

De telles recherches représentent un "immense problème" pour les personnes handicapées, notamment celles en chaise roulante, a abondé Mme Kuonen. Elle-même aveugle depuis 20 ans, elle a pointé les obstacles touchant aussi des personnes âgées qui perdent la vue, notamment en ce qui concerne les écrans tactiles qui apparaissent de plus en plus sur les appareils électroménagers.

Autodétermination

Les personnes en situation de handicap doivent pouvoir décider où et avec qui elles souhaitent vivre, se former, travailler ou utiliser les transports publics en toute autonomie, argue le comité. Elles doivent pouvoir participer à la vie en société en toute autodétermination et de manière égalitaire.

Cela implique la mise à disposition des mesures de soutien nécessaires, que ce soit sous forme d'assistance, de moyens auxiliaires ou d'autres mesures d'adaptation. Les domaines couverts par la contribution d'assistance doivent en particulier être revus.

Actuellement, celle-ci ne finance pas l'assistance verbale dont une personne ayant un handicap de la parole a besoin pour exercer un travail. Ou elle ne paie pas les services d'un interprète pour une personne sourde qui souhaite s'engager en politique.

Représentation politique

Concernant les droits politiques, M. Alijaj a souhaité que l'initiative représente une "force" pour que des personnes en situation de handicap se lancent dans la course au Parlement, dans la foulée du député Christian Lohr (Centre/TG). La question des infrastructures publiques a aussi été mentionnée. Un manque d'adaptations empêche par exemple un accès total à un cabinet médical ou à un restaurant.

AGILE.CH, Inclusion Handicap, la Fédération suisse des sourds, Amnesty International Suisse, la Fondation pour la démocratie directe et Tatkraft font notamment partie du comité de l'initiative "Pour l'égalité des personnes handicapées (initiative pour l'inclusion)". De même que des individus en situation de handicap.

Les initiants ont jusqu'au 25 octobre 2024 pour récolter 100'000 signatures. Avant la conférence de presse, ils ont symboliquement recueilli les premiers paraphes lors d'une action à Berne.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

International

Le Congrès américain adopte une aide très attendue par l'Ukraine

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Le plan d'aide a reçu un très large soutien au Sénat. (© KEYSTONE/AP/Mariam Zuhaib)

Le Congrès américain a adopté mardi une gigantesque enveloppe d'assistance militaire et économique pour l'Ukraine. Il s'agit du fruit de mois de tractations extrêmement tendues et laborieuses.

Le plan d'aide, qui comprend également des fonds pour Israël, Taïwan et un ultimatum à TikTok, a reçu un très large soutien au Sénat. Il avait été adopté quelques jours plus tôt à la Chambre des représentants.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Politique

Droit de manifester: Amnesty International épingle la Suisse

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La police genevoise était intervenue en mars 2023 alors que des manifestants s'opposaient à la réunion d'une assemblée de l'UDC (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Amnesty International (AI) publie son rapport annuel, alors que le monde récolte les conséquences de l’escalade des conflits et de l’effondrement du droit international. Sur les 155 Etats contrôlés, la Suisse est aussi critiquée, notamment sur le droit de manifester.

Le droit de manifester, essentiel pour attirer l’attention sur les atteintes aux droits humains, est enfreint de multiples manières à travers le monde, y compris en Suisse. AI revient sur le système exigeant une autorisation préalable pour les rassemblements publics et constate qu'il y est toujours en vigueur, écrit AI dans son rapport publié mercredi.

Des manifestations pacifiques non autorisées ont été dispersées par la force, notamment dans les villes de Bâle et de Genève. Dans les cantons de Zurich et de Bâle-Ville, la branche jeunesse d’un parti de droite a lancé une initiative populaire visant à renforcer l’obligation d’autorisation préalable pour les manifestations, et à engager la responsabilité financière des organisateurs et organisatrices, ajoute Amnesty International.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Le Tennessee veut autoriser les enseignants à porter une arme

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Plusieurs personnes ont protesté contre la décision du parlement du Tennessee. (© KEYSTONE/AP/George Walker IV)

Des professeurs armés: le parlement du Tennessee, Etat du sud des Etats-Unis, a adopté mardi une proposition de loi autorisant les enseignants, les directeurs et autres membres du personnel scolaire à porter une arme de poing, un an après une tuerie dans une école.

Une quinzaine d'Etats américains autorisent le port d'arme pour le personnel scolaire, à la discrétion des circonscriptions académiques, dans le contexte d'une multiplication des fusillades en milieu scolaire ces dernières années.

Adoptée mardi par la Chambre des représentants du Tennessee, la loi avait été approuvée par le Sénat plus tôt en avril. Elle doit maintenant être validée par le gouverneur Bill Lee, qui s'est déjà dit "ouvert" à cette idée. La loi fixe plusieurs conditions: les membres du personnel souhaitant porter une arme doivent notamment suivre 40 heures de "formation de base au maintien de l'ordre dans les écoles".

En mars 2023, un assaillant avait ouvert le feu dans une école primaire de Nashville, tuant trois élèves de neuf ans et trois membres du personnel avant d'être lui-même abattu par la police. Le Parlement du Tennessee est dominé par les républicains, le parti de droite qui compte les plus fervents défenseurs du droit de porter des armes à feu.

Des élus démocrates en avaient été exclus après des manifestations demandant plus de restrictions sur les armes après le drame de l'école de Nashville. Les tueries sont fréquentes dans les écoles américaines, mais les institutions fédérales ont peu de marges de manoeuvre sur le sujet: chaque Etat peut édicter sa propre réglementation.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Manifestations massives pour défendre l'université publique

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Entre 100'000 et 150'000 personnes ont protesté à Buenos Aires, selon une source policière. (© KEYSTONE/AP/Rodrigo Abd)

Des centaines de milliers d'Argentins, étudiants au premier rang, ont manifesté mardi contre la politique d'austérité du gouvernement de Javier Milei et "en défense de l'université publique gratuite". Ces marches ont été dénoncées comme "politiques" par l'exécutif.

Dans la capitale, la mobilisation, probablement la plus importante depuis le début de la présidence Milei en décembre, a rassemblé "entre 100'000 et 150'000" personnes, selon une source policière, et un demi-million, selon l'Université de Buenos Aires (UBA). Un syndicat enseignant a fait état d'un million de manifestants à l'échelle du pays.

A Buenos Aires, étudiants, parents, enseignants, agents d'université, mais aussi des syndicats et membres de partis d'opposition, ont paralysé tout l'après-midi le centre de Buenos Aires, aux abords du Parlement, jusqu'à la Place de Mai, siège de la présidence à 2 km, noire de monde en fin de journée, a constaté l'AFP.

D'autres rassemblements en province ont mobilisé la soixantaine d'universités publiques du pays, auxquelles s'étaient jointes des instituts privés. A Cordoba (centre), siège de la plus ancienne université du pays fondée au début du XVIIe siècle, le cortège a rassemblé des dizaines de milliers de personnes.

Objectif "déficit zéro"

A Buenos Aires, dans une ambiance festive, des étudiants brandissaient symboliquement un livre à bout de bras, dénonçant "une attaque brutale" contre l'université, comme déplorait à l'AFP Pablo Vicenti, étudiant en médecine de 22 ans: "Ils veulent lui couper les vivres en prétendant qu'il n'y a pas d'argent. Il y en a, oui, mais ils choisissent de ne pas le dépenser dans l'éducation publique".

Les universités publiques, qui accueillent plus de 2,2 millions d'étudiants, se disent "en urgence budgétaire" depuis que le gouvernement a décidé de maintenir, pour l'année universitaire 2024 (qui a débuté en mars) le budget 2023, malgré une inflation de 288% sur douze mois. Et ce dans le cadre d'une austérité budgétaire tous azimuts, pour viser un "déficit zéro" en fin d'année, objectif du gouvernement Milei, et dompter l'inflation.

"Endoctrinement" ou excellence?

Pour plusieurs établissements, c'est une menace de paralysie, et certaines sections de la prestigieuse UBA ont récemment mis en place des économies d'urgence: parties communes non éclairées, usage restreint des ascenseurs, heures de bibliothèque réduites, etc.

La Faculté des sciences exactes de l'UBA, qui forma notamment le Nobel de Médecine/Physiologie 1984 Cesar Milstein, a ainsi en place un décompte en ligne jusqu'au jour où son budget 2024 sera épuisé. Mardi à l'heure de la manifestation, il lui restait 37 jours, 9 heures et 15 minutes.

La grande centrale syndicale CGT s'est jointe à la protestation, ainsi que des organisations de gauche radicale, des politiciens d'opposition, prêtant le flanc à l'accusation de "manifestation politique" de l'exécutif. Milei a rajouté de l'huile sur le feu, accusant certaines universités publiques d'être des lieux d'"endoctrinement" de gauche.

Le sous-secrétaire d'Etat aux Universités, Alejandro Alvarez, a mis en garde les manifestants et leurs soutiens. "Qu'ils fassent ce qu'ils veulent, mais tant que Javier Milei sera président, l'argent public qui va aux Universités sera AUDITE (...) nous instaurons une inspection et un audit qui n'existaient pas", a-t-il indiqué sur X.

"Phare éducatif en Amérique"

Le porte-parole présidentiel Manuel Adorni a souligné lundi que l'éducation publique argentine a été par le passé "un phare éducatif en Amérique" mais que "depuis des décennies l'université a de graves problèmes (...) et des taux d'achèvement d'études qui plongent". "On ne peut pas remettre en question 200 ans d'histoire. Même avec un budget très faible, l'UBA figure parmi les trois meilleures universités d'Amérique latine", protestait le doyen de la Faculté de médecine de l'UBA, Luis Brusco.

M. Adorni a aussi rappelé un accord il y a quelques jours pour augmenter les frais de fonctionnement des universités en deux fois, +70% en mars, puis +70% en mai. Loin de l'inflation, mais désormais une "discussion réglée", selon lui. "N'espérez pas une issue du côté de la dépense publique", a mis en garde lundi soir Milei, en claironnant un excédent budgétaire au 1er trimestre 2024, sans précédent depuis 2008, grâce à l'austérité. "Notre plan fonctionne", s'est-il vanté.

"Tous nos problèmes se résolvent avec davantage d'éducation et d'université publique (...) L'education nous sauve et nous rend libres. Nous appelons la société argentine à la défendre", a lu une étudiante à la foule Place de Mai en fin de rassemblement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Attaques d'Israël contre l'ONU: le chef de l'UNRWA veut une enquête

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Le chef de l'UNRWA Philippe Lazzarini a réclamé aux membres du Conseil de sécurité une enquête indépendante (archives). (© KEYSTONE/AP/BILAL HUSSEIN)

Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a réclamé mardi une enquête du Conseil de sécurité sur les attaques d'Israël contre les Nations unies, dont 180 employés ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre en octobre.

Philippe Lazzarini s'exprimait devant la presse au siège de l'ONU à New York, à la suite du rapport d'experts indépendants emmenés par l'ex-ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna. Ce groupe a pointé lundi le manque de "neutralité" politique de l'agence humanitaire onusienne mais a reconnu qu'elle était "irremplaçable" pour les 5,9 millions de Palestiniens de la région.

"J'ai demandé aux membres du Conseil de sécurité une enquête indépendante en responsabilité pour le mépris flagrant à l'égard des locaux de l'ONU, du personnel de l'ONU et des opérations de l'ONU dans la bande de Gaza", a martelé le patron de l'UNRWA.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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