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La France se mobilise contre l'extrême droite: 200 manifestations

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Deux cents rassemblements et manifestations contre l'extrême droite sont prévues dans toute la France pendant le weekend. Ici, Marine Le Pen, cheffe du Rassemblement national, dont le parti est bien placé dans les sondages pour les législatives qui doivent se tenir fin juin et début juillet. (© KEYSTONE/AP/Julien de Rosa)

Au moins 250'000 personnes ont défilé samedi en France contre l'extrême droite, en position de force à l'approche de législatives anticipées convoquées par Emmanuel Macron dont le camp tente de reprendre la main avec des promesses en faveur du pouvoir d'achat.

Syndicats, associations et partis de gauche avaient appelé à un "raz-de-marée populaire" pour conjurer une nouvelle victoire du Rassemblement national (RN, extrême droite) les 30 juin et 7 juillet, après son triomphe dimanche aux européennes qui a conduit le chef de l'Etat à dissoudre l'Assemblée nationale.

Dans la foule où les autorités ont dénombré 250'000 personnes dont 75'000 à Paris (640'000, respectivement 250'000 selon le syndicat CGT), les manifestants ont exprimé leur peur que l'extrême droite ne s'impose avec Jordan Bardella, 28 ans, comme premier ministre, dans une cohabitation avec le président Macron.

Ces chiffres sont très en deçà de la mobilisation du 1er mai 2002 quand plus d'un million de personnes avaient manifesté pour dire "non" au Front national après la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle.

Les mêmes slogans ont résonné dans les quelque 200 cortèges dans le pays : "Bardella casse toi, la République n'est pas à toi", "la jeunesse emmerde le Front national", "pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers".

Les manifestations se sont déroulées très majoritairement dans le calme hormis quelques brefs épisodes de tensions.

Vingt personnes ont été interpellées, dont neuf à Paris, de source policière. Cinq membres des forces ont été légèrement blessés. Quelques dégradations ont eu lieu dans la capitale, notamment dans deux agences bancaires.

Quelque 21'000 policiers et gendarmes avaient été déployés sur tout le territoire.

Bascule

"On est potentiellement dans un moment de bascule de la démocratie", a estimé Marylise Léon, la cheffe de la CFDT, l'un des cinq syndicats qui appelaient à la mobilisation.

Pour barrer l'extrême droite, les principaux partis de gauche, de La France Insoumise (LFI, gauche radicale) aux socialistes en passant par les Ecologistes, ont réussi à s'allier à la hâte en mettant de côté leurs divergences sur l'Ukraine ou la guerre à Gaza.

Mais leur coalition baptisée Nouveau Front populaire a connu ses premières tensions samedi après la décision de LFI de ne pas réinvestir des opposants au chef de file du parti, Jean-Luc Mélenchon.

Les élus mis à l'écart ont dénoncé "une purge" et accusé M. Mélenchon, candidat malheureux trois fois à la présidentielle et figure clivante, de "régler ses comptes".

D'autres ont déploré qu'Adrien Quatennens, proche de ce leader de la gauche radicale, ait lui été réinvesti alors qu'il a été condamné en 2022 pour violences conjugales.

"Purge"

"Extrêmement choquée" par cette "purge", la patronne des Ecologistes Marine Tondelier a convoqué les instances de son parti. Le patron des socialistes Olivier Faure a de son côté jugé sur X "scandaleuse" l'"éviction" des députés LFI.

Défenseur de l'union de la gauche malgré son animosité vis-à-vis de LFI, l'ancien président socialiste de la République François Hollande (2012-2017) a parallèlement crée la surprise en annonçant sa candidature aux législatives en Corrèze (centre). "Si j'ai pris cette décision, c'est parce que j'ai estimé que la situation était grave, plus qu'elle ne l'a jamais été", a-t-il justifié.

Le président Macron, qui participe ce week-end à un G7 en Italie et à un sommet sur l'Ukraine en Suisse, a qualifié les divergences à gauche de "spectacle de grande incohérence": "On est chez les fous, ce n'est pas sérieux".

Son premier ministre Gabriel Attal a promis samedi soir plusieurs mesures en faveur du pouvoir d'achat en cas de victoire : baisse des factures d'électricité de 15% "dès l'hiver prochain", mutuelle santé "publique" à 1 euro par jour, exonération de certaines taxes pour les primo-accédants à la propriété.

Et la possibilité pour les entreprise de verser à leurs salariés jusqu'à 10'000 euros de prime sans cotisation sociale ni impôt, malgré le manque à gagner pour les caisses de l'Etat.

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella, qui vise le poste de premier ministre à 28 ans, a estimé que seules "deux formations politiques" pourront "composer un gouvernement": la sienne et cette nouvelle union de la gauche.

Son parti fait pour le moment la course en tête dans les enquêtes d'opinion. Un sondage Opinionway publié samedi le crédite de 33% des intentions de vote, devant le Nouveau Front populaire (25%) et la majorité présidentielle (20%).

A la traîne, la droite républicaine se déchire depuis l'appel du président des Républicains Eric Ciotti à s'allier avec le RN. Vendredi, le tribunal de Paris a provoqué un énième rebondissement en invalidant son exclusion.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Des drones "alarmants" déconcertent près de New York

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Les drones ont été repérés à de multiples reprises dans le ciel du New Jersey. (© KEYSTONE/AP)

De mystérieux drones repérés à de multiples reprises dans le ciel du New Jersey près de New York, dans l'est des Etats-Unis d'Amérique, angoissent les habitants. Les autorités, y compris la Maison-Blanche, n'ont pas d'explications.

Cela dure depuis des semaines. De grands drones avec leurs lumières clignotantes et leurs rotors caractéristiques ont été signalés par les habitants à de multiples endroits du New Jersey. Des images filmées au téléphone portable circulent sur les réseaux sociaux accompagnées de commentaires parfois alarmistes.

Gus Seretis raconte sur le réseau social X les avoir "vus tous les soirs depuis Thanksgiving", le 28 novembre. "Ils sont plus petits que ma Jeep. Ils planent à peu près à la hauteur des arbres ou un peu plus haut", dit-il, décrivant ces appareils comme des avions trop petits pour un pilote et promettant de "tirer sur l'un d'entre eux s'il descend suffisamment bas".

L'affaire a pris de l'ampleur: la Maison-Blanche a été alertée, le FBI et la sécurité intérieure ont été saisis. Les quatre sénateurs des Etats du New Jersey et de New York ont signé une lettre commune à l'attention du FBI, du ministère de la sécurité intérieure et de l'autorité aéronautique, insistant sur le fait que ces drones, "aperçus la nuit, inquiètent à la fois les habitants et les forces de l'ordre locales".

Pas les Iraniens

"Certains ont été vus en train de manoeuvrer à proximité d'endroits critiques et sensibles, notamment des réservoirs et des installations militaires", précisent les quatre sénateurs.

John Kirby, le porte-parole du conseil de sécurité nationale, a évoqué le sujet à la Maison-Blanche jeudi. Il n'y a "aucune preuve que les drones signalés constituent une menace pour la sécurité nationale ou la sécurité publique ou qu'il y ait un lien avec l'étranger".

"Nous n'avons pas été en mesure de corroborer les observations visuelles signalées", a-t-il ajouté. "Au contraire, il apparaît qu'un grand nombre des observations signalées sont, en fait, des aéronefs pilotés qui opèrent en toute légalité".

Une porte-parole du Pentagone avait déjà balayé des affirmations du député républicain Jeff Van Drew sur Fox News, selon lesquelles Téhéran serait derrière le vol des drones: "Il n'y a pas de navire iranien au large des côtes américaines et il n'y a pas de soi-disant vaisseau mère qui lance des drones vers les États-Unis".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Meurtre d'un assureur à New York: la piste d'une blessure explorée

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La victime a été abattue en pleine rue à New York (archives). (© KEYSTONE/AP)

Une blessure au dos ayant "gâché sa vie" pourrait avoir mené le tireur présumé à abattre le patron d'une assurance santé à New York, a déclaré jeudi la police. Le suspect a publié sur les réseaux sociaux des radiographies montrant des vis dans sa colonne vertébrale.

Luigi Mangione, 26 ans, a été inculpé pour le meurtre de Brian Thompson, patron d'UnitedHealthcare, tué froidement la semaine dernière en pleine rue à New York. Les enquêteurs cherchent à déterminer ce qui aurait pu motiver le suspect, un ingénieur, fils d'une famille aisée et diplômé d'une université prestigieuse.

"Il semble qu'il ait eu un accident qui l'a conduit à se faire opérer du dos en juillet 2023 et cette blessure lui a gâché la vie", a expliqué jeudi à la chaîne NBC New York le chef des enquêteurs de la police de la ville, le NYPD.

Sur les réseaux sociaux, "il a publié des radiographies montrant des vis introduites dans sa colonne vertébrale. Donc, la blessure, dont il a souffert, a gâché, altéré sa vie et c'est ce qui aurait pu le mener sur ce chemin-là", a estimé le policier du NYPD.

Un deuxième carnet de notes

La police n'a en outre trouvé "aucune indication" que Luigi Mangione ait été un jour client de l'assurance UnitedHealthcare. Selon l'enquêteur, le suspect aurait visé cette compagnie en raison de son statut de premier assureur de santé privé des Etats-Unis.

Luigi Mangione a été arrêté lundi dans un McDonald's de la ville rurale d'Altoona, dans l'Etat de Pennsylvanie, après cinq jours de traque. Ses empreintes digitales concordent avec celles retrouvées près de la scène de crime à New York, a déclaré mercredi la cheffe du NYPD, citée par la chaîne ABC. Les douilles récupérées sur les lieux correspondent également à l'arme que détenait Luigi Mangione lors de son arrestation, a-t-elle ajouté.

Il a contesté mardi son transfert devant la justice de l'Etat de New York. Alors qu'il a été inculpé pour meurtre, son avocat a dit qu'il plaiderait non coupable: "Je n'ai vu aucune preuve qui atteste qu'il est le tireur".

La police a déclaré que le jeune homme était en possession d'un texte manuscrit de trois pages critiquant le système d'assurance santé aux Etats-Unis, souvent accusé de privilégier les profits au détriment de la prise en charge de soins.

Selon le New York Times, qui a cité des sources policières, il était porteur d'un autre carnet dont l'auteur semblait planifier le meurtre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Nouvelle aide américaine à l'Ukraine de 500 millions de dollars

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Le matériel fourni à Kiev contient notamment des munitions pour les systèmes de lance-roquettes Himars et des obus d'artillerie (archives), (© KEYSTONE/AP/MATT ROURKE)

Les Etats-Unis ont annoncé jeudi fournir du matériel militaire estimé à 500 millions de dollars pour soutenir l'Ukraine, un mois avant l'investiture du président élu Donald Trump. C'est le 72e envoi d'équipements américains depuis le début de l'attaque russe en 2022.

"Les Etats-Unis vont apporter une autre cargaison importante d'équipements et d'armes à nos partenaires ukrainiens qui en ont besoin urgemment alors qu'ils se défendent contre des attaques en cours de la Russie", a déclaré le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, dans un communiqué.

Le président américain élu Donald Trump, qui sera investi le 20 janvier, a souvent critiqué le déblocage de l'aide militaire américaine à Kiev.

L'annonce d'aujourd'hui est la troisième aide militaire annoncée par Washington en décembre, après celle de samedi, estimé à 988 millions de dollars et celle du 2 décembre, pour 725 millions de dollars d'équipements.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Blinken, en Turquie, insiste sur la protection des civils syriens

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Antony Blinken a rencontré jeudi soir pendant plus d'une heure dans un salon de l'aéroport d'Ankara Recep Tayyip Erodgan. (© KEYSTONE/AP/Andrew Caballero Reynolds)

Les civils syriens doivent être protégés après que des islamistes soutenus par la Turquie ont renversé le président syrien, a lancé jeudi le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken au président turc Recep Tayyip Erdogan. La réunion a duré plus d'une heure à Ankara.

Le chef de la diplomatie américaine "a répété qu'il était important que tous les acteurs en Syrie respectent les droits de l'homme, le droit international humanitaire et prennent toutes les mesures possibles pour protéger les civils, y compris les membres des groupes minoritaires", a expliqué le porte-parole du département d'Etat Matthew Miller dans un communiqué.

M. Blinken a insisté auprès du chef de l'Etat turc sur la "nécessité de s'assurer que la coalition [mise en place] pour vaincre l'EI puisse continuer à remplir sa mission cruciale", a ajouté M. Miller.

La Turquie a pour sa part fait part de ses préoccupations en matière de sécurité en liaison avec la situation en Syrie, où elle combat une force dirigée par les Kurdes que Washington soutient pour leur rôle-clé contre l'Etat islamique (EI).

Forces kurdes

S'exprimant avant son départ pour la Turquie au cours d'une escale en Jordanie, le secrétaire d'Etat américain avait reconnu les "intérêts réels et clairs" d'Ankara concernant les combattants du PKK (le parti des travailleurs du Kurdistan). "Dans le même temps, encore une fois, nous voulons éviter de déclencher tout type de conflit supplémentaire à l'intérieur de la Syrie", avait-il alors confié aux journalistes.

"A l'heure où nous souhaitons voir cette transition vers un gouvernement intérimaire, vers une meilleure voie pour la Syrie, il faut également veiller à ce que l'Etat islamique ne réapparaisse pas. Et les FDS sont essentielles pour s'assurer que cela n'arrive pas", avait affirmé M. Blinken.

Les forces démocratiques syriennes (FDS), alliées des Occidentaux dans la lutte contre l'EI, contrôlent de vastes régions du nord de la Syrie, où les Kurdes syriens ont établi une administration autonome. Mais elles sont considérées par la Turquie comme une émanation du PKK, considéré par Ankara comme une organisation terroriste.

M. Blinken, qui quittera ses fonctions le mois prochain après la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine de novembre, a appelé à un processus "inclusif" pour former le prochain gouvernement syrien, dans le respect de toutes les communautés.

L'ancien président syrien a été chassé du pouvoir dimanche par une coalition de rebelles islamistes, dont le fer de lance est le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), une ancienne branche d'Al-Qaïda. Un premier ministre chargé de la transition, Mohammad al-Bachir, a par la suite été nommé, promettant l'instauration d'un "Etat de droit".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Aucun agent infiltré du FBI présent lors de l'assaut du Capitole

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Pas d'agents du FBI impliqués dans l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021 (archives). (© KEYSTONE/AP/ALEX BRANDON)

Aucun agent du FBI sous couverture ne se trouvait parmi les assaillants du Capitole le 6 janvier 2021, selon le ministère américain de la justice. Des thèses complotistes affirment que "le 6 janvier ressemblait à un complot interne" impliquant des agents de l'Etat.

Dans un rapport publié jeudi, l'inspection générale, organe indépendant du ministère de la justice, indique n'avoir "trouvé aucune preuve montrant ou suggérant la présence d'agents infiltrés du FBI parmi les manifestants ou au Capitole le 6 janvier".

Ce jour-là, des centaines de partisans du président américain sortant Donald Trump, chauffés à blanc par ses accusations sans fondement de fraude électorale, avaient pris d'assaut le Capitole pour tenter d'y empêcher la certification de la victoire de Joe Biden par les parlementaires.

En revanche, 26 informateurs du FBI se trouvaient à Washington le 6 janvier 2021, dont seulement trois à la demande de la police fédérale, selon le rapport. Sur 26, 17 sont illégalement entrés au Capitole ou sur le périmètre environnant interdit d'accès et neuf autres ne se sont livrés à aucune activité illicite, précise l'inspection générale.

Bureaux pas sondés

Selon l'homme d'affaires républicain Vivek Ramaswamy, qui a relayé la thèse conspirationniste du complot interne, que le président américain élu Donald Trump veut nommer conjointement avec le milliardaire Elon Musk à la tête d'une commission nouvellement créée de l'"efficacité gouvernementale", le rapport apporte de l'eau à son moulin.

"Si vous mentionniez les faits contenus dans le rapport de l'inspection générale l'année dernière, on vous traitait de 'complotiste'", a-t-il commenté sur le réseau social X au sujet des 26 informateurs du FBI.

Par ailleurs, selon le rapport, "le FBI n'a pas sondé ses bureaux sur le terrain en vue du 6 janvier 2021 pour recueillir des renseignements, y compris de la part de ses informateurs, sur des menaces potentielles pour la certification", ce qui aurait permis de mieux s'y préparer.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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